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 Pie XII et le Sacré-Cœur

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MessageSujet: Pie XII et le Sacré-Cœur   Pie XII et le Sacré-Cœur Icon_minitimeVen 10 Juin - 9:38

Pie XII et le Sacré-Cœur
ARTICLE Famille Chretienne | 08/06/2016 | Numéro 2004 | Par Jean-Marie Dumont


Le 2 juin, le pape François a invité six mille prêtres à relire l’encyclique du pape Pie XII sur le Sacré-Cœur.

Dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, le pape François a prêché début juin une retraite à six mille prêtres répartis dans trois basiliques romaines. Alors que s’ouvrait le mois consacré au Sacré-Cœur, il les a notamment invités à lire l’encyclique de Pie XII consacrée à ce sujet : « Lire cette semaine Haurietis aquas, ou même dès demain, nous fera du bien »

« En promouvant le culte du Sacré-Cœur de Jésus, Haurietis aquas exhortait les croyants à s’ouvrir au mystère de Dieu et de son amour, en se laissant transformer par celui-ci », expliquait Benoît XVI en 2006.

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MessageSujet: Re: Pie XII et le Sacré-Cœur   Pie XII et le Sacré-Cœur Icon_minitimeVen 10 Juin - 9:39

Le Sacré-Cœur doit régner dans la famille – 5 juin 1940

Magistère pontifical sur la famille - Discours aux jeunes époux

Auteur : Pie XII
Date de publication originale : 5 juin 1940
Difficulté de lecture : ♦ Facile



Comment, chers fils, ne pas vous parler du Sacré-Cœur de Jésus, en ce mois qui lui est consacré, durant l'octave de sa fête ? Comment ne pas vous parler de cette source inépuisable de tendresse humaine et divine, alors que votre toute jeune affection frémit d'espérance à la pensée d'un radieux avenir, et de crainte à la vue du sombre présent, angoissée de savoir s'il existera encore un coin de terre où deux cœurs puissent s'aimer dans la tranquillité et la paix ?

La paix, du moins celle de l'âme, qui subsiste malgré les agitations du dehors, Jésus nous exhorte à la rechercher dans la dévotion à son Cœur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes » (Mt 11, 29). Se tenir à l'école de Jésus, apprendre de son Cœur la douceur et l'humilité — ces divins remèdes à la cause de toutes les fautes et de tous les malheurs des hommes (Si 10, 15), à la violence et à l'orgueil — voilà pour les individus et pour les nations elles-mêmes la source du bonheur que vous désirez et que Nous souhaitons à votre foyer domestique.

Les révélations pleines d'amour, qui ont donné une impulsion si vive à la dévotion au Sacré-Cœur dans les temps modernes, nous ont communiqué entre autres cette promesse de Notre-Seigneur, que partout où l'image de son Cœur serait exposée et particulièrement honorée, elle attirerait toutes sortes de bénédictions. Forts de ces paroles divines, sachez vous assurer les bienfaits de cette promesse en conservant à votre foyer, avec les honneurs qui lui sont dus, l'image du Sacré-Cœur.

Les familles nobles se sont toujours fait gloire de pouvoir montrer, taillé dans le marbre, fondu dans l'airain ou peint sur la toile, le portrait de leurs ancêtres, qu'elles contemplent dans leurs palais et châteaux avec une légitime fierté. Mais il n'est pas nécessaire que nous soyons nobles ou qu'il s'agisse d'une œuvre d'art pour que notre cœur s'émeuve devant l'image d'un père ou d'un ancêtre. Que de pauvres habitations où un cadre rustique conserve une simple photographie aux teintes jaunies peut-être, aux lignes effacées par le temps, souvenir précieux et inestimable d'un être cher dont nous avons, un soir de deuil, fermé les yeux et les lèvres, enseveli le corps et perdu la présence sensible, mais dont il nous semble encore, devant son portrait délavé par les ans, revoir le doux et rayonnant regard, entendre la voix familière et sentir la main caressante !

Il convient donc, chers jeunes époux chrétiens, frères de Jésus, que l'image de ce Cœur « qui a tant aimé les hommes », soit exposée et honorée dans votre foyer comme celle des membres de la famille les plus chers et les plus intimes, et que ce Cœur répande sur vos personnes, sur vos enfants et sur vos entreprises, les trésors de ses bénédictions. « Exposée et honorée » : l'image du Sacré-Cœur ne doit pas seulement veiller dans une chambre sur le repos des parents ou des enfants, mais occuper une place d'honneur, sur la porte d'entrée, à la salle à manger, au salon ou à quelque autre endroit plus fréquenté, témoin la parole de Jésus dans le saint Evangile : « Celui qui m'aura confessé devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux » (Mt 10, 32).

« Honorée », cela veut dire qu'au pied de la précieuse statue ou de la modeste image, une main empressée portera, au moins de temps à autre, quelques fleurs, allumera un cierge ou maintiendra, en témoignage constant de foi et d'amour, la flamme d'une lampe. C'est là, devant le Sacré-Cœur, que chaque soir la famille se réunira pour un acte d'hommage collectif, pour une humble prière de repentir, pour une demande de nouvelles bénédictions.

Le foyer honore dignement le Sacré-Cœur lorsque tous et chacun le reconnaissent comme Roi d'amour, soumission marquée par l'acte de consécration de la famille au Cœur de Jésus. La consécration n'est rien d'autre qu'un don total de soi-même à une cause ou à une personne sainte. Or le Cœur de Jésus s'est engagé à combler de grâces spéciales ceux qui se donneraient à Lui de cette manière : « Notre-Seigneur m'a promis, écrivait sainte Marguerite-Marie Alacoque, que nul de ceux qui se consacreront à ce divin Cœur ne mourra en disgrâce ! ».

Mais l'acte de consécration impose des devoirs qui obligent toute personne qui le prononce. Le règne du Sacré-Cœur dans la famille — et il a certes le droit de régner partout — veut qu'une atmosphère de foi et de piété y enveloppe les personnes et les choses. Qu'on éloigne donc des foyers consacrés tout ce qui pourrait contrister le Sacré-Cœur : plaisirs dangereux, infidélités, intempérances, livres, revues et images hostiles à la religion et à ses enseignements.

Qu'on en éloigne ces accommodements si fréquents de nos jours dans les relations sociales, ces prétentions de concilier la vérité et l'erreur, la licence et la morale, l'injustice égoïste et avare et les devoirs de la charité chrétienne. Qu'on éloigne de ces foyers consacrés certaines manières de cheminer à la limite de la vertu et du vice, entre le ciel et l'enfer.

Dans la famille consacrée, parents et enfants se sentent sous le regard et dans la familiarité même de Dieu ; aussi vivent-ils dans la docilité à ses commandements et aux préceptes de son Eglise.

Devant l'image du Roi des cieux devenu leur ami de la terre et leur hôte de toujours, ils affrontent sans crainte, mais non pas sans mérites, les fatigues de leurs devoirs quotidiens, les sacrifices qu'imposent parfois des difficultés extraordinaires, toutes les épreuves qu'envoient la Providence, tous les deuils et toutes les tristesses que la mort et la vie elle-même ne manquent jamais de semer sur les sentiers d'ici-bas.

Chers fils et filles, qu'il en soit ainsi de vos familles. Durant votre vie d'ici-bas demeurez unis à Jésus, recevez souvent la sainte communion, vénérez chaque jour l'image du Sacré-Cœur, et vous ne quitterez la terre que pour aller contempler au ciel éternellement la resplendissante et béatifiante réalité de ce Cœur divin. C'est en formant ce vœu que Nous vous donnons, à vous et à toutes les personnes qui vous sont chères, la Bénédiction apostolique, prélude et assurance des plus abondantes grâces.

http://www.salve-regina.com/salve/Magist%C3%A8re_pontifical_sur_la_famille

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MessageSujet: Re: Pie XII et le Sacré-Cœur   Pie XII et le Sacré-Cœur Icon_minitimeVen 10 Juin - 9:40

Le Sacré-Cœur veut des familles – 19 juin 1940 –

Magistère pontifical sur la famille - Discours aux jeunes époux
Auteur : Pie XII
Date de publication originale : 19 juin 1940
Difficulté de lecture : ♦️ Facile

Il y a quarante ans, à une heure difficile pour la société chrétienne, et moins angoissante que la nôtre cependant, Notre glorieux prédécesseur Léon XIII rappelait dans son encyclique Annum sacrum l'apparition de la croix à un jeune empereur en signe de la prochaine victoire, alors que le joug des Césars opprimait l'Eglise du Christ. « Aujourd'hui, ajoutait Léon XIII1, apparaît à nos regards un autre symbole, présage des plus heureux : c'est le Cœur Sacré de Jésus, surmonté de la croix et resplendissant au milieu des hommes d'un incomparable éclat. C'est en lui que nous devons mettre toutes nos espérances ; c'est à lui que nous devons demander le salut des hommes et de lui qu'il nous faut l'espérer. »

Cette invitation, jeunes époux, Nous tenons, en ce mois du Sacré-Cœur, à vous l'adresser au milieu des troubles actuels, à vous qui avez besoin, plus que d'autres, de regarder l'avenir avec confiance.

Dieu, qui a créé l'homme par amour et pour en être aimé, n'a pas seulement fait appel à son intelligence et à sa volonté : il a pris lui-même, pour toucher les cœurs, un cœur de chair. Et comme c'est dans la pleine donation mutuelle que l'amour de deux cœurs trouve son expression la plus forte, Jésus daigne proposer à l'homme un échange de cœurs ; il a donné le sien sur le Calvaire, il le donne chaque jour des milliers de fois sur l'autel ; il demande en retour le cœur de l'homme : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Pr 23, 26). Cet appel universel s'adresse spécialement à la famille, car le divin Cœur lui promet, à elle, des faveurs toutes particulières.

Chef-d’œuvre du Créateur, l'homme est fait à l'image de Dieu (Gn 1, 26-27). Or, dans la famille, cette image acquiert, pour ainsi dire, une ressemblance spéciale avec le divin modèle. Comme l'essentielle unité de la nature divine existe en trois personnes distinctes, consubstantielles et coéternelles, ainsi, l'unité morale de la famille humaine se réalise dans la trinité du père, de la mère et des enfants. La fidélité conjugale et l'indissolubilité du mariage chrétien constituent le principe d'une unité qui peut sembler importune à la partie inférieure de l'homme, mais qui est conforme à sa nature spirituelle. D'autre part, l'ordre donné au premier couple humain : « Croissez et multipliez-vous » (Gn 1, 22), fait de la fécondité une loi ; il assure à la famille la perpétuité à travers les siècles et met en elle comme un reflet d'éternité.

C'est à la famille que furent promises et accordées les grandes bénédictions de l'Ancien Testament. Noé ne fut point seul à être sauvé du déluge : il entra dans l'arche « avec son fils, son épouse et les épouses de ses fils » (Gn 7, 7), pour en sortir sain et sauf avec eux (Gn 8, 18). Dieu alors le bénit, lui et sa descendance, à laquelle il ordonna de croître et de se multiplier jusqu'à remplir la terre (Gn 9, 1). Les promesses solennelles de Dieu à Abraham, saint Paul (Gal., 3, 16) relève qu'elles ne s'adressaient pas au seul patriarche, mais qu'elles s'étendaient à toute sa descendance, laquelle était destinée à posséder la terre promise et à se multiplier infiniment (Gen., XV et XVII). Lorsque Sodome fut détruite à cause de ses iniquités, et précisément pour ses délits contre la famille, le fidèle Lot, averti par les anges, fut épargné avec ses filles et ses gendres (Gn 19, 12-14). Héritier des promesses et des prédilections du Très-Haut, David chanta la miséricorde de Dieu qui se répandrait sur sa race (Ps 17, 51) de génération en génération (Ps., LXXXIX, 1). Car, si Dieu le prit, petit berger conduisant son troupeau, s'il lui donna un grand nom et le libéra de ses ennemis, c'était pour lui annoncer qu'il « lui ferait une maison », c'est-à-dire une famille, et qu'il aurait pour elle les soins d'un père : « Lorsque tes jours seront accomplis et que tu dormiras avec tes pères, je te susciterai une postérité » (II Rois, 7, 8-12).

Pareillement, la Loi Nouvelle assure des grâces nouvelles à la famille. Le sacrement fait du mariage un moyen de sanctification pour les époux et une source inépuisable d'assistance surnaturelle. Il fait de l'union des époux le symbole de celle du Christ et de l'Eglise ; par lui, les époux deviennent les collaborateurs du Père dans l'œuvre de la création, du Fils dans l'œuvre de la Rédemption, du Saint-Esprit dans son œuvre d'illumination et d'éducation. N'est-ce point là de la part de Dieu une véritable prédilection, un amour de son Cœur, comme le chantait le psalmiste à la vue des pensées du divin Cœur au cours des générations humaines ? Cogitationes cordis eius in generatione et generationem (Ps 32, 11).

Mais il y a plus. Aux familles chrétiennes le Sacré-Cœur promet et donne davantage. Il a voulu, avant tout, leur offrir un modèle pour ainsi dire plus tangible et plus imitable que la sublime et inaccessible Trinité. Jésus, qui, « auteur et consommateur de la foi », renonça aux joies humaines et, « au lieu de la joie qu'il avait devant lui, endura une croix dont il méprisa l'infamie » (He 12, 2), Jésus n'en goûta pas moins les douceurs du foyer domestique à Nazareth. Nazareth est l'idéal de la famille : l'autorité sereine et sans âpreté s'y allie à l'obéissance souriante et sans hésitation ; l'intégrité s'y joint à la fécondité, le travail à la prière, la bonne volonté de l'homme à la bienveillance de Dieu. Tel est l'encourageant exemple que Jésus propose aux familles chrétiennes.

Mais à vous, chefs de famille des siècles nouveaux, son Cœur réserve des bénédictions encore plus explicites. Ce divin Cœur s'est engagé à assister et à protéger dans leurs nécessités les familles qui se consacraient à Lui. Hélas ! que de soucis, parfois bien durs, pèsent aujourd'hui sur les familles, et combien d'autres les menacent ! Personne, peut-être, ne peut se dire aujourd'hui sans malheur et sans préoccupation pour l'avenir ; et dans la famille le péril de chacun devient la sollicitude de tous et le péril de tous augmente l'anxiété de chaque membre.

C'est donc, maintenant plus que jamais, le moment pour les familles chrétiennes de se tourner vers le Sacré-Cœur et de lui consacrer tout ce qui leur est cher. Confiez-lui le jeune foyer que vous venez de fonder et qui ne désire que s'accroître dans le calme, au milieu des agitations du monde extérieur. Confiez-lui la maison paternelle que vous avez dû peut-être abandonner, quittant des parents âgés, privés désormais de votre appui. Confiez-lui votre patrie, dont la terre fécondée par la sueur et peut-être par le sang de vos ancêtres, vous demande de la servir avec générosité. Avec Nous confiez-lui la sainte Eglise, qui a des promesses de vie éternelle et ne succombera point aux assauts de l'enfer, mais qui pleure comme Rachel sur beaucoup de ses fils qui ne sont plus (Jr 31, 15), sur tant d'églises détruites, sur tant de prêtres entravés dans l'exercice de leur ministère, sur de pauvres âmes sans nombre, brebis errant parmi les ruines de leur bercail anéanti ou dans les regrets de l'exil, tandis que la ruse et la séduction s'unissent pour les éloigner de leur véritable Pasteur.

Confiez enfin l'humanité entière au Sacré-Cœur, cette humanité divisée, déchirée, ensanglantée. Des milliers d'hommes oublient leur baptême et parfois même la loi naturelle que le doigt du Créateur a gravée au fond de chaque conscience. Puissent-ils en retrouver le souvenir avec un sentiment de douloureuse confusion et, après leurs prévarications, rentrer dans leur propre cœur : Mementote istud et confundamini : redite, praevaricatores, ad cor ! (Is 46, Cool. Puissent-ils, dans ce retour à leur passé et à celui de leurs pères, se souvenir qu'il n'y a qu'un Dieu et qu'il est sans égal : Recordamini prioris saeculi quoniam ego sum Deus... nec est similis mei (ib., IX). Mais qu'ils se souviennent surtout, en contemplant l'image du Sacré-Cœur, que ce Dieu sans égal s'est fait égal aux hommes ; qu'il a un cœur semblable au leur et blessé d'amour pour eux ; que ce Cœur, vivant au tabernacle, est prêt à recevoir leur repentir et leurs supplications, toujours ouvert pour répandre sur eux, avec l'effusion de son sang, l'abondance de ses grâces, seules capables de guérir toutes les misères, de sécher toutes les larmes, de réparer toutes les ruines.

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MessageSujet: Re: Pie XII et le Sacré-Cœur   Pie XII et le Sacré-Cœur Icon_minitimeVen 10 Juin - 9:46

La consécration au Sacré-Cœur établira la paix – 26 juin 1940 –

Magistère pontifical sur la famille - Discours aux jeunes époux
Auteur : Pie XII
Date de publication originale : 26 juin 1940
Difficulté de lecture : ♦ Facile


Nous pourrions aujourd'hui, chers jeunes époux, proposer à votre contemplation la gracieuse image que l'Eglise offrait avant-hier à la piété de ses fidèles : un enfant, Jean-Baptiste, fruit miraculeux d'une union restée longtemps stérile, et dont la naissance s'accompagna de prodiges tels que les amis de la famille et les voisins se demandaient avec stupéfaction : « Que sera donc cet enfant ? » (Lc 1, 66).

Nous pourrions aussi Nous agenouiller avec vous au tombeau des Princes des apôtres, dont l'Eglise célébrera dans trois jours la fête solennelle, et réveiller pour vous l'écho des sages leçons que saint Pierre dans sa première lettre (III, 1-7) et saint Paul dans son épître aux Ephésiens (V, 22-33) donnaient aux fidèles de leur temps.

Mais parmi les agitations de notre époque, l'avenir de votre jeune foyer vous cause peut-être des soucis, et Nous préférons vous adresser quelques paroles d'encouragement, comme naguère à d'autres jeunes époux. Nous préférons vous dire : « Chers fils et filles, tournez-vous vers le Sacré-Cœur de Jésus, consacrez-vous pleinement à lui et vous vivrez dans la sérénité de la confiance. »

Il n'y a pas de doute que si l'on veut trouver une solution durable à la crise actuelle, il faudra rebâtir la société sur des fondements moins fragiles, c'est-à-dire plus conformes à la source première de toute vraie civilisation, la morale du Christ. Il est non moins certain que pour y parvenir il faudra avant tout rechristianiser les familles, dont beaucoup ont oublié la mise en pratique de l'Evangile, la charité qu'elle exige et la paix qu'elle apporte.

La famille est le principe de la société. De même que le corps humain se compose de cellules vivantes qui ne sont pas simplement juxtaposées, mais constituent par leur relations intimes et permanentes un tout organique, ainsi la société est formée, non point d'un conglomérat d'individus qui apparaissent un instant pour disparaître ensuite, mais de la communauté économique et de la solidarité morale des familles, qui, transmettant de génération en génération le précieux héritage du même idéal, de la même civilisation et de la même foi religieuse, assurent ainsi la cohésion et la continuité des liens sociaux. Saint Augustin le notait il y a quinze siècles, lorsqu'il écrivait que la famille doit être l'élément initial et pour ainsi dire une cellule – particula – de la cité. Et comme toute partie est ordonnée à la fin et à l'intégrité du tout, il en déduisait que la paix domestique entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent tourne à la concorde des citoyens1. Ceux-là le savent bien, qui, pour chasser Dieu de la société et la jeter dans le désordre, s'efforcent d'ôter à la famille le respect et le souvenir même des lois de Dieu, exaltant le divorce et l'union libre, mettant des entraves à la tâche providentielle des parents envers leurs enfants, inspirant aux époux la peur des fatigues matérielles et des responsabilités morales qu'entraîne le poids glorieux d'une nombreuse famille. C'est contre de tels périls que Nous désirons vous prémunir en vous recommandant de vous consacrer au Cœur de Jésus.

Ce qui a manqué, ce qui manque au monde pour vivre dans la paix, c'est l'esprit de renoncement évangélique ; et cet esprit manque parce que l'affaiblissement de l'esprit de foi développe l'égoïsme, ruine de la félicité commune. De la foi jaillissent : la crainte de Dieu et la piété, qui rendent les hommes pacifiques ; l'amour du travail, qui conduit à l'accroissement des richesses même matérielles ; l'équité, qui en règle et assure la juste répartition ; la charité, assidue à réparer les inévitables brèches que les passions humaines ouvrent dans le principe de la justice.

Toutes ces vertus supposent l'esprit de sacrifice que l'Evangile impose aux chrétiens : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à soi-même » (Mt 16, 24). Dans les relations sociales et internationales, la cupidité des individus et des nations ne pourra jamais s'accorder avec le bien-être de tous. « D'où viennent les guerres et les luttes parmi vous ? demande l'apôtre saint Jacques (Jc 4, 1). N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? »

Pour retrouver la paix, les hommes doivent donc réapprendre ce que leur prêchent depuis de longs siècles le Christ et son Eglise : le sacrifice des aspirations et des désirs incompatibles avec les droits d'autrui ou avec l'intérêt commun. Voilà où conduit la voie douce et sûre de la dévotion au Sacré-Cœur.


Tout d'abord, l'image du Cœur divin entouré de flammes, couronné d'épines et ouvert par la lance, rappelle jusqu'où Jésus a aimé les hommes et s'est sacrifié pour eux, c'est-à-dire, selon sa propre expression, « jusqu'à s'épuiser et se consumer ». En outre, la plainte du Sauveur touchant les infidélités et les ingratitudes des hommes imprime à cette dévotion un caractère essentiel de dévotion expiatrice. Double aspect merveilleusement mis en relief par Notre grand prédécesseur Pie XI dans son encyclique Miserentissimus Redemptor et dans la collecte de la messe du Sacré-Cœur, où il est dit qu'il faut joindre à l'hommage de notre piété, devotum pietatis nostrae obsequium, une digne satisfaction pour nos fautes, dignae satisfactionis officium. Ce double élément donne à la dévotion au Sacré-Cœur une particulière puissance à rétablir l'ordre lésé, donc à préparer et à promouvoir le retour de la paix. La grande œuvre du Christ, ou, pour parler comme saint Paul (II Co 5, 19), l'œuvre que Dieu accomplissait en lui, était de réconcilier le monde avec le Père, Deus erat in Christo mundum reconcilians sibi, et le sang dont le Cœur de Jésus crucifié versa les dernières gouttes, est le sceau de la nouvelle alliance (I Co 11, 25) qui renoue entre Dieu et l'homme les liens d'amour qu'avait rompus le péché originel.

Faites donc de ce Cœur le Roi de votre foyer, et vous y établirez du même coup la paix. Et cela d'autant plus qu'il a renouvelé et spécifié les bénédictions de son Père céleste aux familles, par la promesse de faire régner la paix dans celles qui se consacreraient à lui.

Si seulement tous les hommes entendaient cette invitation et ces promesses !


Deux de Nos prédécesseurs, Léon XIII et Pie XI, Pères communs de la chrétienté et guides inspirés du genre humain sur cette terre, ont bien consacré solennellement le genre humain au Cœur de Jésus ; mais que d'âmes ignorent encore, que d'âmes méprisent la source de grâce qui leur a été ouverte et qui leur reste d'un accès si facile !

Ah ! ne soyez point du nombre de ces insensés ou de ces négligents qui refusent au Roi d'amour la porte de leur foyer, de leur cité, de leur nation, et qui retardent ainsi le jour où le monde retrouvera la paix et la vraie félicité ! Fermeriez-vous votre fenêtre, si venait s'y présenter à vous, comme à Noé dans l'arche, la colombe avec le rameau d'olivier ? Or, ce que promet et apporte le Sacré-Cœur, c'est plus qu'un symbole : c'est la réalité même de la paix. Jésus ne vous demande que le don sincère de votre cœur : voilà la vraie consécration. Ayez le courage de la faire, et vous saurez par expérience que Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité.

Quelles que soient, aujourd'hui ou demain, les difficultés qui vous entourent, vous n'éprouverez plus ces peurs et ces tristesses qui mènent au découragement
. Se décourager, c'est manquer de cœur ; or, à la place d'un faible cœur humain, vous aurez un cœur conforme à celui de Dieu même. Vous verrez alors se réaliser pour votre famille et votre patrie, pour la chrétienté, pour l'humanité entière, la promesse du Seigneur au prophète Jérémie : « Je leur donnerai un cœur pour me connaître... ; ils seront mon peuple et je serai leur Dieu, car ils reviendront à moi de tout leur cœur » (Jr 24, 7).

============


cex textes sont d'une brulante (comme le Coeur de Jesus) actualite. Voila pourquoi Pape Francois a conseille a tous ces pretres de relire ce que le Pape Pie XII a dit au monde... au debut de la seconde guerre mondiale...

et le monde ne l'a pas ecoute !

pire, nous sommes en guerre a peu pres partout, et nous continuons a construire des armes et a les deverser dans tous les pays.... Honte a nous !

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