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 divorcés remariés

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Pearl
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Pearl


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MessageSujet: divorcés remariés   divorcés remariés Icon_minitimeMar 23 Juin - 21:47


Le débat sur les divorcés remariés se poursuit au plus haut niveau dans l’Église.

L’entretien accordé par le dominicain Jean-Miguel Garrigues à la prestigieuse revue Civilta cattolica trouve ici une réponse argumentée, par le philosophe Thibaud Collin.

L’entretien que le Père Jean-Miguel Garrigues a accordé au Père Antonio Spadaro dans la prestigieuse revue jésuite La Civiltà cattólica (1) a eu un retentissement international.

Le Père Garrigues, dominicain, est un théologien renommé, qui a notamment été collaborateur de son ami le cardinal Schönborn pour la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique.


Dans cet entretien consacré au Synode sur la famille, le Père Garrigues, après des analyses fort pertinentes sur la nécessaire gradualité dans l’accompagnement pastoral, conclut en faisant des propositions, elles, directement opposées à l’enseignement de l’Église.

D’où l’étonnement d’un grand nombre de lecteurs : comment un théologien de sa stature peut-il, dans le même texte, réclamer le respect dû à la doctrine de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI sur le mariage et les contredire frontalement ?
Quelle peut être la source d’une telle incohérence ?
Tel est le problème dont la solution se trouve, nous le constaterons, dans l’entretien lui-même.

Les deux « dérogations » envisagées

Le Père Garrigues est conduit par le Père Spadaro à considérer deux cas dans lesquels l’interdiction pour des divorcés remariés de communier pourrait connaître des exceptions.

Le premier cas concerne « un couple de fait dont l’un des membres a été précédemment marié, couple ayant des enfants et une vie chrétienne effective et reconnue. Imaginons que le partenaire précédemment marié ait soumis son mariage à un tribunal ecclésiastique lequel a conclu à l’impossibilité de prononcer la nullité faute de preuves suffisantes, alors que lui-même est convaincu du contraire sans avoir les moyens de le prouver. Sur la base de témoignages de leur bonne foi, de leur vie chrétienne et de leur attachement sincère à l’Église et au sacrement du mariage, en particulier par un prêtre accompagnateur éprouvé, l’évêque diocésain pourrait les admettre dans la discrétion à la pénitence et à l’eucharistie sans prononcer une nullité de mariage. Il étendrait ainsi à ces cas une dérogation ponctuelle au titre de la bonne foi que l’Église donne déjà aux couples de divorcés qui s’engagent à vivre dans la continence. »

La solution préconisée par le Père Garrigues consiste à privilégier le for interne, en contournant le jugement rendu par le tribunal ecclésiastique, au for externe donc. Cette « solution » est bien connue puisqu’elle correspond à ce que certains évêques allemands, dont le cardinal Walter Kasper, avaient déjà imaginé en 1993.

Le cardinal Ratzinger
leur avait alors répondu : « L’exhortation Familiaris consortio, quand elle invite les pasteurs à bien distinguer les diverses situations des divorcés remariés, rappelle aussi le cas de ceux qui sont subjectivement certains, en conscience, que le mariage précédent, irréparablement détruit, n’a jamais été valide (§84). Il faut certainement discerner à travers la voie du for externe, établie par l’Église, s’il y a objectivement une telle nullité du mariage. La discipline de l’Église, tout en confirmant la compétence exclusive des tribunaux ecclésiastiques dans l’examen de la validité du mariage de catholiques, offre à présent de nouvelles voies pour démontrer la nullité de l’union précédente, afin d’exclure le plus possible toute discordance entre la vérité vérifiable dans le procès et la vérité objective connue par la conscience droite (les canons 1536 §2 et 1679 du Code de droit canonique sur la force de preuve qu’ont les déclarations des parties dans de tels procès). S’en tenir au jugement de l’Église et observer la discipline en vigueur sur le caractère obligatoire de la forme canonique comme nécessaire pour la validité des mariages des catholiques, est ce qui sert vraiment le bien spirituel des fidèles intéressés. » (2)

Notons que tout fidèle dans cette situation entreprenant une demande de reconnaissance en nullité est subjectivement convaincu que son premier mariage est invalide. Si dès lors, il ne peut transmettre au tribunal les preuves de cela (et rappelons que le doute profite à la validité du premier mariage et non à sa nullité), il est naïf de croire qu’un prêtre éprouvé ou un évêque serait plus compétent qu’un tribunal dont la mission est de chercher la vérité sur l’existence ou l’inexistence du lien conjugal. Se manifeste dans cette « solution » une conception spiritualisante, pour ne pas dire éthérée, du mode de médiation de l’Église qui en ces temps de subjectivisme aigu ruinerait de proche en proche les ordres objectifs de la morale, du droit et même de la sacramentalité. Par ailleurs, la solution au for interne nie le caractère intrinsèquement public du mariage, souligné dans la Lettre du cardinal Ratzinger(2). D’ailleurs si la conscience convaincue de l’invalidité du premier mariage était reconnue comme déterminante, il faudrait logiquement accepter qu’un nouveau mariage sacramentel puisse être célébré ; ce qui serait effectivement cause d’un scandale puisque, pour les tiers, la personne serait encore mariée, signe supplémentaire que l’ordre du mariage ne peut jamais être réduit à sa seule dimension personnelle et privée. Enfin, la condition envisagée pour bénéficier de cette « dérogation » est extensible : s’il suffit que ces fidèles manifestent « une vie chrétienne et un attachement sincère à l’Église », presque tous les pratiquants divorcés et remariés pourraient y prétendre, ce qui la rendrait non pas exceptionnelle mais quasi universelle.

Passons au deuxième cas : « L’autre type de situation est incontestablement plus délicat. C’est celui d’un couple de fait où, après le divorce et le mariage civil, le ou les partenaires divorcés ont vécu une conversion à une vie chrétienne effective, dont peut témoigner entre autres un Père spirituel. Ils croient néanmoins que leur mariage sacramentel en était vraiment un et, si c’était en leur pouvoir, ils essaieraient de réparer sa rupture, car ils ont une sincère repentance ; mais ils ont des enfants et par ailleurs ils ne se sentent pas la force de vivre dans la continence. Que faire dans ce cas ? Doit-on exiger d’eux une continence qui, dans leur cas, serait téméraire sans un charisme particulier de l’Esprit ? »

Ici les propos du Père Garrigues, certes au conditionnel, taisent gravement les raisons pour lesquelles l’Église exige la continence complète pour que ces fidèles puissent accéder de nouveau à la vie sacramentelle. Rappelons d’abord le passage dans lequel le cardinal Ratzinger réaffirme la position traditionnelle, à laquelle saint Jean-Paul II a donné des fondations anthropologiques et éthiques inébranlables :

« Pour les fidèles qui se trouvent dans une telle situation matrimoniale, l’accès à la Communion eucharistique sera ouvert uniquement par l’absolution sacramentelle qui ne peut être donnée “qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs — par exemple l’éducation des enfants — remplir l’obligation de la séparation, qu’ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux” (§ 84). Dans ce cas, ils peuvent accéder à la Communion eucharistique, l’obligation d’éviter le scandale demeurant toutefois. » (3)

La proposition du Père Garrigues est donc non seulement au sens strict scandaleuse, c’est-à-dire propre à induire en erreur et à faire chuter les fidèles ayant confiance en son autorité, mais elle est également en elle-même contradictoire. En effet, si ces fidèles récemment convertis ne doutent pas de la validité de leur premier mariage mais « ne se sentent pas la force de vivre la continence », ils sont subjectivement et objectivement en situation d’adultère. La « repentance » évoquée devient synonyme de regret, de nature psychologique, mais non de repentir, de nature morale. À quel titre ces fidèles pourraient-ils bénéficier d’une « dérogation » ? La réponse du théologien dominicain est qu’ils ont « vécu une conversion à une vie chrétienne effective ». Mais que signifient ces mots dans le cas de personnes adultères ? On est là encore en plein subjectivisme, celui-là même que le Père Garrigues condamne au début de l’entretien ! La raison ultime avancée de cette dérogation serait que la continence est impossible à vivre sans le don d’un « charisme particulier de l’Esprit ». Mais depuis quand faut-il recevoir des grâces exceptionnelles pour vivre en conformité avec la loi de Dieu ? La grâce opérante ne suffirait-elle pas ? Le Père Garrigues, sans probablement s’en rendre compte, a une conception élitiste de la vie chrétienne et confond tout simplement le vœu de virginité et la vertu de chasteté.

D’où viennent de telles contradictions ?

La racine d’une telle contradiction interne se trouve dans la méthode utilisée par le Père Garrigues et principalement dans la manière dont il comprend l’articulation entre la vérité et la miséricorde ainsi qu’entre la doctrine et la pastorale. Il déclare : « Le Pape cherche de manière manifeste à ce que la justice s’accompagne d’une application plus équitable et que la fermeté sur les principes aille de pair avec la miséricorde pour les personnes dans leur cheminement particulier. Quand saint Thomas, dans le Traité de la justice de la Somme de théologie, parle de l’équité, qu’il appelle à la suite d’Aristote épieikeia, mot qui dans le Nouveau Testament a pris le sens de modération (cf. Ph 4, 5) et d’indulgence (1 P 2, 18), il la présente comme “la partie la plus éminente de la justice légale ”. Il s’explique : “Parce que les actes humains pour lesquels on porte des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l’infini, il a toujours été impossible d’instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut. Or les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont porté des lois en ce sens. Cependant, en certains cas, les observer va contre l’égalité de la justice et contre le bien commun visé par la loi ”. Dans ces cas, dit-il, “le bien consiste en négligeant la lettre de la loi, à obéir aux exigences de la justice et du bien public”. Il appartient au Synode et au Saint-Père de dire jusqu’où l’Église peut aller pour aider des cas particuliers de naufragés du mariage dans une ligne où l’équité devient plus nettement épieikeia c’est-à-dire, d’après le Nouveau Testament, indulgence. »

Le Père Garrigues, là encore, remet en chantier ce qui a déjà été déterminé à maintes reprises. Bon connaisseur de saint Thomas, il n’est pas sans savoir que pour celui-ci l’épieikeia n’est pas une dérogation ni un moindre mal mais le sommet de la justice se réalisant dans tel acte personnel concret (4). Elle présuppose que le législateur n’a, de fait, pas envisagé ce cas singulier mais s’il l’avait fait, il aurait conclu de cette manière. Comment laisser penser que les deux dérogations citées plus haut puissent relever du champ de l’épieikeia ? Celle-ci est le fruit de la vertu de prudence qui de soi ne porte que sur des actes bons et jamais sur ce qui pourrait apparaître comme « un moindre mal ». Bref aucun acte intrinsèquement mauvais ne peut être l’objet d’épieikéia.

Le plus étonnant est que le Père Garrigues cite lui-même le passage de Veritatis Splendor (n° 52) sur le sujet : « Les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables, ils obligent tous et chacun, toujours et en toutes circonstances. En effet, ils interdisent un acte déterminé semper et pro semper sans exception ». Mais il le commente en faisant un contresens flagrant : « Saint Thomas, en effet, distingue les certitudes et les méthodes spéculatives, des méthodes et certitudes morales. Dans les choses spéculatives, la vérité ne souffre aucune exception, ni dans les cas particuliers, ni dans les principes généraux. La raison pratique, c’est-à-dire la morale, cependant s’occupe des réalités contingentes. Les principes généraux sont toujours universels, mais plus on aborde les choses particulières, plus on rencontre d’exceptions. Toujours dans la Somme de Théologie, il affirme à la suite qu’il peut y avoir des modifications à la loi naturelle, dans tel cas particulier et à titre d’exception en raison de certaines causes spéciales. » Le Père Garrigues reconnaît donc en théorie l’existence d’actes intrinsèquement mauvais quelles que soient les circonstances mais la nie en pratique quelques lignes plus bas puisque d’après lui les circonstances particulières peuvent justifier des exceptions à la loi morale ! Et ici rien de moins qu’une « dérogation » à l’indissolubilité du mariage. Cela revient donc à affirmer que certaines circonstances rendraient légitime l’adultère !

D’où vient une telle erreur de lecture et de raisonnement ?

C’est qu’il lit saint Thomas et la doctrine de saint Jean-Paul II avec un schème légaliste considérant la loi comme un idéal que l’homme ne peut qu’exceptionnellement atteindre. La pastorale devient ainsi une entreprise de casuistique pour proportionner la norme à la situation du fidèle en chemin. Cela ressemble plus à du Xavier Thévenot qu’à du saint Thomas et du saint Jean-Paul II. De là, sa stigmatisation d’une « Église des purs » qu’il présente comme un club de psychorigides et de pharisiens intransigeants. Il aborde donc la question de manière psychologique, là où on attendrait de la part d’un professeur de dogmatique un peu plus de rigueur intellectuelle dans la distinction des niveaux.

Les nombreuses incohérences du propos ont donc pour racine une erreur de méthode
.

Comme le dit le cardinal Caffarra, Jésus ne se laisse pas enfermer dans la casuistique des pharisiens légalistes qui cherchent à transiger avec la loi de Dieu. Il leur répond en les tournant vers le Principe, vers la vérité du mariage : « Je voudrais préciser que cette expression ne désigne pas une règle idéale du mariage. Elle indique ce que Dieu, par son acte créateur, a inscrit dans la personne de l’homme et de la femme. Le Christ dit qu’avant de considérer les cas, il faut savoir de quoi nous parlons. Il ne s’agit pas d’une règle qui admet ou pas des exceptions, d’un idéal auquel nous devons tendre. Nous parlons de ce que sont le mariage et la famille. » (5) La doctrine morale de l’Église n’est donc pas à mettre en tension avec l’accompagnement pastoral de cas singuliers qu’elle n’aurait pas envisagés en raison de son universalité désincarnée. Comme l’ajoute le cardinal Caffarra : « L’essence des propositions normatives de la morale et du droit se trouve dans la vérité du bien qui, par essence, est objectivée. Si on ne se met pas dans cette perspective, on tombe dans la casuistique des pharisiens. Et on n’en sort plus, parce qu’on arrive dans une impasse au bout de laquelle on est forcé de choisir entre la règle morale et la personne. Si on sauve l’une, on ne sauve pas l’autre. La question du pasteur est donc la suivante : comment puis-je guider les conjoints à vivre leur amour conjugal dans la vérité ? Le problème n’est pas de vérifier si les conjoints se trouvent dans une situation qui les exempte d’une règle, mais quel est le bien du rapport conjugal. Quelle est sa vérité intime. »

Vue dans cette lumière la discipline sacramentelle n’est pas une règle extérieure qu’il s’agirait de contourner habilement ou d’imposer de manière impitoyable ; elle est la gardienne du vrai bien que tous sont appelés à réaliser dans leur vie quelle que soit leur situation de péché. La vérité du bien à réaliser est le fondement d’une juste intelligence de la gradualité et d’une pastorale ordonnée à la réception de la miséricorde. C’est ce qu’incarne excellemment la proposition du Père Thomas Michelet de redécouvrir l’ancienne pratique de l’ordre des pénitents (6). Le Père Garrigues pour éviter l’attitude de « l’esprit dur et du cœur sec » tombe ainsi, bien qu’il la rejette en paroles, dans l’attitude inverse du « cœur tendre et de l’esprit mou ». Il confond gravement la loi de gradualité avec la gradualité de la loi qui supprime les actes intrinsèquement mauvais et ouvre ainsi au subjectivisme moral et à la permissivité sacramentelle. Pour garder « un cœur tendre et un esprit dur » et pour sortir de cette dialectique stérilisante, il est urgent d’enfin méditer et mettre en pratique l’immense apport magistériel de saint Jean-Paul II sur le mariage et la famille. Aucune pastorale des divorcés remariés ne pourra faire l’économie des fondements anthropologiques et éthiques du sacrement de mariage tels qu’il les a explicités.
Thibaud Collin

Auteur de Divorcés remariés, l’Église va-t-elle (enfin) évoluer ?, DDB, 2014.


(1) L’entretien a été traduit en français par le Père Garrigues lui-même et est lisible sur le site de France Catholique.
(2) Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur l’accès à la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés (1994), § 9.

(3) Idem, § 4.

(4) Sur l’épieikeia, on peut consulter deux très bonnes études dans La Pastorale des divorcés remariés, livre publié sous la direction de la Congrégation pour la doctrine de la foi (introduit par le cardinal Ratzinger) d’Angel Rodriguez Luňo (p. 75-88) et Pietro Giorgio Marcuzzi (p. 89-100), Paris, le Cerf, 1999.

(5) Entretien paru dans Il foglio, 15 mars 2014.

(6) Article paru dans Nova et vetera, n° 90, 1/2015 


http://www.famillechretienne.fr/famille-education/couple/divorces-remaries-caeur-tendre-et-esprit-mou

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MessageSujet: Re: divorcés remariés   divorcés remariés Icon_minitimeVen 14 Aoû - 22:07

Divorcés-remariés : "Le Pape pose un cadre théologique, pastoral et ecclésial"


Les récents propos du pape François sur les divorcés-remariés sont évidemment à lire dans la perspective du synode sur la famille qui se tiendra à Rome au mois d’octobre prochain, rappelle le père Amherdt.


Les nouvelles unions après l’échec d’un mariage sacramentel seront l’un des dossiers sensibles du prochain synode des évêques sur la famille. La dernière catéchèse du pape François lors de l'audience générale de ce mercredi (Aleteia) a particulièrement plu au père François-Xavier Amherdt, prêtre du diocèse de Sion en Suisse et professeur de théologie pastorale à l’université de Fribourg, en particulier la notion de discernement mise en avant dans la catéchèse du Saint-Père.

Une attitude de compassion et de miséricorde


L’Église doit "discerner les situations" et "conserver un cœur de mère, un cœur ouvert", a rappelé le Pape. "Je prie pour qu’il ait longtemps l’énergie et l’audace de continuer dans cette direction !", souhaite le père Amherdt au micro d'Olivier Bonnel sur Radio Vatican. "Je trouve magnifique qu’il pose ainsi les principes de réflexion dans le cadre du prochain synode sur la famille, c’est-à-dire de partir de ceux qui souffrent, de ceux qui sont petits, de ceux qui connaissent des difficultés", dans une "attitude basée sur la compassion, la miséricorde".

"Cette nécessité de prendre soin les uns des autres, je trouve que c’est un très beau terme!", ajoute le religieux suisse, souhaitant maintenant que "les communautés prennent soin des personnes divorcées-remariées et accueillent également tout ce que ces personnes peuvent nous apporter". "Moi-même, comme curé de paroisse, confie-t-il, j’ai bénéficié de la présence active de personnes divorcées-remariées qui, avec leur cheminement, peuvent effectivement élargir nos horizons avec ce qu’elles ont traversé." Le théologien espère maintenant de tout cœur que "les principes énoncés [mercredi] matin, rappelant que les divorcés remariés ne sont pas excommuniés, puissent se traduire dans les faits pour la discipline de l’Église, notamment par rapport à l’accès aux sacrements".

Une nouvelle ouverture possible


"Le Pape pose un cadre théologique, pastoral et ecclésial : c’est parce que l’Église a un cœur de mère qu’elle prend soin de tous ses enfants et notamment des petits, de ceux qui tombent, de ceux qui sont faibles, et nous le sommes tous. Elle est appelée à discerner les situations, les personnes divorcées-remariées doivent participer à la vie de l’Église et les paroisses et les communautés doivent montrer de manière cohérente leur disponibilité par toutes les formes possibles de participation à la vie ecclésiale et à la rencontre avec le Christ. Il est clair que c’est plutôt dans le sens d’une nouvelle ouverture possible que le synode pourrait être invité à se diriger. Évidemment, je ne peux rien promettre et prédire !", conclut le père François-Xavier Amherdt.

sources: Radio Vatican

http://www.aleteia.org/fr/religion/contenu-agrege/divorces-remaries-le-pape-pose-un-cadre-theologique-pastoral-et-ecclesial-5787169884995584

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MessageSujet: Re: divorcés remariés   divorcés remariés Icon_minitimeVen 14 Aoû - 22:17

pour ceux qui vont hurler et crier au scandale.... oubliant que RIEN ne se fait sans l'autorisation de DIEU, et oubliant l'obligation a tout Catholique d'etre misericordieux....

Divorcés remariés : qu’en pensait le pape Benoît XVI ?

Sur la question des divorcés remariés, le Pape émérite avait ouvert des brèches et souhaité des approfondissements. Sur les personnes, il a posé un regard de miséricorde.


Le pape Benoît XVI n’avait pas peur de débattre. Au contraire, ce grand théologien et professeur, passionné par la recherche de la vérité, aimait répondre aux questions. Pour lui, aucune n’était tabou. Il a répondu à toutes avec sa patience légendaire, son intelligence lumineuse et la finesse de sa pensée.

De nouvelles pistes et un changement de regard

Sur celle – complexe et douloureuse selon lui – de l’accès à la communion pour les divorcés remariés et de leur place dans l’Église, il aurait souhaité un débat. Ou au moins des approfondissements. Mais il n’est pas allé de l’avant. D’abord parce que l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi craignait de l’affronter sans avoir de solutions claires et possibles. Aussi parce que cet homme discret peinait à s’imposer, face à un entourage hostile à tout débat sur ces questions. C’est ce qu’affirme le vaticaniste Ignazio Ingrao, dans un livre qui vient de paraître, Amour et sexe au temps du pape François (Éd. Piemme). Mais Benoît XVI a tout de même ouvert des brèches et proposé des pistes. Surtout, il a invité à porter sur les personnes un regard plus miséricordieux et à leur faire une place plus grande au sein de l’Église, dans la vérité.

Un précurseur


Deux textes clefs en font foi : son discours aux prêtres du diocèse d’Aoste (25 juin 2005) et ses réponses aux questions lors de la « fête des témoignages » de la 7e rencontre mondiale des familles (juin 2012). Ces textes prouvent qu’il a été le précurseur du synode. Et permettent de balayer au passage l’idée d’un clivage ou d’une rupture entre un « pape conservateur » et son successeur« progressiste ».

Pape (ma note... ca m'enerve que l'on occulte le mot de PAPE )François a fait sensation, avec des affirmations telles que « la moitié des mariages ne sont pas valides » ou des propositions comme « il faut regarder ce que font les orthodoxes » (cf. ses confidences aux journalistes au retour des JMJ de Rio). On l’a pris alors pour un révolutionnaire.

Mais quand Benoît XVI s’était posé la question de la validité des – très nombreux – « sacrements célébrés sans foi », il avait déjà ouvert une brèche. Idem quand il a dit, face au clergé d’Aoste, que toutes les situations ne se valaient pas. C’est lui aussi qui, le premier, avait parlé de la pratique orthodoxe de « l’économie », qui permet aux divorcés remariés, sous certaines conditions, d’avoir accès à la communion. C’est vrai, il n’avait pas caché sa réticence face à cette pratique, mais en parler, c’était déjà ouvrir un débat.


Concilier Vérité et Miséricorde


C’est lui aussi qui a marqué ce débat (et plus largement le chemin synodal) du sceau de la miséricorde. On ne le dit pas assez parce que c’est inattendu, de la part de celui qu’on a pu caricaturer comme un « théologien froid ». Mais le Pape émérite est aussi un « bon pasteur », emprunt d’humanité.

PAPE ! François a dit à plusieurs reprises que le défi du synode sur la famille est d’arriver à faire progresser la miséricorde, sans renoncer à la vérité de l’Évangile. Selon les observateurs, ce fut aussi la grande préoccupation de l’ensemble des pères synodaux : comment avancer en conciliant vérité et miséricorde ?

À Milan, l’auteur de Caritas in veritate avait ouvert la voie : il avait montré qu’on peut faire davantage miséricorde aux divorcés remariés – c’est à dire les aimer et les accepter – sans brader (céder) la vérité.

Dans ce domaine, on n’a jamais fini. Il avait fait (ou rappelé) également des propositions, comme l’accompagnement permanent par un prêtre, pour ceux qui ne peuvent recevoir l’absolution, ou la communion spirituelle au Corps du Christ. En affirmant que ces personnes souffrent pour nous et que leur souffrance, si elle est intérieurement acceptée, est un don pour l’Église, il est allé très loin.
Aucun pape avant lui n’avait eu de telles paroles de miséricorde – dans la vérité – à l’encontre des divorcés remariés. Pour cela – et pas seulement car il a voulu le débat – François peut être considéré comme son héritier.
http://www.aleteia.org/fr/religion/article/divorces-remaries-quen-pensait-le-pape-benoit-xvi-5903325736206336

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