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 Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890)

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Marthe

Marthe


Messages : 6990
Date d'inscription : 12/02/2014

Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890) Empty
MessageSujet: Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890)   Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890) Icon_minitimeJeu 9 Oct - 6:30

Jeudi 9 octobre 2014 00:00
http://christroi.over-blog.com/article-binheureux-john-henry-newman-cardinal-et-fond-1801-1890-120498619.html

Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890)

Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890) 80903354

Une des figures majeures du catholicisme britannique, avec Thomas More, Henry Edward Manning et Ronald Knox, John Henry Newman est un prêtre anglican converti au catholicisme en 1845, cardinal, fondateur, théologien (1801-1890).

Aîné d'une fratrie de six enfants. La famille aurait des origines hollandaises, et le nom « Newman », auparavant écrit « Newmann », suggère des racines juives, sans que celles-ci soient prouvées. Sa mère, Jemima Fourdrinier, était issue d'une famille de huguenots français, graveurs et fabricants de papier, depuis longtemps installés à Londres. (1)

Il éprouve un grand plaisir à lire la Bible, mais également les romans de Walter Scott, alors en cours de publication, et, entre 1810 et 1813, il étudie les Anciens tels qu'Ovide, Virgile, Homère et Hérodote. Par la suite, il découvre des auteurs agnostiques comme Thomas Paine et David Hume, qui l'influencent pendant un certain temps. À l'âge de quinze ans en 1816, alors qu'il entre dans sa dernière année de collège, il fait la connaissance du révérend Walter Mayers, protestant évangélique proche du méthodisme de John Wesley. Très impressionné par ce prêtre avec lequel il entretient de longues conversations, il finit par adhérer lui-même à l'évangélisme. Quelques mois plus tard, cette conversion s'approfondit : « Quand j'eus quinze ans (en automne 1816), un grand changement se fit dans mes pensées. Je subis les influences de ce qu'était le dogme et cette impression, grâce à Dieu, ne s'est jamais effacée ou obscurcie. » (Jean Honoré, La Pensée de John Henry Newman, Mayenne,

Éditions Ad Solem, janvier 2010, p. 11;Apologia Pro Vita Sua, traduction L. Michelin-Delimoges, Bloud et Gay, Paris, 1939, p. 23.) Son attachement auprotestantisme évangélique et au calvinisme lui rend l'Église catholique romaine intolérable (Louis Bouyer,Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 42.) et il « [partage] vigoureusement les préjugés contre les papistes idolâtres et le pape “Antéchrist” » (Xavier Tilliette,L'Église des philosophes De Nicolas de Cuse à Gabriel Marcel, préface de Giuliano Sansonetti, Paris, Éditions du Cerf, 2006, 306 p. 167.)

Admis au Trinity College d'Oxford le 4 décembre 1816, il s'y installe après six mois d'attente en juin 1817. Sa correspondance avec le révérend Walter Mayers témoigne de son esprit critique, et sa lecture des « Private Thoughts » de l'évêque William Beveridge l'invite à remettre en cause certains aspects du protestantisme évangélique que prône Mayers: fort de ce nouvel apport, Newman s'interroge sur la pertinence des dons sensibles dans les conversions méthodistes et semble entrevoir que la conversion peut, par le baptême, se passer de toute expérience sensible.
Il se prend d'amitié avec John William Bowden, de trois ans son aîné, avec qui il suit les cours. Ses camarades cherchent à l'emmener aux fêtes alcoolisées de l'université, mais il ne s'y sent pas à l'aise et leurs tentatives sont vouées à l'échec.

Étudiant à l'Université d'Oxford, il est ordonné prêtre anglican. Ses travaux sur les Pères de l'Église le conduisent à analyser les racines chrétiennes de l'anglicanisme et à défendre l'indépendance de sa religion face à l'État britannique, sous la forme de « tracts ». Ainsi naît le Mouvement d'Oxford, dont John Newman est l'un des principaux acteurs.

Ses recherches sur les Pères de l’Église et sa conception de l’Église l'amènent à se convertir au catholicisme, qu'il voit désormais comme la confession la plus fidèle aux racines du christianisme.

Sa réflexion aboutit à la publication en 1833 d'un livre sur l'arianisme, Les Ariens du quatrième siècle ; il décèle chez les Pères de l'Église un authentique humanisme chrétien. Pendant ses vacances de 1828 il lit Ignace d'Antioche et Justin de Naplouse, puis se penche en 1829 sur Irénée de Lyon et Cyprien de Carthage. Il entreprend dans la même période l'étude des œuvres complètes d'Athanase d'Alexandrie et de Grégoire le Grand.

L'influence de Newman à Oxford atteint un point culminant en 1839, année où, pourtant, son étude de l'hérésiemonophysite l’amène à douter : contrairement à ce qu'il croyait, la doctrine catholique, constate-t-il, est restée fidèle au concile de Chalcédoine (451) ; en d'autres termes, elle ne s'est pas écartée du christianisme d'origine, interrogation qui redouble à la lecture d'un article de Nicholas Wiseman paru dans la Dublin Review, où figurent les mots de saint Augustin contre les donatistes : « Securus judicat orbis terrarum » (« le verdict du monde est concluant ») (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 261.)

Newman, comme il l'explique plus tard, est « sur son lit de mort pour ce qui était de son appartenance à l’Église anglicane ». Il démissionne alors de son poste de rédacteur en chef à la British Critic. Désormais, il pense que la position des anglicans est similaire à celle des semi-ariens lors de la controverse de l'arianisme, et le projet d'un diocèse anglican à Jérusalem, avec des nominations relevant alternativement des gouvernements britannique et prussien, achève de le convaincre du caractère non apostolique de l'Église d'Angleterre.

En 1842, il se retire à Littlemore, où il vit dans des conditions monacales avec un petit groupe de proches, auxquels il demande de rédiger des biographies des saints anglais, tandis qu'il achève son Essai sur le développement de la doctrine chrétienne, où il cherche à se réconcilier avec la doctrine et la hiérarchie de l'Église catholique romaine. Il étudie les écrits d'Alphonse de Liguori, dont il retire la certitude que l'Église catholique n'est pas, comme il le croyait, une foi superstitieuse. En février 1843, il publie anonymement dans l'Oxford Conservative Journal une rétractation officielle des critiques qu'il a adressées à l'Église romaine, et en septembre, il prononce son dernier sermon anglican à Littlemore, puis il démissionne de Saint-Mary le 18 septembre 1843.

Le 26 septembre 1843, Newman écrit son dernier sermon anglican, « On the Parting of Friends ». John Keble, s'affirmant ainsi comme l'une des rares personnes à le soutenir à travers sa correspondance, assigne son retrait aux vives critiques et aux calomnies dont il est l'objet. Newman, quant à lui, soutient qu'il doute depuis plus de trois ans de la validité de l'anglicanisme, que sa décision a été longuement mûrie, qu'il ne se sent plus en sécurité dans une Église schismatique. D'ailleurs, ajoute-t-il, sa conversion au catholicisme ne saurait être le fruit que de sa réflexion sur la foi, car loin d'y trouver son intérêt, il perdra son statut et ses amis, et s'engagera dans une communauté où il ne connait personne. Cependant, il diffère sa décision définitive, préférant poursuivre son étude des pères de l'Église et, comme il l'explique dans sa correspondance, prier pour savoir s'il « [est] victime d'une illusion ». Au cours de l'été, il achève ses travaux sur Athanase d'Alexandrie et commence à rédiger un nouvel ensemble de réflexions théologiques. Deux années s'écoulent avant qu'il ne soit officiellement reçu dans l'Église catholique romaine le 9 octobre 1845 par Dominique Barberi, passioniste italien au Collège de Littlemore, conversion, assure-t-il, qui lui apporte la paix et la joie. Se séparer d'Oxford lui est difficile, encore que sa conversion soit suivie par d'autres, de plus en plus nombreuses, parmi les membres du mouvement d'Oxford (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 325.)


Sa conversion au catholicisme est incomprise et critiquée par ses anciens amis anglicans. Il est aussi regardé avec méfiance par une partie du clergé catholique anglais du fait de ses positions considérées comme très libérales. En réaction à des calomnies, John Newman décrit sa conversion au catholicisme dans Apologia Pro Vita Sua. Cet ouvrage change la perception des anglicans à son égard et accroît sa notoriété.

Dans un premier temps, en mai 1852, Newman donne des conférences où il expose sa conception de l'éducation et de l'université, ainsi que la culture christianisée et la possibilité de concilier science et théologie, notions encore précisées lors de nouvelles interventions qui conduisent à l'une de ses principales œuvres, Idea of a University(L'idée d'université) (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 385.)

Au cours des années 1850, les évêques irlandais s'opposent à l'institution de l'université Queen's d'Irlande demandent à Newman de fonder une nouvelle université à Dublin, la « Catholic University of Ireland ». Très vite, Newman en est nommé recteur, fonde une faculté de philosophie et de littérature en 1854, puis une faculté de médecine en 1856.

Lors du Ier concile œcuménique du Vatican (1869-1870), il s'oppose à la définition de l'infaillibilité pontificale présentée par les théologiens qui reviennent de Rome et, dans une lettre privée à son évêque, publiée à son insu, il dénonce « la faction insolente et agressive » qui a soutenu ce dogme. Cependant, il ne s'y oppose pas lors de sa proclamation et, lors de l'attaque du Premier ministre Gladstone accusant l'Église catholique d'avoir « également répudié la pensée moderne et l'histoire ancienne », trouve plus tard l'occasion de préciser son attitude dans une Lettre au duc de Norfolk (1875), où il affirme qu'il a toujours cru en cette doctrine mais a craint qu'elle n'affecte les conversions en Angleterre en raison des spécificités historiques locales du catholicisme ( Louis Bouyer, ibid. p. 477); en cela, il affirme la compatibilité entre le catholicisme et la liberté de conscience que certains anglicans, depuis la proclamation du dogme de infaillibilité, ont entrepris de dénoncer. Il y affirme même la primauté de la conscience sur l'autorité du pape, mais aussi sur celle des autorités civiles. Cette lettre fut d'autant mieux reçue qu'elle allait contre certains partisans de l'ultramontanisme ; elle suscita quelques interrogations à Rome, mais il n'y eut pas de réactions défavorables (2) Sa conception de la conscience et la relation avec l'autorité de l'Église a été développée par des théologiens catholiques au point d'être reprise en partie par le Magistère catholique, notamment lors duconcile Vatican II, avec la déclaration Dignitatis Humanae.

Il écrit par la suite la Grammaire de l'assentiment, qui se veut une défense de la foi face au développement dupositivisme.


Le nouveau pape Léon XIII, élu en 1878, décide de le créer cardinal en 1879.
John Newman meurt onze années plus tard à l’âge de 89 ans. Il est enterré dans le cimetière de Rednall Hill (Birmingham). Il partage sa tombe avec son ami, Ambrose St. John, qui s’est converti au catholicisme en même temps que lui. Dans le cloître de l'oratoire de Birmingham où sont placées des plaques commémoratives, il voulut que soit inscrite au-dessous de son nom cette épitaphe : Ex umbris et imaginibus in veritatem (« Des ombres et des images vers la vérité ») (Louis Bouyer, ibid. p. 485.)

Ses œuvres, dont la Grammaire de l'assentiment (son travail le plus abouti dans lequel la foi religieuse est étayée par des arguments souvent différents de ceux qu'emploient les théologiens catholiques et qui se veut une défense de la foi face au développement du positivisme), l'Apologia Pro Vita Sua (oeuvre autobiographique qui retrace la recherche de la vérité ayant conduit à sa conversion, grand succès de librairie, qui lui vaut le soutien et les félicitations de nombreux catholiques dont il leva les doutes), sont une référence constante chez des écrivains tels que G. K. Chesterton, Evelyn Waugh ou Julien Green, mais aussi pour des théologiens et des philosophescomme Avery Dulles, Erich Przywara et Edith Stein, qui a traduit en allemand son ouvrage L'Idée d'université.

John Henry Newman a été proclamé vénérable par la Congrégation pour les causes des saints en 1991.

Il a été béatifié à Birmingham, le 19 septembre 2010, par le pape Benoît XVI.

« L'Angleterre a une longue tradition de saints martyrs, dont le témoignage courageux a soutenu et inspiré la communauté catholique. Il mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d'érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n'en nommer que quelques-uns. Dans la personne du bienheureux John Henry, cette tradition d'élégante érudition, de profonde sagesse humaine et d'ardent amour du Seigneur a porté des fruits abondants, signe de la présence pleine d'amour de l'Esprit Saint dans les profondeurs du cœur du peuple de Dieu, faisant mûrir d'abondants dons de sainteté.

La devise du Cardinal Newman, « Cor ad cor loquitur », ou « le cœur parle au cœur » nous donne une indication sur la manière dont il comprenait la vie chrétienne : un appel à la sainteté, expérimenté comme le désir profond du cœur humain d'entrer dans une intime communion avec le Cœur de Dieu. Il nous rappelle que la fidélité à la prière nous transforme progressivement à la ressemblance de Dieu. Comme il l'écrivait dans l'un de ses nombreux et beaux sermons, « pour la pratique qui consiste à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d'urgence, la prière, donc, a ce qu'on peut appeler un effet naturel, en ce qu'elle élève et spiritualise l'âme. L'homme n'est plus ce qu'il était auparavant : progressivement, il s'est imprégné de tout un nouvel ensemble d'idées, il a assimilé de nouveaux principes » (Sermons paroissiaux, IV, p. 203, Le paradoxe chrétien, Cerf, 1986).

L'Évangile nous enseigne que personne ne peut servir deux maîtres (Lc 16,13), et l'enseignement du bienheureux John Henry sur la prière montre comment le fidèle chrétien est définitivement pris pour le service du seul véritable Maître, le seul qui puisse prétendre recevoir une dévotion sans conditions à son service (cf. Mt 23,10). Newman nous aide à comprendre ce que cela signifie dans notre vie quotidienne : il nous dit que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, « un service précis » demandé de manière unique et à chaque personne individuellement : « J'ai une mission», écrivait-il, je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m'a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j'exécuterai la tâche qu'il m'a confié ; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis [...] si j'observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne ». (Méditations sur la doctrine chrétienne, Ad Solem, Genève 2000, pp. 28-29).

Le service particulier auquel le bienheureux John Henry a été appelé consistait à appliquer son intelligence fine et sa plume féconde sur les nombreuses et urgentes « questions du jour ». Ses intuitions sur le rapport entre foi et raison, sur la place vitale de la religion révélée dans la société civilisée, et sur la nécessité d'une approche de l'éducation qui soit ample en ses fondements et ouverte à de larges perspectives ne furent pas seulement d'une importance capitale pour l'Angleterre de l'époque victorienne, mais elles continuent à inspirer et à éclairer bien des personnes de par le monde.

Fermement opposé à toute approche réductrice ou utilitaire, il s'est efforcé de mettre en place un environnement éducationnel où l'exercice intellectuel, la discipline morale et l'engagement religieux pourraient progresser ensemble. Le projet de fonder une Université catholique en Irlande lui donna la possibilité de développer ses idées à ce sujet, et l'ensemble des discours qu'il a publiés sur « L'idée d'une Université » met en évidence un idéal dont tous ceux qui sont engagés dans la formation académique peuvent continuer à s'inspirer. En effet, quel meilleur objectif pourraient avoir des professeurs de religion que celui que le bienheureux John Henry a présenté dans son célèbre appel en faveur d'un laïcat intelligent et bien formé : « Je désire un laïcat qui ne soit pas arrogant, ni âpre dans son langage, ni prompt à la dispute, mais des personnes qui connaissent leur religion, qui pénètrent en ses profondeurs, qui savent précisément où ils sont, qui savent ce qu'ils ont et ce qu'ils n'ont pas, qui connaissent si bien leur foi qu'ils peuvent en rendre compte, qui connaissent assez leur histoire pour pouvoir la défendre » (The Present position of Catholics in England, IX, 390).

La chaleur et l'humanité qui marquent son appréciation du ministère pastoral sont magnifiquement mises en évidence dans un autre de ses célèbres sermons : « Si des anges avaient été vos prêtres, mes frères, ils n'auraient pas pu souffrir avec vous, avoir de la sympathie pour vous, éprouver de la compassion pour vous, sentir de la tendresse envers vous et se montrer indulgents avec vous, comme nous ; ils n'auraient pas pu être vos modèles et vos guides, et n'auraient pas pu vous amener à sortir de vous-mêmes pour entrer dans une vie nouvelle, comme le peuvent ceux qui viennent du milieu de vous » (« Hommes, non pas Anges : les prêtres de l'Évangile », Discourses to Mixed Congregations, 3). Il a vécu à fond cette vision profondément humaine du ministère sacerdotal dans l'attention délicate avec laquelle il s'est dévoué au service du peuple de Birmingham au long des années qu'il a passées à l'Oratoire, fondé par lui, visitant les malades et les pauvres, réconfortant les affligés, s'occupant des prisonniers. Il n'est pas étonnant qu'à sa mort, des milliers de personnes s'alignaient dans les rues avoisinantes tandis que son corps était transporté vers sa sépulture à moins d'un kilomètre d'ici. Cent vingt ans plus tard, de grandes foules se sont rassemblées à nouveau pour se réjouir de la reconnaissance solennelle de l'Église pour l'exceptionnelle sainteté de ce père des âmes très aimé. Comment pourrions-nous mieux exprimer la joie de ce moment, sinon en nous tournant vers notre Père des cieux dans une vibrante action de grâce, et en priant avec les paroles mêmes que le bienheureux John Henry a mises sur les lèvres du chœur des anges dans le ciel :

Loué soit le Très Saint dans les hauteurs
Et loué soit-Il dans les profondeurs ;
Très admirable en toutes Ses paroles ;
Infaillible en toutes Ses voies!
(Le songe de Gerontius).

NB. Le bienheureux John Henry Newman, est fêté, dans le calendrier liturgique catholique, le 9 octobre et non le jour anniversaire de sa mort, le 11 août. Ce jour étant déjà celui de la fête de sainte Claire d'Assise, c'est le 9 octobre, date de l'accueil officiel dans l'Église catholique de John Henry Newman, qui a été retenu. » (3)


Source principale : Extraits de l’Homélie de béatification par le Pape BENOÎT XVI, Cofton Park de Rednal - Birmingham, dimanche 19 septembre 2010 - Vatican.va



Sources:

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Henry_Newman
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Lettre_au_duc_de_Norfolk#Contenu
(3) http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20131009&id=13991&fd=0

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Bienheureux John Henry Newman, cardinal et fond. (1801-1890) Jasus_11

"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau, léger.» (Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,28-30)

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