Marthe
Messages : 7030 Date d'inscription : 12/02/2014
| Sujet: Prière de l’âne Mer 23 Avr - 6:59 | |
|
Prière de l’âne
Quelle aventure pour moi ! J’ai porté Dieu. J’ai entendu de loin : "Le Seigneur en a besoin". Et voilà qu’autour de moi tout le monde s’est agité. Les gens se sont mis à chanter : "Hosanna ! Hosanna ! " Et j’ai porté Dieu.
J’avais bien entendu dire que Dieu avait besoin des hommes mais avait-il vraiment besoin d’un âne ? Et pourtant, j’ai entendu : "Le Seigneur en a besoin".
Et toutes sortes de pensée ont surgi en moi. Les mêmes qui viennent à l’esprit des hommes quand ils se sentent repérés par le Seigneur.
Je pensais : ce n’est pas à moi qu’il s’adresse. Il y a bien d’autres ânes plus grands, plus forts. Il y a même des chevaux : Ce serait tout de même mieux pour porter Dieu.
Je me disais : il va être lourd, trop lourd ce Dieu pour un petit âne. J’ai déjà bien assez des fardeaux quotidiens. Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Je m’insurgeais : d’accord ! Je suis attaché ! Mais, au moins, je suis à l’ombre, à l’abri des coups et des moqueries ! Je n’ai rien demandé. Qui est-il ce Seigneur, pour importuner ceux qui tentent de vivre cachés ?
Mais j’avais entendu : "Le Seigneur en a besoin".
Et j’avais compris : "J’ai besoin de toi"…
Que faire ? Que dire ?
Je me suis laissé détacher, je me suis laissé emmener.
Et lui, le Seigneur des Seigneurs, s’est fait léger, doux, tendre, à ce point qu’à un moment j’ai pu croire que ce n’était plus moi qui portais Dieu, mais Lui qui me portait.
(texte recueilli sur le site du diocèse de Valence)
Le bestiaire de l'Évangile - Documents - sitEColes - Formiris sitecoles.formiris.org/document/document/0/2474
_________________ "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau, léger.» (Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,28-30)"Pater dimitte illis non enim sciunt quid faciunt" | |
|