1 janvier 2015 00:00
Sainte Marie, Mère de Dieu, solennité
Sainte Marie, Mère de Dieu
Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l'orbite de la paternité divine.
C'est pourquoi le concile d'Éphèse, en 431, la proclama la Theotokos (en grec Θεοτόκος; en latin Deipara o Dei genetrix), la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.
La solennité de Ste Marie Mère de Dieu est la première fête Mariale apparue dans l’Église occidentale. (1)
Ainsi l’affirmation de Marie comme Mère de Dieu est la garantie de l’affirmation de la personne divine du Christ. Le problème posé par la crise nestorienne n’était pas seulement mariologique ; il était plus fondamentalement christologique. La vérité contestée était l’unité du Christ (Cf. I Jn 2, 22 Voilà l'antichrist, celui qui nie le Père et le Fils.)
Cette unité fut reconnue par le concile d’Ephèse, qui condamna Nestorius. Sur la base de la seconde lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius, qui fut approuvée par le concile, le Fils éternel du Père est celui qui, à la suite de l’engendrement charnel, est né de la Vierge Marie. De cette vérité sur le Christ, dérivait la conséquence suivante pour Marie: "« Pour cette raison, Marie est légitimement appelée Theotokos, Mère de Dieu".
Après la proclamation de cette doctrine, les Pères du concile furent accueillis avec enthousiasme par la population d’Ephèse. Le peuple chrétien se réjouissait de l’honneur rendu à la Mère de Dieu.
Quatre siècles auparavant, la ville païenne d’Ephèse avait manifesté son attachement à la déesse Artémis. Les Actes de Apôtres nous relatent l’épisode dans lequel Paul avait rencontré à Ephèse une forte hostilité de la foule qui l’accusait d’avoir voulu mettre fin au culte de la déesse. Les cris « Grande est l’Artémis des Ephésiens ! » (Actes 19,28) démontraient la puissance d’un culte qui a poussé Paul à quitter la ville. Mais leur souvenir fait aussi comprendre la préparation utilisée par l’Esprit Saint pour la proclamation d’une femme en tant que Mère de Dieu. Le culte à la déesse Artémis était un moyen pour mettre finalement en lumière le visage de la Mère de Dieu.
En quatre siècles, le culte rendu à une déesse païenne s’était transformé en culte rendu à Marie. Dans la religion païenne, le besoin fondamental des hommes d’avoir une femme vraiment idéale pour ouvrir la voie du salut s’était révélé. Dans le christianisme, cette femme idéale a été reconnue dans toute sa perfection à un niveau très supérieur, et c’est celle qui méritait le nom de Mère de Dieu. (2)
Prière du P. Léonce de Grandmaison, jésuite et théologien :
Sainte Marie Mère de Dieu
gardez-moi un cœur d'enfant
pur et transparent comme une source.
Obtenez-moi un cœur simple
qui ne savoure pas les tristesses.
Un cœur magnifique à se donner,
tendre à la compassion.
Un cœur fidèle et généreux
qui n'oublie aucun bien
et ne tienne rancune d'aucun mal.
Faites-moi un cœur doux et humble
aimant sans demander de retour,
joyeux de s'effacer dans un autre cœur
devant votre divin Fils.
P. Léonce de Grandmaison, jésuite et théologien
Source:
http://www.croire.com/Definitions/Bible/Marie/Priere-a-sainte-Marie-Mere-de-DieuNotes
(1)
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130101&id=861&fd=0(2)
http://www.moscati.it/Francais2/Fr_Galot_Maria2.html. Paganisme / Sainte Trinité. "Toutatis, Hésus et Taranis, la triade celtique, une ébauche de conception trinitaire" (Anne Bernet)
. Sainte Anne : la Mère de la très Sainte Vierge, était vénérée en Gaule avant même l'apparition du christianisme