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La Ferme d´Emilie par Uli_Bhnisch

Donjon de Niort, 1000 ans d’Histoire par Region-Poitou-Charentes

Le safran est issu d’un bulbe, le Crocus sativus, appartenant à la famille des Iridacées. C’est une plante vivace de faible hauteur qui possède des feuilles caduques longues et étroites retombant à la surface du sol ; les feuilles présentent une nervure centrale bien marquée.


Les fleurs qui apparaissent à l’automne (d’octobre à mi-novembre chez nous) sont mauves veinées de violet et composées de 3 étamines jaunes et d’un pistil se divisant en 3 stigmates rouge vif de 3 à 5 cm de long. C’est une fleur assez parfumée qui se rapproche de l’odeur de la rose.
La plante est stérile donc la reproduction est assurée uniquement par la division des bulbes.


Après l’apparition des fleurs à l’automne, les feuilles vont continuer de s’allonger jusqu’au printemps. En janvier-février, la croissance est assez lente mais s’accélère ensuite ; les bulbes accumulent des réserves et ont besoin de températures froides. Au printemps, tandis que les nouveaux bulbes sont formés, le bulbe mère disparaît. En mai-juin, les feuilles finissent par se faner puis disparaissent ; les crocus entrent alors dans leur phase de repos estival. Ce n’est qu’à l’automne qu’apparaîtront les fleurs qui sortent de terre avec une gaine blanche entourée de feuille.

Basilique Notre-Dame d'Orcival


La basilique est ouverte toute l'année. De juin à septembre de 8h30 à 19h30 et pour le reste de l'année : 8h30 à 16h30. Les offices religieux ont lieu le dimanche matin à 10h30. Et tous les jours, de juin à septembre, dans la crypte à 11h30. Se renseigner auprès de la paroisse au 04 73 65 81 49.

Notre Dame d’Orcival est l’une des cinq églises romanes les plus connues d’Auvergne, édifiée au début du XIIème siècle. Son bâti est très homogène. Il a subi très peu de modifications au cours du temps puisque ses dimensions importantes lui ont épargné des agrandissements. Mais le décor intérieur a disparu ainsi que les ornements. Notre Dame est classée Monument Historique depuis 1840.

L’édification de la Basilique est due aux Comtes d’Auvergne et au puissant évêque de Clermont. Elle succède à une autre église bâtie au lieu-dit Tombeau de la Vierge (Est du village) détruite à la fin du IXème siècle par les invasions normandes.

Notre Dame d’Orcival a certainement abrité des reliques (vers les années 900) vénérées au même titre que la statue de la Vierge à l’Enfant lors de très importants pèlerinages attestés depuis le VIème siècle. Ainsi la vie du village d’Orcival au Moyen Age est dynamique et riche. Orcival a compté dans son chapitre jusqu’à 25 chanoines, ce qui atteste de l’importance des pèlerinages et des revenus qui leurs étaient liés. On accueillait les pèlerins, les nécessiteux et les malades, ce qui permettait de solliciter d’importants subsides. A la fin du Moyen-Age, Notre Dame d’Orcival jouit d’un rayonnement certain et bénéficie de la générosité des seigneurs alentours. Gilbert de Chabanne, seigneur d’Orcival, aura d’ailleurs le privilège, en 1483, de faire construire dans la crypte le tombeau familial.

C'est de l’époque moderne que datent les premières mentions de libérations miraculeuses de prisonniers innocents ou de bagnards délivrés par l’intercession de la Vierge (d’où le vocable de Notre Dame des Fers). Les chaines et boulets accrochés en façade Sud en sont encore le témoignage.

Actuellement le pèlerinage de l’Ascension compte toujours parmi les plus importants. La statue de la Vierge est alors recouverte d’un manteau de drap doré et des couronnes de cuivre doré serties de pierres précieuses sont apposées sur les têtes de la Vierge et de l’Enfant Jésus. Elle est portée en procession par des hommes aux pieds nus, sur le chemin de croix jusqu’au lieu-dit « Tombeau de la Vierge ». Au sommet se trouve une grande croix blanche érigée en 1945 par des prisonniers venus par milliers à Orcival remercier pour leur libération Notre Dame des Fers.

L’église a été adaptée au terrain comme en témoigne le mur pignon aveugle qui a été gagné sur la colline.

L’élévation sud est remarquable de par la porte saint Jean dont les pentures aux têtes d’hommes et d’animaux sont d’origine ; mais aussi par les boulets en façade et la rose des vents surmontée d’une Vierge à l’enfant en bas-relief avec à ses pieds un homme enchainé dont la symbolique voudrait qu’il soit le symbole du Pèlerin.

L’élévation nord est beaucoup plus simple (elle donnait sur l’ancien cimetière).

Le chevet reflète parfaitement l’organisation intérieure (caractéristique des grandes églises romanes auvergnates) : crypte en sous-bassement, quatre chapelles rayonnantes (n°1) ouvrant sur le déambulatoire (n°2), chœur (n°3) et abside (n°4). Le massif barlong au-dessus du transept est surmonté d’une flèche et du clocher octogonal (n°5) reposant sur une coupole sur trompes. Ce plan permet la facilité de circulation des pèlerins et la possibilité d’approcher le sacré (les reliques considérées à l’époque médiévale comme intermédiaires privilégiés entre l’homme et Dieu).

Le plan du vaisseau de la basilique est relativement simple : une nef centrale voûtée en plein cintre contrebutée par deux bas-côtés voûtés d’ogives et supportant une tribune ajourée par des triples baies.

La décoration des chapiteaux est essentiellement végétale. La référence au modèle antique corinthien est indéniable. Certains chapiteaux mêlent végétaux et figures animales. Le mariage des entrelacs avec la végétation semble faire référence aux lettrines enluminées des manuscrits. Différentes autres représentations sont communes aux décors romans auvergnats : singes cordés, griffons, porte-brebis.

A ne pas rater : le chapiteau du « Fol Dives » (n°6), la porte Saint Jean et ses pentures du XIIème siècle (n°7), les chapiteaux des livres (n° et de la Jérusalem Céleste (n°9). Les fonts baptismaux et l’arrivée d’une ancienne source dans l’avant nef avec une pierre d’écoulement zoomorphe. Sans oublier la Vierge en Majesté du XIIème siècle en noyer (n°10), argent et argent doré (MH 1897) dans le chœur.

Le Fol Dives : adresser un sermon aux laïcs est une pratique courante à partir du XIème siècle. La sculpture permet d’expliquer la Bible et ses paraboles. Le thème du riche inconscient « Fol Dives » sur la face principale du chapiteau est probablement tiré d’un sermon condamnant l’avarice. La face gauche de ce chapiteau pourrait représenter un personnage avare sous l’influence du démon juché sur ses épaules, et celle de droite celle d’un mendiant désespéré auquel le riche n’aurait pas donné l’aumône.

L'année 2014 est importante pour Notre Dame d'Orcival car elle correspond aux 120 ans du courounnement de la Vierge et de l'obtention du titre de Basilique.