Pearl Admin
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| Sujet: Une SEULE Voix : Celle de nos Papes ! Sam 26 Avr - 5:53 | |
| « Notre Bien commun », un livret douteux publié par le service de Monique Baujard
24 avril 2014
« Notre Bien commun » est un livret publié par le Service national famille et société de la conférence des évêques de France, dirigé par Mgr Brunin et Monique Baujard, dont on se souvient qu’elle avait osé inviter l’idéologue Fabienne Brugère à une session de formation. Voici quelques points sur ce livret :
-En soi, le fait de proposer un « parcours pédagogique d’initiation » n’est pas forcément mauvaise car le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise n’est pas toujours d’un accès facile.
-Le Compendium en question est mentionné par Mgr Brunin dans sa préface, puis deux fois dans le 1er chapitre (qui est une présentation générale de l’enseignement social de l’Eglise) et dans les références bibliographiques (« Pour aller plus loin ») à la fin de l’opuscule.
-S’agissant des textes relatifs à l’enseignement social de l’Eglise qui font autorité, les textes des épiscopats nationaux sont parfois mis sur le même plan que les grandes encycliques sociales (cf. le Père Dubrulle p. 19 et ses propos ambigus sur le DVD : « Pas que les papes, mais l’Eglise : les prêtres, les fidèles, les prêtres, les diacres, les évêques… tous concourent à constituer la doctrine sociale de l’Eglise »).
-L’esprit de ce parcours (« élaboré avec le concours de Monique Baujard ») n’est pas le même que celui du Compendium ; il est plutôt celui des principaux auteurs (Secours catholique, CCFD, Justice et Paix France, jésuites du CERAS, notamment). A noter que sur l’immigration, le DVD donne (entre autre) la parole à une certaine Jaklin Pavilla, militante communiste et adjointe au maire (PCF) de Saint-Denis.
Tout à la fin (« Pour aller plus loin »), les références proposées sont principalement centrées sur le site et les travaux des jésuites du CERAS, les pères jésuites J.Y. Calvez et Pierre de Charentenay, certains textes du « Conseil famille et société » (même si le « Parcours Zachée » est également mentionné).
-D’une façon générale, des pans entiers de l’anthropologie chrétienne et de la doctrine sociale sont passés sous silence (pas la moindre référence à la notion de loi naturelle… Rien sur le respect de la vie, problème social et politique de première importance ; quasiment rien sur la mondialisation, la vie internationale, etc.).
-Chapitre sur « La politique, une bonne nouvelle » :
L’auteur, sœur Marie-Laure Dénès, dominicaine, chargée de mission au Service national Famille et société… commet quelques contresens ; elle considère par exemple que les siècles de chrétienté ont été une dérive (qu’elle assimile sans doute à la théocratie) similaire au messianisme révolutionnaire qui consiste à vouloir établir le Royaume de Dieu sur terre (p. 30) ; elle affirme de façon caricaturale que « Après s’y être longtemps opposé, l’Eglise depuis Pie XII, se positionne clairement en faveur de la démocratie » (p. 35), etc.
Cet auteur perd largement de vue que c’est d’abord et avant tout à travers l’exercice de leurs responsabilités que les laïcs peuvent contribuer au bien commun de la société et accorde une importance excessive à l’engagement dans les partis politiques et au suffrage universel « « Le concile plébiscite le suffrage universel et le rôle des partis politiques », p. 35). Elle cite 4 ou 5 fois le rapport de la commission sociale de l’épiscopat de 1972 « Pour une pratique chrétienne de la politique » à propos du pluralisme, mais pas une seule fois la « Note doctrinale à propos de questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (24 nov. 2002). Il n’est nulle part question de la nécessaire cohérence des catholiques qui s’engagent en politique, encore moins des « principes non négociables »…
La 1ère des questions « pour animer le débat » est la suivante : « Est-ce que j’accepte que, dans une société pluraliste, le compromis est indispensable ? » (suivie, il est vrai, de la question : « Est-ce qu’il y a des limites au compromis ? »). Le DVD propose un témoignage : celui de Sylvie Goulard, député européenne MODEM.
-Le chapitre sur « La propriété, oui mais » du père Baudoin Roger (enseignant en morale sociale au Collège des Bernardins et… au Centre Sèvres) est correct.
-Le chapitre sur « Le travail pour tous » du Père Antoine Sondag est à peu près correct également, bien que l’auteur valorise excessivement le rôle des syndicats qui sont loin de correspondre, en France, à ce que Léon XIII entrevoyait dans Rerum novarum. Mais on peut être agacé par la tendance qu’a l’auteur de dicter à l’Eglise les orientations qu’elle devrait prendre (« L’Eglise doit… Il est du devoir de la pensée sociale de l’Eglise aujourd’hui de »… pp. 64-65). Le DVD donne entre autre la parole à Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC (très bon témoignage).
-« Société cherche famille » par Monique Baujard : dans ce chapitre comme sur le DVD, Mme Baujard évacue la « morale individuelle » (la question du mariage et la morale sexuelle) et réduit la pensée sociale de l’Eglise sur la famille à la question des « conditions matérielles » dans lesquelles vivent les familles d’aujourd’hui. Comme si le mariage n’était pas une institution sociale ! Nulle part il n’est rappelé ou précisé que la famille est la cellule de base de la société, il n’est rappelé nulle part que les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants (sauf en une phrase de Paul Malartre sur le DVD). On sent Mme Baujard sceptique sur l’institution familiale (la stabilité de la famille s’expliquait selon elle par les « contraintes » et la « pression sociale » qui « ont aujourd’hui disparu et ce n’est pas une mauvaise chose en soi » (p. 76). De même qu’on la sent critique à l’égard de l’Eglise qui « n’a pas toujours bien su accompagner ce bouleversement » (p. 78 à propos de la maîtrise de la fécondité).
-« J’étais un étranger » par le Père Christian Mellon (du CERAS) est très orienté et très partial avec une tendance à confondre l’exigence évangélique et le problème politique de l’accueil de l’étranger.
-Moins de biens, plus de liens d’Elena Lasida évoque la question des nouveaux styles de vie à adopter en vue du développement intégral et de l’ « écologie humaine » mais sans la moindre référence au respect de la vie qui découle du respect de la création. http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/relativisme/notre-bien-commun-un-livret-douteux-publie-par-le-service-de-monique-baujard?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+perepiscopus+%28Observatoire+des+%C3%A9v%C3%AAques+de+France%29=========== cet exemple nous prouve que nous ne devons suivre qu'une ligne de pensees :
ce qu'ecrivent nos tres Saints Papes et ceux qui Les entourent de tres pres....
_________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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