Marthe Robin : le site officiel de la plus grande figure ...
www.martherobin.com/QUI EST MARTHE ROBIN ?
Marthe ROBIN (1902-1981) est une des plus grandes figures spirituelles françaises du XXe siècle.
Cette fille d'agriculteurs, frappée par la maladie dès sa jeunesse, a reçu auprès d'elle plus de 100 000 personnes.
Celle qui n'a pas quitté la ferme d'un petit village de la Drôme pendant plus de cinquante ans a eu un rayonnement international.
Marthe a vécu la "sainteté" avec humilité, comme simple baptisée, en témoignant de la proximité de Dieu avec chaque homme.
Confrontée très jeune à l'épreuve de la souffrance, elle diffuse un message universel d'espérance qui dépasse les frontières françaises et se répand sur tous les continents. Paralysée, elle rayonne de bonheur et partage avec chacun le secret de sa joie.
Paralysée à 16 ans
Marthe Robin naît le 13 mars 1902 à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme). Ses parents, qui auront six enfants, sont de modestes paysans. A 16 ans, Marthe est atteinte d’une maladie foudroyante. Pendant dix ans, espoirs de guérison et rechutes désespérantes se succèdent. En 1927, elle est totalement immobilisée, sans perspective d’avenir.
A 26 ans, sa vie bascule. Elle comprend que ses souffrances, vécues avec Dieu et offertes, peuvent être fécondes. Désormais, sa vie spirituelle se déroule non pas à côté de la maladie mais dans la maladie. Son existence prend un nouveau sens.
Une intense union à Dieu
La vie mystique de Marthe devient si grande qu'elle est associée aux souffrances du Christ dans sa Passion et la revit dans sa propre chair.
Elle puise dans la prière, dans la communion eucharistique et dans une intense union à Dieu une force inexplicable et un rayonnement qui attirent ceux qui l'approchent. C'est une femme profondément humaine, accueillante avec chacun. Elle ne laisse rien transparaître de sa souffrance, priant et offrant pour les intentions connues et secrètes qui lui sont confiées.
A l'origine des Foyers de Charité
Le 10 février 1936 a lieu une rencontre décisive entre Marthe Robin et l’Abbé Georges Finet, du diocèse de Lyon. C’est par lui que sera fondé le premier Foyer de Charité demandé par Marthe après une révélation reçue de Dieu.
Aujourd'hui présentes dans plus de 40 pays, ces communautés proposent de faire l'expérience d'une retraite spirituelle et d'une renaissance intérieure.
Sa petite chambre est obscure mais sa vie rayonne dans le monde
Jusqu'à sa mort, le 6 février 1981, Marthe Robin reçoit plus de 100.000 personnes dans sa petite chambre de la ferme familiale de "La Plaine", plongée dans l'obscurité pour protéger ses yeux du moindre rayon de lumière. Marthe soutient chacun par sa foi, son accueil, son offrande, sa compassion.
Plus de 7 000 personnes assistent à ses funérailles, signe de la fécondité de cette vie, donnée à tous.
Les pieds sur terre, pourvue de bon sens, d’humour et d’intelligence des choses, Marthe savait poser les bonnes questions. Au long des années, elle a travaillé sans relâche pour le renouveau de l'Église encourageant le jaillissement de communautés nouvelles et de nombreuses vocations.
Merci Marthe !
Aujourd'hui encore, alors que son dossier en canonisation est en cours à Rome, des femmes et des hommes de tous milieux, de toutes cultures, croyants ou athés, continuent d'aller à Châteauneuf pour y confier des intentions à la prière de Marthe. Les témoignages de grâces attribuées à son intercession et les "mercis !" se comptent par dizaine de milliers.
La maison de Marthe Robin n'a pas changé. Sa chambre demeure un lieu de recueillement, de paix, dans lequel on peut venir prier.
UNE VIE QUI BASCULE
Marthe Robin grandit comme toutes les petites filles de la campagne du début du XXe siècle. Une enfance simple au coeur d'une famille de paysans de la Galaure, dans cette région valonnée de la Drôme.
Marthe aime la vie ; elle porte en elle des rêves et des projets.
Mais peu à peu, des douleurs insupportables, des évanouissements, des paralysies progressives la font entrer dans un monde de souffrances inconnu jusqu'alors.
Face à l'épreuve, face au non-sens de la douleur, tout semble s'effondrer. Où est Dieu ? Que veut-il pour elle ?
Autant de questions qu'elle doit affronter alors que sa vie bascule.
Marthe, paysanne de la Galaure
Née au début du XXe siècle, le 13 mars 1902, dans un petit village de la Drôme des collines à Châteauneuf-de-Galaure, Marthe est une fille de la campagne. Au sommet de la colline, sur un plateau curieusement appelé « la Plaine », l’horizon est vaste et le vent souffle.
Dans ce hameau des Moïlles, on se sent assez loin du village situé à deux kilomètres en contre bas.
La ferme appartient alors à la paroisse de St Bonnet-de-Galaure ; c’est là que Marthe est baptisée le 5 avril 1902.
Marthe développe une relation personnelle intense avec Dieu.
« J’ai toujours aimé énormément le bon Dieu comme petite fille. »
Ses racines resteront profondément terriennes. Pleine de bon sens, elle allie une spiritualité profonde et un réalisme à toute épreuve.
Depuis son plus jeune âge, et malgré une santé fragile liée à une typhoïde contractée à l’âge d’un an, elle effectue les trajets à pied pour aller à l'école, au catéchisme, ou faire les commissions. Elle vit au rythme des saisons et des travaux des champs, proche de la nature et des animaux. On travaille dur pour vivre. Dès qu'elle le peut, elle participe aux travaux de la ferme où chacun rend service.
Son enfance est semblable à celle de tant d'autres petites filles. De nature enjouée et taquine, Marthe sait aussi taper du pied quand elle n'est pas contente.
Les veillées au coin du feu, rassemblant les voisins, font sa joie. On épluche les châtaignes ou on casse des noix tout en écoutant le récit des légendes de la région. Quand les instruments de musique sont de sortie, c'est tout naturellement qu'on danse ensemble.
Marthe a une profonde affection pour tous les siens, et parle de ses parents comme les « deux êtres que je chéris le plus ici-bas. »
L'épreuve de la maladie
Adolescente, Marthe est atteinte par une encéphalite. Dans la cuisine, elle tombe sur le sol et elle crie pour faire venir un médecin. Personne ne sait ce qu'elle a. On pense à des rhumatismes.
Elle souffre de douleurs insupportables, des évanouissements, des paralysies sans qu'un diagnostic précis puisse être établi.
Qu'est-ce qui fait souffrir cette jeune femme ?
La maladie avance par paliers, progressant et régressant.
En 1919, ses jambes se paralysent. Jusqu'en 1927, elle peut utiliser ses bras.
En 1930, une deuxième poussée de la maladie provoque une paralysie totale des voies digestives.
En 1939, une troisième chute atteint les nerfs oculaires. La moindre petite lumière la fait beaucoup souffrir. A partir de cette date, elle vit dans la pénombre.
Révolte, découragement, espoirs
Après avoir espéré guérir, Marthe connaît le découragement. Elle se révolte. Elle veut vivre !
Marthe lutte pour sa santé. Elle fait de la broderie pour pouvoir acheter des médicaments. Elle participe à des cures thermales, toutes en vain.
Elle se bat comme toute jeune personne qui aime la vie et elle met, dans ce combat pour l’existence, toutes les forces dont elle dispose.
Mais son avenir semble bouché.
Qu'est-ce que le Seigneur attend d'elle ? Comment affronter la maladie ? A un âge où on porte tant de rêves, ces questions restent sans réponse.
"Tout le monde peut, et doit accomplir sa vocation mais pas moi... La vie s'est chargée de m'enlever mes illusions et de détruire mes plans."
Elle souffre aussi de la solitude. Sa famille travaille dans les champs. Dans la région, on est déconcerté par cette maladie inconnue. Est-ce contagieux ? Est-elle folle ? Personne ne vient la visiter.
"Je me suis débattue avec Dieu. Je serais bien mieux dans la terre que dessus, à mon avis."
Fécondité d'une vie de malade
Marthe ne se laisse pas aller dans sa situation. Elle ne se complaît pas dans la souffrance. Mais comment trouver un sens à sa vie de malade ?
Au milieu de ce combat, elle avance. Elle ne perd ni la foi, ni l'amour, ni l'espérance. En elle, il s'établit une paix profonde.
" La paix durable et profonde naît dans la prière et plus souvent dans la souffrance ; elle est semblable à un ruisseau qui coule limpide, calme et paisible entre deux rives fleuries. C’est bon la paix, meilleur mille fois que le succès."
En novembre 1928, au coeur de la nuit spirituelle qu'elle traverse, elle vit un basculement intérieur. Lexpérience de l'amour infini d Dieu pour elle lui procure d'infinies consolation. Rien ne sera jamais plus comme avant.
En 1930, elle peut écrire :
"Il y a deux ans, je souhaitais vivement mourir pour voir Dieu [...].Maintenant, je sens que j'ai une mission à remplir. Je lutte pied à pied avec la maladie. »"
Marthe a retourné une situation effroyable et lui a donné une valeur :
" La souffrance physique et morale agissent, je crois, très efficacement et très favorablement sur mon activité spirituelle."
"La souffrance est l'école incomparable du véritable amour"
Au coeur de l'épreuve de la maladie, qui aurait pu l'anéantir, elle trouve une source de vie et de fécondité.
"La douleur, la souffrance ne viennent pas du Ciel mais le secours en vient, le bonheur en est"
Le curé et les gens du village s'aperçoivent du changement qui a eu lieu chez Marthe.
Peu à peu, les amitiés se renouvellent. Dans sa petite chambre, Marthe reçoit de plus en plus de visiteurs. Avec elle, on est tout de suite à l'aise. Elle écoute, elle comprend, elle encourage.
" Mon adorable Jésus (...), faites que toutes les personnes qui m'approchent me quittent consolées quand elles pleurent, relevées quand ils sont accablées, heureuses pour des jours par le souvenir d'une parole, d'un regard, d'un sourire." Marthe Robin
LE CHOIX DE DIEU
Paralysée, sans espoir, Marthe s'interroge : Pourquoi vivre ?Pourquoi souffrir ?
Alors que la maladie s'installe et semble se dresser comme un mur infranchissable face à l'avenir, la présence de Dieu vient illuminer Marthe de l'intérieur.
Au coeur de sa souffrance, l'intimité de sa relation avec le Christ transfigure son quotidien. Elle a choisi Dieu.
La petite chambre obscure de la la ferme de Marthe rayonne de l'Amour de Jésus et de la Vierge Marie.
Rien ne prédisposait pourtant Marthe à avoir une vie spirituelle aussi intense.
Le secret de la joie et du bonheur de cette femme gravement malade se trouve en Dieu.
L'éveil d'une enfant à la présence de Dieu
Marthe a une enfance heureuse. L’ambiance familiale n’est cependant pas absolument sereine.
Le village est secoué par des courants anti-religieux. Les congrégations ont été expulsées en 1901, leurs écoles fermées : l’école libre de filles de Châteauneuf a été supprimée. Marthe va donc à l’école laïque où elle reçoit un enseignement solide qui l’aidera toute sa vie.
Elle vit sa première communion avec amour. Il se passe alors quelque chose dans son cœur. Elle fait une rencontre personnelle avec le Christ. Elle confiera par la suite :
« Je crois que ma communion privée a été une prise de possession de Notre-Seigneur. »
Comme la ferme de ses parents est loin du village, elle a de longs trajets à faire pour aller à l’école ou pour faire des courses. Elle garde aussi les bêtes et elle reste alors seule longuement. Durant ces temps où elle est tranquille, elle prie le chapelet.
« Je crois que je sentais le Bon Dieu : c’était plus que de la prière. »
Marthe a un caractère gai, aimable, un peu taquin. Intelligente, elle a du caractère et sait ce qu’elle veut. Mais elle apprend à faire des efforts sur elle-même, à se dominer. Ainsi grandit cette petite fille normale, saine et pieuse.
La Vierge Marie et Sainte Thérèse lui apparaissent
Atteinte par une maladie qu'on ne parvient pas à diagnostiquer et encore moins à soigner, Marthe voit sa vie spirituelle croître et s'approfondir. Elle entre dans une nouvelle relation avec Dieu, une vie beaucoup plus intime, beaucoup plus profonde.
« L’action m’est refusée ici-bas, mais Jésus me donne d’exercer celle de la prière, de l’amour dans la souffrance, dans les sacrifices inconnus. Elle paraît stérile dans le monde, mais combien féconde devant Lui. »
Sa communion avec le Ciel grandit grâce à une série de phénomènes mystiques. La Vierge Marie lui apparait en 1921 et 1922. En 1927, c’est Thérèse de l’Enfant-Jésus qui la visite durant une phase critique de sa maladie et qui lui donne un éclairage sur son avenir, sur son appel, qu’elle gardera précieusement par la suite.
Marthe se donne totalement à Dieu
En 1925, après voir lu un acte d’abandon à Dieu écrit par un prêtre, elle rédige son propre acte d’abandon.
Elle a vraiment le désir de se donner à Dieu, d’avoir une vie utile, au sein même de sa douleur. Cet acte d’abandon est un moment magnifique dans son existence. Elle écrit dans le Journal qu’elle tient alors :
« Je veux amener beaucoup d’âmes à Jésus par mon seul amour et l’offrande entière de ma vie de malade, sans autre volonté que celle de mon Dieu, ou plutôt par ma volonté pleinement unie à celle de mon Dieu. »
Elle reçoit une effusion de l'Esprit Saint
Tournant décisif dans sa progression spirituelle, Marthe reçoit deux ans plus tard comme une réponse du don d'elle-même fait au Christ.
A la fin de l'année 1928, lors d'une mission d'évangélisation organisée à la paroisse de Châteauneuf-de-Galaure, deux religieux capucins viennent la visiter. L'un de ces prêtres est pour elle l'instrument de la grâce de Dieu. Lors d'une de ces rencontres, elle vit une véritable effusion de l'Esprit Saint qui transfigure tout son être. Elle expérimente de façon intense l'amour de Dieu. Quelques jours plus tard, elle est confirmée dans l'authenticité de cette expérience. Cette lumière dans la nuit éclaire d'une façon nouvelle la vie qu'elle mène.
Rien ne sera jamais plus comme avant.
"Après des années d’angoisses, de déchirements profonds; après bien des épreuves physiques et morales, j’ai osé, j’ai choisi le Christ Jésus, lui le Verbe incarné, l’Agneau sauveur du monde, pour Maître, pour Modèle »
Désormais, Marthe ne vivra plus malgré sa maladie, mais en trouvant dans ses souffrances un tremplin pour plonger en Dieu.
L’Eucharistie, où le Christ se donne à elle, devient centrale dans sa vie. Elle découvre d’une manière nouvelle la présence de Dieu comme un Père très aimant, dans la ligne de Thérèse de l’Enfant Jésus dont elle prolonge la mission.
“ Dieu est bon, Dieu est Père, Dieu nous aime. Dieu compatit et adoucit toutes nos souffrances. ”
La Vierge Marie se manifeste de plus en plus comme sa Mère, la couvrant de son amour maternel, la consolant, la formant, l’assistant dans sa vie.