ces armes qui tuent et l'argent qui a l'odeur de la mort

La France signe un contrat de plus d'un milliard d’euros avec l'Arabie saoudite



Michel Cabirol | 28/08/2013,

Selon des sources concordantes, la société ODAS, qui représente les intérêts français en Arabie saoudite, a signé un contrat d’Etat à Etat au mois d’août avec Ryad d’un montant de plus de 1 milliard d’euros portant sur la modernisation d’une partie de la flotte militaire du Royaume. DCNS, Thales et MBDA ainsi que ODAS se partagent la commande.


C'est un bel été pour l'industrie française de l'armement, qui engrange enfin des gros contrats export. Après les deux contrats gagnés d'une valeur totale de près de 1 milliard d'euros par EADS et Thales aux Emirats arabes unis (deux satellites espions et 17 radars de défense aérienne), c'est au tour de l'Arabie Saoudite de débloquer un contrat longtemps attendu. Selon des sources concordantes, la société ODAS, qui représente dans le royaume les intérêts des industriels français DCNS, Thales et MBDA, a signé en août avec Ryad un contrat d'Etat à Etat (LEX ou Life Extension Sawari 1) de plus d'un milliard d'euros portant sur la modernisation de quatre frégates de classe Al Medinah et de deux pétroliers-ravitailleurs de la classe Boraida mis en service en 1985-1986 (contrat Sawari I).

Le contrat pourrait être mis en vigueur dès le 1er septembre. Quatre sociétés se partagent cette commande : DCNS avec son partenaire saoudien Zamil (700 millions d'euros), Thales (moins de 200 millions), MBDA, qui va équiper les pétroliers de son nouveau système surface-air à très courte portée de MBDA Simbad-RC (entre 40 et 50 millions d'euros), et ODAS (infrastructures). ODAS a été créée à la demande de l'État français pour contribuer à développer les exportations dans le domaine de la défense, de la sécurité et des hautes technologies. ODAS intervient essentiellement en Arabie saoudite dans le cadre de contrats d'État à État ou de contrats commerciaux. Son actionnariat rassemble, aux côtés de l'État français, une dizaine de grandes entreprises, dont DCNS, MBDA France et Thales.

Plus de cinq ans de négociations

DCNS attendait depuis longtemps la signature de ce contrat espéré depuis près de deux ans (les négociations ont commencé il y plus de cinq ans) pour moderniser une partie de la flotte saoudienne. Le contrat LEX sera réalisé en partie par un chantier naval saoudien, le groupe Zamil. Pour DCNS, un contrat de ce type est une première en Arabie Saoudite. Le chantier naval français va devoir créer une structure industrielle à Djeddah sur les bords de la Mer Rouge. En outre, la remise en état des navires peu entretenus sera compliquée. Du coup, l'enjeu pour DCNS sera de maîtriser les coûts de production et les délais dans un environnement peu connu par le groupe... et de satisfaire le client dans ce domaine pour remporter un nouveau contrat de modernisation (Sawari 2).

Selon nos informations, DCNS aurait déjà obtenu un autre contrat de 150 millions d'euros pour la modernisation des frégates Sawari 2 dans le cadre d'un accord-cadre global. Soit 850 millions engrangés au total par le chantier naval.

Des frégates multimissions Fremm en Arabie saoudite ?

Mais surtout DCNS compte à plus long terme beaucoup sur la vente d'au moins six frégates multimissions Fremm (Sawari III). "Le contrat Lex est important pour la vente des Fremm", assurait-on il y a plus d'un an à "latribune.fr". D'autant que DCNS et Paris, via la structure ODAS, proposent une coopération industrielle globale aux Saoudiens avec l'assemblage à terme des Fremm en Arabie saoudite, assorti de transferts de technologies (aussi bien sur la tôle que sur l'électronique) et d'un volet formation. Mais les premières Fremm seraient réalisées à Lorient, expliquait-on à "latribune.fr".

François Hollande en Arabie saoudite cet automne

Le président François Hollande, qui a déjà effectué une visite express en Arabie Saoudite en novembre 2012, comptait s'y rendre cet été mais le roi était parti se reposer à l'étranger. Les Saoudiens ont donc repoussé cette visite d'Etat, qui est désormais prévue cet automne. La convergence de vue entre Paris et Ryad sur le dossier syrien n'est pas étranger au réchauffement des relations franco-saoudiennes après la période glaciale du quinquennat de Nicolas Sarkozy, comme le démontre la signature de LEX. "Ryad a pris le temps de se faire une idée des nouveaux responsables politiques français", explique un connaisseur du royaume.

Désormais, les industriels français, notamment Thales, attendent la signature du mégacontrat Mark 3 portant sur la livraison de nouveaux missiles Crotale (défense aérienne). « Les discussions se sont accélérées », explique-t-on à La Tribune.

UNE USINE D'ARMES EN TANZANIE


L'un des prestigieux centre belge de recherche sur la stratégie internationale a démontré la nocivité de construire cette usine d'armes en Tanzanie. C'est en s'appuyant sur ce rapport que le président de l'exécutif wallon avait refusé, en son temps, les années passées, d'autoriser cette implantation.

Cependant, en occident, le plus dur à trouver est le financement occulte des partis politiques. Peut on dire que la démarche du ministre wallon Simonet vise à renflouer les caisses de son parti CDH, ex parti démocrate chrétien? Ce parti, de la mouvance démocratie chrétienne, resté sur la touche et dans l'opposition ces dernières années, vient de revenir au pouvoir dans l'exécutif régional (mais pour combien de temps?) en attendant de réintégrer l'exécutif national ( et il lui faut des sous pour cela).

Le plus judicieux pour un homme libre est le choix entre ce qui est urgent et ce qui est important, lorsque ils sont diamétralement opposés et en l'occurence démilitariser l'Afrique pour la paix et son développement ou l'armer pour la destabiliser pour mieux l'exploiter.

En semant avec le goupillon les munitions,dans toute l'Afrique, au nom du père, du fils et du saint esprit, l'on peut dire sans se tromper que cela rapporte vite et gros.

En effet, tous les gouvernements africains ont gonflé les budgets des ministères de la défense nationale qui paient cash et vite, souvent ni vu ni connu, tandis que les milices de tout bord ont pris possession des mines d'or, de diamant, de pétrole et que sais-je encore, qui aussi paient cash et vite.

Le CDH, en misant sur ce qui est urgent pour lui, sait donc que cela rapporte gros. Non seulement avec les transactions des dessous de table mais aussi sur les royalties sur toute munition achetée par toutes les factions et partis adverses. Tandis que son partenaire du parti socialiste en Wallonie a une prudence de sioux. C'est que si cela marche, le partage est évident, si cela casse, à cause des prises de positions du gouvernement fédéral, seule la ministre Simonet est grillée.

Quant au patron de la fabrique wallonne qui claironne partout que sans l'obtention de la licence pour vendre en Tanzanie, il ferme son usine, il feint d'oublier que le chomage en Europe vaut mieux que des millions de cadavres africains, après les avoir arrosés de ces munitions , salvatrices de la région wallonne!

Tandis que choisir le plus important pour l'Afrique, en l'occurence une usine pour l'Agro-alimentaire, une purification d'eau potable,une usine de textile dont la wallonie possède l'un des centres de recherche les plus performants au monde,le logement décent à la place des bidonvilles, cela rapporte moins vite et moins gros pour les bailleurs de fonds ou les partis politiques occidentaux en mal de financement occulte. Car, le pouvoir d'achat de la population africaine est très très bas par rapport aux vendeurs d'armes et munitions.

Le politicien ou l'homme terre-à-terre choisit toujours ce qui est le plus urgent pour lui, car égoiste et profiteur.

Tandisque le visionnaire ou le héros choisit toujours ce qui est important (article à développer plus tard) même si il doit y laisser sa peau (le plus urgent).

Celui qui est dans la précarité ou dans la survie lui n'a pas de choix.

Lorsque un homme politique est acculé, il se réfugie derrière son avocat ou son expert. Car, l'expert lui est sensé connaître le plus important. Il est regrettable que dans cette affaire de construire une usine d'armes en Tanzanie, les politiciens se réfugient derrière l'un des experts les plus prestigieux, respecté et respectable, le juriste en matière de relations internationales, Eric David, peut-être lui même piégé ou parce que lui donne son avis purement technique ou selon les normes internationales.

Il est indécent et scandaleux de recourir à une usine de fabrication de munitions dans une région fatiguée de massacres et des guerres, qui ne demande pas mieux de faire taire toutes les armes y compris les machettes de triste mémoire.

Il est important que tout intellectuel loyal envers son pays le dise haut et fort du moment que lui même a choisi entre la loyauté et la servitude (article à développer plus tard).

Au moment où la Grande Bretagne parle du plan Marchall pour l'Afrique, la Belgique et en particulier la Wallonie peut offrir quelque chose de semblable. La Wallonie qui possède des centres de recherche réputées comme le textile et le savoir faire dans des domaines variées pourrait faire des joint-ventures avec des universités africaines. C'est le choix du plus important à long terme, même si cela , à court terme ne rapporte pas gros, du point de vue de financement occulte des partis politiques ou de l'intérêt individuel ou personnel.

C'est la cupidité des gens pour ramasser au plus vite et ces financements occultes des partis politiques qui sont à la base de beaucoup de tragédies en Afrique. L'on a toujours mis des masques sur des décisions aberrantes et camouflé la méthodologie pour pereniser un néocolonialisme qui ne dit pas son nom, surtout dans un pays qui est le berçeau de la lutte anticoloniale.

Maintenir l'Afrique dans la SERVITUDE passe par le maintien dans des guerres et donc dans l'instabilité.

Ce cercle vicieux génère l'argent nécessaire pour le financement occulte des partis politiques. Ce cercle vicieux pousse les Africains à penser toujours à ce qui est urgent, puisque ils sont éternellement dans la survie, et jamais à ce qui est important pour eux et l'avenir de leurs enfants.