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 Agneau de Dieu

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MessageSujet: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeVen 14 Aoû - 7:51


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« Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).


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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeSam 15 Aoû - 22:25

Regnum Galliae, regnum Mariae :

le royaume de France est le royaume de Marie. De nombreux événements de notre histoire vérifient ce vieil adage… et tout spécialement l’acte de consécration de la France à la Vierge Marie, dit «Voeu de Louis XIII», du 10 février 1638.



Accompli par le roi de France en tant que roi, cet acte fut enregistré comme loi du royaume par le Parlement et ratifié par l’épiscopat et par le peuple français ; d’où son caractère à la fois royal et populaire. Aujourd’hui encore, il en reste un certain souvenir : la procession du 15 août que prévoyait le voeu a été maintenue dans quelques paroisses.



La situation de la France en 1636-1638

Les années 1636-1637 sont critiques pour la France. En 1637, le pays est envahi ; les Espagnols campent à Pontoise, les Impériaux à Corbie et à Dôle. Les protestants et les Grands n’attendent qu’une occasion pour se venger de Richelieu ; et le roi, après vingt-deux ans de mariage, n’a toujours pas d’héritier : la succession est compromise.

Louis XIII heureusement, avait une très grande dévotion pour la Vierge Marie. Après chaque succès de ses armées, il faisait porter les drapeaux ennemis à Notre-Dame de Paris. Après la prise de la Rochelle, centre de la résistance protestante, il fait entrer, les premiers dans la ville, les Frères Prêcheurs chantant les litanies de la Sainte Vierge et c’est une procession mariale qui prend possession de la ville conquise. Au retour, après un pèlerinage à Notre-Dame des Ardillers, à Saumur, il fait entreprendre, à ses frais, la construction de Notre-Dame des Victoires à Paris, et c’est lui qui compose l’inscription de la médaille commémorative :

« Virgo, caelo, sibi, nobis, laura donat »
« C’est la Vierge qui, au Ciel, accorde la victoire, »
« à Elle et à nous ».


Origine du voeu

Le voeu de Louis XIII a pour origine les révélations de Notre Seigneur à une religieuse bénédictine du Calvaire, soeur Anne-Marie de Jésus crucifié.
En 1636, alors que la France était en danger devant l’avancée des Espagnols, le père Joseph remit au roi un papier écrit de la main du frère Ange, son secrétaire particulier, concernant une révélation que venait de recevoir soeur Anne-Marie. Ce document est conservé au ministère des Affaires Etrangères. Citons-en ce que Notre-Seigneur disait à sa sainte fille :


« Considérez s’il est raisonnable que je sois servi et aimé de tout son coeur par votre Roi après lui avoir fait tant de grâces, et ayant la volonté de lui en faire encore tant de nouvelles ».



Plus loin il est dit : « Je l’aime et l’aimerai s’il veut me donner son coeur. (…) Il n’est pas né pour lui-même, mais pour moi et son peuple (…). Je veux, continue la révélation, qu’il fasse honorer ma Mère en son royaume à la manière que je lui ferai connaître ; je rendrai son royaume, par l’intercession de ma Mère, la plus heureuse patrie qui soit au ciel ».



Quelle était cette manière d’honorer la Vierge ? «Qu’il plût au roi de mettre sa personne et ses Etats en la protection de la Reine du Ciel ».



Peu de temps après, le 11 novembre, la victoire de Corbie, annoncée d’avance par la
religieuse, rendit cette révélation encore plus crédible.



Louis XIII répondit à cet appel du ciel par son voeu de 1638 dont le but était : de

consacrer la France à la Vierge Marie pour obtenir la paix, «une bonne paix», victorieuse, et la fidélité du peuple français au service de Dieu. Nul autre motif, pas même le désir d’avoir un héritier du trône, n’est contenu dans la Déclaration royale.



Texte du voeu de Louis XIII

L’acte officiel de consécration dit « voeu de Louis XIII » fut publié solennellement le 10 février 1638 sous le titre : Déclaration du Roy qui prend la Bienheureuse Vierge pour protectrice de ses Etats.



Consécration de la France à la Sainte Vierge




« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

   Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté que d'accidents qui pouvaient nous perdre.

   Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

   La rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

   Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés.

   Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.

   Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de " nous consacrer à la grandeur de Dieu " par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

   A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

   Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe qui se dira en son Eglise cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

   Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu'à ladite cérémonie les Cours de Parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d'admonester tous nos peuples d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir.

Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième. »



Louis.




La confirmation de Pie XI

Pie XI a confirmé de son autorité apostolique ce voeu de Louis XIII lorsqu’il a repris presque mot pour mot les phrases du décret royal dans la première bulle de son pontificat, adressée à La France, fille aînée de l’Eglise:



Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie, Mère de Dieu, a été régulièrement choisie, sous le titre de son Assomption dans le ciel, comme principale patronne de la France auprès de Dieu, avec les privilèges que comportent ce titre et cette dignité.



Conséquences immédiates du voeu


Pour la France, les choses se remettent en ordre : les frontières sont dégagées, les invasions repoussées, les révoltes intérieures découragées ; le royaume s’agrandit du Roussillon et de presque toute l’Alsace ; la paix est rétablie, la monarchie indiscutée… et, depuis le 5 septembre 1638, la France a un dauphin.



Les voies divines



Le récit du Voeu de Louis XIII est une illustration très claire de ces mystérieuses réalités divines (le mystère de la Communion des Saints) puisque c’est une humble Fille du Calvaire qui, par ses prières et ses sacrifices, devient l’instrument de salut d’un peuple. Un demi-siècle plus tard, une autre messagère, sainte Marguerite Marie, adressera au Roi-Soleil un avis d’une grande importance émanant du coeur de Jésus Lui-même, mais cet avis ne sera pas suivi et le « grand combat » engagé contre l’Eglise et prédit par Bossuet s’achèvera dans le fracas de la Révolution et la chute de la monarchie.



Conclusion


- Le voeu de Louis XIII marque un des points culminants de la dévotion mariale de notre pays : Evénement religieux certes, mais événement politique aussi et qui nous rappelle la dépendance des nations, comme des hommes, à l’égard de la souveraineté divine. Rappel salutaire à une époque où l’homme, individuellement comme collectivement, croit pouvoir s’affranchir de cette souveraineté du Christ, Roi des nations.



A travers la Vierge Marie, c’est bien sous Sa protection que le roi de France plaçait son royaume. Ne disait-il pas, dans la déclaration du 10 février 1638, que Dieu, confondant les ambitieux desseins des ennemis de la Couronne, a voulu manifester « à toutes les nations que, comme Sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend ».



L’oubli de la royauté du Christ sur notre pays ; l’oubli des promesses de son baptême ; l’oubli, par les responsables politiques et par la plupart des chefs religieux, de la vocation chrétienne de la France et de sa consécration à la Très Sainte Vierge, sa patronne… tout cela n’explique-t-il pas la triste situation dans laquelle nous nous trouvons et l’impossibilité pour les hommes de trouver la réponse à leur recherche d’un ordre politique et social qui leur procure une véritable paix !



- « Prenant la Très Sainte et Très Glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de Notre Royaume, nous Lui consacrons Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et Nos sujets ». Ce voeu de Louis XIII est toujours valable.
http://www.democratie-royale.org/article-15-aout-veritable-fete-nationale-de-la-france-voeu-de-louis-xiii-consecration-de-la-france-a-124369178.html

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 16 Aoû - 20:16


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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 16 Aoû - 20:21

HIER, 15 AOUT 2015

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeSam 22 Aoû - 21:50

« Le Pape est infaillible quand il parle comme Pape, mais non quand il parle comme homme ; et il parle comme Pape lorsqu’il enseigne publiquement et officiellement des vérités qui intéressent toute l’Église, au moyen de ce qu’on appelle une bulle ou une encyclique ou quelque autre acte de ce genre. »

(Mgr de Ségur)



============

a mon humble avis, (comme l'infaillibilite papale a ete tres discutee.... par des ergoteurs), le Pape ayant ete elu par l'Esprit Saint, comme representant de DIEU, la Sainte Trinite, le Pape ne peut se tromper

et c'est la ou nous reconnaissons les grands Saints, pleins de sagesse, d'humilite, et d'obeissance...

tel que nous le dit Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 23 Aoû - 14:02

Gilbert Chevalier a écrit:
Il arrive souvent que l'enfer
Ne se trouve pas toujours en enfer.
Que ceux qui veulent bien comprendre
Comprennent ce que je veux rendre.
Je veux le dire en cet endroit
Qu'au ciel encore nous ne sommes pas
Mais dans le purgatoire
De cette vie dérisoire.

Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen

LES MISÈRES DE CETTE VIE ET LA CONFIANCE EN DIEU
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)




Oui, cher Gilbert, nous cheminons dans le Purgatoire,

et c'est sur ce Chemin que nous sommes invites a marcher vers la Saintete

il n'y a pas de sanctification sans purification

et nous nous ecartons si souvent de ce Chemin....

Tout a un sens dans l'Univers cree par DIEU.

Nous avons ete purifies dans le Bapteme

mais aussitot que nous avons grandi

nous sommes retombes dans le peche... des petits peches souvent certes

cependant,  ils salissent nos ames

et il nous faut parfois si longtemps avant que de realiser

le tort que nous nous sommes faits...

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 25 Aoû - 9:55

NOTRE CHARGE APOSTOLIQUE

Lettre de Saint Pie X
à l'épiscopat français
du 25 août 1910
condamnant le Sillon


VERSION PDF, téléchargeable ici : http://gloria.tv/album/6s4MD7PZBL9/media/Se2JLyFYrcV

[1] Notre charge apostolique nous fait un devoir de veiller à la pureté de la foi et à l’intégrité de
la discipline catholique, de préserver les fidèles des dangers de l’erreur et du mal, surtout quand
l’erreur et le mal leur sont présentés dans un langage entraînant, qui, voilant le vague des idées et
l’équivoque des expressions sous l’ardeur du sentiment et la sonorité des mots, peut enflammer les
cœurs pour des causes séduisantes mais funestes. Telles ont été naguère les doctrines des
prétendus philosophes du dix-huitième siècle, celles de la Révolution et du libéralisme tant de fois
condamnées ; telles sont encore aujourd’hui les théories du Sillon, qui, sous leurs apparences
brillantes et généreuses, manquent trop souvent de clarté, de logique et de vérité, et, sous ce
rapport, ne relèvent pas du génie catholique et français.
[2] Nous avons hésité longtemps, Vénérables Frères, à dire publiquement et solennellement
notre pensée sur le Sillon. Il a fallu que vos préoccupations vinssent s’ajouter aux nôtres pour nous
décider à le faire. Car nous aimons la vaillante jeunesse enrôlée sous le drapeau du Sillon, et nous
la croyons digne, à bien des égards, d’éloge et d’admiration. Nous aimons ses chefs, en qui nous
nous plaisons à reconnaître des âmes élevées, supérieures aux passions vulgaires et animées du plus
noble enthousiasme pour le bien. Vous les avez vus, Vénérables Frères, pénétrés d’un sentiment
très vif de la fraternité humaine, aller au-devant de ceux qui travaillent et qui souffrent pour les
relever, soutenus dans leur dévouement par leur amour pour Jésus-Christ et la pratique exemplaire
de la religion.

[Les beaux temps du Sillon]

[3] C’était au lendemain de la mémorable Encyclique de notre prédécesseur d’heureuse mémoire,
Léon XIII, sur la condition des ouvriers. L’Église, par la bouche de son chef suprême, avait
déversé sur les humbles et les petits toutes les tendresses de son cœur maternel, et semblait
appeler de ses vœux des champions toujours plus nombreux de la restauration de l’ordre et de la
justice dans notre société troublée. Les fondateurs du Sillon ne venaient-ils pas, au moment
opportun, mettre à son service des troupes jeunes et croyantes pour la réalisation de ses désirs et
de ses espérances ? Et, de fait, le Sillon éleva parmi les classes ouvrières l’étendard de Jésus-Christ,
le signe du salut pour les individus et les nations, alimentant son activité sociale aux sources de la
grâce, imposant le respect de la religion aux milieux les moins favorables, habituant les ignorants
et les impies à entendre parler de Dieu, et souvent, dans des conférences contradictoires, en face
d’un auditoire hostile, surgissant, éveillé par une question ou un sarcasme, pour crier hautement et
fièrement sa foi. C’étaient les beaux temps du Sillon ; c’est son beau côté, qui explique les
encouragements et les approbations que ne lui ont pas ménagés l’Épiscopat et le Saint-Siège, tant
que cette ferveur religieuse a pu voiler le vrai caractère du mouvement silloniste.
[4] Car, il faut le dire, Vénérables Frères, nos espérances ont été, en grande partie, trompées. Un
jour vint où le Sillon accusa, pour les yeux clairvoyants, des tendances inquiétantes. Le Sillon
s’égarait. Pouvait-il en être autrement ? Ses fondateurs, jeunes, enthousiastes et pleins de
confiance en eux-mêmes, n’étaient pas suffisamment armés de science historique, de saine
philosophie et de forte théologie pour affronter sans péril les difficiles problèmes sociaux vers
lesquels ils étaient entraînés par leur activité et leur cœur, et pour se prémunir, sur le terrain de la
doctrine et de l’obéissance, contre les infiltrations libérales et protestantes.
[5] Les conseils ne leur ont pas manqué ; les admonestations vinrent après les conseils ; mais nous
avons eu la douleur de voir et les avis et les reproches glisser sur leurs âmes fuyantes et demeurer
sans résultat. Les choses en sont venues à ce point que nous trahirions notre devoir, si nous
gardions plus longtemps le silence. Nous devons la vérité à nos chers enfants du Sillon qu’une
ardeur généreuse a emportés dans une voie aussi fausse que dangereuse. Nous la devons à un
grand nombre de séminaristes et de prêtres que le Sillon a soustraits, sinon à l’autorité, au moins à
la direction et à l’influence de leurs évêques ; nous la devons enfin à l’Église, où le Sillon sème la
division et dont il compromet les intérêts.

[Le Sillon et l’autorité ecclésiastique]

[6] En premier lieu il convient de relever sévèrement la prétention du Sillon d’échapper à la
direction de l’autorité ecclésiastique. Les chefs du Sillon, en effet, allèguent qu’ils évoluent sur un
terrain qui n’est pas celui de l’Église ; qu’ils ne poursuivent que des intérêts de l’ordre temporel et
non de l’ordre spirituel ; que le Silloniste est tout simplement un catholique voué à la cause des
classes laborieuses, aux œuvres démocratiques, et puisant dans les pratiques de sa foi l’énergie de
son dévouement ; que ni plus ni moins que les artisans, les laboureurs, les économistes et les
politiciens catholiques, il demeure soumis aux règles de la morale communes à tous, sans relever,
ni plus ni moins qu’eux, d’une façon spéciale, de l’autorité ecclésiastique.
[7] La réponse à ces subterfuges n’est que trop facile. À qui fera-t-on croire en effet que les
Sillonistes catholiques, que les prêtres et les séminaristes enrôlés dans leurs rangs n’ont en vue,
dans leur activité sociale, que les intérêts temporels des classes ouvrières ? Ce serait, pensons-nous,
leur faire injure que de le soutenir. La vérité est que les chefs du Sillon se proclament des idéalistes
irréductibles, qu’ils prétendent relever les classes laborieuses en relevant d’abord la conscience
humaine, qu’ils ont une doctrine sociale et des principes philosophiques et religieux pour
reconstruire la société sur un plan nouveau, qu’ils ont une conception spéciale de la dignité
humaine, de la liberté, de la justice et de la fraternité, et que, pour justifier leurs rêves sociaux, ils
en appellent à l’Évangile interprété à leur manière, et, ce qui est plus grave encore, à un Christ
défiguré et diminué. De plus, ces idées ils les enseignent dans leurs cercles d’études, ils les
inculquent à leurs camarades ; ils les font passer dans leurs œuvres. Ils sont donc vraiment
professeurs de morale sociale, civique et religieuse ; et, quelques modifications qu’ils puissent
introduire dans l’organisation du mouvement silloniste, nous avons le droit de dire que le but du
Sillon, son caractère, son action ressortissent au domaine moral, qui est le domaine propre de
l’Église, et, qu’en conséquence, les Sillonistes se font illusion lorsqu’ils croient évoluer sur un
terrain aux confins duquel expirent les droits du pouvoir doctrinal et directif de l’autorité
ecclésiastique.
[8] Si leurs doctrines étaient exemptes d’erreur, c’eût déjà été un manquement très grave à la
discipline catholique, que de se soustraire obstinément à la direction de ceux qui ont reçu du Ciel
la mission de guider les individus et les sociétés dans le droit chemin de la vérité et du bien. Mais
le mal est plus profond, nous l’avons déjà dit : le Sillon, emporté par un amour mal entendu des
faibles, a glissé dans l’erreur.

[Le Sillon et les enseignements de Léon XIII]

[9] En effet, le Sillon se propose le relèvement et la régénération des classes ouvrières. Or sur
cette matière les principes de la doctrine catholique sont fixés, et l’histoire de la civilisation
chrétienne est là pour en attester la bienfaisante fécondité. Notre prédécesseur, d’heureuse
mémoire, les a rappelés dans des pages magistrales, que les catholiques occupés de questions
sociales doivent étudier et toujours garder sous les yeux. Il a enseigné notamment que la
démocratie chrétienne doit « maintenir la diversité des classes qui est assurément le propre de la
cité bien constituée, et vouloir pour la société humaine la forme et le caractère que Dieu, son
auteur, lui a imprimés »
1. Il a flétri « une certaine démocratie qui va jusqu’à ce degré de perversité
que d’attribuer dans la société la souveraineté au peuple et à poursuivre la suppression et le
nivellement des classes ». En même temps, Léon XIII imposait aux catholiques un programme
d’action, le seul programme capable de replacer et de maintenir la société sur ses bases chrétiennes
séculaires. Or, qu’ont fait les chefs du Sillon ? Non seulement ils ont adopté un programme et un
enseignement différents de celui de Léon XIII (ce qui serait déjà singulièrement audacieux de la
part de laïques se posant ainsi, concurremment avec le Souverain Pontife, en directeurs de
l’activité sociale dans l’Église) ; mais ils ont ouvertement rejeté le programme tracé par Léon XIII
1
« Dispares tueatur ordines, sane propios bene constituæ civitatis ; eam demum humano convictui velit formam atque
indolem esse, qualem Deus auctor indidit. » (Encyclique « Graves de communi »)
et en ont adopté un diamétralement opposé ; de plus ils repoussent la doctrine rappelée par
Léon XIII sur les principes essentiels de la société, placent l’autorité dans le peuple ou la
suppriment à peu près, et prennent comme idéal à réaliser le nivellement des classes. Ils vont
donc, au rebours de la doctrine catholique, vers un idéal condamné.
[10] Nous savons bien qu’ils se flattent de relever la dignité humaine et la condition trop
méprisée des classes laborieuses, de rendre justes et parfaites les lois du travail et les relations entre
le capital et les salariés, enfin de faire régner sur terre une meilleure justice et plus de charité, et,
par des mouvements sociaux profonds et féconds, de promouvoir dans l’humanité un progrès
inattendu. Et certes nous ne blâmons pas ces efforts qui seraient, de tous points, excellents, si les
Sillonistes n’oubliaient pas que le progrès d’un être consiste à fortifier ses facultés naturelles par
des énergies nouvelles et à faciliter le jeu de leur activité dans le cadre et conformément aux lois de
sa constitution, et, qu’au contraire, en blessant ses organes essentiels, en brisant le cadre de leur
activité, on pousse l’être non pas vers le progrès, mais vers la mort. C’est cependant ce qu’ils
veulent faire de la société humaine ; c’est leur rêve de changer ses bases naturelles et
traditionnelles, et de promettre une cité future édifiée sur d’autres principes, qu’ils osent déclarer
plus féconds, plus bienfaisants que les principes sur lesquels repose la cité chrétienne actuelle.
[11] Non, Vénérables Frères, – il faut le rappeler énergiquement dans ces temps d’anarchie
sociale et intellectuelle où chacun se pose en docteur et en législateur, – on ne bâtira pas la cité
autrement que Dieu ne l’a bâtie ; on n’édifiera pas la société, si l’Église n’en jette les bases et ne
dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les
nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de
l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques
toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : omnia instaurare in Christo.
[12] Et pour qu’on ne nous accuse pas de juger trop sommairement et avec une rigueur non
justifiée les théories sociales du Sillon nous voulons en rappeler les points essentiels.

[Les théories sociales du Sillon]

[13] Le Sillon a le noble souci de la dignité humaine. Mais cette dignité, il la comprend à la
manière de certains philosophes dont l’Église est loin d’avoir à se louer. Le premier élément de
cette dignité est la liberté, entendue en ce sens que, sauf en matière de religion, chaque homme
est autonome. De ce principe fondamental il tire les conclusions suivantes : Aujourd’hui le peuple
est en tutelle sous une autorité distincte de lui, il doit s’en affranchir : émancipation politique. Il est
sous la dépendance de patrons qui, détenant ses instruments de travail, l’exploitent, l’oppriment et
l’abaissent ; il doit secouer leur joug : émancipation économique. Il est dominé enfin par une caste
appelée dirigeante, à qui son développement intellectuel assure une prépondérance indue dans la
direction des affaires ; il doit se soustraire à sa domination : émancipation intellectuelle. Le
nivellement des conditions à ce triple point de vue établira parmi les hommes l’égalité, et cette
égalité est la vraie justice humaine. Une organisation politique et sociale fondée sur cette double
base, la liberté et l’égalité (auxquelles viendra bientôt s’ajouter la fraternité), voilà ce qu’ils
appellent Démocratie.

[Triple élément constitutif de la Démocratie]

[14] Néanmoins la liberté et l’égalité n’en constituent que le côté pour ainsi dire négatif. Ce qui
fait proprement et positivement la Démocratie, c’est la participation la plus grande possible de
chacun au gouvernement de la chose publique. Et cela comprend un triple élément, politique,
économique et moral.
[15] D’abord en politique, le Sillon n’abolit pas l’autorité ; il l’estime, au contraire, nécessaire ;
mais il veut la partager, ou, pour mieux dire, la multiplier de telle façon que chaque citoyen
deviendra une sorte de roi. L’autorité, il est vrai, émane de Dieu, mais elle réside primordialement
dans le peuple et s’en dégage par voie d’élection ou, mieux encore, de sélection, sans pour cela
quitter le peuple et devenir indépendante de lui ; elle sera extérieure, mais en apparence
seulement ; en réalité elle sera intérieure, parce que ce sera une autorité consentie.
[16] Proportions gardées, il en sera de même dans l’ordre économique. Soustrait à une classe
particulière, le patronat sera si bien multiplié que chaque ouvrier deviendra une sorte de patron.
La forme appelée à réaliser cet idéal économique n’est point, affirme-t-on, celle du socialisme ;
c’est un système de coopératives suffisamment multipliées pour provoquer une concurrence
féconde et pour sauvegarder l’indépendance des ouvriers qui ne seront enchaînés à aucune d’entre
elles.
[17] Voici maintenant l’élément capital, l’élément moral. Comme l’autorité, on l’a vu, est très
réduite, il faut une autre force pour la suppléer et pour opposer une réaction permanente à
l’égoïsme individuel. Ce nouveau principe, cette force, c’est l’amour de l’intérêt professionnel et de
l’intérêt public, c’est-à-dire de la fin même de la profession et de la société. Imaginez une société
où dans l’âme d’un chacun, avec l’amour inné du bien individuel et du bien familial, régnerait
l’amour du bien professionnel et du bien public ; où dans la conscience d’un chacun ces amours se
subordonneraient de telle façon que le bien supérieur primât toujours le bien inférieur, cette
société-là ne pourrait-elle pas à peu près se passer d’autorité, et n’offrirait-elle pas l’idéal de la
dignité humaine, chaque citoyen ayant une âme de roi, chaque ouvrier une âme de patron.
Arraché à l’étroitesse de ses intérêts privés et élevé jusqu’aux intérêts de sa profession, et plus haut,
jusqu’à ceux de la nation entière, et plus haut encore, jusqu’à ceux de l’humanité (car l’horizon du
Sillon ne s’arrête pas aux frontières de la patrie, il s’étend à tous les hommes jusqu’aux confins du
monde), le cœur humain, élargi par l’amour du bien commun, embrasserait tous les camarades de
la même profession, tous les compatriotes, tous les hommes. Et voilà la grandeur et la noblesse
humaine idéale réalisée par la célèbre trilogie : Liberté, Égalité, Fraternité.
[18] Or ces trois éléments, politique, économique et moral, sont subordonnés l’un à l’autre, et
c’est l’élément moral, nous l’avons dit, qui est le principal. En effet, nulle démocratie politique
n’est viable, si elle n’a des points d’attache profonds dans la démocratie économique. À leur tour,
ni l’une ni l’autre ne sont possibles, si elles ne s’enracinent pas dans un état d’esprit où la
conscience se trouve investie de responsabilités et d’énergies morales proportionnées. Mais
supposez cet état d’esprit, ainsi fait de responsabilité consciente et de forces morales, la
démocratie économique s’en dégagera naturellement par traduction en actes de cette conscience et
de ces énergies ; et de même, et par la même voie, du régime corporatif sortira la démocratie
politique ; et la démocratie politique et économique, celle-ci portant l’autre, se trouveront fixées
dans la conscience même du peuple sur des assises inébranlables.
[19] Telle est, en résumé, la théorie, on pourrait dire le rêve, du Sillon, et c’est à cela que tend son
enseignement et ce qu’il appelle l’éducation démocratique du peuple, c’est-à-dire à porter à son
maximum la conscience et la responsabilité civique de chacun, d’où découlera la démocratie
économique et politique, et le règne de la justice, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
[20] Ce rapide exposé, Vénérables Frères, vous montre déjà clairement combien nous avions
raison de dire que le Sillon oppose doctrine à doctrine, qu’il bâtit sa cité sur une théorie contraire à
la vérité catholique et qu’il fausse les notions essentielles et fondamentales qui règlent les rapports
sociaux dans toute société humaine. Cette opposition ressortira davantage encore des
considérations suivantes.

[Erreurs sur la liberté, l’autorité et l’obéissance]

[21] Le Sillon place primordialement l’autorité publique dans le peuple, de qui elle dérive ensuite
aux gouvernants, de telle façon cependant qu’elle continue à résider en lui. Or Léon XIII a
formellement condamné cette doctrine dans son encyclique « Diuturnum illud » du Principat
politique, où il dit : « Des modernes en grand nombre, marchant sur les traces de ceux qui, au
siècle dernier, se donnèrent le nom de philosophes, déclarent que toute puissance vient du peuple ;
qu’en conséquence ceux qui exercent le pouvoir dans la société ne l’exercent pas comme leur
autorité propre, mais comme une autorité à eux déléguée par le peuple et sous la condition qu’elle
puisse être révoquée par la volonté du peuple de qui ils la tiennent. Tout contraire est le sentiment
des catholiques qui font dériver le droit de commander de Dieu, comme de son principe naturel
et nécessaire »
1. Sans doute le Sillon fait descendre de Dieu cette autorité qu’il place d’abord dans
le peuple, mais de telle sorte qu’« elle remonte d’en bas pour aller en haut, tandis que dans
l’organisation de l’Église le pouvoir descend d’en haut pour aller en bas »
2. Mais outre qu’il est
anormal que la délégation monte, puisqu’il est de sa nature de descendre, Léon XIII a réfuté par
avance cette tentative de conciliation de la doctrine catholique avec l’erreur du philosophisme. Car
il poursuit : « Il importe de le remarquer ici ; ceux qui président au gouvernement de la chose
publique peuvent bien, en certains cas être élus par la volonté et le jugement de la multitude, sans
répugnance ni opposition avec la doctrine catholique. Mais si ce choix désigne le gouvernant, il ne
lui confère pas l’autorité de gouverner ; il ne délègue pas le pouvoir, il désigne la personne qui en
sera investie »
3.
[22] Au reste, si le peuple demeure le détenteur du pouvoir, que devient l’autorité ? une ombre,
un mythe ; il n’y a plus de loi proprement dite, il n’y a plus d’obéissance. Le Sillon l’a reconnu ;
puisqu’en effet il réclame, au nom de la dignité humaine, la triple émancipation politique,
économique et intellectuelle, la cité future à laquelle il travaille n’aura plus de maîtres ni de
serviteurs ; les citoyens y seront tous libres, tous camarades, tous rois. Un ordre, un précepte serait
un attentat à la liberté, la subordination à une supériorité quelconque serait une diminution de
l’homme, l’obéissance une déchéance. Est-ce ainsi, Vénérables Frères, que la doctrine
traditionnelle de l’Église nous représente les relations sociales dans la cité même la plus parfaite
possible ? Est-ce que toute société de créatures indépendantes et inégales par nature n’a pas besoin
1
« Imo recentiores perplures, eorum vestigiis ingredientes, qui sibi superiore sæculo philosophorum nomen
inscripserunt, omnem inquiunt potestatem a populo esse : quare qui eam in civitate gerunt, ab iis non uti suam geri,
sed ut a populo sibi mandatam, et hac quidem lege, ut populi ipsius voluntate a quo mandata est revocari possit. Ab
his vero dissentiunt catholici homines, qui ius imperandi a Deo repetunt veluti a naturali necessarioque principio ».
2
Marc Sangnier, Discours de Rouen, 1907.
3
« Interest autem attendere hac loco eos qui reipublicæ præfuturi sint posse in quibusdam caussis voluntate
iudicioque deligi multituduinis, non adversante neque repugnante doctrina catholica. Quo sane delectu designatur
princeps, non conferuntur iura principatus, neque mandatur imperium, sed statuitur a quo sit gerendum ».
d’une autorité qui dirige leur activité vers le bien commun et qui impose sa loi ? Et si dans la
société il se trouve des êtres pervers (et il y en aura toujours), l’autorité ne devra-t-elle pas être
d’autant plus forte que l’égoïsme des méchants sera plus menaçant ? Ensuite, peut-on dire avec
une ombre de raison qu’il y a incompatibilité entre l’autorité et la liberté, à moins de se tromper
lourdement sur le concept de la liberté ? Peut-on enseigner que l’obéissance est contraire à la
dignité humaine et que l’idéal serait de la remplacer par « l’autorité consentie » ? Est-ce que
l’apôtre saint Paul n’avait pas en vue la société humaine à toutes ses étapes possibles, quand il
prescrivait aux fidèles d’être soumis à toute autorité ? Est-ce que l’obéissance aux hommes en tant
que représentants légitimes de Dieu, c’est-à-dire en fin de compte l’obéissance à Dieu, abaisse
l’homme et le ravale au-dessous de lui-même ? Est-ce que l’état religieux fondé sur l’obéissance
serait contraire à l’idéal de la nature humaine ? Est-ce que les Saints, qui ont été les plus
obéissants des hommes étaient des esclaves et des dégénérés ? Est-ce qu’enfin on peut imaginer un
état social, où Jésus-Christ revenu sur terre ne donnerait plus l’exemple de l’obéissance et ne dirait
plus : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ?
[Erreurs du Sillon sur l’égalité et la justice]
[23] Le Sillon, qui enseigne de pareilles doctrines et les met en pratique dans sa vie intérieure,
sème donc parmi votre jeunesse catholique des notions erronées et funestes sur l’autorité, la liberté
et l’obéissance. Il n’en est pas autrement de la justice et de l’égalité. Il travaille, dit-il, à réaliser
une ère d’égalité qui serait par là même une ère de meilleure justice. Ainsi pour lui, toute inégalité
de condition est une injustice ou, au moins, une moindre justice ! Principe souverainement
contraire à la nature des choses, générateur de jalousie et d’injustice et subversif de tout ordre
social. Ainsi la démocratie seule inaugurera le règne de la parfaite justice ! N’est-ce pas une injure
faite aux autres formes de gouvernement qu’on ravale, de la sorte, au rang de gouvernements de
pis-aller impuissants ? Au reste le Sillon se heurte encore sur ce point à l’enseignement de
Léon XIII. Il aurait pu lire dans l’Encyclique déjà citée du Principat politique que « la justice
sauvegardée, il n’est pas interdit aux peuples de se donner le gouvernement qui répond le mieux à
leur caractère ou aux institutions et coutumes qu’ils ont reçus de leurs ancêtres »
1
; et l’Encyclique
fait allusion à la triple forme de gouvernement bien connue. Elle suppose donc que la justice est
compatible avec chacune d’elles. Et l’Encyclique sur la condition des ouvriers n’affirme-t-elle pas
clairement la possibilité de restaurer la justice dans les organisations actuelles de la société,
puisqu’elle en indique les moyens. Or, sans aucun doute, Léon XIII entendait parler, non pas
d’une justice quelconque, mais de la justice parfaite. En enseignant donc que la justice est
compatible avec les trois formes de gouvernement qu’on sait, il enseignait que, sous ce rapport, la
Démocratie ne jouit pas d’un privilège spécial. Les Sillonistes qui prétendent le contraire, ou bien
refusent d’écouter l’Église ou se forment de la justice et de l’égalité un concept qui n’est pas
catholique.

[Erreurs du Sillon sur la fraternité et la charité]

[24] Il en est de même de la notion de la fraternité, dont ils mettent la base dans l’amour des
intérêts communs, ou, par-delà toutes les philosophies et toutes les religions, dans la simple
notion d’humanité, englobant ainsi dans le même amour et une égale tolérance tous les hommes
1
« Quamorbem, salva iustitia, non prohibentur populi illud sibi genus comparare reipublicæ, quod aut ipsorum
ingenio aut maiorum institutis moribusque magis respondeat ».

avec toutes leurs misères, aussi bien intellectuelles et morales que physiques et temporelles. Or la
doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance
des convictions erronées, quelque sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou
pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur
amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. Cette même
doctrine catholique nous enseigne aussi que la source de l’amour du prochain se trouve dans
l’amour de Dieu, père commun et fin commune de toute la famille humaine, et dans l’amour de
Jésus-Christ, dont nous sommes les membres au point que soulager un malheureux c’est faire du
bien à Jésus-Christ lui-même. Tout autre amour est illusion ou sentiment stérile et passager.
Certes l’expérience humaine est là, dans les sociétés païennes ou laïques de tous les temps, pour
prouver qu’à certaines heures la considération des intérêts communs ou de la similitude de nature
pèse fort peu devant les passions et les convoitises du cœur. Non, Vénérables Frères, il n’y a pas
de vraie fraternité en dehors de la charité chrétienne qui par amour pour Dieu et son Fils Jésus-
Christ, notre Sauveur, embrasse tous les hommes pour les soulager tous et pour les amener tous à
la même foi et au même bonheur du ciel. En séparant la fraternité de la charité chrétienne ainsi
entendue, la Démocratie, loin d’être un progrès, constituerait un recul désastreux pour la
civilisation. Car si l’on veut arriver, et nous le désirons de toute notre âme, à la plus grande
somme de bien-être possible pour la société et pour chacun de ses membres par la fraternité, ou
comme on dit encore par la solidarité universelle, il faut l’union des esprits dans la vérité, l’union
des volontés dans la morale, l’union des cœurs dans l’amour de Dieu et de son Fils, Jésus-Christ.
Or cette union n’est réalisable que par la charité catholique, laquelle, seule par conséquent, peut
conduire les peuples dans la marche du progrès vers l’idéal de la civilisation.
[Erreur fondamentale du Sillon : fausse idée de la dignité humaine]
[25] Enfin à la base de toutes les falsifications des notions sociales fondamentales, le Sillon place
une fausse idée de la dignité humaine. D’après lui, l’homme ne sera vraiment homme, digne de ce
nom, que du jour où il aura acquis une conscience éclairée, forte, indépendante, autonome,
pouvant se passer de maître, ne s’obéissant qu’à elle-même et capable d’assumer et de porter, sans
forfaire, les plus graves responsabilités. Voilà de ces grands mots avec lesquels on exalte le
sentiment de l’orgueil humain ; tel un rêve qui entraîne l’homme sans lumière, sans guide et sans
secours dans la voie de l’illusion, où, en attendant le grand jour de la pleine conscience, il sera
dévoré par l’erreur et les passions. Et ce grand jour quand viendra-t-il ? À moins de changer la
nature humaine (ce qui n’est pas au pouvoir du Sillon) viendra-t-il jamais ? Est-ce que les Saints,
qui ont porté la dignité humaine à son apogée, avaient cette dignité-là ? Et les humbles de la terre,
qui ne peuvent monter si haut, et qui se contentent de tracer modestement leur sillon, au rang que
la Providence leur a assigné, en remplissant énergiquement leurs devoirs dans l’humilité,
l’obéissance et la patience chrétienne, ne seraient-ils pas dignes du nom d’hommes, eux que le
Seigneur tirera un jour de leur condition obscure pour les placer au ciel parmi les princes de son
peuple ?
[26] Nous arrêtons là nos réflexions sur les erreurs du Sillon. Nous ne prétendons pas épuiser le
sujet, car il y aurait encore à attirer votre attention, sur d’autres points également faux et
dangereux, par exemple, sur sa manière de comprendre le pouvoir coercitif de l’Église. Il importe
maintenant de voir l’influence de ces erreurs sur la conduite pratique du Sillon et sur son action
sociale.

[L’esprit et les méthodes du Sillon – suppression de toute hiérarchie]

[27] Les doctrines du Sillon ne restent pas dans le domaine de l’abstraction philosophique. Elles
sont enseignées à la jeunesse catholique, et, bien plus, on s’essaie à les vivre. Le Sillon se regarde
comme le noyau de la cité future ; il la reflète donc aussi fidèlement que possible. En effet, il n’y a
pas de hiérarchie dans le Sillon. L’élite qui le dirige s’est dégagée de la masse par sélection, c’est-àdire
en s’imposant par son autorité morale et par ses vertus. On y entre librement, comme
librement on en sort. Les études s’y font sans maître, tout au plus avec un conseiller. Les cercles
d’études sont de véritables coopératives intellectuelles, où chacun est tout ensemble maître et
élève. La camaraderie la plus absolue règne entre les membres et met en contact total leurs âmes ;
de là, l’âme commune du Sillon. On l’a défini « une amitié ». Le prêtre lui-même, quand il y entre,
abaisse l’éminente dignité de son sacerdoce, et, par le plus étrange renversement des rôles, se fait
élève, se met au niveau de ses jeunes amis et n’est plus qu’un camarade.

[Défiance envers l’autorité de l’Église]

[28] Dans ces habitudes démocratiques et les théories sur la cité idéale qui les inspirent, vous
reconnaîtrez, Vénérables Frères, la cause secrète des manquements disciplinaires que vous avez
dû, si souvent, reprocher au Sillon. Il n’est pas étonnant que vous ne trouviez pas chez les chefs et
chez leurs camarades ainsi formés, fussent-ils séminaristes ou prêtres, le respect, la docilité et
l’obéissance qui sont dus à vos personnes et à votre autorité ; que vous sentiez de leur part une
sourde opposition, et que vous ayez le regret de les voir se soustraire totalement, ou, quand ils y
sont forcés par l’obéissance, se livrer avec dégoût à des œuvres non sillonistes. Vous êtes le passé ;
eux sont les pionniers de la civilisation future. Vous représentez la hiérarchie, les inégalités
sociales, l’autorité et l’obéissance : institutions vieillies, auxquelles leurs âmes, éprises d’un autre
idéal, ne peuvent plus se plier. Nous avons sur cet état d’esprit le témoignage de faits douloureux,
capables d’arracher des larmes ; et nous ne pouvons, malgré notre longanimité, nous défendre d’un
juste sentiment d’indignation. Eh quoi ! on inspire à votre jeunesse catholique la défiance envers
l’Église, leur mère ; on leur apprend que depuis dix-neuf siècles elle n’a pas encore réussi dans le
monde à constituer la société sur ses vraies bases ; qu’elle n’a pas compris les notions sociales de
l’autorité, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la dignité humaine ; que les grands
évêques et les grands monarques, qui ont créé et si glorieusement gouverné la France n’ont pas su
donner à leur peuple, ni la vraie justice ni le vrai bonheur, parce qu’ils n’avaient pas l’idéal du
Sillon !
[29] Le souffle de la Révolution a passé par là, et nous pouvons conclure que si les doctrines
sociales du Sillon sont erronées, son esprit est dangereux et son éducation funeste.
[30] Mais alors que devons-nous penser de son action dans l’Église, lui dont le catholicisme est si
pointilleux que d’un peu plus, à moins d’embrasser sa cause, on serait, à ses yeux, un ennemi
intérieur du catholicisme et l’on ne comprendrait rien à l’Évangile et à Jésus-Christ ? Nous
croyons bon d’insister sur cette question, parce que c’est précisément son ardeur catholique qui a
valu au Sillon, jusque dans ces derniers temps, de précieux encouragements et d’illustres suffrages.
Eh bien ! devant les paroles et les faits nous sommes obligés de dire que dans son action comme
dans sa doctrine le Sillon ne donne pas satisfaction à l’Église.

[L’Église inféodée à un parti politique]

[31] D’abord son catholicisme ne s’accommode que de la forme du gouvernement démocratique,
qu’il estime être la plus favorable à l’Église et se confondre pour ainsi dire avec elle ; il inféode
donc sa religion à un parti politique. Nous n’avons pas à démontrer que l’avènement de la
démocratie universelle n’importe pas à l’action de l’Église dans le monde ; nous avons déjà rappelé
que l’Église a toujours laissé aux nations le souci de se donner le gouvernement qu’elles estiment
le plus avantageux pour leurs intérêts. Ce que nous voulons affirmer encore une fois, après notre
prédécesseur, c’est qu’il y a erreur et danger à inféoder, par principe, le catholicisme à une forme
de gouvernement ; erreur et danger qui sont d’autant plus grands lorsqu’on synthétise la religion
avec un genre de démocratie dont les doctrines sont erronées. Or c’est le cas du Sillon ; lequel, par
le fait, et pour une forme politique spéciale, en compromettant l’Église, divise les catholiques,
arrache la jeunesse et même des prêtres et des séminaristes à l’action simplement catholique et
dépense, en pure perte, les forces vives d’une partie de la nation.

[L’Église laissée sans défense sur le terrain politique]

[32] Et voyez, Vénérables Frères, une étonnante contradiction. C’est précisément parce que la
religion doit dominer tous les partis, c’est en invoquant ce principe que le Sillon s’abstient de
défendre l’Église attaquée. Certes ce n’est pas l’Église qui est descendue dans l’arène politique ; on
l’y a entraînée et pour la mutiler et pour la dépouiller. Le devoir de tout catholique n’est-il donc
pas d’user des armes politiques qu’il tient en mains pour la défendre, et aussi pour forcer la
politique à rester dans son domaine et à ne s’occuper de l’Église que pour lui rendre ce qui lui est
dû ? Eh bien ! en face de l’Église ainsi violentée, on a souvent la douleur de voir les Sillonistes se
croiser les bras, si ce n’est qu’à la défendre ils trouvent leur compte ; on les voit dicter ou soutenir
un programme qui nulle part ni à aucun degré ne révèle le catholique. Ce qui n’empêche pas les
mêmes hommes, en pleine lutte politique, sous le coup d’une provocation, d’afficher
publiquement leur foi. Qu’est-ce à dire, sinon qu’il y a deux hommes dans le Silloniste : l’individu
qui est catholique ; le Silloniste, l’homme d’action, qui est neutre.

[Action silloniste et Action catholique]

[33] Il fut un temps où le Sillon, comme tel, était formellement catholique. En fait de force
morale, il ne connaissait que la force catholique, et il allait proclamant que la démocratie serait
catholique ou qu’elle ne serait pas. Un moment vint où il se ravisa. Il laissa à chacun sa religion ou
sa philosophie. Il cessa lui-même de se qualifier de catholique, et à la formule : « la démocratie
sera catholique », il substitua cette autre : « la démocratie ne sera pas anticatholique », pas plus
d’ailleurs qu’anti-juive ou anti-boudhiste. Ce fut l’époque du plus grand Sillon. On appela à la
construction de la cité future tous les ouvriers de toutes les religions et de toutes les sectes. On ne
leur demanda que d’embrasser le même idéal social, de respecter toutes les croyances et d’apporter
un certain appoint de forces morales. Certes, proclamait-on, « les chefs du Sillon mettent leur foi
religieuse au-dessus de tout. Mais peuvent-ils ôter aux autres le droit de puiser leur énergie
morale là où ils peuvent ? En revanche, ils veulent que les autres respectent leur droit, à eux, de la
puiser dans la foi catholique. Ils demandent donc à tous ceux qui veulent transformer la société
présente dans le sens de la démocratie de ne pas se repousser mutuellement à cause des
convictions philosophiques ou religieuses qui peuvent les séparer, mais de marcher la main dans la
main, non pas en renonçant à leurs convictions, mais en essayant de faire sur le terrain des réalités
pratiques la preuve de l’excellence de leurs convictions personnelles. Peut-être sur ce terrain de
l’émulation entre âmes attachées à différentes convictions religieuses ou philosophiques l’union
pourra se réaliser »
1.Et l’on déclara en même temps (comment cela pouvait-il s’accomplir ?) que le
petit Sillon catholique serait l’âme du grand Sillon cosmopolite.
[34] Récemment le nom du plus grand Sillon a disparu, et une nouvelle organisation est
intervenue, sans modifier, bien au contraire, l’esprit et le fond des choses « pour mettre de l’ordre
dans le travail et organiser les diverses forces d’activité. Le Sillon reste toujours une âme, un esprit,
qui se mêlera aux groupes et inspirera leur activité ». Et tous les groupements nouveaux, devenus
en apparence autonomes : catholiques, protestants, libres penseurs, sont priés de se mettre à
l’œuvre. « Les camarades catholiques travailleront entre eux dans une organisation spéciale à
s’instruire et à s’éduquer. Les démocrates protestants et libres penseurs en feront autant de leur
côté. Tous, catholiques, protestants et libres penseurs auront à cœur d’armer la jeunesse, non pas
pour une lutte fratricide, mais pour une généreuse émulation sur le terrain des vertus sociales et
civiques »
2.
[35] Ces déclarations et cette nouvelle organisation de l’action silloniste appellent de bien graves
réflexions.
[36] Voici fondée par des catholiques une association interconfessionnelle, pour travailler à la
réforme de la civilisation, œuvre religieuse au premier chef ; car pas de vraie civilisation sans
civilisation morale, et pas de vraie civilisation morale sans la vraie religion : c’est une vérité
démontrée, c’est un fait d’histoire. Et les nouveaux Sillonistes ne pourront pas prétexter qu’ils ne
travailleront que « sur le terrain des réalités pratiques » où la diversité des croyances n’importe pas.
Leur chef sent si bien cette influence des convictions de l’esprit sur le résultat de l’action, qu’il les
invite, à quelque religion qu’ils appartiennent, à « faire sur le terrain des réalités pratiques la
preuve de l’excellence de leurs convictions personnelles ». Et avec raison, car les réalisations
pratiques revêtent le caractère des convictions religieuses, comme les membres d’un corps jusqu’à
leurs dernières extrémités reçoivent leur forme du principe vital qui l’anime.
[37] Ceci dit, que faut-il penser de la promiscuité où se trouveront engagés les jeunes catholiques
avec des hétérodoxes et des incroyants de toute sorte dans une œuvre de cette nature ? N’est-elle
pas mille fois plus dangereuse pour eux qu’une association neutre ? Que faut-il penser de cet appel
à tous les hétérodoxes et à tous les incroyants à prouver l’excellence de leurs convictions sur le
terrain social, dans une espèce de concours apologétique, comme si ce concours ne durait pas
depuis dix-neuf siècles, dans des conditions moins dangereuses pour la foi des fidèles et tout en
l’honneur de l’Église Catholique ? Que faut-il penser de ce respect de toutes les erreurs et de
l’invitation étrange, faite par un catholique à tous les dissidents, de fortifier leurs convictions par
l’étude et d’en faire des sources toujours plus abondantes de forces nouvelles ? Que faut-il penser
d’une association où toutes les religions et même la libre-pensée peuvent se manifester hautement,
à leur aise ? car les Sillonistes qui dans les conférences publiques et ailleurs proclament fièrement
leur foi individuelle n’entendent certainement pas fermer la bouche aux autres et empêcher le
protestant d’affirmer son protestantisme et le sceptique son scepticisme. Que penser enfin d’un
catholique qui, en entrant dans son cercle d’études, laisse son catholicisme à la porte, pour ne pas
effrayer ses camarades, qui « rêvant d’une action sociale désintéressée répugnent à la faire servir au
triomphe d’intérêts, de coteries ou même de convictions quelles qu’elles soient ». Telle est la
profession de foi du nouveau comité démocratique d’action sociale, qui a hérité de la plus grande
1
Marc Sangnier, Discours de Rouen, 1907.
2
Marc Sangnier, Paris, Mai 1910.

tâche de l’ancienne organisation et qui, dit-il, « brisant l’équivoque entretenue autour du plus
grand Sillon tant dans les milieux réactionnaires que dans les milieux anticléricaux », est ouvert à
tous les hommes « respectueux des forces morales et religieuses et convaincus qu’aucune
émancipation sociale véritable n’est possible sans le ferment d’un généreux idéalisme ».
[38] Oui, hélas ! l’équivoque est brisée ; l’action sociale du Sillon n’est plus catholique ; le
Silloniste, comme tel, ne travaille pas pour une coterie et « l’Église, il le dit, ne saurait à aucun
titre être bénéficiaire des sympathies que son action pourra susciter ». Étrange insinuation
vraiment ! On craint que l’Église ne profite de l’action sociale du Sillon dans un but égoïste et
intéressé, comme si tout ce qui profite à l’Église ne profitait pas à l’humanité ! Étrange
renversement des idées : c’est l’Église qui serait la bénéficiaire de l’action sociale, comme si les plus
grands économistes n’avaient pas reconnu et démontré que c’est l’action sociale, qui, pour être
sérieuse et féconde, doit bénéficier de l’Église. Mais plus étranges encore, effrayantes et
attristantes à la fois, sont l’audace et la légèreté d’esprit d’hommes qui se disent catholiques, qui
rêvent de refondre la société dans de pareilles conditions et d’établir sur terre, par-dessus l’Église
Catholique, « le règne de la justice et de l’amour », avec des ouvriers venus de toute part, de toutes
religions ou sans religion, avec ou sans croyances, pourvu qu’ils oublient ce qui les divise : leurs
convictions religieuses et philosophiques, et qu’ils mettent en commun ce qui les unit : un
généreux idéalisme et des forces morales prises « où ils peuvent ». Quand on songe à tout ce qu’il a
fallu de forces, de science, de vertus surnaturelles pour établir la cité chrétienne, et les souffrances
de millions de martyrs, et les lumières des Pères et des Docteurs de l’Église, et le dévouement de
tous les héros de la charité, et une puissante hiérarchie née du Ciel, et des fleuves de grâce divine,
et le tout édifié, relié, compénétré par la Vie et l’Esprit de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, le
Verbe fait homme, quand on songe, disons-nous, à tout cela, on est effrayé de voir de nouveaux
apôtres s’acharner à faire mieux avec la mise en commun d’un vague idéalisme et de vertus
civiques. Que vont-ils produire ? qu’est-ce qui va sortir de cette collaboration ? Une construction
purement verbale et chimérique, où l’on verra miroiter pêle-mêle et dans une confusion
séduisante les mots de liberté, de justice, de fraternité et d’amour, d’égalité et d’exaltation
humaine, le tout basé sur une dignité humaine mal comprise. Ce sera une agitation tumultueuse,
stérile pour le but proposé et qui profitera aux remueurs de masses moins utopistes. Oui,
vraiment, on peut dire que le Sillon convoie le socialisme l’œil fixé sur une chimère.
[Préparation d’une cité future, d’une Église universelle sans dogmes, ni hiérarchie]
[39] Nous craignons qu’il n’y ait encore pire. Le résultat de cette promiscuité en travail, le
bénéficiaire de cette action sociale cosmopolite, ne peut être qu’une démocratie qui ne sera ni
catholique, ni protestante, ni juive ; une religion (car le Sillonisme, les chefs l’ont dit, est une
religion) plus universelle que l’Église catholique, réunissant tous les hommes devenus enfin frères
et camarades dans « le règne de Dieu ». – « On ne travaille pas pour l’Église, on travaille pour
l’humanité. »
[40] Et maintenant, pénétrés de la plus vive tristesse, nous nous demandons, Vénérables Frères,
ce qu’est devenu le catholicisme du Sillon. Hélas ! Lui qui donnait autrefois de si belles espérances,
ce fleuve limpide et impétueux a été capté dans sa marche par les ennemis modernes de l’Église et
ne forme plus dorénavant qu’un misérable affluent du grand mouvement d’apostasie, organisé,
dans tous les pays, pour l’établissement d’une Église universelle qui n’aura ni dogmes ni
hiérarchie, ni règle pour l’esprit ni frein pour les passions, et qui, sous prétexte de liberté et de
dignité humaine, ramènerait dans le monde, si elle pouvait triompher, le règne légal de la ruse et
de la force, et l’oppression des faibles, de ceux qui souffrent et qui travaillent.
[41] Nous ne connaissons que trop les sombres officines où l’on élabore ces doctrines délétères,
qui ne devraient pas séduire des esprits clairvoyants. Les chefs du Sillon n’ont pu s’en défendre ;
l’exaltation de leurs sentiments, l’aveugle bonté de leur cœur, leur mysticisme philosophique mêlé
d’une part d’illuminisme les ont entraînés vers un nouvel évangile, dans lequel ils ont cru voir le
véritable Évangile du Sauveur, au point qu’ils osent traiter Notre Seigneur Jésus-Christ avec une
familiarité souverainement irrespectueuse et que, leur idéal étant apparenté à celui de la
Révolution, ils ne craignent par de faire entre l’Évangile et la Révolution des rapprochements
blasphématoires, qui n’ont pas l’excuse d’avoir échappé à quelque improvisation tumultueuse.

[L’Évangile et Jésus-Christ défigurés]

[42] Nous voulons attirer votre attention, Vénérables Frères, sur cette déformation de l’Évangile
et du caractère sacré de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dieu et Homme, pratiquée dans le Sillon et
ailleurs. Dès que l’on aborde la question sociale, il est de mode dans certains milieux d’écarter
d’abord la Divinité de Jésus-Christ, et puis de ne parler que de sa souveraine mansuétude, de sa
compassion pour toutes les misères humaines, de ses pressantes exhortations à l’amour du
prochain et à la fraternité. Certes Jésus nous a aimés d’un amour immense, infini, et Il est venu
sur terre souffrir et mourir pour que, réunis autour de Lui, dans la justice et l’amour, animés des
mêmes sentiments de charité mutuelle, tous les hommes vivent dans la paix et le bonheur. Mais à
la réalisation de ce bonheur temporel et éternel Il a mis, avec une souveraine autorité, la condition
que l’on fasse partie de son troupeau, que l’on accepte sa doctrine, que l’on pratique la vertu et
qu’on se laisse enseigner et guider par Pierre et ses successeurs. Puis si Jésus a été bon pour les
égarés et les pécheurs, Il n’a pas respecté leurs convictions erronées, quelque sincères qu’elles
parussent ; il les a tous aimés pour les instruire, les convertir et les sauver. S’Il a appelé à Lui, pour
les soulager, ceux qui peinent et qui souffrent, ce n’a pas été pour leur prêcher la jalousie d’une
égalité chimérique. S’Il a relevé les humbles, ce n’a pas été pour leur inspirer le sentiment d’une
dignité indépendante et rebelle à l’obéissance. Si son Cœur débordait de mansuétude pour les
âmes de bonne volonté, Il a su également s’armer d’une sainte indignation contre les profanateurs
de la maison de Dieu, contre les misérables qui scandalisent les petits, contre les autorités qui
accablent le peuple sous le poids de lourds fardeaux sans y mettre le doigt pour les soulever. Il a
été aussi fort que doux ; il a grondé, menacé, châtié, sachant et nous enseignant que souvent la
crainte est le commencement de la sagesse et qu’il convient parfois de couper un membre pour
sauver le corps. Enfin Il n’a pas annoncé pour la société future le règne d’une félicité idéale, d’où
la souffrance serait bannie ; mais par ses leçons et par ses exemples, Il a tracé le chemin du
bonheur possible sur terre et du bonheur parfait au Ciel : la voie royale de la Croix. Ce sont là des
enseignements qu’on aurait tort d’appliquer seulement à la vie individuelle en vue du salut éternel ;
ce sont des enseignements éminemment sociaux, et ils nous montrent en Notre-Seigneur Jésus-
Christ autre chose qu’un humanitarisme sans consistance et sans autorité.

[Le clergé et l’action sociale]

[43] Pour vous, Vénérables Frères, continuez activement l’œuvre du Sauveur des hommes par
l’imitation de sa douceur et de sa force. Inclinez-vous vers toutes les misères, qu’aucune douleur
n’échappe à votre sollicitude pastorale, qu’aucune plainte ne vous trouve indifférents. Mais aussi,
prêchez hardiment leurs devoirs aux grands et aux petits ; il vous appartient de former la
conscience du peuple et des pouvoirs publics. La question sociale sera bien près d’être résolue,
lorsque les uns et les autres, moins exigeants sur leurs droits mutuels, rempliront plus exactement
leurs devoirs.
[44] De plus, comme dans le conflit des intérêts, et surtout dans la lutte avec des forces
malhonnêtes, la vertu d’un homme, sa sainteté même ne suffit pas toujours à lui assurer le pain
quotidien, et que les rouages sociaux devraient être organisés de telle façon que par leur jeu
naturel ils paralysent les efforts des méchants et rendent abordable à toute bonne volonté sa part
légitime de félicité temporelle, nous désirons vivement que vous preniez une part active à
l’organisation de la société dans ce but. Et à cette fin, pendant que vos prêtres se livreront avec
ardeur au travail de la sanctification des âmes, de la défense de l’Église, et aux œuvres de charité
proprement dites, vous en choisirez quelques-uns, actifs et d’esprit pondéré, munis des grades de
docteurs en philosophie et en théologie, et possédant parfaitement l’histoire de la civilisation
antique et moderne, et vous les appliquerez aux études moins élevées et plus pratiques de la
science sociale, pour les mettre, en temps opportun à la tête de vos œuvres d’action catholique.
Toutefois que ces prêtres ne se laissent pas égarer, dans le dédale des opinions contemporaines,
par le mirage d’une fausse démocratie ; qu’ils n’empruntent pas à la rhétorique des pires ennemis
de l’Église et du peuple un langage emphatique plein de promesses aussi sonores qu’irréalisables.
Qu’ils soient persuadés que la question sociale et la science sociale ne sont pas nées d’hier ; que, de
tout temps, l’Église et l’État, heureusement concertés, ont suscité dans ce but des organisations
fécondes ; que l’Église, qui n’a jamais trahi le bonheur du peuple par des alliances
compromettantes, n’a pas à se dégager du passé et qu’il lui suffit de reprendre, avec le concours
des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les
adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution
matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires, ni
novateurs, mais traditionalistes.

[Mesures pratiques]

[45] Cette œuvre éminemment digne de votre zèle pastoral, nous désirons que, loin d’y faire
obstacle, la jeunesse du Sillon, dégagée de ses erreurs, y apporte dans l’ordre et la soumission
convenables un concours loyal et efficace.
[46] Nous tournant donc vers les chefs du Sillon, avec la confiance d’un Père qui parle à ses
enfants, nous leur demandons pour leur bien, pour le bien de l’Église et de la France, de vous
céder leur place. Nous mesurons, certes, l’étendue du sacrifice que nous sollicitons d’eux, mais
nous les savons assez généreux pour l’accomplir, et, d’avance, au nom de Notre-Seigneur Jésus-
Christ, dont nous sommes l’indigne représentant, nous les en bénissons. Quant aux membres du
Sillon, nous voulons qu’ils se rangent par diocèses pour travailler sous la direction de leurs évêques
respectifs à la régénération chrétienne et catholique du peuple, en même temps qu’à l’amélioration
de son sort. Ces groupes diocésains seront, pour le moment, indépendants les uns des autres ; et
afin de bien marquer qu’ils ont brisé avec les erreurs du passé, ils prendront le nom de Sillons
catholiques et chacun de leurs membres ajoutera à son titre de Silloniste le même qualificatif de
catholique. Il va sans dire que tout Silloniste catholique restera libre de garder par ailleurs ses
préférences politiques, épurées de tout ce qui ne serait pas entièrement conforme, en cette
matière, à la doctrine de l’Église. Que si, Vénérables Frères, des groupes refusaient de se
soumettre à ces conditions, vous devriez les considérer comme refusant par le fait de se soumettre
à votre direction ; et, alors, il y aurait à examiner s’ils se confinent dans la politique ou l’économie
pure, ou s’ils persévèrent dans leurs anciens errements. Dans le premier cas, il est clair que vous
n’auriez pas plus à vous en occuper que du commun des fidèles ; dans le second, vous devriez agir
en conséquence, avec prudence mais avec fermeté. Les prêtres auront à se tenir totalement en
dehors des groupes dissidents et se contenteront de prêter le secours du saint ministère
individuellement à leurs membres, en leur appliquant au tribunal de la Pénitence les règles
communes de la morale relativement à la doctrine et à la conduite. Quant aux groupes
catholiques, les prêtres et les séminaristes, tout en les favorisant et en les secondant, s’abstiendront
de s’y agréger comme membres ; car il convient que la milice sacerdotale reste au-dessus des
associations laïques, mêmes les plus utiles et animées du meilleur esprit.
[47] Telles sont les mesures pratiques par lesquelles nous avons cru nécessaire de sanctionner
cette lettre sur le Sillon et les Sillonistes. Que le Seigneur veuille bien, nous l’en prions du fond de
l’âme, faire comprendre à ces hommes et à ces jeunes gens les graves raisons qui l’ont dictée, qu’Il
leur donne la docilité du cœur, avec le courage de prouver, en face de l’Église, la sincérité de leur
ferveur catholique ; et à vous, Vénérables Frères, qu’Il vous inspire pour eux, puisqu’ils sont
désormais vôtres, les sentiments d’une affection toute paternelle.
[48] C’est dans cet espoir, et pour obtenir ces résultats si désirables, que Nous vous accordons de
tout cœur, ainsi qu’à votre clergé et à votre peuple, la Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 25 août 1910, la huitième année de Notre Pontificat.

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 8:13

QUI FAUT-IL ÉCOUTER ?

Comment faut-il se positionner
Par rapport aux fins dernières ?
Mes chers amis, il nous faut écouter
Ce que dit l'Église et le Saint-Père
Car c'est de là que vient la vérité
Sur toutes choses, croyons-le bien.
Et qui s'écarte de ce point
Tombe dans l'obscurité.
Car de l'Église ne peut venir
Aucune erreur ; et s'il s'en trouve,
Cette seule chose prouve
Que des astres sont tombés
Par permission, pour nous punir
De toutes nos iniquités.
Et que sont ces astres morts ?
Sont-ils encore de notre bord ?
Réfléchissons un peu, voulez-vous,
Et pensons à ce que peut être un loup :
Il n'est point de la bergerie
Car il mange les agneaux :
Il mérite l'éternelle infamie.
Ne soyons donc pas de ce lot.
Le mépris de la saine doctrine, voyez-vous,
Conduit effectivement chez ces loups.
Quant à l'ignorance qui est excusable,
Il n'y a que l'invincible en l'occurrence ;
Quant à la crasse, elle est damnable
Car elle est une grave offense
À notre Dieu qui est toujours prêt
À éclairer ceux qui en ont le souhait,
Mais qui punit fort sévèrement
Ceux qui restent dans l'endurcissement
Et qui ne font rien pour se repentir,
Ce qui, il faut bien le dire,
Est le grand mal de ce temps-ci
Où l'on préfère de beaucoup être occi
Plutôt que de revenir à résipiscence,
Et là, Dieu brille par son absence
Jusqu'au jour où il vient inopinément
Se venger de ces cœurs très méchants
Qui l'oublient volontairement
Pour pouvoir pécher plus aisément.
Il y a bien des sortes d'ignorance
Comme l'enseigne la théologie,
Mais toutes n'ont pas la même importance ;
C'est pourquoi je me suis limité
À ce qu'il y a de plus caractérisé.
Mais pour aller dans la vraie Vie
Il n'est pas besoin de savoir
Plus qu'il ne faut, plus qu'il ne vaut ;
Le principal est de vouloir
Ce que veut notre Dieu Très-Haut.

Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 30 Aoû - 20:28

NOTRE-DAME de la CONSOLATION
(fêtée le samedi suivant la fête de St Augustin)


Agneau de Dieu N-d_de10

« Je suis aux pieds de la Sainte Vierge
et de la Mère de toutes consolations :
saurais-je jamais être mieux ! »


(Saint François de Sales, 20 juin 1622)


EN L’HONNEUR DE NOTRE-DAME DE TOUT-CONSOLATION
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)




1- Chrétien, bénis le Seigneur,
Le Père des Lumières,
Qui te fait une faveur,
Et des plus singulières :
La Reine des cieux a mis
Chez toi-même son trône !
Elle y veut vaincre tes ennemis
Et te donner l’aumône.

2- Priez, pécheurs pénitents,
Votre Médiatrice ;
Invoquez, petits enfants,
Votre Mère nourrice ;
Honorez, bons serviteurs,
Votre aimable Maîtresse :
Allons tous recevoir ses faveurs,
Puisqu’elle nous en presse !

3- « Toute consolation
Pour le corps et pour l’âme
Dans mon intercession,
Pourvu qu’on la réclame :
Je suis, dans les plus grands maux,
Un remède immanquable ;
Dans l’orage et parmi les travaux,
Un repos favorable.

4- « Je suis l’appui tout-puissant
Du pauvre misérable,
Et le remède présent
Du malade incurable ;
Je suis l’asile assuré,
Le salut et la vie
Du pécheur le plus désespéré,
Aussitôt qu’il me prie.

5- « Implorez, gens affligés,
Ma bonté maternelle,
Et vous serez soulagés
Ici dans ma chapelle.
Priez-moi dans vos combats:
J’y donne la victoire !
Priez-moi quand vous seriez à bas :
J’en relève avec gloire !

6- « Priez, pauvres gens, mangés
De tailles sans mesure :
Vous en serez déchargés
Sans nulle procédure.
Venez, pauvres laboureurs :
Vous aurez l’abondance ;
Mais surtout, venez, pauvres pécheurs :
Vous aurez l’indulgence.

7- « Craignez-vous que le démon
Ne vous ôte la grâce ?
Recourez à mon saint Nom :
C’est moi qui le terrasse !
Quand vous seriez dans ses fers,
Vous aurez délivrance :
J’ai sur lui jusque dans les enfers
Une pleine puissance. »



Agneau de Dieu St_jos10

AUX VIERGES

8- « Vierges sages, suivez-moi,
Suivez-moi dans le temple :
Venez recevoir la loi,
La loi de mon exemple !
C’est là que le Saint-Esprit
Parle aux vierges fidèles,
Pour former dans leur cœur Jésus-Christ
À l’ombre de ses ailes.

9- « Fuyez la malignité
Et les charmes du monde,
Qui souillent la pureté
D’une vierge féconde.
Éloignez-vous des périls
Et des sources des crimes,
Pour goûter les douceurs de mon Fils
Et prendre ses maximes.

10- « Vous êtes d’un très haut rang ?
N’ayez point de bassesse.
Votre Époux est tout de Sang :
N’ayez point de faiblesse !
Mortifiez votre chair,
Vaquez à la prière :
Choisissez, ou le feu de l’enfer,
Ou le Sang du Calvaire.

11- « Courage, petit troupeau,
Votre Époux vous prépare
Un royaume tout nouveau,
Une gloire très rare,
Un glorieux vêtement,
Une belle auréole :
Vous l’aurez, combattez vaillamment !
Comptez sur ma parole.

12- « Vierges, je suis dans ce lieu
Votre parfait modèle !
Ma main vous y forme en Dieu
Et vous tient en tutelle,
Mon sein vous donne le jour :
C’est moi qui vous engendre,
Et mon cœur vous y remplit d’amour,
De l’amour le plus tendre.

13- « Quiconque veut être à moi
Et recevoir mes grâces
Doit me prendre pour sa loi
Et marcher sur mes traces,
Car m’aimer sans m’imiter
Et sans quitter ses crimes,
C’est périr, c’est se précipiter
Dans le fond des abîmes.

14- « À la bonne heure, exaltez
Et dites mon Rosaire,
Prenez ma chaîne et portez
L’habit du Scapulaire :
Mais n’ayez point d’autre fin
Que d’imiter ma vie,
Autrement c’est un piège malin,
C’est une hypocrisie !

15- « Pour n’être pas rebuté,
Pour avoir assistance,
Priez en humilité,
Avec persévérance.
Frappez, cherchez, demandez
Vos besoins nécessaires :
Tôt ou tard vous serez exaucés
Dans vos justes prières. »



ORAISON

16- Hâtez-vous, Reine des Cieux,
De venir à notre aide !
Jetez sur nous vos doux yeux,
Donnez-nous du remède :
Vous en avez le pouvoir,
Vous êtes Souveraine,
Vous n’avez seulement qu’à vouloir
Pour nous ôter de peine.

17- Surtout, souvenez-vous bien,
Ô divine Marie,
Que vous ne refusez rien
À quiconque vous prie :
Que toute l’antiquité
Ne nous dit autre chose !
Souffrez donc que sur votre bonté
Chacun de nous repose.

18- C’est moi qui forme les rois,
C’est moi qui les couronne,
C’est moi qui forme leurs lois,
C’est moi qui les ordonne.
Je fais que mes vrais dévots
Ont la grâce en partage,
Les trésors, les plaisirs, le repos,
La gloire en héritage.

19- Ô très chers prédestinés,
Publiez votre gloire !
Écriez-vous par milliers,
Écriez-vous : « Victoire !
À Notre-Dame des cœurs ! »
À votre auguste Reine !
Criez tous aujourd’hui « Mille honneurs
À la Reine des reines ! »

20- Quelle consolation
Dans nos plus grandes peines
D'avoir pour protection,
La plus grande des Reines !
Oh ! qu'heureux est notre sort !
D'avoir dans nos misères,
Pour notre aide et pour notre support,
La plus tendre des Mères.

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeLun 31 Aoû - 10:33

LUCIFER

Vrai de vrai, il y a un saint Lucifer
De Cagliari, si je ne me trompe.
Quant à l'autre, le bout de ferraille,
Laissons-le dans son radiateur
Avec Tubal-Caïn, son très cher
Et tous les damnés de l'horrible pompe
Qui hurlent dans le fond des entrailles
De la terre, leur éternel malheur.
Surtout, point de réhabilitation
Pour un tel monstre, animateur des loges
Où il se fait voir avec sa toge
Ou autrement, peu importe, non ?
Car ce monsieur apparaît visiblement
Dans ces antres ténébreuses
Dans le plus simple appareil souvent
À une gente de plus en plus nombreuse.
Ce sont là les profondeurs de Satan
Comme nous l'explique très bien saint Jean.
N'ayons donc pas de scrupule
Pour appeler un chat, un chat.
Lucifer n'est pas Hercule,
Mais le diable et Satan et voilà.
Lucifer est son nom,
Et il le gardera
Pour sa plus grande confusion :
Rien à ajouter à cela.

Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen

L'ENFER
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)


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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeLun 31 Aoû - 21:16

30 août :
Saint FIACRE

31 août :
Bienheureuse ISABELLE de FRANCE,
sœur de saint Louis


Agneau de Dieu St_fia10

LES VANITÉS DU MONDE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)




1- Vanité dans les biens du monde,
Vanité des vanités !
C’est sur vos vérités,
Ô mon Dieu, que mon cœur se fonde.

R./ Vanité des vanités,
Tout n’est que vanité !


2- Qu’est-ce que toute créature ?
Ce n’est, comme il est écrit,
Qu’affliction d’esprit,
Qu’un vain fantôme plein d’ordure.

3- Vanité, que l’homme et sa vie !
La chair n’est qu’un peu de foin
Dont on n’a pas besoin.
Pourquoi donc en avoir envie ?

4- Ses plaisirs sont un tas d’ordure,
Ses biens, un peu de métal,
Son repos, un travail,
Sa gloire, une fumée impure.

5- Loin de moi, ces hommes de terre !
Ces hommes d’or et d’argent
Que ce métal changeant
Met dans le trouble et dans la guerre.

6- Loin de moi, gens de bonne chère !
Qui n’aimez que vos plaisirs,
Qui suivez vos désirs,
Qui n’aimez qu’à rire et qu’à plaire.

7- Loin de nous, ces filles mondaines !
Ces idoles de beauté,
Qui par leur vanité
Enchantent plus que les sirènes.

8- C’est trop peu qu’un bien périssable,
Qu’un bien caduc et mortel ;
Pour mon cœur immortel,
Il veut un bien qui soit durable.

9- C’est vous seul, Bonté souveraine,
Qui pouvez remplir mon cœur :
Vous êtes son bonheur !
Sans vous il est toujours en peine.

10- Fussiez-vous avec avantage
Un Alexandre, un Samson,
Crésus et Salomon :
Le cœur demande davantage !

11- Que le monde entier se transporte
Dans mon cœur pour le remplir ;
Ce cœur, dans son désir,
Dira toujours : apporte, apporte !




Agneau de Dieu Bse_is10

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Agneau de Dieu Ste_an10

SALUTATIONS EN MÉMOIRE
DU SÉJOUR DE MARIE-IMMACULÉE
DANS LE CHASTE SEIN
DE LA BIENHEUREUSE ANNE
pouvant servir de Neuvaine
pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge
(8 septembre)


Très sainte et très auguste Trinité, moi, votre indigne et misérable créature,
je vous adore dans le sentiment de ma profonde bassesse.
Je vous rends grâce des faveurs que vous avez faites à sainte Anne,
surtout de l’avoir choisie pour Mère de Celle
qui nous a donné Jésus, notre divin Rédempteur.
Et vous, ô glorieuse Anne ! vous ma protectrice et mon avocate,
du haut du ciel où vous jouissez du fruit de vos vertus,
obtenez-moi, pour la vie et la mort, l’assistance de Jésus et de Marie,
afin que je puisse un jour partager votre bonheur.

PREMIER JOUR

Je vous salue, ô glorieuse sainte Anne :
je vous félicite de l’honneur que vous a fait le Père éternel
en vous prédestinant à donner le jour à Marie, Mère de son Fils unique.
Éclairez-moi, faites-moi connaître le prix inestimable de la grâce,
afin que je ne consente jamais à la perdre en commettant le péché.

Pater. Ave. Gloria.
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 1 Sep - 10:38

PROPHÉTIE DE SAINT FRANÇOIS D’ASSISE

VERSION PDF téléchargeable ici : http://www.sitew.com/fs/Root/cw2ue-Prophetie_de_St_Francois_d_Assise.pdf


« Ayant convoqué ses frères peu de temps avant de mourir, il les avertit des tribulations futures, disant :

“ Mes frères, agissez avec force, ayez de la fermeté et soyez dans l’attente du Seigneur. Une grande époque de tribulations et d’affliction est imminente dans laquelle de grands périls et des embarras temporels et spirituels pleuvront, la charité d’un grand nombre se refroidira et l’iniquité des méchants surabondera. Le pouvoir des démons sera plus grand que d’ordinaire, la pureté immaculée de notre congrégation religieuse et des autres sera flétrie, au point que très peu parmi les chrétiens voudront obéir au vrai Souverain Pontife et à l’Église Romaine avec un cœur sincère et une charité parfaite. Au moment décisif de cette crise, un personnage non canoniquement élu, élevé à la Papauté, s’efforcera avec adresse de communiquer à beaucoup le poison mortel de son erreur. Alors les scandales se multiplieront, notre congrégation religieuse sera divisée, plusieurs parmi les autres seront complètement détruites, parce que leurs membres ne s’opposeront pas mais consentiront à l’erreur. Il y aura tant et de telles opinions et divisions dans le peuple, et chez les religieux et chez les clercs que si ces jours mauvais n’étaient abrégés, comme l’annonce l’Évangile, même les élus tomberaient dans l’erreur (si cela se pouvait), si dans un tel ouragan ils n’étaient protégés par l’immense miséricorde de Dieu. Alors notre Règle et notre manière de vivre seront attaquées très violemment par certains. D’effroyables tentations surviendront. Ceux qui auront été très éprouvés en bien recevront la couronne de vie. Malheur éternel à ceux qui s’attiédiront en mettant leur seule espérance dans leur vie de religion, qui ne résisteront pas fermement aux tentations permises pour l’épreuve des élus. Ceux qui dans la ferveur de l’esprit s’attacheront à la piété avec charité et le zèle de la vérité, recevront des persécutions et des injures comme désobéissants et schismatiques. Car leurs persécuteurs aiguillonnés par les esprits mauvais diront que c’est faire un grand hommage à Dieu de tuer et de faire disparaître de la terre des hommes si mauvais. Alors le Seigneur sera le refuge des affligés et il les sauvera parce qu’ils auront espéré en lui. Et alors, pour se conformer à leur Chef, ils agiront selon la Foi et ils choisiront d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, gagnant par la mort la vie éternelle. Ne voulant pas consentir à l’erreur et à la perfidie, ils ne craindront absolument pas la mort. Alors la vérité sera tenue dans le silence par certains prédicateurs alors que d’autres la foulant aux pieds la nieront. La sainteté de vie sera tenue en dérision par ceux qui la professent extérieurement, c’est pourquoi Notre-Seigneur Jésus-Christ leur enverra non pas un digne pasteur, mais un Exterminateur.” »

(Traduction littérale du texte latin figurant dans les très officielles "Opera omnia" de saint François d’Assise, imprimerie de la bibliothèque ecclésiastique, Paris 1880, colonne 430)



DÉDICACÉ à FRANÇOIS




LA NOUVELLE RELIGION

La nouvelle religion
A maintenant un nom :
C’est le développement durable
Ou religion du diable,
Le ciel de Lucifer
Installé sur la terre
Jusqu’au-delà de l’éternité
En compagnie d’Asmodée,
Béelzébuth et compagnie,
Bref, la grande harmonie.
Son dogme est excentrique :
C’est le changement climatique !
Et sa soi-disant morale,
C’est l’écologie intégrale.
Quant à son culte furibond,
C’est le culte du démon
En la personne de l’Antéchrist
Qui est aussi un antichrist,
Lui le véritable auteur
De cette religionnette
Qui fait danser la planète
Sur l’air des quarante voleurs.
Tous les hommes y seront pêle-mêle,
Chacun appartenant à tous,
Et tous étant à chacun !
Plus de tempêtes, plus de grêle,
Plus de maladies, plus de mildiou,
Plus de tristesse ni chagrin,
Bref, l’utopie plénière,
Autrement dit l’enfer,
Le communisme intégral,
De Paris à Montréal,
Du Pôle Sud au Groënland,
De la Terre de feu à l’Islande.
Les animaux parleront,
Et même ils chanteront
La gloire du nouveau dieu
Au-delà-même de Dieu.
L’Antéchrist ressuscité
D’un faux ressuscitage,
Il pourra installer
Sa pâques, son passage
De la post-modernité
À sa fausse éternité
Qui durera trois ans et demi,
Puis il sera occi !
Son développement durable
S’en ira chez le diable ;
Son changement climatique
Sera pris de colique ;
Son écologie intégrale
Ira au feu infernal.
Son marteau et sa faucille
Tomberont sous la grille
Cadenassée pour toujours
Sur l’entrée du grand four
Du Hellfest de Bélial
Avec Charlie-hebdominal.
Pour lors, il installe sa boutique
Du changement climatique
Par sa voûte maçonnique
Sortie de sa barrique.
Et ceux qui ne suivront pas
Cet homme-diable-là,
Il leur faut mourir de faim,
Ne pouvant acheter ni vendre
Si leur front ou leur main
N’a, de la Salamandre,
Reçu la marque infâme
Au fer rouge, à la flamme
Pour la rendre indélébile !
Car elle sera si utile
Qu’elle ouvrira tous les greniers
De l’Homme de péché
Qui distribuera à tous et chacun
Son nouveau pain, son nouveau vin
Afin que tous enfin se saoûlent
Et perdent la ciboule,
Ivres de la volupté
De cet Homme damné.
Les familles disparues
Ou plutôt recomposées
Seront décomposées
Au royaume de Lulu.
Et la religion universelle
Les mettra tous au ciel
De la franc-maçonnerie
Qui est l’enferrerie.
À nouvelle création
Un nouveau créateur,
Et ce nouveau créateur,
C’est Antéchrist-Eskaton
Qui renouvelle l’univers
Avec un morceau de fer.
Et c’est la grande alchimie
Où toute matière devient or !
Mais est-ce bien de l’or ?
Non, ce n’est qu’une ortie
Pour fouetter les serviteurs
De ce tyran farceur !
La farce est si bien faite
Qu’elle ravit la planète :
« Qui est semblable à la Bête ? »
S’écrient toutes ces têtes
Abruties et brûlées !
« Le temps est arrivé
Où nous serons heureux
Avec ce nouveau dieu. »
Mais leur dieu est en carton,
Pas plus dieu qu’un chiffon ;
Mais ils aiment ce carton :
Ils adorent ce chiffon !
C’est pourquoi ils seront des cartons,
C’est pourquoi ils seront des chiffons
Qui brûleront pour toujours
Dans le fin fond du four.
Si le changement climatique
Est une dogmatique,
L’écologie intégrale
Est une bacchanale,
Et le développement durable
Une trappe du diable
Pour faire tomber tous les adorateurs
Du cet Exterminateur
Qui veut exterminer la terre
Pour la mettre en enfer,
Qui veut réduire l’Église
Comme la tour de Pise
Qui se penche si avant
Qu’on croit qu’elle va tomber ;
Mais c’est lui qui va tomber,
Et ce en un moment,
En moins de temps qu’il faut pour le dire :
Il durera le temps d’un soupir.
Une fois sa partition jouée,
Il va dégringoler
Dans l’enfer éternellement
Où toujours il grincera des dents.

Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 1 Sep - 20:59

1er septembre :
Sainte ANNE la PROPHÉTESSE


Agneau de Dieu Ste_an10

La fille de Phanuel,
Anne la Prophétesse,
Nous dit du haut du Ciel
D'aimer Jésus sans cesse !


SALUTATIONS EN MÉMOIRE
DU SÉJOUR DE MARIE-IMMACULÉE
DANS LE CHASTE SEIN
DE LA BIENHEUREUSE ANNE
pouvant servir de Neuvaine
pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge
(8 septembre)


Très sainte et très auguste Trinité, moi, votre indigne et misérable créature,
je vous adore dans le sentiment de ma profonde bassesse.
Je vous rends grâce des faveurs que vous avez faites à sainte Anne,
surtout de l’avoir choisie pour Mère de Celle
qui nous a donné Jésus, notre divin Rédempteur.
Et vous, ô glorieuse Anne ! vous ma protectrice et mon avocate,
du haut du ciel où vous jouissez du fruit de vos vertus,
obtenez-moi, pour la vie et la mort, l’assistance de Jésus et de Marie,
afin que je puisse un jour partager votre bonheur.

DEUXIÈME JOUR

Je vous salue, ô consolatrice des âmes affligées :
je vous félicite de la sainte joie
dont les Anges ont tressailli à votre naissance,
quand ils apprirent que vous deviez donner le jour
à leur Souveraine et à la Mère du Sauveur des hommes.
Daignez m’accorder une parfaite résignation à la Volonté divine,
le courage et la patience de supporter généreusement
les peines et les travaux de cette vie.

Pater. Ave. Gloria.


* * *

LE SOMMET DE LA PERFECTION :
S'UNIFORMER À LA VOLONTÉ DE DIEU


« Si nous désirons plaire entièrement au Cœur de Dieu,
tâchons non seulement de nous conformer en tout à sa sainte Volonté,
c'est-à-dire de diriger notre volonté comme celle de Dieu,
mais encore de nous y uniformer,
c'est-à-dire des deux volontés n'en faire qu'une,
tellement que nous ne voulions que ce que Dieu veut,
ou mieux, que la Volonté de Dieu reste seule et soit nôtre.
C'est là le sommet de la perfection ! »

(Saint Alphonse de Liguori)


Agneau de Dieu Sacry-10

« La prospérité ne m’élève point, et je ne suis point abattu dans l’adversité,
car je prends tout comme venant de la main de Dieu ;
et l’unique fin de toutes mes oraisons,
c’est que sa sainte Volonté s’accomplisse parfaitement en moi.
Je suis persuadé que le Seigneur ne fait ou ne permet rien
qui ne soit pour sa gloire et pour notre plus grand bien.
Et ainsi, quoiqu’il arrive, je suis toujours content. »

(Un religieux, rapporté par saint Alphonse de Liguori)


« Je ne désire jamais d’autre temps que celui que Dieu envoie ;
et comme je ne veux que ce que Dieu veut,
il me donne toujours les fruits tels que je les souhaite. »

(Un cultivateur, rapporté par saint Alphonse de Liguori)


LITANIES DE LA VOLONTÉ DE DIEU



« Dieu fait tout et le permet :
C'est pourquoi tout me satisfait ! »


(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)


« Il faut que nous fassions un exercice particulier, toutes les semaines une fois,
de vouloir et d’aimer la Volonté de Dieu
plus vigoureusement, plus tendrement, plus amoureusement que nulle chose au monde ;
et cela non seulement dans les occurrences supportables, mais aux plus insupportables. »

(Saint François de Sales)



Dernière édition par Gilbert Chevalier le Mer 2 Sep - 10:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 1 Sep - 21:39

Citation :

« Il faut que nous fassions un exercice particulier, toutes les semaines une fois,
de vouloir et d’aimer la Volonté de Dieu
plus vigoureusement, plus tendrement, plus amoureusement que nulle chose au monde ;
et cela non seulement dans les occurrences supportables, mais aux plus insupportables. »

(Saint François de Sales)


OUI, il faudrait que, nous aussi, nous le fassions. Ca nous ferait le plus grand bien.

Un seul mot suffit :


AMEN !


ce seul mot est une arme puissante contre nos adversites, nos epreuves, nos doutes...

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 1 Sep - 22:01

Rappel du sujet

Agneau de Dieu Rosair10

Le Chapelet voulez réciter
Régulièrement tous les jours ?
N'hésitez donc pas à télécharger
Ces liens pour le dire toujours :
- vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5xgxKl0fNw0&list=PLkkHVphgJH9aNesOerQCbAn80qsyGHuO2&index=69
- audio (mp3) : http://gloria.tv/album/UdJfFSaiXVw/media/fyP7FnEEzK3


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *


Voilà qui est on ne peut plus mieux dit !
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 6 Sep - 21:40

petite parole du grand Paul Claudel, dans l'Annonce faite a Marie :

" Le bonheur de certains appartient, par un mystere de charite, a tout le monde "

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeLun 7 Sep - 21:03

Histoire de la dévotion des trois Ave Maria

I. ORIGINES DE CETTE DEVOTION FONDEMENT THEOLOGIQUE

Si l’on veut remonter à l’origine première de cette dévotion, à la fois simple et sublime, des Trois Ave Maria, il faut pénétrer jusques dans les profondeurs du mystère de l’adorable Trinité. C’est de toute éternité que les trois Personnes divines se sont complu à prédestiner Marie, leur chef-d’œuvre de prédilection. Un pieux auteur nous représente ces trois Personnes adorables saluant, tour à tour, la divine Marie. Il s’exprime ainsi : « Ave, c’est le mot de Dieu le Père, étonné, pour ainsi dire, et ravi de la beauté de son ouvrage… — Ave, c’est le mot de Dieu le Fils, du Verbe éternel, sagesse et intelligence du Père, miroir parfait de sa parfaite beauté, splendeur éternelle de son éter­nelle lumière…— Ave, c’est le mot de Dieu le Saint-Esprit : Ave, mon Epouse incomparable, mon unique, ma belle, choisie entre toutes les filles de l’homme, sanctifiée dans les desseins de l’éternelle miséricorde, préservée par la divine attention du Père et du Fils, et par mes jalouses préférences… »[1]

Puis, le même auteur nous montre les choeurs angé­liques faisant écho à cette triple et divine salutation : « Et cet Ave parlé, modulé, chanté dans le sein de l’ado­rable et indivisible Trinité, a débordé de son sein, dans le ciel, comme les eaux surabondantes de Dieu, et tous les échos du paradis le répètent. »[2]

Des hauteurs du ciel, ce triple Ave descend sur la terre, apporté par l’archange Gabriel, à la plus humble et à la plus parfaite des créatures. Saint Gabriel se présente à Marie comme l’ambassadeur, « l’envoyé de Dieu, missus a Deo ». Il parle donc au nom de Dieu, c’est-à-dire au nom des trois Personnes divines : Père, Fils et Saint-Esprit. Son salut, son Ave, équivaut ainsi à une triple salutation, à un triple Ave.[3]

De plus, en étudiant la Salutation angélique, nous y trouvons une triple louange en l’honneur de Marie. Le céleste ambassadeur s’exprime en ces termes : « Je vous salue, PLEINE DE GRACE, — LE SEIGNEUR EST AVEC VOUS, — vous êtes BENIE ENTRE TOUTES LES FEMMES : Ave, gratia plena, — Dominus tecum, — benedicta tu in mulieribus. » Dans chacune de ces trois louanges, nous pouvons découvrir un rapport plus spécial, plus immédiat, avec chacune des Personnes divines : avec Dieu le Père, qui a comblé sa Fille bien-aimée, de toutes grâces, dès l’instant de sa Conception Immaculée — avec Dieu le Fils, dont elle allait devenir la Mère : Dominus tecum ; — avec Dieu le Saint-Esprit, qui a enrichi sa divine Epouse des plus abondantes bénédictions, par lesquelles Marie est élevée au-dessus de toutes les femmes et de toutes les autres pures créatures. On peut donc dire que l’ Ave de Gabriel équivaut à trois, puisqu’il le prononça au nom de chacune des trois Personnes divines. Voilà une des origines et un des premiers fondements de notre sainte pratique des Trois Ave Maria, qui nous montre la divine Marie dans ses rapports intimes avec chacune des trois Personnes de l’adorable Trinité.
http://www.salve-regina.com/salve/Histoire_de_la_pratique_des_trois_%22Ave_Maria%22#I.C3.A8re_partie.C2.A0:_Histoire_de_la_d.C3.A9votion_des_trois_Ave_Maria

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeVen 25 Sep - 15:04

Pour l’intelligence du dogme de la Providence

Depuis de longues années que nous étudions le dogme de la Providence et celui de la Prédestination, nous cherchons surtout les principes révélés que ces deux dogmes supposent.

D'une part il est certain que Dieu est l'auteur de tout bien:

« Qu'as‑tu que tu ne l'aies reçu ? » I Cor., IV, 7. D'autre part Dieu n'est nullement cause du péché, mais il le permet, et de plus «Dieu ne commande jamais l'impossible, et en nous donnant ses préceptes, il nous avertit de faire ce que nous pouvons, de lui demander ce que nous ne pouvons pas, et il nous accorde sa grâce pour que nous le puissions ».


C'est ce que dit S. Augustin De natura et gratia, c. 43, n. 50. M. L. 44, 271) et ce qui est confirmé par le Concile de Trente (Denzinger, 804). .


http://www.salve-regina.com/salve/Pour_l%E2%80%99intelligence_du_dogme_de_la_Providence#Pour_l.E2.80.99intelligence_du_dogme_de_la_Providence

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeJeu 15 Oct - 21:01

il y a deux jours, etienne-lorant (qui lui-aussi, inlassablement, jour apres jour) nous partageait (partie de son message)

etienne lorant a écrit:
De la mesure dont nous mesurons nous serons mesurés
........................
L'homme qui juge son prochain s'expose de lui-même à un plus grave jugement encore.
...........................
Ne nous exposons pas à la colère et à la fureur divine,  car elles sanctionneront sûrement tous les hommes qui auront traité leur prochain que ce soit par l'indifférence et le mépris que par des jugements sommaires: "Délivrons-nous vite de ces chaînes !", à conclu notre prêtre.

.



Heureux serez-vous quand on vous insultera
à cause de mon Nom
Soyez dans la joie et l'allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux
(Matthieu 5-11)


humblement, lentement, mais la tete haute,
continuons notre Chemin

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeMar 27 Oct - 17:22



L´aubaine d´être né en ce temps - Pour un apostolat de l'apocalypse

"La foi en Dieu implique la foi en l'aubaine d'être né dans un tel siècle et au milieu d'une telle perdition. Elle commande une espérance qui dépasse toute nostalgie et toute utopie. Nous sommes là, c'est donc que le Créateur nous veut là. Nous sommes en un temps de misère, c'est donc le temps béni pour la miséricorde. Il faut tenir notre poste et être certains que nous ne pouvions pas mieux tomber."  
A propos de l'auteur :  

Fabrice Hadjadj,
essayiste et dramaturge, dirige l'Institut Philanthropos (Fribourg). Il collabore régulièrement à Art Press et au Figaro littéraire et tient une chronique dans Panorama et dans le quotidien italien Avvenire. Il est l'auteur de nombreux livres, dont Réussir sa mort (2005), La profondeur des sexes (2008), Le Paradis à la porte (2011) et Puisque tout est en voie de destruction (2014).

http://www.librairie-emmanuel.fr/A-131813-l-aubaine-d-etre-ne-en-ce-temps.aspx

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeSam 7 Nov - 19:37



Agneau de Dieu Rosari10

Par l'Ave, l'Ave Maria !
Marie vaincra à la fin
Par son Cœur-Immaculé


Agneau de Dieu Ros10


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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeDim 15 Nov - 9:38

Et j'ajoute ceci :

Prophétie d'un prophète
Qui n'est pas du tout prophète !
Daech va continuer de frapper
Tant qu'il ne sera pas exterminé !
Contre cet ennemi infernal,
Il faut faire une guerre totale. ?????? scratch scratch
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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeLun 16 Nov - 14:28

Marthe a écrit:

"Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent......"  

Voilà le message du Seigneur, parce que tous ces bourreaux (affichés ou non, manipulateurs et manipulés) font le bonheur du diable. Que d'âmes il gagne, le bougre !
Alors, prions pour qu'il cesse de gagner autant d'âme à sa cause.
Ce n'est pas facile car nous restons humains, avec nos émotions humaines. Combien de fois, j'ai jugé les FM, combien de fois j'ai fustigé les terroristes (et même encore maintenant)
C'est affreux ce qui se passe, mais peut-être faut-il en passer par là pour que les Européens retrouvent le chemin de la Foi. C'est souvent dans ces moments-là que les conversions s'opèrent

Ce soir, il y avait messe à Notre Dame de Paris
La cathédrale était bondée et ceux qui n'avaient pas pu rentrer faute de place, entonnaient des "Je vous salue Marie". Je n'ai pas entendu (parce que la télé n'a pas diffusé évidemment) mais cela a été annoncé et cela a mis du baume au coeur

Demandons à Marie de nous aider à combattre le démon.
Qu'elle intercède auprès de son divin Fils afin qu'Il délivre les possédés, leur ouvre les yeux sur l'Amour de Dieu

Merci Gilbert, pour tout ce que tu postes, même si je n'ai pas le temps de tout lire
Merci mille fois pour ta dévotion pour Marie

c'est bien ce que nous faisons, nous aimons assez les ennemis de Notre Seigneur et de Sa Sainte Mere, pour Prier pour eux, pour leur conversion

le diable gagne des ames, certes, mais dans le meme temps, il en perd beaucoup aussi
car ce n'est pas parce que bcp encore refusent le ROSAIRE et Sa Toute Puissance,
bien des ames s'eveillent devant les absurdites du monde, ils sont encore en demi sommeil... ils ne voient pas encore bien ce qui se produit.... mais ils sentent qq chose venir... je ne les dirai pas 'aveugles' car Gilbert nous donne le merveilleux exemple de sa clairvoyance : son coeur est ouvert aux paroles de DIEU ; il faut etre tres humble pour entendre Ses Avertissements.

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeSam 21 Nov - 10:46

HUMANUM GENUS



LETTRE ENCYCLIQUE
DE S. S. LE PAPE LÉON XIII
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL
DE LA FRANC-MAÇONNERIE



Aux Vénérables Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres ordinaires en paix et communion avec le Siège Apostolique

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s'est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l'existence et des dons surnaturels, il s'est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l'un pour la vérité et la vertu, l'autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus Christ, dont les membres, s'ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d'obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l'une à l'autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l'idéal qu'elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d'elles : " Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l'amour de soi porté jusqu'au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l'amour de Dieu porté jusqu'au mépris de soi." Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n'ont pas cessé de lutter l'une contre l'autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s'être coalisés dans un immense effort, sous l'impulsion et avec l'aide d'une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d'audace entre eux contre l'auguste majesté de Dieu. C'est publiquement, à ciel ouvert, qu'ils entreprennent de ruiner la sainte Église, afin d'arriver, si c'était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Gémissant à la vue des maux et sous l'impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu, " Seigneur, voici que vos ennemis font un grand fracas, ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations ".

Cependant, en un si pressant danger, en présence d'une attaque si cruelle et si opiniâtre du christianisme, c' est de Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d'opposer toute la résistance possible à leurs projets et à leur industrie, d'abord pour empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis afin que le royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.

Dans leur vigilante sollicitude pour le salut du peuple chrétien, Nos prédécesseurs eurent bien vite reconnu cet ennemi capital au moment où, sortant des ténèbres d'une conspiration occulte, il s'élançait à l'assaut en plein jour. Sachant ce qu'il était, ce qu'il voulait, et lisant pour ainsi dire dans l'avenir, ils donnèrent aux princes et aux peuples le signal d'alarme et les mirent en garde contre les embûches et les artifices préparés pour les surprendre.

Le péril fut prononcé pour la première fois par Clément XII en 1738, et la constitution promulguée par ce pape fut renouvelée et confirmée par Benoît XIV. Pie VII marcha sur les traces des Pontifes et Léon XII, renfermant dans sa constitution apostolique Quo graviora tous les actes et décrets des précédents papes sur cette matière, les ratifia et les confirma pour toujours. Pie VIII, Grégoire XVI et, à diverses reprises, Pie IX, ont parlé dans le même sens.

Le but fondamental et l'esprit de la secte maçonnique avaient été mis en pleine lumière par la manifestation évidente de ses agissements, la connaissance de ses principes, l'exposition de ses règles, de ses rites et de leurs commentaires auxquels, plus d'une fois, s'étaient ajoutés les témoignages de ses propres adeptes. En présence de ces faits, il était tout simple que ce Siège apostolique dénonçât publiquement la secte des francs-maçons comme une association criminelle, non moins pernicieuse aux intérêts du christianisme qu'à ceux de la société civile. Il édicta donc contre elle les peines les plus graves dont l’Église a coutume de frapper les coupables et interdit de s'y affilier.

Irrités de cette mesure et espérant qu'ils pourraient, soit par le dédain, soit par la calomnie, échapper à ces condamnations ou en atténuer la force, les membres de la secte accusèrent les papes qui les avaient portées, tantôt d'avoir rendu des sentences iniques, tantôt d'avoir excédé la mesure dans les peines infligées. C'est ainsi qu'ils s'efforcèrent d'éluder l'autorité ou de diminuer la valeur des constitutions promulguées par Clément XII, Benoît XIV, Pie VII et Pie IX.

Toutefois, dans les rangs mêmes de la secte, il ne manqua pas d'associés pour avouer, même malgré eux, que, étant donné la doctrine et la discipline catholiques, les Pontifes romains n'avaient rien fait que de très légitime.

A cet aveu, il faut joindre l'assentiment explicite d'un certain nombre de princes ou de Chefs d’États qui eurent à cœur, soit de dénoncer la société des francs-maçons au Siège apostolique, soit de la frapper eux-mêmes comme dangereuse et portant des lois contre elle, ainsi que cela s'est pratiqué en Hollande, en Autriche, en Suisse, en Espagne, en Bavière, en Savoie et dans quelques parties de 1' Italie.

Il importe souverainement de faire remarquer combien les événements donnèrent raison à la sagesse de Nos prédécesseurs. Leurs prévoyantes et paternelles sollicitudes n'eurent pas partout ni toujours le succès désirable : ce qu'il faut attribuer, soit à la dissimulation et à l'astuce des hommes engagés dans cette secte pernicieuse, soit à l'imprudente légèreté de ceux qui auraient eu cependant l'intérêt le plus direct à la surveiller attentivement. Il en résulte que, dans l'espace d'un siècle et demi, la secte des francs-maçons a fait d'incroyables progrès. Employant à la fois l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut presque à la souveraineté. De cette rapide et formidable extension sont précisément résultés pour l’Église, pour l'autorité des princes, pour le salut public, les maux que Nos prédécesseurs avaient depuis longtemps prévus. On est venu à ce point qu'il y a lieu de concevoir pour l'avenir les craintes les plus sérieuses; non certes, en ce qui concerne l’Église, dont les solides fondements ne sauraient être ébranlés par les efforts des hommes, mais par rapport à la sécurité des États, au sein desquels sont devenues trop puissantes, ou cette secte de la franc-maçonnerie, ou d'autres associations similaires qui se font ses coopératrices et ses satellites.

Pour tous ces motifs, à peine avions-Nous mis la main au gouvernail de l’Église que Nous avons clairement senti la nécessité de résister à un si grand mal et de dresser contre lui, autant qu'il serait possible, Notre autorité apostolique. Aussi profitant de toutes les occasions favorables, Nous avons traité les principales thèses doctrinales sur lesquelles les opinions perverses de la secte maçonnique semblent avoir exercé la plus grande influence. C'est ainsi que dans Notre encyclique Quod apostoli muneris Nous Nous sommes efforcé de combattre les monstrueux systèmes des socialistes et des communistes. Notre autre encyclique Arcanum Nous a permis de mettre en lumière et de défendre la notion véritable et authentique de la société domestique, dont le mariage est l'origine et la source. Dans l'encyclique Diuturnum Nous avons fait connaître, d'après les principes de la sagesse chrétienne, l'essence du pouvoir politique et montré ses admirables harmonies avec l'ordre naturel aussi bien qu'avec le salut des peuples et des princes.

Aujourd'hui, à l'exemple de Nos prédécesseurs, Nous avons résolu de fixer directement Notre attention sur la société maçonnique, sur l'ensemble de sa doctrine, sur ses projets, ses sentiments et ses actes traditionnels, afin de mettre en une plus éclatante évidence, sa puissance pour le mal et d'arrêter dans ses progrès la contagion de ce funeste plan.

Il existe dans le monde un certain nombre de sectes qui, bien qu'elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme, l'origine, se ressemblent et sont d'accord entre elles par l'analogie du but et des principes essentiels. En fait, elles sont identiques à la franc-maçonnerie, qui est pour toutes les autres comme le point central d'où elles procèdent et où elles aboutissent. Et, bien qu'à présent elles aient l'apparence de ne pas aimer à demeurer cachées, bien qu'elles tiennent des réunions en plein jour et sous les yeux de tous, bien qu'elles publient leurs journaux, toutefois, si l'on va au fond des choses, on peut voir qu'elles appartiennent à la famille des sociétés clandestines et qu'elles en gardent les allures. Il y a, en effet, chez elles, des espèces de mystères que leur constitution interdit avec le plus grand soin de divulguer, non seulement aux personnes du dehors, mais même à bon nombre de leurs adeptes. A cette catégorie, appartiennent les conseils intimes et suprêmes, les noms des chefs principaux, certaines réunions plus occultes et intérieures ainsi que les décisions prises, avec les moyens et les agents d'exécution. A cette loi du secret concourent merveilleusement : la division faite entre les associés des droits, des offices et des charges, la distinction hiérarchique savamment organisée des ordres et des degrés et la discipline sévère à laquelle tous sont soumis. La plupart du temps, ceux qui sollicitent l'initiation doivent promettre, bien plus, ils doivent faire le serment solennel de ne jamais révéler à personne, à aucun moment, d'aucune manière, les noms des associés, les notes caractéristiques et les doctrines de la Société. C'est ainsi que, sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation, une règle constante de conduite, comme autrefois les manichéens, les francs-maçons n'épargnent aucun effort pour se cacher et n'avoir d'autres témoins que leurs complices.

Leur grand intérêt étant de ne pas paraître ce qu'ils sont, ils jouent le personnage d'amis des lettres ou de philosophes réunis ensemble pour cultiver les sciences. Ils ne parlent que de leur zèle pour les progrès de la civilisation, de leur amour pour le pauvre peuple. A les en croire, leur seul but est d'améliorer le sort de la multitude et d'étendre à un plus grand nombre d'hommes les avantages de la société civile. Mais à supposer que ces intentions fussent sincères, elles seraient loin d'épuiser tous leurs desseins. En effet, ceux qui sont affiliés doivent promettre d'obéir aveuglément et sans discussion aux injonctions des chefs, de se tenir toujours prêts sur la moindre notification, sur le plus léger signe, à exécuter les ordres donnés, se vouant d'avance, en cas contraire, aux traitements les plus rigoureux et même à la mort. De fait, il n'est pas rare que la peine du dernier supplice soit infligée à ceux d'entre eux qui sont convaincus, soit d'avoir livré la discipline secrète, soit d'avoir résisté aux ordres des chefs; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps, l'exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller sur les crimes et en tirer vengeance. Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres; enchaîner à soi par les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement fait connaître à quoi ils s'engagent, des hommes réduits ainsi à l'état d'esclaves; employer à toutes sortes d'attentats ces instruments passifs d'une volonté étrangère; armer pour le meurtre des mains à l'aide desquelles on s'assure l'impunité du crime, ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même. La raison et la vérité suffisent donc à prouver que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle avec la justice et la moralité naturelles.

D'autres preuves d'une grande clarté, s'ajoutent aux précédentes et font encore mieux voir combien, par sa constitution essentielle, cette association répugne à l'honnêteté. Si grandes, en effet, que puissent être parmi les hommes l'astucieuse habileté de la dissimulation et l'habitude du mensonge, il est impossible qu'une cause, quelle qu'elle soit, ne se trahisse pas par les effets qu'elle produit : un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, et un mauvais n'en peut pas porter de bons.

Or, les fruits produits par la secte maçonnique sont pernicieux et les plus amers. Voici, en effet, ce qui résulte de ce que Nous avons précédemment indiqué et cette conclusion Nous livre le dernier mot de ses desseins. Il s'agit pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, il s'agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme.

Tout ce que Nous venons ou ce que Nous Nous proposons de dire doit être entendu de la secte maçonnique envisagée dans son ensemble, en tant qu'elle embrasse d'autres sociétés qui sont pour elle des sœurs et des alliées. Nous ne prétendons pas appliquer toutes ces réflexions à chacun de leurs membres pris individuellement. Parmi eux, en effet, il s'en peut trouver, et même en bon nombre, qui, bien que non exempts de faute pour s'être affiliés à de semblables sociétés, ne trempent cependant pas dans leurs actes criminels et ignorent le but final que ces sociétés s efforcent d'atteindre. De même encore, il se peut faire que quelques uns des groupes n'approuvent pas les conclusions extrêmes auxquelles la logique devrait les contraindre d'adhérer, puisqu'elles découlent nécessairement des principes communs à toute l'association. Mais le mal porte avec lui une turpitude qui, d'elle-même, repousse et effraie. En outre, si des circonstances particulières de temps ou de lieux peuvent persuader à certaines fractions de demeurer en deçà de ce qu'elles souhaiteraient de faire, ou de ce que font d'autres associations, il n'en faut pas conclure pour cela que ces groupes soient étrangers au pacte fondamental de la maçonnerie. Ce pacte demande à être apprécié, moins par les actes accomplis et par leurs résultats que par l'esprit qui l'anime et par ses principes généraux.

Or, le premier principe des naturalistes, c'est qu'en toutes choses, la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et souveraine. Cela posé, il s'agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font peu de cas, ou ils en altère l'essence par des opinions vagues et des sentiments erronés. Ils nient que Dieu soit l'auteur d'aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n'y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d'enseignement, on doive avoir foi. Or, comme la mission tout à fait propre et spéciale de l’Église catholique consiste à recevoir dans leur plénitude et à garder dans une pureté incorruptible, les doctrines révélées de Dieu, aussi bien que l'autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du ciel en vue de sauver les hommes, c'est contre elle que les adversaires déploient le plus d'acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques.

Maintenant, qu'on voie à l’œuvre la secte des francs-maçons dans les choses qui touchent à la religion, là principalement où son action peut s'exercer avec une liberté plus licencieuse et que l'on dise si elle ne semble pas s'être donné pour mandat de mettre à exécution les décrets des naturalistes.

Ainsi, dut-il lui en coûter un long et opiniâtre labeur, elle se propose de réduire à rien, au sein de la société civile, le magistère et l'autorité de l’Église; d'où cette conséquence que les francs-maçons s'appliquent à vulgariser, et pour laquelle ils ne cessent pas de combattre, à savoir qu'il faut absolument séparer l’Église de l’État. Par suite, ils excluent des lois aussi bien que de l'administration de la chose publique, la très salutaire influence de la religion catholique et ils aboutissent logiquement à la prétention de constituer l’État tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l’Église.

Mais il ne leur suffit pas d'exclure de toute participation au gouvernement des affaires humaines, l’Église, ce guide si sage et si sûr : il faut encore qu'ils la traitent en ennemie et usent de violence contre elle. De là l'impunité avec laquelle, par la parole, par la plume, par l'enseignement, il est permis de s'attaquer aux fondements même de la religion catholique. Ni les droits de l’Église, ni les prérogatives dont la Providence l'avait dotée, rien n'échappe à leurs attaques. On réduit presque à rien sa liberté d'action, et cela par des lois qui, en apparence, ne semblent pas trop oppressives, mais qui, en réalité, sont expressément faites pour enchaîner cette liberté. Au nombre des lois exceptionnelles faites contre le clergé, Nous signalerons particulièrement celles qui auraient pour résultat de diminuer notablement le nombre des ministres du sanctuaire et de réduire toujours davantage leurs moyens indispensables d'action et d'existence. Les restes des biens ecclésiastiques soumis à mille servitudes, sont placés sous la dépendance et le bon plaisir d'administrateurs civils. Les communautés religieuses sont supprimées ou dispersées.

A l'égard du Siège apostolique et du Pontife romain, l'inimitié de ces sectaires a redoublé d'intensité. Après avoir, sous de faux prétextes, dépouillé le pape de sa souveraineté temporelle, nécessaire garantie de sa liberté et de ses droits, ils l'ont réduit à une situation tout à la fois inique et intolérable, jusqu'à ce qu'enfin, en ces derniers temps, les fauteurs de ces sectes en soient arrivés au point qui était depuis longtemps le but de leur secret dessein : à savoir, de proclamer que le moment est venu de supprimer la puissance sacrée des Pontifes romains et de détruire entièrement cette Papauté qui est d'institution divine. Pour mettre hors de doute l'existence d'un tel plan, à défaut d'autres preuves, il suffirait d'invoquer le témoignage d'hommes qui ont appartenu à la secte et dont la plupart, soit dans le passé, soit à une époque plus récente, ont attesté comme certaine la volonté où sont les francs-maçons de poursuivre le catholicisme d'une inimitié exclusive et implacable, avec leur ferme résolution de ne s'arrêter qu'après avoir ruiné de fond en comble toutes les institutions religieuses établies par les Papes.

Que si tous les membres de la secte ne sont pas obligés d'adjurer explicitement le catholicisme, cette exception, loin de nuire au plan général de la franc-maçonnerie, sert plutôt ses intérêts. Elle lui permet d'abord de tromper plus facilement les personnes simples et sans défiance, et elle rend accessible à un plus grand nombre l'admission dans la secte. De plus, en ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, ils deviennent plus capables d'accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion, et à mettre sur le pied de l'égalité toutes les formes religieuses. Or, à lui seul, ce principe suffit à ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car, étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir la dernière des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soit égalées.

Les naturalistes vont encore plus loin. Audacieusement engagés dans la voie de l'erreur sur les plus importantes questions, ils sont entraînés et comme précipités par la logique jusqu'aux conséquences les plus extrêmes de leurs principes, soit à cause de la faiblesse de la nature humaine, soit par le juste châtiment dont Dieu frappe leur orgueil. Il suit de là qu'ils ne gardent même plus dans leur intégrité et dans leur certitude, les vérités accessibles à la seule lumière de la raison naturelle, telles que sont assurément l'existence de Dieu, la spiritualité et l'immortalité de l'âme. Emportée dans cette nouvelle voie d'erreur, la secte des francs-maçons n'a pas échappé à ces écueils. En effet, bien que, prise dans son ensemble, la secte fasse profession de croire à l'existence de Dieu, le témoignage de ses propres membres établit que cette croyance n'est pas, pour chacun d'eux individuellement, l'objet d'un assentiment ferme et d'une inébranlable certitude. Ils ne dissimulent pas que la question de Dieu est parmi eux une cause de grands dissentiments. Il est même avéré qu'il y a peu de temps, une sérieuse controverse s'est engagée entre eux à ce sujet. En fait, la secte laisse aux initiés liberté entière de se prononcer en tel ou tel sens, soit pour affirmer l'existence de Dieu, soit pour la nier; et ceux qui nient résolument ce dogme sont aussi bien reçus à l'initiation que ceux qui, d'une façon certaine, l'admettent encore, mais en le dénaturant, comme les panthéistes dont l'erreur consiste précisément, tout en retenant de l’Être divin on ne sait quelles absurdes apparences, à faire disparaître ce qu'il y a d'essentiel dans la vérité de son existence.

Or, quand ce fondement nécessaire est détruit ou seulement ébranlé, il va de soi que les autres principes de l'ordre naturel chancellent dans la raison humaine et qu'elle ne sait plus à quoi s'en tenir, ni sur la création du monde par un acte libre et souverain du Créateur, ni sur le gouvernement de la Providence, ni sur la survivance de l'âme et de la réalité d'une vie future et immortelle succédant à la vie présente. L'effondrement des vérités, qui sont la base de l'ordre naturel et qui importent si fort à la conduite rationnelle et pratique de la vie, aura un contrecoup sur les mœurs privées et publiques. Passons sous silence ces vertus surnaturelles que, à moins d'un don spécial de Dieu, personne ne peut ni pratiquer ni acquérir; ces vertus dont il est impossible de trouver aucune trace chez ceux qui font profession d'ignorer dédaigneusement la rédemption du genre humain, la grâce des sacrements, le bonheur futur à conquérir dans le ciel. Nous parlons simplement des devoirs qui résultent des principes de l'honnêteté naturelle.

Un Dieu qui a créé le monde et qui le gouverne par sa Providence; une loi éternelle dont les prescriptions ordonnent de respecter l'ordre de la nature et défendent de le troubler; une fin dernière placée pour l'âme dans une région supérieure aux choses humaines et au-delà de cette hôtellerie terrestre; voilà les sources, voilà les principes de toute justice et honnêteté. Faites-les disparaître (c'est la prétention des naturalistes et des francs-maçons) et il sera impossible de savoir en quoi consiste la science du juste et de l'injuste ou sur quoi elle s'appuie. Quant à morale, la seule chose qui ait trouvé grâce devant les membres de la secte franc-maçonnique et dans laquelle ils veulent que la jeunesse soit instruite avec soin, c'est celle qu'ils appellent " morale civique ", " morale indépendante ", " morale libre ", en d'autres termes, morale qui ne fait aucune place aux idées religieuses.

Or, combien une telle morale est insuffisante, jusqu'à quel point elle manque de solidité et fléchit sous le souffle des passions, on le peut voir assez par les tristes résultats qu'elle a déjà donnés. Là en effet où, après avoir pris la place de la morale chrétienne, elle a commencé à régner avec plus de liberté, on a vu promptement dépérir la probité et l'intégrité des mœurs, grandir et se fortifier les opinions les plus monstrueuses, et l'audace des crimes partout déborde. Ces maux provoquent aujourd'hui des plaintes et des lamentations universelles, auxquelles font parfois échos bon nombre de ceux-là mêmes qui, bien malgré eux, sont contraints de rendre hommage à l'évidence de la vérité.

En outre, la nature humaine ayant été violée par le péché originel, et à cause de cela, étant devenue beaucoup plus disposée au vice qu'à la vertu, l'honnêteté est absolument impossible si les mouvements désordonnés de l'âme ne sont pas réprimés et si les appétits n'obéissent pas à la raison. Dans ce conflit, il faut souvent mépriser les intérêts terrestres et se résoudre aux plus durs travaux et à la souffrance, pour que la raison victorieuse demeure en possession de sa principauté. Mais les naturalistes et les francs-maçons n'ajoutent aucune foi à la Révélation que Nous tenons de Dieu, nient que le père du genre humain ait péché et, par conséquent, que les forces du libre arbitre soient d'une façon " débilitées ou inclinées vers le mal ". Tout au contraire, ils exagèrent la puissance et l'excellence de la nature et, mettant uniquement en elle le principe et la règle de la justice, ils ne peuvent même pas concevoir la nécessité de faire de constants efforts et de déployer un très grand courage pour comprimer les révoltes de la nature et pour imposer silence à ses appétits.

Aussi voyons-nous multiplier et mettre à la portée de tous les hommes ce qui peut flatter leurs passions. Journaux et brochures d'où la réserve et la pudeur sont bannies; représentations théâtrales dont la licence passe les bornes; œuvres artistiques où s'étalent avec un cynisme révoltant les principes de ce qu'on appelle aujourd'hui le réalisme; inventions ingénieuses destinées à augmenter les délicatesses et les jouissances de la vie; en un mot, tout est mis en œuvre pour satisfaire l'amour du plaisir avec lequel finit par se mettre d'accord la vertu endormie.

Assurément ceux-là sont coupables mais, en même temps, ils sont conséquents avec eux-mêmes qui, supprimant l'espérance des biens futurs, abaissent la félicité au niveau des choses périssables, plus bas même que les horizons terrestres. A l'appui de ces assertions, il serait facile de produire des faits certains bien qu'en apparence, incroyables. Personne en effet, n'obéissant avec autant de servilité à ces habiles et rusés personnages que ceux dont le courage s'est énervé et brisé dans l'esclavage des passions, il s'est trouvé dans la franc-maçonnerie des sectaires pour soutenir qu'il fallait systématiquement employer tous les moyens de saturer la multitude de licences et de vices, bien assurés qu'à ces conditions, elle serait tout entière entre leurs mains et pourrait servir d'instrument à l'accomplissement de leurs projets les plus audacieux.

Relativement à la société domestique, voici à quoi se résume l'enseignement des naturalistes. Le mariage n'est qu'une variété de l'espèce des contrats; il peut donc être légitimement dissout à la volonté des contractants. Les chefs du gouvernement ont puissance sur le lien conjugal. Dans l'éducation des enfants, il n'y a rien à leur enseigner méthodiquement, ni à leur prescrire en fait de religion. C'est affaire à chacun d'eux, lorsqu'ils seront en âge, de choisir la religion qui leur plaira. Or, non seulement les francs-maçons adhèrent entièrement à ces principes, mais ils s'appliquent à les faire passer dans les mœurs et dans les institutions. Déjà, dans beaucoup de pays, même catholiques, il est établi qu'en dehors du mariage civil, il n'y a pas d'union légitime. Ailleurs, la loi autorise le divorce que d'autres peuples s'apprêtent à introduire dans leur législation, le plus tôt possible. Toutes ces mesures hâtent la réalisation prochaine du projet de changer l'essence du mariage et de le réduire à n'être plus qu'une union instable, éphémère, née du caprice d'un instant et pouvant être dissoute quand ce caprice changera.

La secte concentre aussi toutes ses énergies et tous ses efforts pour s'emparer de l'éducation de la jeunesse. Les francs-maçons espèrent qu'ils pourront aisément former d'après leurs idées cet âge si tendre et en plier la flexibilité dans le sens qu'ils voudront, rien ne devant être plus efficace pour préparer à la société civile, une race de citoyens telle qu'ils rêvent de la lui donner. C'est pour cela que, dans l'éducation et l'instruction des enfants, ils ne veulent tolérer les ministres de l’Église, ni comme surveillants, ni comme professeurs. Déjà, dans plusieurs pays, ils ont réussi à faire confier exclusivement à des laïques l'éducation de la jeunesse, aussi bien qu'à proscrire totalement de l'enseignement de la morale, les grands et saints devoirs qui unissent l'homme à Dieu.

Viennent ensuite les dogmes de la science politique. Voici quelles sont en cette matière les thèses des naturalistes : " Les hommes sont égaux en droit; tous, à tous les points de vue, sont d'égale condition. Étant tous libres par nature, aucun d'eux n'a le droit de commander à un de ses semblables et c'est faire violence aux hommes que de prétendre les soumettre à une autorité quelconque, à moins que cette autorité ne procède d'eux-mêmes. Tout pouvoir est dans le peuple libre; ceux qui exercent le commandement n'en sont les détenteurs que par le mandat ou par la concession du peuple, de telle sorte que si la volonté populaire change, il faut dépouiller de leur autorité les chefs de l’État, même malgré eux. La source de tous les droits et de toutes les fonctions civiles réside, soit dans la multitude, soit dans le pouvoir qui régit l’État, mais quand il a été constitué d'après les nouveaux principes. En outre, l’État doit être athée. Il ne trouve, en effet, dans les diverses formes religieuses, aucune raison de préférer l'une à l'autre; donc, toutes doivent être mises sur un pied d'égalité ".

Or, que ces doctrines soient professées par les francs-maçons, que tel soit pour eux l'idéal d'après lequel ils entendent constituer les sociétés, cela est presque trop évident pour avoir besoin d'être prouvé. Il y a déjà longtemps qu'ils travaillent à le réaliser, en y employant toutes leurs forces et toutes leurs ressources. Ils frayent ainsi le chemin à d'autres sectaires nombreux et plus audacieux, qui se tiennent prêts à tirer de ces faux principes des conclusions encore plus détestables, à savoir le partage égal et la communauté des biens entre tous les citoyens, après que toute distinction de rang et de fortune aura été abolie.

Les faits que Nous venons de résumer mettent en une lumière suffisante la constitution intime des francs-maçons et montrent clairement par quelle route ils s'acheminent vers leur but. Leurs dogmes principaux sont en un si complet et si manifeste désaccord avec la raison qu'il ne se peut imaginer rien de plus pervers. En effet, vouloir détruire la religion et l’Église, établies par Dieu lui-même et assurées par lui d'une perpétuelle protection, pour ramener parmi nous, après dix huit siècles, les mœurs et les institutions des païens, n'est-ce pas le comble de la folie et de la plus audacieuse impiété? Mais ce qui n'est ni moins horrible ni plus supportable, c'est de voir répudier les bienfaits miséricordieux acquis par Jésus Christ, d'abord aux individus, puis aux hommes groupés en familles et en nations : bienfaits qui, au témoignage des ennemis du christianisme, sont du plus haut prix. Certes, dans un plan si insensé et si criminel, il est bien permis de reconnaître la haine implacable dont Satan est animé à l'égard de Jésus Christ et sa passion de vengeance.

L'autre dessein, à la réalisation duquel les francs-maçons emploient tous leurs efforts, consiste à détruire les fondements principaux de la justice et de l'honnêteté. Par là, ils se font les auxiliaires de ceux qui voudraient, qu'à l'instar de l'animal, l'homme n'eût d'autre règle d'action que ses désirs. Ce dessein ne va rien moins qu'à déshonorer le genre humain et à le précipiter ignominieusement à sa perte. Le mal s'augmente de tous les périls qui menacent la société domestique et la société civile. Ainsi que Nous l'avons exposé ailleurs, tous les peuples, tous les siècles s'accordent à reconnaître dans le mariage quelque chose de sacré et de religieux et la loi divine a pourvu à ce que les unions conjugales ne puissent pas être dissoutes. Mais si elles deviennent purement profanes, s'il est permis de le rompre au gré des contractants, aussitôt la constitution de la famille sera en proie au trouble et à la confusion; les femmes seront découronnées de leur dignité; toute protection et toute sécurité disparaîtront pour les enfants et pour leurs intérêts.

Quant à la prétention de faire l’État complètement étranger à la religion et pouvant administrer les affaires publiques sans tenir plus de compte de Dieu que s'il n'existait pas, c'est une témérité sans exemple, même chez les païens. Ceux-ci portaient si profondément gravée au plus intime de leur âme, non seulement une idée vague des cieux, mais la nécessité sociale de la religion, qu'à leur sens il eût été plus aisé à une ville de se tenir debout sans être appuyée au sol que privée de Dieu. De fait, la société du genre humain, pour laquelle la nature nous a créés, a été constituée par Dieu autour de la nature. De lui, comme principe et comme source, découlent dans leur force et dans leur pérennité, les bienfaits innombrables dont elle nous enrichit. Aussi, de même que la voix de la nature rappelle à chaque homme en particulier l'obligation où il est d'offrir à Dieu le culte d'une pieuse reconnaissance, parce que c'est à lui que nous sommes redevables de la vie et des biens qui l'accompagnent, un devoir semblable s'impose aux peuples et aux sociétés.

De là résulte avec la dernière évidence que ceux qui veulent briser toute relation entre la société civile et les devoirs de la religion, ne commettent pas seulement une injustice, mais, par leur conduite, prouvent leur ignorance et leur ineptie. En effet, c'est par la volonté de Dieu que les hommes naissent pour être réunis et pour vivre en société; l'autorité est le lien nécessaire au maintien de la société civile, de telle sorte que, ce lien brisé, elle se dissout fatalement et immédiatement. L'autorité a donc pour auteur le même Être qui a créé la société. Aussi, quel que soit celui entre les mains de qui le pouvoir réside, il est le ministre de Dieu. Par conséquent, dans la mesure où l'exigent la fin et la nature de la société humaine, il faut obéir au pouvoir légitime commandant des choses justes, comme à l'autorité même de Dieu qui gouverne tout; et rien n'est plus contraire à la vérité que de soutenir qu'il dépend de la volonté du peuple de refuser cette obéissance quand il lui plaît.

De même, si l'on considère que tous les hommes sont de même race et de même nature et qu'ils doivent tous atteindre la même fin dernière et si l'on regarde aux devoirs et aux droits qui découlent de cette communauté d'origine et de destinée, il n'est pas douteux qu'ils soient tous égaux. Mais, comme ils n'ont pas tous les mêmes ressources d'intelligence et qu'ils diffèrent les uns des autres, soit par les facultés de l'esprit, soit par les énergies physiques, comme enfin il existe entre eux mille distinctions de mœurs, de goûts, de caractères, rien ne répugne tant à la raison que de prétendre les ramener tous à la même mesure et d'introduire dans les instructions de la vie civile une égalité rigoureuse et mathématique. De même en effet que la parfaite constitution du corps humain résulte de l'union et de l'assemblage des membres, qui n'ont ni les mêmes forces, ni les mêmes fonctions, mais dont l'heureuse association et le concours harmonieux donnent à tout l'organisme sa beauté plastique, sa force et son aptitude à rendre les services nécessaires, de même, au sein de la société humaine, se trouve une variété presque infinie de parties dissemblables. Si elles étaient toutes égales entre elles et libres, chacune pour son compte, d'agir à leur guise, rien ne serait plus difforme qu'une telle société. Si, au contraire, par une sage hiérarchie des mérites, des goûts, des aptitudes, chacune d'elles concourt au bien général, vous voyez se dresser devant vous l'image d'une société bien ordonnée et conforme à la nature.

Les malfaisantes erreurs que Nous venons de rappeler menacent les États des dangers les plus redoutables. En effet, supprimez la crainte de Dieu et le respect dû à ses lois; laissez tomber en discrédit l'autorité des princes; donnez libre carrière et encouragement à la manie des révolutions; lâchez la bride aux passions populaires; brisez tout frein sauf celui du châtiment ; vous aboutissez par la force des choses à un bouleversement universel et à la ruine de toutes les institutions : tel est, il est vrai, le but avéré, explicite, que poursuivent de leurs efforts beaucoup d'associations communistes et socialistes ; et la secte des francs-maçons n'a pas le droit de se dire étrangère à leurs attentats, puisqu'elle favorise leurs desseins et que, sur le terrain des principes, elle est entièrement d'accord avec elles. Si ces principes ne produisent pas immédiatement et partout leurs conséquences extrêmes, ce n'est ni à la discipline de la secte, ni à la volonté des sectaires qu'il faut l'attribuer; mais d'abord à la vertu de cette divine religion qui ne peut être anéantie; puis aussi à l'action des hommes qui, formant la partie la plus saine des nations, refusent de subir le joug des sociétés secrètes et luttent avec courage contre leurs entreprises insensées.

Et plût à Dieu que tous, jugeant l'arbre par ses fruits, sussent reconnaître le germe et le principe des maux qui nous accablent, des dangers qui nous menacent. Nous avons affaire à un ennemi rusé et fécond en artifices. Il excelle à chatouiller agréablement les oreilles des princes et des peuples; il a su prendre les uns et les autres par la douceur de ses maximes et l'appât de ses flatteries. Les princes? Les francs-maçons se sont insinués dans leurs faveurs sous le masque de l'amitié, pour faire d'eux des alliés et de puissants auxiliaires, à l'aide desquels ils opprimeraient plus sûrement les catholiques. Afin d'aiguillonner plus vivement le zèle de ces hauts personnages, ils poursuivent l’Église d'impudentes calomnies. C'est ainsi qu'ils l'accusent d'être jalouse de la puissance des souverains et de leur contester leurs droits. Assurés par cette politique, de l'impunité de leur audace, ils ont commencé à jouir d'un grand crédit sur les gouvernements. D'ailleurs, ils se tiennent toujours prêts à ébranler les fondements des empires, à poursuivre, à dénoncer et même à chasser les princes, toutes les fois que ceux-ci paraissent user du pouvoir autrement que la secte ne l'exige.

Les peuples, ils se jouent d'eux en les flattant par des procédés semblables. Ils ont toujours à la bouche les mots de " liberté " et de " prospérité publique ". A les en croire, c'est l’Église, ce sont les souverains qui ont toujours fait obstacle à ce que les masses fussent arrachées à une servitude injuste et délivrées de la misère. Ils ont séduit le peuple par ce langage fallacieux et, excitant en lui la soif des changements, ils l'ont lancé à l'assaut des deux puissances ecclésiastique et civile. Toutefois, la réalité des avantages qu'on espère demeure toujours au-dessous de l'imagination et de ses désirs. Bien loin d'être devenu plus heureux, le peuple, accablé par une oppression et une misère croissantes, se voit encore dépouillé des consolations qu'il eût pu trouver avec tant de facilité et d'abondance dans les croyances et les pratiques de la religion chrétienne. Lorsque les hommes s'attaquent avec l'ordre providentiellement établi par une juste punition de leur orgueil, ils trouvent souvent l'affliction et la ruine de la fortune prospère sur laquelle ils avaient témérairement compté pour l'assouvissement de tous leurs désirs.

Quant à l’Église, si, par-dessus toute chose, elle ordonne aux hommes d'obéir à Dieu, souverain Seigneur de l'Univers, l'on porterait contre elle un jugement calomnieux si l'on croyait qu'elle est jalouse de la puissance civile ou qu'elle songe à entreprendre sur les droits des princes. Loin de là ! Elle met sous la sanction du devoir et de la conscience, l'obligation de rendre à la puissance civile ce qui lui est légitimement dû. Si elle fait découler de Dieu lui-même, le droit de commander, il en résulte pour l'autorité, un surcroît considérable de dignité et une facilité plus grande de se concilier l'obéissance, le respect et le bon vouloir des citoyens.

D'ailleurs, toujours amie de la paix, c'est elle qui entretient la concorde en embrassant tous les hommes dans la tendresse de sa charité maternelle. Uniquement attentive à procurer le bien des mortels, elle ne se lasse pas de rappeler qu'il faut toujours tempérer la justice par la clémence, le commandement par l'équité, les lois par la modération; que le droit de chacun est inviolable; que c'est un devoir de travailler au maintien de l'ordre et de la tranquillité générale et de venir en aide, dans toute la mesure du possible, par la charité privée et publique, aux souffrances des malheureux. Mais, pour employer fort à propos les paroles de saint Augustin, ils croient ou cherchent à faire croire que la doctrine chrétienne est incompatible avec le bien de l’État, parce qu'ils veulent fonder l’État, non sur la solidité des vertus, mais sur l'impunité des vices. Si tout cela était mieux connu, princes et peuples feraient preuve de sagesse politique et agiraient conformément aux exigences du salut général, en s'unissant à l’Église pour résister aux attaques des francs-maçons, au lieu de s'unir aux francs-maçons pour combattre l’Église.

Quoi qu'il en puisse advenir, Notre devoir est de Nous appliquer à trouver des remèdes proportionnés à un mal si intense et dont les ravages ne se sont que trop étendus. Nous le savons : notre meilleur et plus solide espoir de guérison est dans la vertu de cette religion divine que les francs-maçons haïssent d'autant plus qu'ils la redoutent davantage. Il importe donc souverainement de faire d'elle le point central de la résistance contre l'ennemi commun. Aussi, tous les décrets portés par les Pontifes romains, Nos prédécesseurs, en vue de paralyser les efforts et les tentatives de la secte maçonnique, toutes les sentences prononcées par eux pour détourner les hommes de s'affilier à cette secte ou pour les déterminer à en sortir, Nous entendons les ratifier à nouveau, tant en général qu'en particulier. Plein de confiance à cet égard dans la bonne volonté des chrétiens, Nous les supplions, au nom de leur salut éternel, et Nous leur demandons de se faire une obligation sacrée de conscience de ne jamais s'écarter, même d'une seule ligne, des prescriptions promulguées à ce sujet par le Siège apostolique.

Quant à vous, Vénérables Frères, Nous vous prions, Nous vous conjurons d'unir vos efforts aux Nôtres et d'employer votre zèle à faire disparaître l'impure contagion du poison qui circule dans les veines de la société et l'infecte tout entière. Il s'agit pour vous de procurer la gloire de Dieu et le salut du prochain. Combattant pour de si grandes causes, ni le courage, ni la force ne vous ferons défaut. Il vous appartient de déterminer dans votre sagesse par quels moyens plus efficaces vous pourrez avoir raison des difficultés et des obstacles qui se dresseront contre vous. Mais puisque l'autorité inhérente à Notre charge Nous impose le devoir de vous tracer Nous-même la ligne de conduite que Nous estimons la meilleure, Nous vous dirons :

En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est.

Secondement par vos discours et par vos Lettres pastorales spécialement consacrées à cette question, instruisez vos peuples; faites leur connaître les artifices employés par ces sectes pour séduire les hommes et les attirer dans leurs rangs, montrez leur la perversité de leur doctrine et l'infamie de leurs actes. Rappelez leur qu'en vertu des sentences plusieurs fois portées par Nos prédécesseurs, aucun catholique, s'il veut rester digne de ce nom et avoir de son salut le souci qu'il mérite, ne peut, sous aucun prétexte, s'affilier à la secte des francs-maçons. Que personne donc ne se laisse tromper par de fausses apparences d'honnêteté. Quelques personnes peuvent en effet croire que, dans les projets des francs-maçons, il n'y a rien de formellement contraire à la sainteté de la religion et des mœurs. Toutefois, le principe fondamental qui est comme l'âme de la secte, étant condamné par la morale, il ne saurait être permis de se joindre à elle ni de lui venir en aide d'aucune façon.

Il faut ensuite, à l'aide de fréquentes instructions et exhortations, faire en sorte que les masses acquièrent la connaissance de la religion. Dans ce but, Nous conseillons très fort d'exposer, soit par écrit, soit de vive voix et dans des discours ad hoc les éléments des principes sacrés qui constituent la philosophie chrétienne. Cette dernière recommandation a surtout pour but de guérir, par une science de bon aloi, les maladies intellectuelles des hommes et de les prémunir tout à la fois contre les formes multiples de l'erreur et contre les nombreuses séductions du vice, surtout en un temps où la licence des écrits va de pair avec une insatiable avidité d'apprendre. Pour l'accomplir, vous aurez avant tout l'aide et la collaboration de votre clergé, si vous donnez tout le soin à le bien former et à le maintenir dans la perfection de la discipline ecclésiastique et dans la science des Saintes Lettres.

Toutefois, une cause si belle et d'une si haute importance appelle encore à son secours le dévouement intelligent des laïques qui unissent les bonnes mœurs et l'instruction à l'amour de la religion et de la patrie. Mettez en commun, Vénérables Frères, les forces de ces deux ordres, et donnez tous vos soins à ce que les hommes connaissent à fond l’Église catholique et l'aiment de tout leur cœur. Car plus cette connaissance et cet amour grandiront dans les âmes, plus on prendra en dégoût les sociétés secrètes, plus on sera empressé d'en finir.

Nous profitons à dessein de la nouvelle occasion qui Nous est offerte d'insister sur la recommandation déjà faite par Nous en faveur du tiers ordre de saint François, à la discipline duquel Nous avons apporté de sages tempéraments. Il faut mettre un grand zèle à le propager et à l'affermir. Tel, en effet, qu'il a été établi par son auteur, il consiste tout entier en ceci : attirer les hommes à l'amour de Jésus Christ, à la pratique des vertus chrétiennes. Il peut donc rendre de grands services pour aider à vaincre la contagion de ces sectes détestables. Que cette sainte Association fasse donc tous les jours de nouveaux progrès. Un grand nombre de fruits peuvent en être attendus et le principal est de conduire les âmes à la liberté, à la fraternité, à l'égalité juridique, non selon l'absurde façon dont les francs-maçons entendent ces choses, mais telles que Jésus Christ a voulu enrichir le genre humain et que saint François les a mises en pratique.

Nous parlons donc ici de la liberté des enfants de Dieu au nom de laquelle Nous refusons d'obéir à des maîtres iniques qui s'appellent Satan et les mauvaises passions. Nous parlons de la fraternité qui nous rattache à Dieu comme au Créateur et Père de tous les hommes. Nous parlons de l'égalité qui, établie sur les fondements de la justice et de la charité, ne rêve pas de supprimer toute distinction entre les hommes, mais excelle à faire, de la variété des conditions et des devoirs de la vie, une harmonie admirable et une sorte de merveilleux concert dont profitent naturellement les intérêts et la dignité de la vie civile.

En troisième lieu, une institution due à la sagesse de nos pères et momentanément interrompue par le cours des temps, pourrait, à l'époque où nous sommes, redevenir le type et la forme de créations analogues. Nous voulons parler de ces corporations ouvrières destinées à protéger, sous la tutelle de la religion, les intérêts du travail et les mœurs des travailleurs. Si le pierre de touche d'une longue expérience avait fait apprécier à nos ancêtres l'utilité de ces associations, notre âge en retirerait peut-être de plus grands fruits, tant elles offrent de précieuses ressources pour combattre avec succès et pour écraser la puissance des sectes. Ceux qui n'échappent à la misère qu'au prix du labeur de leurs mains, en même temps que, par leur condition, ils sont souverainement dignes de la charitable assistance de leurs semblables, sont aussi les plus exposés à être trompés par les séductions et les ruses des apôtres du mensonge. Il faut donc leur venir en aide avec une grande habileté et leur ouvrir les rangs d'associations honnêtes pour les empêcher d'être enrôlés dans les mauvaises. En conséquence, et pour le salut du peuple, Nous souhaitons ardemment de voir se rétablir, sous les auspices et le patronage des évêques, ces corporations appropriées aux besoins du temps présent. Ce n'est pas pour Nous une joie médiocre d'avoir vu déjà se constituer en plusieurs lieux, des associations de ce genre, ainsi que des sociétés de patrons, le but des uns et des autres étant de venir en aide à l'honnête classe des prolétaires, d'assurer à leurs familles et à leurs enfants, le bienfait d'un patronage tutélaire, de leur fournir les moyens de garder, avec de bonnes mœurs, la connaissance de la religion et l'amour de la piété.

Nous ne saurions passer ici sous silence une Société qui a donné tant d'exemples admirables et qui a si bien mérité des classes populaires : Nous voulons parler de celle qui a pris le nom de son père, saint Vincent de Paul. On connaît assez les œuvres accomplies par cette société et le but qu'elle se propose. Les efforts de ses membres tendent uniquement à se porter, par une charitable initiative, au secours des pauvres et des malheureux, ce qu'ils font avec une merveilleuse sagacité et une non moins admirable modestie. Mais plus cette société cache le bien qu'elle opère, plus elle est apte à pratiquer la charité chrétienne et à soulager les misères des hommes.

Quatrièmement, afin d'atteindre plus aisément le but de Nos désirs, Nous recommandons avec une nouvelle insistance à votre foi et à votre vigilance, la jeunesse qui est l'espoir de la société. Appliquez à sa formation la plus grande partie de vos sollicitudes pastorales. Quels qu'aient déjà pu être à cet égard votre zèle et votre prévoyance, croyez que vous n'en ferez jamais assez pour soustraire la jeunesse aux écoles et aux maîtres prés desquels elle serait exposée à respirer le souffle empoisonné des sectes. Parmi les prescriptions de la doctrine chrétienne, il en est une sur laquelle devront insister les parents, les pieux instituteurs, les curés, sous l'impulsion de leurs évêques. Nous voulons parler de la nécessité de prémunir leurs enfants ou leurs élèves contre ces sociétés criminelles, en leur apprenant de bonne heure à se méfier des artifices perfides et variés à l'aide desquels leurs prosélytes cherchent à enlacer les hommes. Ceux qui ont charge de préparer les jeunes gens à recevoir les sacrements comme il faut, agiraient sagement s'ils amenaient chacun d'eux à prendre la ferme résolution de ne s'agréger à aucune société à l'insu de leurs parents ou sans avoir consulté leur curé ou leur confesseur.

Du reste, nous savons très bien que nos communs labeurs, pour arracher du champ du Seigneur ces semences pernicieuses, seraient tout à fait impuissants si, du haut du ciel, le Maître de la vigne ne secondait ces efforts. Il est donc nécessaire d'implorer son assistance et son secours avec une grande ardeur et par des sollicitations réitérées, proportionnées à la nécessité des circonstances et à l'intensité du péril. Fière de ses précédents succès, la secte des francs-maçons lève insolemment la tête et son audace semble ne plus connaître aucune borne. Rattachés les uns aux autres par le lien d'une fédération criminelle et de leurs projets occultes, ses adeptes se prêtent un mutuel appui et se provoquent entre eux à oser et à faire le mal.

A une si violente attaque doit répondre une défense énergique. Que les gens de bien s'unissent donc, eux aussi, et forment une immense coalition de prière et d'efforts. En conséquence, Nous leur demandons de faire entre eux, par la concorde des esprits et des cœurs, une cohésion qui les rendent invincibles contre les assauts des sectaires. En outre, qu'ils tendent vers Dieu des mains suppliantes et que leurs gémissements s'efforcent d'obtenir la prospérité et les progrès persévérants du christianisme, la paisible jouissance pour l’Église de la liberté nécessaire, le retour des égarés au bien, le triomphe de la vérité sur l'erreur, de la vertu sur le vice.

Demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de se faire notre auxiliaire et notre interprète. Victorieuse de Satan dès le premier instant de sa conception, qu'Elle déploie sa puissance contre les sectes réprouvées qui font si évidemment revivre parmi nous l'esprit de révolte, l'incorrigible perfidie et la ruse du démon. Appelons à notre aide le prince des milices célestes, saint Michel, qui a précipité dans les enfers les anges révoltés; puis saint Joseph, l'époux de la Très Sainte Vierge, le céleste et tutélaire patron de l'Église catholique et les grands apôtres saint Pierre et saint Paul, ces infatigables semeurs et ces champions invincibles de la foi catholique. Grâce à leur protection et à la persévérance de tous les fidèles dans la prière, Nous avons la confiance que Dieu daignera envoyer un secours opportun et miséricordieux au genre humain en proie à un si grand danger.

En attendant, comme gage des dons célestes et comme témoignage de Notre bienveillance, Nous vous envoyons du fond du cœur la bénédiction apostolique, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu'au clergé et aux peuples confiés à votre sollicitude.

Donné à Rome, près Saint Pierre, le 20 avril 1884, de Notre Pontificat la septième année.

LÉON XIII

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Toujours actuel,

"Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d'audace entre eux contre l'auguste majesté de Dieu."

Pourquoi se cacher puisque beaucoup ne voient rien (ou ne veulent pas voir)

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"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau, léger.» (Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,28-30)

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MessageSujet: Re: Agneau de Dieu   Agneau de Dieu Icon_minitimeJeu 26 Nov - 22:10

Un truc à ne pas fréquenter,
C’est la psychiatrerie,
Car on y perd la santé
Ou l’on y laisse sa vie !

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