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La Chapelle de la Sainte-Famille
Forum catholique en strict respect du Magistere de l'Eglise, sous la conduite de Jesus, Marie et Joseph. Nous ne sommes pas responsables des publicites : elles ne sont pas de notre fait.
AED France Carême 2016 aux côtés des chrétiens qui souffrent
"Voilà les martyrs d'aujourd'hui ! Ils ne font pas la Une des journaux, ils ne défraient pas la chronique : ils donnent leur sang pour l'Église. Ces personnes sont victimes de l'attaque de ceux qui les ont tuées, mais aussi de cette mondialisation de l'indifférence, qui s'en désintéresse... Que Mère Teresa accompagne au paradis ses filles martyres de la charité, et qu'elle intercède pour la paix et le respect sacré de la vie humaine."
Pape François, 6 mars 2016
Chers amis,
Religieuses martyres du Yémen
Il y a précisément une semaine, quatre religieuses ont été tuées au Yémen, en haine de la foi. Elles sont les martyrs d'aujourd'hui. Sœurs Anselm, Judith, Marguerite et Réginette, Missionnaires de la Charité, avaient donné leur vie pour aider les autres, elles ont péri à cause de leur mission. Malgré le danger, elles disaient : "Nous restons avec les personnes handicapées. Pas question de quitter le pays, c'est notre vocation !”
Elles étaient au service des plus pauvres et avaient accepté de rester pour eux dans l'enfer qu'est devenu le Yémen aujourd'hui.
Clairement, on cherche à faire disparaître toute présence chrétienne dans ce pays.
Mgr Camillo Ballin, évêque responsable du nord de cette région, a confié aujourd'hui à l'AED :
"
Personne n'a bougé. Cela n'intéresse personne quand c'est le christianisme qui est attaqué. C'est comme pour Jésus. Ils l'ont tous abandonné. C'est exactement ce qui arrive maintenant à l'Église."
Comme elles, des centaines de milliers de femmes ont donné leur vie pour suivre le Christ. Des milliers de religieuses risquent aussi chaque jour leur vie, en choisissant de rester sur place dans des zones dangereuses. Je pense par exemple à ces sœurs rwandaises qui vivent dans la misère à Bangui dans le dangereux quartier du PK13, ou à ces sœurs argentines qui vivent à Alep en Syrie.
Sur les quelque 700 000 religieuses* dans le monde, l'AED en soutient près de 10 000 chaque année. Nous les aidons à se nourrir, se loger, se déplacer, se former. Nous soutenons plus 1000 congrégations dans leurs missions, qu'elles soient sociales ou spirituelles.
Aujourd'hui, nous voulons montrer que nous sommes à leurs côtés.
Je vous demande de :
Prier pour les religieuses tuées, mais aussi pour la conversion de leurs persécuteurs, et pour le P. Thomas, kidnappé lors de l'attaque.
Faire un don pour aider les congrégations religieuses, surtout celles qui agissent au Moyen-Orient.
-
Je compte sur vous et je vous souhaite un saint Carême, aux côtés des chrétiens qui souffrent.
Marc Fromager
Directeur de l'AED
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_________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
Pearl Admin
Messages : 13373 Date d'inscription : 12/02/2014
Sujet: Re: Careme Paques 2016 Ven 18 Mar - 7:50
Dimanche des Rameaux C
La Passion selon saint Luc a sa grâce propre et son originalité. Je voudrais en signaler aujourd’hui deux points forts : la sérénité de Jésus et la marche à la suite du Maître.
La sérénité de Jésus
Luc souligne d’abord la grande sérénité de Jésus face à la violence qui s’abat sur lui. Il reste courageusement fidèle à la voie non violente qui est la sienne, et qui n’est autre que celle de l’amour infiniment respectueux de Dieu pour l’homme. « J’ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous avant de souffrir », dit Jésus dès l’entrée de la Passion. Et il meurt en disant : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». Oui, c’est librement, en sachant où il va, que Jésus affronte résolument sa mort. Luc est ainsi le seul à mentionner l’épisode du bon larron à qui Jésus fait cette promesse : « Amen, je te le déclare, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Ce n’est pas seulement insister sur la miséricorde de Jésus, mise si bien en exergue tout au long du récit : il accueille Judas avec délicatesse ; il guérit l’homme dont l’oreille a été coupée par les disciples ; il regarde Pierre après son reniement ; il s’attendrit sur les femmes de Jérusalem et leurs enfants ; à son contact des ennemis aussi irréductibles qu’Hérode et Pilate, se réconcilient ; il prie pour ses bourreaux. Mais c’est également une manière pour Luc de montrer que Jésus a envisagé sa mort comme une entrée dans la gloire et une inauguration de son royaume.
Cette sérénité n’a pourtant rien de l’impassibilité stoïcienne. Jésus partage l’angoisse et la fragilité de notre condition humaine jusqu’à suer du sang. Mais comme jadis le prophète Elie réconforté au désert, son combat du mont des Oliviers est adouci par un ange. Sa force vient de sa prière. Au plus dur de l’épreuve, il reste le Fils en continuel contact avec le Père. Notons aussi la charité constante de Luc qui dit des disciples qu’ils se sont « endormis de tristesse ». La marche à la suite de Jésus
Luc montre ensuite comment nous, ses lecteurs d’hier comme d’aujourd’hui, sommes invités à porter la croix derrière Jésus, en mettant nos pas dans les siens. Comment, nous, disciples, allons-nous suivre la Passion ? En y venant, comme nous sommes. En nous laissant convertir par son regard de bonté, comme Pierre. En portant sa croix et en le suivant, comme Simon de Cyrène. En nous abandonnant, avec Jésus, entre les mains du Père.
Alors, ainsi que l’indiquent le lever des étoiles et les lampes du sabbat qui closent la Passion selon saint Luc, s’ouvre pour nous une grande espérance. Une vie nouvelle est en train de naître, un passage se fraie à travers nos violences et nos morts, pour nous faire déboucher dans l’éternité.
kerit.be
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Charlyze
Messages : 487 Date d'inscription : 05/03/2014
Sujet: Re: Careme Paques 2016 Ven 18 Mar - 21:44
Oui prenons exemple sur Jésus Notre Seigneur et Sauveur, gardons notre sérénité lorsque nous affrontons des épreuves parfois pénibles que la vie nous réserve, seulement, il est vrai, que pour un simple humain cela reste difficile, sauf exception, mais Jésus étant Dieu , on comprend mieux.
Bon Carême à tous !
Pearl Admin
Messages : 13373 Date d'inscription : 12/02/2014
Sujet: Re: Careme Paques 2016 Lun 21 Mar - 16:46
Bon Careme a vous tous...
Voila, Charlyze, je crois que Pape Francois te repond, nous repond :
Dimanche des Rameaux: Le mystère du mal est abyssal, mais la réalité de l'amour qui l'a transpercé est infinie
Cité du Vatican, 20 mars 2016 (VIS). Par sa Passion, Jésus connaît l'humiliation, l'infamie, la condamnation injuste des autorités, la trahison de ses amis et aussi l'indifférence de ceux qui ne veulent pas assumer la responsabilité de leur destin. Comme "beaucoup de gens... beaucoup d'immigrés... beaucoup de réfugiés...dont beaucoup ne veulent pas assumer la responsabilité en ce qui concerne destin". Ce sont les paroles du Pape François dans son homélie du Dimanche des Rameaux, au cours de la messe célébrée Place St.Pierre, à laquelle ont participé plus de 70.000 personnes et qui était précédée de la procession jusqu'à l'obélisque et la bénédiction rituelle des palmes et des rameaux d'olivier. Le Saint-Père a évoqué "le mystère abyssal" du mal qui se déchaîne sur Jésus au cours de la Semaine sainte, jusqu'à le conduire à la crucifixion sur la Croix, "assumant toute notre souffrance pour la racheter" sans céder à la tentation de vaincre le mal par la force et montrer le visage d'un Dieu puissant et invincible, révélant en échange, son visage authentique qui est miséricorde. Voici le texte intégral de l'homélie du Saint-Père:
"La foule de Jérusalem criait, tout en fête, en accueillant Jésus: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Nous avons fait nôtre cet enthousiasme: en agitant les palmes et les rameaux d?olivier, nous avons exprimé la louange et la joie, le désir de recevoir Jésus qui vient à nous. Oui, tout comme il est entré à Jérusalem, de la même manière il désire entrer dans nos villes et dans nos vies. Il vient humblement à nous, comme il le fait dans l'Evangile, monté simplement sur un âne, mais il vient au nom du Seigneur: avec la puissance de son amour divin il pardonne nos péchés et nous réconcilie, avec le Père et avec nous-mêmes. Jésus est content de la manifestation populaire d'affection des gens, et lorsque les pharisiens invitent à faire taire les enfants et les autres personnes qui l'acclament, il répond: Si eux se taisent, les pierres crieront. Rien n'a pu arrêter l?enthousiasme provoqué par l'entrée de Jésus; que rien ne nous empêche de trouver en lui la source de notre joie, de la vraie joie, qui demeure et qui donne la paix. Car seul Jésus nous sauve des liens du péché, de la mort, de la peur et de la tristesse.
Mais la liturgie de ce jour nous enseigne que le Seigneur ne nous a pas sauvés par une entrée triomphale ni par le moyen de puissants miracles. L'apôtre Paul, dans la seconde lecture, synthétise par deux verbes le parcours de la rédemption: il s'est anéanti et il s'est abaissé lui-même. Ces deux verbes nous disent jusqu?à quelle extrémité est arrivé l'amour de Dieu pour nous. Jésus s?est anéanti lui-même: il a renoncé à la gloire de Fils de Dieu et il est devenu Fils de l'homme pour être en tout solidaire avec nous, pécheurs, lui qui est sans péché. Et pas seulement: il a vécu parmi nous une condition de serviteur; non pas de roi, ni de prince, mais de serviteur. Il s?est donc abaissé, et l?abîme de son humiliation, que nous montre la Semaine Sainte, semble ne pas avoir de fond.
Le premier geste de cet amour jusqu'au bout est le lavement des pieds. Le Seigneur et le Maître s?abaisse aux pieds des disciples, comme seuls le font les serviteurs. Il nous a montré par l?exemple que nous avons besoin d?être rejoints par son amour qui se penche sur nous; nous ne pouvons pas nous en passer, nous ne pouvons pas aimer sans nous faire d'abord aimer par lui, sans faire l?expérience de sa surprenante tendresse, et sans accepter que l'amour véritable consiste dans le service concret. Mais c?est seulement le début. L?humiliation que subit Jésus devient extrême dans la Passion. Il est vendu pour trente deniers et trahi par le baiser d?un disciple qu'il avait choisi et appelé ami. Presque tous les autres fuient et l?abandonnent; Pierre le renie trois fois dans la cour du temple. Humilié dans l?âme par des moqueries, des insultes et des crachats, il souffre dans son corps d?atroces violences: les coups, le fouet et la couronne d?épine rendent son aspect méconnaissable. Il subit aussi l?infamie et la condamnation inique des autorités, religieuse et politique: il est fait péché et reconnu injuste. Ensuite, Pilate l?envoie à Hérode, et celui-ci le renvoie au gouverneur romain: alors que toute justice lui est refusée, Jésus éprouve aussi l?indifférence, parce que personne ne veut assumer la responsabilité de son destin. Et je pense à tant de gens, aux nombreux marginalisés, aux nombreux déplacés, aux nombreux réfugiés, à ceux dont beaucoup ne veulent pas assumer la responsabilité en ce qui concerne leur destin. La foule, qui l?avait acclamé peu de temps avant, change ses louanges en cri d?accusation, préférant même qu?un homicide soit libéré à sa place. Il arrive ainsi à la mort de la croix, la plus douloureuse et infamante, réservée aux traîtres, aux esclaves et aux pires criminels. La solitude, la diffamation et la douleur ne sont pas encore le sommet de son dépouillement. Pour être en tout solidaire avec nous, il fait aussi, sur la croix, l?expérience du mystérieux abandon du Père. Mais dans l?abandon, il prie et s?en remet: Père, entre tes mains, je remets mon esprit. Suspendu au gibet, en plus de la dérision, il affronte la dernière tentation: la provocation à descendre de la croix, à vaincre le mal par la force et à montrer le visage d?un Dieu puissant et invincible. Jésus, au contraire, précisément ici, au faîte de l?anéantissement, révèle le vrai visage de Dieu, qui est miséricorde. Il pardonne à ceux qui l?ont crucifié, il ouvre les portes du paradis au larron repenti et touche le coeur du centurion. Si le mystère du mal est abyssal, la réalité de l'Amour qui l'a transpercé est infinie, parvenant jusqu'au tombeau et aux enfers, assumant toute notre souffrance pour la racheter, portant la lumière aux ténèbres, la vie à la mort, l?amour à la haine.
La manière d'agir de Dieu peut nous sembler si lointaine; lui, il s'est anéanti pour nous, alors que même nous oublier un peu nous-mêmes nous paraît difficile. Il vient nous sauver; nous sommes appelés à choisir sa route: la route du service, du don, de l'oubli de soi. Puissions-nous emprunter cette route en nous arrêtant ces jours-ci pour regarder le Crucifié; c'est la Chaire de Dieu. Je vous invite à regarder cette semaine cette Chaire de Dieu, pour apprendre l?amour humble qui sauve et qui donne la vie, pour renoncer à l'égoïsme, à la recherche du pouvoir et de la renommée. Par son humiliation, Jésus nous invite à marcher sur sa route. Tournons le regard vers lui, demandons la grâce de comprendre au moins quelque chose de ce mystère de son anéantissement pour nous; ainsi, en silence, contemplons le mystère de cette Semaine".
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Pearl Admin
Messages : 13373 Date d'inscription : 12/02/2014
Sujet: Re: Careme Paques 2016 Lun 21 Mar - 17:01
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Charlyze
Messages : 487 Date d'inscription : 05/03/2014
Sujet: Re: Careme Paques 2016 Lun 21 Mar - 17:58
Oui marchons comme l'a fait le Seigneur Jésus face à son destin, ou du moins essayons en rapport avec ce que nous pouvons faire, ce sera tout au moins un début.
Pearl Admin
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Jeu 24 Mar - 11:55
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 17, versets 1 à 26
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois en eux.
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Dim 27 Mar - 8:55
DIMANCHE DE LA RESSURECTION 27 mars 2016
DE LA MORT A LA VIE
par P. Espoir Agidi.
Bien aimés du Seigneur,
Il est surprenant que l'Évangile de ce dimanche de Pâques ne nous parle pas du Ressuscité lui-même. Il nous propose plutôt de méditer sur le tombeau vide de Jésus et sur les trois premiers témoins qui l'ont découvert. Le corps de Jésus n’est plus dans le tombeau. Il a disparu. Personne, même ceux qui s’opposent à la résurrection des morts, n’est capable de montrer sa dépouille.
La première à découvrir ce tombeau vide est une femme, Marie-Madeleine. Elle se rend au tombeau, de grand matin, bien avant le lever du soleil pour embaumer le corps de Jésus. C’était le premier jour de la semaine. Choquée de constater le tombeau ouvert et le corps absent, elle court pour trouver Pierre et Jean.
Jésus n’est-il pas venu déchirer le voile de la mort qui enveloppait l'humanité entière avec le rituel mortuaire qui l'accompagne ?
Surpris par l'alerte inattendue de cette femme courageuse, les deux Apôtres courent tous ensemble vers le tombeau.
Mais Jean, avec toute l'ardeur de sa jeunesse, court devant, et plus rapidement que Pierre. Il arrive au tombeau. En se penchant, il voit le linceul resté là, affaissé et il crut.
Pierre arrive enfin au tombeau tout haleté et il y entre. Il constate qu’aucune main extérieure n’a touché les linges. Devant le signe du corps absent et des linges toujours en place, il est resté là, silencieux.
Chers frères et sœurs, La résurrection du Christ est quelque chose de nouveau qui fait irruption dans le monde, et c’est elle qui fonde l’Eglise, communauté de ceux qui croient au Christ, le nouveau Peuple de Dieu.
La seule trace historique et observable de cet événement merveilleux est le tombeau ouvert sans le corps de Jésus. Le tombeau vide n’est pas une preuve de la résurrection dont la preuve contraire serait une fraude bien planifiée par les disciples ou une violation préméditée de la sépulture. Elle dépasse les limites de la raison et du démontrable.C’est un signe.
Les signes demandent des interprétations et des explications authentiques. Le Ressuscité Lui-même se manifestera à ses disciples encore lents à croire pour les sortir de leur doute.
La victoire de Jésus sur la mort témoigne la puissance infinie de Dieu. Pourquoi croire à un Dieu qui n’a pas de pouvoir sur la mort ? Lui seul est le maître de la vie et lui seul peut détruire la mort.
La résurrection du Christ inaugure un monde nouveau. Le tombeau n'est plus le lieu obscur de célébration de la mort. La vie a jailli du tombeau. L’existence humaine se dirigeait autrefois vers la mort. Par le Ressuscité qui transcende désormais l'étrange verrou de la mort et nous rend participants à sa résurrection, nous sommes déjà vivants de la vie même de Dieu, la vie qui ne connaîtra plus de fin, la vie éternelle.
Voilà la foi chrétienne.
Elle est vide de sens sans la Résurrection du Christ
: « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi ». (1co 15,14).
La résurrection est aussi la fête de l’espérance. Les disciples de Jésus ont mis toute leur confiance en leur maître. Après son arrestation et les horreurs de la passion ils avaient fui, ils s'étaient dispersés. Mais la résurrection du Christ les a transformés. Un changement radical s’est opéré dans leur vie au point qu’ils sont prêts à tout risquer pour rendre témoignage qu’il est vivant. Aujourd'hui, le monde est traversé par des interrogations profondes, certains sont tentés par la désespérance, le doute ou même la révolte. Il y a des moments où il nous semble inutile d’espérer parce nous n’en avons plus la force, ou parce que nous pensons que tout est déjà raté.
En ces heures de découragements profonds, c’est dans la rencontre avec le victorieux du mal et de la mort, que nous serons libérés de toute angoisse et de toute peur : « vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde » (Jn 16,33). Que le Ressuscité nous dispose à l'expérience transformante de sa rencontre. Amen.
Christ est Ressuscité Alléluia.. Alléluia.. Alléluia!
Fructueux temps pascal à tous et à chacun !
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Dim 27 Mar - 9:14
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Dim 27 Mar - 9:20
«Il n’y a pas de matin plus doux que le matin de Pâques, fait d’une aube longtemps attendue, d’une course à perdre cœur, d’un sépulcre vide, d’une annonce bouleversant qui passe de bouche en bouche, et avant tout de cœur à cœur :
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !
Demandons la grâce de pouvoir entrer dans ce mystère de lumière, ou bien dans la lumière de ce mystère, en accueillant dans notre vie l’annonce de Pâques».
(Mgr C. Lorefice, Archevêque de Palerme)
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Mer 30 Mar - 21:28
Il est de retour
C’est le printemps ! Merveille du réveil de la nature et de l’âme à ses beautés, – les fleurs, les bourgeons, les oiseaux, le ciel à profusion. Floraison de l’espoir aussi : on fête l’Annonciation le jour du printemps stellaire : le 25 mars, date de l’équinoxe. C’était aussi, avant que les fêtes deviennent mobiles, le jour fixé pour la mort du Christ et de celle d’Adam, mais encore, bien évidemment, celui de la Création du monde, et ce sera encore le jour du Jugement dernier, soit la restauration de toutes choses en Dieu et en Christ : la splendide Apocatastase.
Certes, la liturgie veut qu’aujourd’hui, on ne fête pas l’Annonciation le 25 mars si Pâques coïncide avec cette date, – mais alors, deux dimanches plus tard. Et pourtant, quel espoir dans cette correspondance originelle ! La vie qui triomphe de la mort et Dieu qui triomphe du Mal, et le Pardon du Christ sur la Croix pour tout abolir. Il y a, dans ce jour du printemps, le noeud nuptial de la vie et de la mort accouchant de la Résurrection éternelle. Tout se résout dans l’opération poétique de Dieu, les malheurs et les bonheurs. Eternellement, l’ange Gabriel se penche sur Marie pour lui annoncer comment l’Esprit l’a fécondée. Eternellement nous laissons notre âme baigner dans cette Bonne Nouvelle. Eternellement, dans le spectacle des fontaines de sève qui sourdent dans l’herbe neuve, dans la fleur des vergers, dans l’ivresse des merles, nous nous rappelons les mots de Gabriel à Marie et cette puissance à l’oeuvre qui sanctifie tout – jusqu’à la mort qui signifie, qui devient vie et fait vivre la vie. Le printemps est un jour de psaume. C’est lui, pour toute cette splendide Révélation, qu’il faut louer aujourd’hui. Joyeux printemps à tous !
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Sujet: Re: Careme Paques 2016 Mer 30 Mar - 21:47
Deuxième dimanche de Pâques C
Comment chemine la foi? Fonctionne-t-elle de manière linéaire ou connaît-elle des hauts et des bas, des certitudes et des doutes, des lumières et des ombres?
La progression de la foi de Thomas est éclairante à ce sujet. Tant qu’ vivait avec Jésus et qu'il pouvait lui parler tous les jours, Thomas avait foi en Jésus. Il le voyait de ses yeux et l’entendait avec ses oreilles. Sa certitude se basait sur une certitude sensible.
Mais après la mort de Jésus, c’est tout autre chose : sa foi subit une éclipse. Sans cette certitude physique, humaine, sensible, il se met à douter et à poser des conditions à sa foi : « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets la main dans son côté, non, je ne croirai pas. »
Quand il voit Jésus après Pâques, c’est alors l’éblouissement. Il l'écoute lui dire avec amour : « Avance ton doigt, et vois mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté; cesse d'être incrédule, sois croyant ». Thomas lui fait la plus belle profession de foi qui soit, et qui est en même temps un merveilleux acte d'amour : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Et Jésus conclut: « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu! » Heureux ceux qui passent d'une certitude humaine à la certitude de la foi.
N'est-ce pas souvent le même chemin, ou presque, que nous suivons? Nous n'avons pas vu le Christ certes. Mais notre foi passe par des doutes, des nuits, des ténèbres, pour en ressortir grandie ? Qui ne s'est pas dit un jour : « Et si tout cela n'était qu'une belle histoire! S'il fallait que le Christ ne soit pas ressuscité! Après tout, personne ne l'a vu sortir du tombeau! » ? Qui de nous, au temps de la souffrance, n’a vu toutes ses certitudes s’envoler comme feuilles sous l’orage ?
Et puis, après ces questions et ces nuits, la lumière est revenue, plus belle, plus forte et plus claire. Comme en amour. Car, au fond, la foi, est-ce autre chose que de tomber, ou retomber, en amour avec le Seigneur? La foi, ce n'est pas d'abord croire à des vérités, même si c'est aussi cela. C'est d'abord rencontrer le Christ et avoir un coup de foudre pour lui et, ensuite, désirer constamment nous trouver avec lui, soupirer quand il disparaît ou que nous, nous nous éloignons de lui, désirer de tout notre être le retrouver, goûter sans cesse à la douceur et à la force de son amour et essayer de le lui rendre un peu. La foi, c'est rien d'autre qu'une histoire d'amour jamais achevée, toujours recommencée, éternellement écrite dans le cœur de l'autre.
C'est cela la chose la plus importante qui s'est passée dans cette rencontre du Christ avec Thomas. C'est encore cela qui se passe pour nous aujourd'hui : notre foi ne devient une vraie foi que le jour où nous tombons, ou retombons, en amour avec le Christ, que le jour où nous nous savons et où nous nous sentons recherchés avidement par le Seigneur et où nous le retrouvons, dans une rencontre amoureuse que nous voudrions éterniser...
Et ainsi, de lumières en lumières et de nuits en nuits, grandit notre foi. Jour après jour, elle avance vers l'accomplissement total, vers l'éternité où elle disparaîtra pour se transfigurer complètement en amour de Dieu. « Aujourd'hui, nous voyons une image obscure comme dans un miroir; mais, ce jour-là, nous verrons face à face » (1 Cor 13, 12)
kerit.be
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