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etienne lorant

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeLun 9 Mai - 10:57

Le lundi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 19,1-8.
Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul traversait le haut pays ; il arriva à Éphèse, où il trouva quelques disciples. Il leur demanda : « Lorsque vous êtes devenus croyants, avez-vous reçu l’Esprit Saint ? » Ils lui répondirent : « Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint. » Paul reprit : « Quel baptême avez-vous donc reçu ? » Ils répondirent : « Celui de Jean le Baptiste. »
Paul dit alors : « Jean donnait un baptême de conversion : il disait au peuple de croire en celui qui devait venir après lui, c’est-à-dire en Jésus. » Après l’avoir entendu, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. Et quand Paul leur eut imposé les mains, l’Esprit Saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en langues mystérieuses et à prophétiser. Ils étaient une douzaine d’hommes au total.
Paul se rendit à la synagogue où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ; il discutait et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de Dieu
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,29-33.
En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »
Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez !
Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde.
»

Cy Aelf, Paris
L'évangélisation se poursuit, dans ce qui semble être un grand désordre, mais c'est un désordre qui a sa propre logique. S'il n'en était pas ainsi, c'est à une logique de conquête, avec usage de la force, qui nous serait décrite. Depuis le commencement du monde, les hommes se rassemblent en nations, selon leurs langages propres et cherchent à s'étendre en colonisant d'autres nations, le plus souvent par usage de la force.

De nos jours encore, nous savons bien qu'il en est ainsi. "C'est sur la mémoire de multiples guerres que l’union Européenne s'appuie pour nous convaincre que nous avons tous la même identité...", a dit notre prêtre en haussant légèrement les épaules. Il n'en va pas de même dans l’Église naissante et aujourd'hui encore, on vient à la foi non par une culture commune, mais par le désir de salut, c'est-à-dire au travers d'une mutation profonde, de tout l'être, que l'on nomme: conversion.

Paul n'a rien d'un grand chef politique et les autres disciples non plus. Mais tous, apôtres, disciples, "craignants-Dieu", baptisés d'origine et de langue différentes, ont reconnu et saisi le besoin impérieux de se convertir. ls se sont convertis et ils vivent en quête du salut définitif.

Aujourd'hui, c'est nous. Semblables à ces hommes qui sont venus trouver Paul pour parfaire leur baptême, nous nous sentons attirés par une connaissance de plus en plus profonde de notre foi. N'est-ce pas le chemin qui conduit à la vérité, et de la vérité à la vie éternelle ? Que les événements du monde ne nous troublent donc pas. Car ce que dit Jésus dans l’Évangile s'adresse directement à nous aussi :

"Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde."

Alléluia !

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etienne lorant

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMar 10 Mai - 9:51

Paroles d'à Dieu !

Le mardi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 20,17-27.
En ces jours-là, depuis Milet, Paul envoya un message à Éphèse pour convoquer les Anciens de cette Église. Quand ils furent arrivés auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez comment je me suis toujours comporté avec vous, depuis le premier jour où j’ai mis le pied en Asie : j’ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et les épreuves que m’ont value les complots des Juifs; je n’ai rien négligé de ce qui était utile, pour vous annoncer l’Évangile et vous donner un enseignement en public ou de maison en maison. Je rendais témoignage devant Juifs et Grecs pour qu’ils se convertissent à Dieu et croient en notre Seigneur Jésus.
Et maintenant, voici que je suis contraint par l’Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce qui va m’arriver là-bas. Je sais seulement que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent. Mais en aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie, pourvu que j’achève ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu.
Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume. C’est pourquoi j’atteste aujourd’hui devant vous que je suis pur du sang de tous,
car je n’ai rien négligé pour vous annoncer tout le dessein de Dieu. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,1-11a.
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»



Cy Aelf, Paris

Les deux textes constituent des messages d'adieu. Il nous est arrivé à tous de quitter l'une ou l'autre de nos relations, en sachant pertinemment que nous n'aurions plus l'occasion - du moins avec nos yeux de chair - de les revoir encore. Chacun d'entre nous peut donc librement, à l'appui des lectures de la Liturgie, revenir sur les adieux que nous avons déjà prononcés, à différentes épates de nos vies.

De nombreux noms d'amies et d'amis me sont revenus à l'esprit ... en remontant jusqu'à la petite enfance. J'ai vécu de grandes et belles amitié avec des garçons et des filles de mon quartier et comme j'ignorais à cette époque que tant les parents ouvriers que ceux qui étaient fonctionnaires surveillaient que ces amitiés demeurent dans le cadre strict des jeux d'enfants ! Mais dès l'adolescence, le "contrôle social" - comme on l'appelait alors - s'est fait plus rigoureux, car tout le monde craignait des mésalliances !

Lorsque je fus adulte, cependant, des parents vinrent me trouver pour que j'assiste leur fille Isabelle à convaincre papa, contremaître dans une grosse imprimerie, que sa fille avait ferait une bien meilleure carrière en suivant deux années d'études pour devenir institutrice. Lors de l'entretien, lui m'a servi un whisky sec, songeant sans doute que je ne goûterais pas une simple bière blonde ! Sa fille est donc devenue institutrice - je crois avoir lu qu'elle est montée en grade au cours de sa carrière. Mais elle ne m'a plus jamais salué en rue. Ce qui m'a causé un peu de peine. Philippe, mon meilleur ami, avec lequel j'ai présenté un mémoire de fin d'études - qui a obtenu une double "Distinction" , s'est tourné vers la chimie à l'université, tandis que j'optais pour la littérature et la philosophie. Je ne l'ai plus jamais revu depuis qu'il est devenu un grand patron - évidemment !

Comme je rapporte tout cela, je le fais comme un étudiant avec sa craie devant le tableau noir : ma main gauche tient le "frotteur": j'ai tout effacé de mon enfance et de mon adolescence.

Ensuite, le Seigneur m'a révélé Son amour et depuis, toutes ces distinctions entre les personnes n'existent plus. J'imagine bien que ce n'est pas le cas pour tous, mais pour moi, c'est un fait "vivant": autrui est mon prochain et puisque Jésus l'aime comme Il m'aime, je n'ai jamais renié celles et ceux que j'ai connus : ils sont, tout comme moi, aimé du Seigneur, quand bien même ils m'ignorent.

Bien sûr, ce matin, notre prêtre a parlé de tout autre chose, mais je ne m'en souviens pas !

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Pearl
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Pearl


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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMar 10 Mai - 17:21

Solennité de la Pentecôte

Un enfant de sept ans à qui on demandait ce qu’était la Trinité, a répondu : « tu ne sais pas ce que c’est ? Eh bien, je vais te l’apprendre : on ne peut pas aimer tout seul ! » Admirable ! Comment dire mieux sur l'intimité même de Dieu, ainsi que l'Eglise semble l’oser en cette fête de la Sainte Trinité, que ce mot d’excellent petit théologien ! Essayons de dire, avec infiniment moins de justesse que lui, deux petites miettes de ce mystère de vie.

Première miette de l'amour trinitaire qui nous est offert en méditation ce matin : Dieu, qui est mystère, nous ouvre au mystère de tout homme. Dieu est mystère. Cela ne veut pas dire qu'on ne le connaît pas, mais qu'on n'aura jamais fini de Le connaître. La nuance est importante ! Plus ma familiarité avec l'évangile grandit, plus je me pose de questions sur Jésus : qui est-il donc pour bousculer ainsi les idées qu'on se faisait sur Dieu ? Qui est-il donc pour oser des paroles et des gestes pareils ? Dieu est mystère. Et plus tu Le connaîtras, écrivait saint Jean de la Croix, plus tu avoueras que tu peux toujours moins exprimer ce qu'Il est ! Dieu est mystère et nous ne découvrons qui Il est que lentement, progressivement, et parfois même douloureusement.

« J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter », nous dit Jésus dans l'évangile de Jean. Dieu est mystère, et parce qu'Il est mystère, Il nous apprend la patience. Patience à l'égard de Dieu que je connais encore si peu... patience à l'égard de tout homme qui, lui aussi, participe au mystère de Dieu. Je ne connais aucun homme totalement... et il peut évoluer.

Reconnaître que Dieu est mystère et que tout homme, créé par Lui, participe de ce mystère, c’est quelque chose de très concret. C'est refuser de coller sur les gens des étiquettes et ne jamais désespérer d'eux. C'est considérer chaque homme avec un infini respect.

Deuxième miette de cet amour trinitaire : Dieu est amour qui me fait découvrir ce qu'aimer veut dire. Je retiens tout spécialement cette espèce de dynamisme centrifuge de l'amour. Loin de tout ramener à soi, il se trouve en se donnant. À travers les évangiles et la liturgie de l'Eglise, cela est flagrant : le Père, le Fils et l'Esprit... chacun renvoie aux deux autres et semble s'effacer pour mettre les autres en valeur.

Le Père ? ... Lui que nul n'a jamais vu et que l'on ne peut donc pas représenter s'efface devant le Fils (dans le Symbole des Apôtres, deux lignes seulement pour le Père et dix lignes pour le Fils !). Il convoque l'Esprit dès sa première oeuvre (cf. les deux premières lectures) et lui donne une place de choix dans son oeuvre créatrice. Le Père ne fait rien sans l'Esprit.

Le Fils ? ... Dans le « Gloire à Dieu », on le réfère tellement au Père qu'on dit de Lui : « Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père »... « le Fils du Père » ! ... superbe pléonasme qui souligne l'impossibilité de parler de Jésus sans parler de Dieu son Père ! « Le Père, dit Jésus, est plus grand que moi » ... et encore « non pas ma volonté, mais celle de mon Père ». Jésus renvoie toujours au Père et s'efface devant l'Esprit qu'il annonce et promet : « il est bon pour vous que je m'en aille »... « l'Esprit vous donnera de faire des choses plus grandes encore ».

L'Esprit ? ... C'est Lui qui nous fait nommer Dieu « Père » : « l'Esprit fait de nous des fils qui crions vers Dieu en l'appelant : 'Abba!' » . L'Esprit nous oriente vers le Père et nous renvoie toujours à Jésus : « Nul ne peut dire 'Jésus est Seigneur' si ce n'est sous l'action de l'Esprit ». L'Esprit nous fait reconnaître en Jésus le Christ.

Alors, si aimer c'était cela : ne pas chercher sa propre gloire, mais vouloir que l'autre grandisse, aime et soit aimé... alors, je peux me poser bien des questions sur ma manière d'aimer mes proches. Est-ce que vraiment je les aime pour eux-mêmes ou pour l'avantage que je pourrais en tirer ? Devant ce grand mystère du seul et unique Dieu qui est à la fois Père, Fils et Saint Esprit, faisons silence et rappelons-nous que puisque Dieu est Amour, c’est lui qui m'apprendra à mieux aimer les autres.

kerit.be

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« Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMer 11 Mai - 11:14

Du bon usage des mauvais outils !


Le mercredi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 20,28-38.
En ces jours-là, Paul faisait ses adieux aux Anciens de l’Église d’Éphèse. Il leur disait : « Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables, pour être les pasteurs de l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang.
Moi, je sais qu’après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et n’épargneront pas le troupeau. Même du milieu de vous surgiront des hommes qui tiendront des discours pervers pour entraîner les disciples à leur suite. Soyez donc vigilants, et souvenez-vous que, durant trois ans, nuit et jour, je n’ai cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous. Et maintenant, je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui a le pouvoir de construire l’édifice et de donner à chacun l’héritage en compagnie de tous ceux qui ont été sanctifiés. Je n’ai convoité ni l’argent ni l’or ni le vêtement de personne. Vous le savez bien vous-mêmes : les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons.
En toutes choses, je vous ai montré qu’en se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
Quand Paul eut ainsi parlé, il s’agenouilla et pria avec eux tous.
Tous se mirent à pleurer abondamment ; ils se jetaient au cou de Paul et l’embrassaient ; ce qui les affligeait le plus, c’est la parole qu’il avait dite : « Vous ne verrez plus mon visage ». Puis on l’accompagna jusqu’au bateau
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »



Cy Aelf, Paris

Les deux derniers paragraphes de l’Évangile décrivent par avance ce que l'apôtre Paul - et tous les autres apôtres parmi les disciples, auront à vivre et à supporter, dans le monde,, afin de communiquer partout, à toutes et à tous, le message de l’Évangile. La seule chose que Jésus ait demandé à Dieu en faveur de ses disciples, c'est de les "préserver du mauvais". Saint Paul ne s'est jamais laissé entraîner dans le piège de la popularité ! Or, s'il l'avait voulu, du fait de sa notoriété, il aurait très bien pu abandonner son travail de fabricant de tentes ! Mais on le se représente facilement assis et parlant du dessein de Dieu, tout en maniant l'outil adéquat pour réparer les déchirures d'une tente, travail qu'un marchand de passage lui avait confié.

On n'oublie pas non plus qu'il fut d'abord un pharisien parmi les plus zélés et aussi un citoyen romain ! Que d'avantages pour un homme à cette époque ! Mais il a tout abandonné pour accomplir la volonté de son maître divin. A partir de sa conversion, il a renoncé à tous ses privilèges afin de servir la cause de l'évangélisation. Mais le jour où il fera usage de sa qualité de citoyen romain, ce sera afin de monter jusqu'à Rome, de s'y retrouver prisonnier et de connaître la persécution avec les autres chrétiens.

De sorte que Paul demeure toujours, pour chacun d'entre nous, un modèle d'accomplissement non seulement en tant que baptisé, mais également comme tout simple fidèle converti qui cherche à vivre selon la Vérité.

Pour ma part, je voudrais témoigner qu'après avoir suivi, de 2004 à 2008, une théologie de la Miséricorde divine (en relation avec la congrégation Notre-Dame de la Miséricorde, de Cracovie) ... j'ai longtemps été perturbé de n'avoir jamais reçu une forme d'attestation me permettant de devenir un "membre actif" de l'église locale. J'ai souffert beaucoup de cet état de choses, jusqu'au moment où j'ai réalisé que je suis beaucoup plus utile, ici où je suis, pour écouter et soutenir tous les "paumés", malades et malheureux, qui ne disposent que de faibles revenus, ne connaissent pas bien les législations sociales et ne se soignent pas.

Le large fauteuil de bureau qu'un client m'avait offert - à l'occasion d'un litige que j'avais pu résoudre, accueille d'année en année des personnes "en difficultés" plus épuisées moralement que physiquement. Avec eux, j'ai bien souvent servi d'intermédiaire, j'ai écrit des courriers, je suis intervenu dans des questions d'administration; et pour celles et ceux qui le désiraient et me questionnaient, j'ai parlé de ma confiance dans l'amour miséricordieux de Jésus.

Ainsi : c'est bien ainsi que Dieu trace des lignes droites avec des courbes !

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeJeu 12 Mai - 18:47

Le témoignage du sang


Le jeudi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11.
En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux. Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux : « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement. »
À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa.
En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela.
Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? » L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »



CY Aelf, Paris

Il n'a guère été difficile, pour Paul, l'ancien pharisien, de retourner contre eux-mêmes les membres de l'auditoire rassemblés pour le faire condamner par les Romains. Car les sadducéens et les pharisiens ne s'entendaient guère sur la question de la résurrection des morts, mais également sur celle des lieux de culte. Mais ce qui surprend le plus le commandant romain, c'est la violence avec laquelle les deux parties, pour des questions de conscience et de religion, sont capables de s'affronter.

Mais le point le plus important de ce passage, c'est que l'argumentation elle-même est très aisément remise en question. Car en aucun cas, la religion n'est faite pour diviser: il n'existe en effet que deux sources étymologiques du mot "religion" : la première est relegere (cueillir, rassembler) et religare (lier, relier). Comment donc la religion pousserait-elle les hommes à s'affronter jusqu'à faire couler le sang ? Cependant, l'histoire des hommes, depuis toujours, est entachée du sang versé au nom de Dieu... et nous savons comment cela se continue de nos jours... !

Cependant, ce qui relie véritablement à Dieu, que l'on soit catholique, protestant, musulman ou complètement athée, c'est tout de même le verbe : le verbe Aimer. Retirons l'amour de l'histoire humaine, et il ne restera que du sang versé - le sang versé par Jésus sur la Croix.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeVen 13 Mai - 10:08

Si je n'ai pas l'amour...

Le vendredi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 25,13-21.
En ces jours-là, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus. Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi la situation de Paul en disant : « Il y a ici un homme que mon prédécesseur Félix a laissé en prison. Quand je me suis trouvé à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont exposé leurs griefs contre lui en réclamant sa condamnation.
J’ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de faire la faveur de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé, avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs et puisse se défendre du chef d’accusation.
Ils se sont donc retrouvés ici, et sans aucun délai, le lendemain même, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés. Ils avaient seulement avec lui certains débats au sujet de leur propre religion, et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie.
Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction, j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire. Mais Paul a fait appel pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19.
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »



Cy Aelf, Paris

On remarquera d’emblée que Jésus n'a pas demandé à Pierre : crois-tu en moi plus que les autres disciples ? Mais c'est bien: "M'aimes-tu plus que les autres ?" la question qu'Il lui a posée. Nos amis protestants placent toujours la foi à la première place et c'est sur ce point précis que nombre de discussions - du reste très bien argumentées sont proposées... J'ai toujours, systématiquement, évité d'enter dans un débat raisonné, puisque l'amour surpasse tous les arguments. Au moment de donner sa vie, ce n'est plus la raison qui intervient, mais l'amour, car: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime"... C'est donc sur la qualité de son amour que Jésus a établi Pierre comme le roc sur lequel Il a édifié son Eglise.

Qu'on soit homme ou femme, c'est bien du cœur que jaillissent les plus grands témoignages. Saint Paul apôtre, par toutes les révélations qu'il a reçues du Seigneur - n'a-t-il pas été enlevé jusqu'au paradis ? - ne s'est pourtant réclamé que de l'Amour:

"J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais.
"

Et c'est donc bien par amour et à cause de l'amour que nous sommes fidèles. A l'image des apôtres Pierre et Paul, icônes vivantes de Jésus-Christ.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Mai - 16:43

Fête de saint Matthias, apôtre

Livre des Actes des Apôtres 1,15-17.20-26.
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus : ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Car il est écrit au livre des Psaumes : Que son domaine devienne un désert, et que personne n’y habite, et encore : Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. » On en présenta deux : Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias. Ensuite, on fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisipour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. »
On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-17.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »



Cy Aelf, Paris

On ne peut guère douter que saint Matthias n’ait été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ ; du moins est-il certain qu’il s’attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu’il ne S’en sépara point depuis Son Baptême jusqu’à Son Ascension.

Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l’Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas. Matthias et Joseph, appelé Barsabas, que sa piété extraordinaire avait fait aussi surnommer le Juste, furent jugés dignes de cette éminente dignité.

On se mit aussitôt en prières, afin de connaître la Volonté du Ciel, après quoi on procéda à l’élection par la voie du sort. Matthias ayant été désigné, on ne douta plus que Dieu ne l’eût choisi pour remplir la place vacante par la mort du traître Judas.

Nous n’avons rien de certain sur les actions de saint Matthias ; on sait seulement qu’après avoir reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l’Évangile de Jésus-Christ, et qu’il consacra le reste de sa vie aux travaux de l’apostolat.

Clément d’Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité ; leçon importante qu’il tenait de Jésus-Christ, et qu’il mettait lui-même en pratique.

Les Grecs prétendent, d’après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne ; ils ajoutent qu’il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d’Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février.

On garde une partie de ses reliques à l’abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l’Apôtre, mais d’un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l’an 120.

(Info du site Catholique.org)

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeLun 16 Mai - 9:23

Fête de Pentecôte 2016


A l'occasion de cette fête, n'ayant pu, à ma grande peine, assister à la veillée en ville, je souhaiterais témoigner encore de l'intervention de l'Esprit-Saint dans ma vie - en une époque où je commençais de perdre espoir qu'il y ait "quelque chose pour moi" au sein de l’Église.

Qu'on en juge: converti en août 1985, je n'avais jamais cessé de chercher ma place au sein de l'édifice de l’Église: je m'étais présenté aux Capucins, puis au Bénédictins, et ensuite à d'autres ordres religieux, mais avec des réponses qui signifiaient (en quelque sorte) que ma démarche était trop tardive. Je me souviens de cette belle et terrible réponse: "Il n'existe pas, du moins à notre connaissance, de cas où une telle vocation ait pu aboutir à partir de l'âge que vous mentionnez"... c'était tellement bien écrit ! Ces mots me sont restés gravés au front, dans une extrême angoisse, durant des années.

Je pouvais chercher de nouveau à me marier, je ne le fis pas. Mais je me mis à prier en disant : "Seigneur, je ne cesserai jamais de frapper à ta porte, car l'on a fait de moi un vagabond sur la terre, qui a faim et soif, et dont Tu ne peux vouloir laisser perdre l'âme..."

Les choses ont duré ainsi jusqu'au jour où j'ai découvert, sur un ancien forum msn, des témoignages d'une Canadienne, prénommée Johane et qui signait ses messages par "Jésus, j'ai confiance en Toi" - c'était, bien sûr, la locution qui achève le petit chapelet de la Miséricorde divine. C'était l'avant-veille de Noël. Je me mis à prier en reprenant confiance. La veille même de Noël, les propriétaires de ma boutique m'ont offert un livre en me disant : "Nous avons pris au hasard, car tu as déjà beaucoup lu !"

Mais leur choix était excellent : c'était le "Petit Journal" de sainte sœur Faustine, fondatrice de l'ordre des Apôtres de la Miséricorde divine (aussi dénommé "Faustinum"). Ayant repris courage, je suis parti trouver mon confesseur l'Abbé François Leplat (aujourd'hui décédé). Il m'a vu "débarquer" chez lui avec cette grande nouvelle... à laquelle il n'a pas voulu croire.

C'est à cet instant que l'Esprit saint est intervenu - en m'enlevant littéralement ces mots de ma bouche : "Monsieur l'Abbé, prenez n'importe quel livre dans la bibliothèque derrière vous et vous y trouverez la preuve que ce que je vous dis est authentique". Il fut tout aussi surpris que moi et il a fait comme je demandais. Le livre (sous couverture d'un papier kraft brun foncé) s'intitulait "La vie de Frère André de Montréal"... L'abbé s'exclame : "Je sais que tu reçois des feuillets depuis Montréal, concernant une sainte, mais tu vois bien que tout cela n'est qu'une rêverie !"

Mais à ce moment précis, trois feuillets tombent du bouquin et mon curé les ramasse : à son grand étonnement, c'étaient trois "images pieuses" qu'on glissait dans les livres - mais ces trois feuillets portaient l'image de Jésus miséricordieux, et demandaient que l'on prie pour la canonisation de soeur Faustine. Et l'un d'entre eux était daté de juillet 1956, mois et année de ma naissance !

A partir de ce jour là, j'ai bien compris que la vocation me concernant était de pratiquer la miséricorde - c'est ce que le Seigneur attendait de moi. J'ai suivi intégralement les quatre années de formation (il s'agit, pour la plus grande partie, d'une relecture des Écritures, considérées sous l'angle de la Miséricorde. Cette formation impliquait la tenue d'un cahier privé sur lequel il fallait noter ses "chutes" et ses "victoires". Et le 13 mai 2004, je fus délivré de ma tabagie. J'ai suivi la formation durant les quatre années prescrites, mais je n'ai jamais pu recevoir aucun "document" attestant de ma démarche personnelle. De toute évidence, Jésus ne voulait pas que je quitte le "monde", mais que j'y pratique, sans aucun "titre", le rôle de témoin de la Miséricorde.

Rédigé ce matin du lundi de Pentecôte 2016.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMar 17 Mai - 14:37

Abaissement, relèvement, éducation de l'Esprit

Le mardi de la 7e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jacques 4,1-10.
Bien-aimés, d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n’obtenez rien parce que vous ne demandez pas ; vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises, puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.
Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde rend ennemi de Dieu ? Donc celui qui veut être ami du monde se pose en ennemi de Dieu. Ou bien pensez-vous que l’Écriture parle pour rien quand elle dit : ‘Dieu veille jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ?’
Dieu ne nous donne-t-il pas une grâce plus grande encore ? C’est ce que dit l’Écriture : ‘Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.’Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; esprits doubles, purifiez vos cœurs. Reconnaissez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en deuil et votre joie en accablement.
Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,30-37.
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »



Cy Aelf, Paris

Prenons garde à ne pas avoir un "esprit double" : un esprit pour le Seigneur et un esprit pour le monde. Une partie de notre esprit pour les biens de ce monde, ceux qui passent inévitablement, et l'autre partie pour ceux qui demeurent. Surtout, n'essayons pas

Or, la plupart d'entre nous, il faut bien le reconnaître, sommes des esprits divisés. Une parabole parle de cet état, celle de l'homme qui veut construire une tour mais qui ne parvient pas à l'achever et devient la risée de ses proches.

La raison de son échec, c'est qu'il ne s'est pas appuyé sur Jésus mais sur ses propres forces. Inutile de chercher une autre raison. Lorsque nous demandons au Seigneur de changer pour le mieux, préparons-nous d'abord à être rabaissés, afin de pouvoir ensuite être relevés - mais relevés différents de ce que nous avions été !

Le travail des psychologues et des psychiatres n'est pas négligeable en ce sens que ces médecins vont chercher dans l’inconscient d'un malade la source de ses problèmes. Jésus, quant à Lui, applique cette règle : "Tout ce qui s'élève sera abaissé, tout ce qui s'abaisse sera élevé".
Je peux témoigner ainsi qu'après avoir demandé au Seigneur de rendre ma foi plus "solide", la première chose qui m'est arrivé, c'est une crise de dépression qui a duré trois mois : il m'a fallu tout ce temps pour me mettre à la prière de la supplication en reconnaissant avec humilité : "A mes propres yeux, Jésus, je ne vaux pas grand chose !" C'est le lendemain de cet aveu, que j'ai commencé à participé à une Eucharistie quotidienne : il y a bientôt trente ans.

Si l'on comprend bien cette leçon, le geste que fait Jésus en prenant un petit enfant comme modèle de simplicité et d'humilité, est tout à fait éloquent : nul ne peut grandir qui n'a d'abord été petit...

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Mai - 10:21

Qui n'est pas contre nous est pour nous


Le mercredi de la 7e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jacques 4,13-17.
Bien-aimés, vous autres, maintenant, vous dites : « Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, nous y passerons l’année, nous ferons du commerce et nous gagnerons de l’argent , alors que vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain" ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît. Vous devriez dire au contraire : « Si le Seigneur le veut bien, nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela. » Et voilà que vous mettez votre fierté dans vos vantardises. Toute fierté de ce genre est mauvaise ! Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire, c’est un péché.

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,38-40.
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »


Cy Aelf, Paris

Ce que nous disent ces deux lectures, c'est ceci: se trouver en position de faire le bien et s'abstenir, c'est déjà commettre une faute. Mais c'est une faute également - une faute de même nature - de s'imaginer que nous sommes seuls qui avons reçu mission de faire le bien autour de nous.

A partir de ce constat, pourquoi insister sur des questions de différences de pratiques entre religions chrétiennes ? Pourvu que nous manifestions tous la miséricorde divine autour de nous, nous accomplissons la volonté de notre Père dans les cieux.

Ainsi: qui n'est pas contre nous est pour nous. Ceci, c'est Jésus lui-même qui le dit. Et ce qu'Il dit ici a une portée encore plus grande. Il n'est certes pas demandé aux fidèles de se lancer dans l'œcuménisme, d'assister à d'autres officies, de changer de règles de vie - mais de changer de regard, oui, bien sûr !

L'amour, dans les sens de fraternité humaine et de partage des biens nécessaires à la vie, c'est également ce qui nous permet de sortir de nous-mêmes et de reconnaître Jésus à l’œuvre parmi nous.
Ce que notre prêtre a voulu dire "par surcroît" m'a rempli d'une joie qui ne peut venir que de l'Esprit-Saint : "Quand bien même nous n'aurions qu'un sourire à offrir, c'est la tendresse du Seigneur que nous manifesterions"...


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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Mai - 10:31

Solennité de la Trinité C

Veuillez m'excuser pour l'erreur d'inversion de la semaine dernière. L'homélie ci-dessous est bien celle du dimanche de la Trinité.
Le webmestre



Un enfant de sept ans à qui on demandait ce qu’était la Trinité, a répondu : « tu ne sais pas ce que c’est ? Eh bien, je vais te l’apprendre : on ne peut pas aimer tout seul ! » Admirable ! Comment dire mieux sur l'intimité même de Dieu, ainsi que l'Eglise semble l’oser en cette fête de la Sainte Trinité, que ce mot d’excellent petit théologien ! Essayons de dire, avec infiniment moins de justesse que lui, deux petites miettes de ce mystère de vie.

Première miette de l'amour trinitaire qui nous est offert en méditation ce matin : Dieu, qui est mystère, nous ouvre au mystère de tout homme. Dieu est mystère. Cela ne veut pas dire qu'on ne le connaît pas, mais qu'on n'aura jamais fini de Le connaître. La nuance est importante ! Plus ma familiarité avec l'évangile grandit, plus je me pose de questions sur Jésus : qui est-il donc pour bousculer ainsi les idées qu'on se faisait sur Dieu ? Qui est-il donc pour oser des paroles et des gestes pareils ? Dieu est mystère. Et plus tu Le connaîtras, écrivait saint Jean de la Croix, plus tu avoueras que tu peux toujours moins exprimer ce qu'Il est ! Dieu est mystère et nous ne découvrons qui Il est que lentement, progressivement, et parfois même douloureusement.

« J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter », nous dit Jésus dans l'évangile de Jean. Dieu est mystère, et parce qu'Il est mystère, Il nous apprend la patience. Patience à l'égard de Dieu que je connais encore si peu... patience à l'égard de tout homme qui, lui aussi, participe au mystère de Dieu. Je ne connais aucun homme totalement... et il peut évoluer.

Reconnaître que Dieu est mystère et que tout homme, créé par Lui, participe de ce mystère, c’est quelque chose de très concret. C'est refuser de coller sur les gens des étiquettes et ne jamais désespérer d'eux. C'est considérer chaque homme avec un infini respect.

Deuxième miette de cet amour trinitaire : Dieu est amour qui me fait découvrir ce qu'aimer veut dire. Je retiens tout spécialement cette espèce de dynamisme centrifuge de l'amour. Loin de tout ramener à soi, il se trouve en se donnant. À travers les évangiles et la liturgie de l'Eglise, cela est flagrant : le Père, le Fils et l'Esprit... chacun renvoie aux deux autres et semble s'effacer pour mettre les autres en valeur.

Le Père ? ... Lui que nul n'a jamais vu et que l'on ne peut donc pas représenter s'efface devant le Fils (dans le Symbole des Apôtres, deux lignes seulement pour le Père et dix lignes pour le Fils !). Il convoque l'Esprit dès sa première oeuvre (cf. les deux premières lectures) et lui donne une place de choix dans son oeuvre créatrice. Le Père ne fait rien sans l'Esprit.

Le Fils ? ... Dans le « Gloire à Dieu », on le réfère tellement au Père qu'on dit de Lui : « Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père »... « le Fils du Père » ! ... superbe pléonasme qui souligne l'impossibilité de parler de Jésus sans parler de Dieu son Père ! « Le Père, dit Jésus, est plus grand que moi » ... et encore « non pas ma volonté, mais celle de mon Père ». Jésus renvoie toujours au Père et s'efface devant l'Esprit qu'il annonce et promet : « il est bon pour vous que je m'en aille »... « l'Esprit vous donnera de faire des choses plus grandes encore ».

L'Esprit ? ... C'est Lui qui nous fait nommer Dieu « Père » : « l'Esprit fait de nous des fils qui crions vers Dieu en l'appelant : 'Abba!' » . L'Esprit nous oriente vers le Père et nous renvoie toujours à Jésus : « Nul ne peut dire 'Jésus est Seigneur' si ce n'est sous l'action de l'Esprit ». L'Esprit nous fait reconnaître en Jésus le Christ.

Alors, si aimer c'était cela : ne pas chercher sa propre gloire, mais vouloir que l'autre grandisse, aime et soit aimé... alors, je peux me poser bien des questions sur ma manière d'aimer mes proches. Est-ce que vraiment je les aime pour eux-mêmes ou pour l'avantage que je pourrais en tirer ? Devant ce grand mystère du seul et unique Dieu qui est à la fois Père, Fils et Saint Esprit, faisons silence et rappelons-nous que puisque Dieu est Amour, c’est lui qui m'apprendra à mieux aimer les autres.

kerit.be

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« Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeJeu 19 Mai - 15:20

Ayons du sel pour nous-mêmes


Le jeudi de la 7e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jacques 5,1-6.
Vous autres, maintenant, les riches ! Pleurez, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent. Vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés des mites, votre or et votre argent sont rouillés. Cette rouille sera un témoignage contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé des richesses, alors que nous sommes dans les derniers jours !
Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont moissonné vos champs, le voici qui crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur de l’univers. Vous avez mené sur terre une vie de luxe et de délices, et vous vous êtes rassasiés au jour du massacre. Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous oppose de résistance.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,41-50.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. […]
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. […] Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Chacun sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »



Le renoncement à nous-même, n'est-ce pas le plus difficile ? Mais c'est aussi ce qui nous sauvera ! Les paroles de saint Jacques sont très proches de celles de Jésus ce temps de mai est propice, avec les beaux jours qui reviennent, pour nous efforcer à un libre détachement.

Pour une fois, je parlerai de moi de ce que j'ai vécu. Lors du décès de mon père, Gabriel, et du départ de ma mère, Léa, en maison de repos et de soins, j'ai tout d'abord coupé chez moi les connexions à internet et à la télévision. La tentation de la distraction était bien trop évidente, n'est-ce pas ?

Car depuis avril 2008, j'ai entretenu, seul, sans la moindre curiosité des membres de ma famille - c'est cela le plus lourd ! - la maison où nous avions vécu à cinq : isolement du toit, remplacement d'une corniche, nouveaux soupiraux, entretien annuel de la chaudière, enlèvement d'une ancienne cheminée, remplacement d'une machine à laver, etc. Je passe sur la comptabilité, la gestion des comptes bancaires, le paiement des factures, ma comptabilité et celle du parent survivant...

Cependant, je remercie grandement le Seigneur pour tous ces travaux, car ils m'ont empêché aussi bien de tomber dans un chagrin profond que de chercher la distraction dans un mode de vie "libertaire"... Grâces soient rendues au Seigneur qui nous préserve du malheur par le labeur de chaque jour ! Je prie aujourd'hui pour celles et ceux qui sont exposés à de nombreuses distractions....

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeVen 20 Mai - 11:04

Le monde passe, Dieu demeure

Le vendredi de la 7e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jacques 5,9-12.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux.
Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d’aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non » ; ainsi vous ne tomberez pas sous le jugement.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,1-12.
En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère.
»
.

Cy Aelf,Paris

A partir du jour où nous avons rencontré le Seigneur, le temps est devenu soudainement plus court, nous avons été relevés dans la position droite, en position debout à l'égard de tout ce qui appartient à à la terre et à ce monde qui passe. Comme il semble passer lentement, ce monde ! Mais c'est justement du fait qu'il ne fait que passer, qu'il ne cesse de passer, qu'il est sans trêve dans son mouvement !

Si donc la question de la fidélité dans le mariage est à ce point importante, ce n'est pas à cause des troubles causés par l'infidélité, mais beaucoup plus sûrement du fait que le lien du mariage - et sa fécondité - reflètent le projet de bonheur que Dieu a conçu pour l'homme. Ou bien aurions-nous rencontré beaucoup d'orphelins qui se proclament heureux de ne pas même connaître leur origine ?

Ainsi, comme l'enseigne saint Jacques, que notre "oui" soit "oui", et que notre "non" soit "non" - et nous ne tomberons pas sous le jugement.

Pourquoi trancher de façon abrupte, radicale ? Parce que le monde dans lequel nous évoluons est rempli de ces indécisions, et c'est son bon plaisir de placer l'homme dans l'embarras, dans le doute et de suggérer que tout est possible, que tout peut se vivre, ou qu'une chose vaut bien son contraire !

Nous avons été choisis, nous avons été aimés et retirés à grand prix de l'ombre de la mort, choisissons donc en tout temps sous le regard de Dieu, lumière de notre vie.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeSam 21 Mai - 16:16

Victoire pour les coeurs qui cherchent Dieu !

Le samedi de la 7e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jacques 5,13-20.
Bien-aimés, l’un de vous se porte mal ? Qu’il prie. Un autre va bien ? Qu’il chante le Seigneur. L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon.
Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force. Le prophète Élie n’était qu’un homme pareil à nous ; pourtant, lorsqu’il a prié avec insistance pour qu’il ne pleuve pas, il n’est pas tombé de pluie sur la terre pendant trois ans et demi; puis il a prié de nouveau, et le ciel a donné la pluie, et la terre a fait germer son fruit. Mes frères, si l’un de vous s’égare loin de la vérité et qu’un autre l’y ramène, alors, sachez-le : celui qui ramène un pécheur du chemin où il s’égarait sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,13-16.
En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.



Cy Aelf, Paris

Pour vivre saintement, rien de tel que de nous détourner de nos réflexions et de nos pensées d'adultes pour nous souvenir de quelques épisodes lumineux de notre avance. Je peux bien me souvenir qu'étant gamin, je ne savais pas longtemps garder pour moi mes fautes de gamins !  Car ma mère, me voyant sombre ou agité, insistait pour que je m'exprime. Alors, je lui rapportais ce qui m'avait troublé, j'écoutais sa réponse avec une grande attention, puis, le cœur soulagé, je repartais tout joyeux .

Je parle bien d'un cœur soulagé, car à cette époque en tout cas, ce n'était pas de conscience qu'il s'agissait. Il n'y avait pas de retour sur soi, de confrontation entre l'esprit et le cœur. Le seul instrument de mesure était la joie. De sorte qu'un pécheur peut bien se reconnaître malheureux et tourmenté, pourtant, s'il ne  parvient pas à saisir que c'est la joie qui a déserté son âme... alors il en restera là, jusqu'au moment où ses larmes permettront à la joie de rejaillir en lui.

Le Royaume des Cieux est tout proche de chacune et de chacun d'entre nous. En réalité, il si proche que ce n'est pas d'une question de distance qu'il s'agit, mais simplement : d'attention.  

Ne nous étonnons donc pas que le monde soit si bruyant et si agité !  C'est évidemment le diable qui agite, de toutes les manières possibles et imaginables, les cœurs des des femmes et des hommes.  Car l'on fragilise d'abord les cœurs, de sorte que les consciences se gâtent.   Prions donc Marie, car Marie est mère de l'humanité et possède le pouvoir d'écraser la tête du serpent des origines.

Mais : abondance de Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !  

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Mai - 8:14

HOMELIE DE DIMANCHE DE LA SAINTE TRINITE 22 mai 2016
par P. Antoine Messavi

Pendant toute l’année liturgique, nous avons célébré les grands événements de la vie de Jésus : l’incarnation, la passion, la mort et la résurrection, le don de l’Esprit Saint. Aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la Trinité, à découvrir l’étant de Dieu dont la révélation constitue le sommet de l’histoire du salut. Dans ce partage, je nous propose de réfléchir sur le Dieu que Jésus Christ nous a révélé à travers les Évangiles.

Comment Jésus nous fait-il connaître Dieu ? Non pas par de belles définitions et des déclarations théologiques que nous cernons à peine ; mais bien plutôt par des histoires toutes simples comme les paraboles et surtout par ses propres pratiques. De fait,Il nous présente un Pèregénéreux même pour l'ouvrier de la dernière heure,un Père miséricordieux, respectueux de la liberté de ses enfants, toujours prêt à accueillir Le fils prodigue et toujours disposé à pardonner. Par ses actes, il nous montre un Dieu prompt àlibérer celui qui est prisonnier de ses démons intérieurs, à relever celui qui n'a plus la force de vivre, àréintégrer dans la communauté celui que l'on rejetait à cause de sa différence, que ce soit la lèpre ou autre tare et, àappeler à sa suite des gens considérés comme peu recommandables.A ce Père, Jésusaffirme sa filiation et sa totale communion quand il déclare être sorti du Père pour rendre témoignage à la vérité reçue de lui car tous deux ne sont qu’un (cf. Jn1). AuSaint Esprit, le Père et le Fils sont unis puisque Jésus le présente comme Esprit du Père dont la mission est de faire connaitre uniquement ce qu’il a pris du Fils. (Jn16).Bref, ce qu’on peut retenir des trois personnes divines est leur unité dans la diversité, une unité sans confusion et une diversité sans séparation. Et c’est justement à cette vie d’unité dans la diversité que les chrétiens sont conviés aujourd’hui. Car le vivre ensemble dans le respect des différences reste un défi pour notre temps, une réalité à rendre effective dans nos communautés à force de s’atteler aux exercices suivants :

1 – Avant d’entrer en relation féconde avec l’autre, il faudrait être soi-même. Ce qui nécessite une bonne connaissance de son histoire, de sa culture, de ses qualités, de ses défauts et surtout de ceux en quoi sa personne pourrait être une richesse ou une limite pour l’autre.

2 – Accueillir l’autre. Nous savons que les sociétés modernes ou postmodernes ont leurs principes de fonctionnement et elles ont tendance à n’intégrer que ceux qui entrent dans leurs visions du monde. Or n’accepter uniquement que ce qui est identique à soi revient à accueillir le soi qui est en l’autre et non l’autre en soi. Dans le cadre de notre propos, accueillir signifie plutôt rencontrer et accepter tel qu’il est. Car la différence ou la diversité ne constitue pas nécessairement un danger pour le vivre ensemble ; elle peut se révéler aussi une richesse, un don de Dieu.

3 - Avoir le courage de sacrifier quelque chose de son apparat, et non de son être au risque de perdre son identité, pour le bien-être commun.Abandonner par exemple un péché mignon pour que l’autre se sente accepter est acte de communion.

4 – Puisque que partout où vivent les hommes, il y aura toujours les hommeries, il faut enfin avoir l’audace d’implorer l’assistance de Dieu dans nos vies. Il est non seulement le modèle de toute vie fraternelle, mais aussi de lui vient la joie de vivre ensemble et de rester uni.

Puisse la Sainte Trinité dont nous exaltons l’Unité et la Communion vienne au secours de nos sociétés divisées par la haine, l’intolérance et l’indifférence.
Date de publication: 2016-05-21

http://diocesedekpalime.tg/index.php?cle=homelie&id_scat=9

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MessageSujet: Vivre sa foi, c'est plus que vivre   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeLun 23 Mai - 10:42

Le lundi de la 8e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,3-9.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.
Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-27.
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »


Cy Aelf, Paris

Ce sont les épreuves qui vérifient la foi. En quoi serions-nous dignes d'entrer dans le Royaume, en ayant évité, autant que faire se peut, les épreuves qui se présentent à nous ? Le jeune homme riche a bon cœur, il est docile aux prescriptions de la Loi, il aime sa religion, mais n'est-ce pas d'autant plus simple d'être charitable lorsque l'on sait que, pour soi-même, on ne sera jamais dans le besoin ? Dès lors, l'exigence du Royaume : tout quitter pour suivre Jésus, apparaît clairement dans ce qu'elle a de plus radical.

Et s'il ne s'agissait que des biens matériels ? Mais renoncer à soi-même, ce peut être également : accueillir la maladie sans se plaindre, supporter la contradiction sans se rebeller, se sentir dénigré par les membres de sa propre famille et ne pas les renier pour autant, être critiqué et savoir reconnaître ses imperfections, etc.

Oui, il est difficile d'entrer dans le Royaume des Cieux ! Mais sans même envisager cela, il nous est, déjà difficile de renoncer à nos défauts, d'accepter l'isolement, la maladie, de supporter la crainte du lendemain, la possible pauvreté. Or, c'est dans ces moments-là que nous sommes le plus proche de la véritable conversion, puisque Jésus descend aussitôt.

Tomber malade et savoir dire : "Seigneur, non comme je veux, mais comme tu veux", c'est se projeter d'un seul coup dans une grande sainteté. (Cette dernière affirmation figure dans le "Petit Journal" de sainte Faustine.)

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMar 24 Mai - 17:28

En route vers le monde à venir

Le mardi de la 8e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,10-16.
Bien-aimés, sur le salut, les prophètes ont fait porter leurs interrogations et leurs recherches, eux qui ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée. Ils cherchaient quel temps et quelles circonstances voulait indiquer l’Esprit du Christ, présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances du Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient au service de ce message, annoncé maintenant par ceux qui vous ont évangélisés dans l’Esprit Saint envoyé du ciel ; même des anges désirent se pencher pour scruter ce message.
C’est pourquoi, après avoir disposé votre intelligence pour le service, restez sobres, mettez toute votre espérance dans la grâce que vous apporte la révélation de Jésus Christ. Comme des enfants qui obéissent, cessez de vous conformer aux convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance, mais, à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite,
puisqu’il est écrit : ‘Vous serez saints, car moi, je suis saint.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,28-31.
En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »


Afin de pouvoir recevoir de l'Esprit Saint tout ce qui vient de Dieu - pour notre salut et notre élévation finale dans les Cieux, il nous faut commencer par faire le tri de ce qui est bon et utile en nous, et nous débarrasser de ce qui est inutile, superflu et encombrant pour notre marche.

L'image qui vient à l'esprit est est celle d'hommes et de femmes égarés dans le désert et qui aperçoivent soudainement un point d'eau garni d'arbres et de plantes : c'est l'oasis. A cette vue, aussitôt, les voyageurs se débarrassent des poids qui les encombrent encore, afin de mieux courir et se rassasier d'eau fraiche. Une autre image, sans doute encore plus parlante, est celle des hommes qui coupent les amarres d'un ballon et jettent du lest pour prendre de la hauteur.

Ces images sont acceptées par tous, car elles sont évidentes. Mais elles le sont beaucoup moins aux yeux de ceux qui vivent, avec un regard de convoitise pour tout ce que ce monde peut produire d'inventions diverses : elles ne sont pas vraiment utiles, mais elles attirent le regard. Quiconque a vu de jeunes couples passer dans les rues, chacun des deux très occupé de communiquer avec une tierce personne... comprend combien nos moyens de communication sont devenus aussi des empêchements à une véritable relation.

Or, ces représentations modernes sont encore très faibles pour dire l'idéal que nous pourrions vivre, à tout instant dans une relation profonde, véritable, joyeuse et rayonnante. La vie des saints nous paraît toujours extraordinaire, hors du commun. Eh bien, pour notre salut, débarrassons-nous du commun et de l'ordinaire, partons à la recherche de ce qui est rare et précieux et qui surpasse tout le reste.

Dans sa conclusion, notre prêtre nous a dit: croyez-vous que saint Pierre et saint Paul, avec les autres apôtres, aient véritablement souffert de tout ce qu'ils ont pu supporter pour l'annonce de l’Évangile, ont-il connu des regrets du passé, du temps de leur jeunesse ? Tout au contraire, ils étaient parmi les premiers à pouvoir annoncer une éternelle et bienheureuse jeunesse en l'Amour du Seigneur.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMar 24 Mai - 21:44

Solennité du Saint-Sacrement C

Nous venons d’entendre un évangile merveilleusement simple, mais aussi d’une grande profondeur de sens. Des foules avaient suivi Jésus en Galilée, suspendues à ses lèvres d’où sortait une parole pleine de grâce. Elles avaient été tellement fascinées par la beauté du message qu’elles n’avaient pas vu passer le temps. « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole sortie de la bouche de Dieu ». Jésus annonçait le Règne de Dieu, un univers de bonheur. Et voici qu’il en donne un signe : il donne à manger à ces gens qui ont faim. La pain et le vin dans cette civilisation méditerranéenne qu’est la Bible, sont signe s de rassasiement, de bonheur, d’alliance avec Dieu. La lointaine figure de Melchisédek, apportant pain et vin devant Abraham vainqueur de ses ennemis, en est une préfiguration.

Manger notre pain et boire notre vin. Un juif pieux – et certes Jésus en était un – ne se met jamais à manger sans bénir Dieu : « Béni sois-tu, notre Dieu, toi qui fais sortir le pain de la terre, et qui crées le fruit de la vigne ! » Mesurons la place importante que tiennent les repas dans les quatre évangiles. Ils sont symboles de la relation d’intimité et de communion que Dieu vient nouer avec les hommes, en son Fils bien-aimé. Toute la création, des galaxies les plus reculées jusqu’au moindre brin d’herbe, est une immense table ouverte que Dieu place devant nous : elle est la première alliance entre le Créateur et l’humanité.

Mais en Jésus, voici qu’il offre une autre fête, le cadeau d’une nouvelle vie. Le pain et le vin de nos tables humaines, fruit de la nature et du travail de l’homme, ne nous empêchent pas de mourir. Et c’est la raison de l’aventure de Jésus : l’Incarnation ! Dans le corps de Jésus, dans ses veines humaines, a coulé la vie divine. La Parole éternelle de Dieu s’est faite homme.

Et en mangeant ce pain devenu son Corps et en buvant ce vin, transmué en l’alliance en son Sang (2ème lecture), une mystérieuse transformation s’opère. Un ancien rite d’alliance commun à bien des cultures anciennes peut nous le faire comprendre. Les fiancés ou les alliés s’ouvrent délicatement les veines et de leurs deux mains rapprochées ils mêlent les sangs des deux personnes qui contractent alliance.

Semblablement , la création née de l’amour de Dieu, est invitée à recevoir, dans ses veines, la plénitude de la vie. Et c’est le Ressuscité, vivant au-delà de la mort, qui se donne lui-même pour nourrir en nous la vie éternelle.

Vivre éternellement ! Cela signifie vivre d’un bonheur plénier, sans fin ! Le Vivant fait « transfusion » de sa vie.

Je crois en Dieu créateur de tous les vivants. Je crois en la vie éternelle !

C’est la Fête-Dieu !

kerit.be

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Mai - 10:29

Consciences aiguisées en temps difficiles

Le mercredi de la 8e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25.
Bien-aimés, vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ.
Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.
En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. C’est pourquoi il est écrit : ‘Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.’ Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.
En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



"L'esprit est prompt mais la chair est faible", cette parole de Jésus, saint Marc et saint Matthieu l'ont retenue tous deux et la cite chacun dans son propre Évangile. Cependant, cet état de notre être, ce manque de cohésion entre l'esprit et le corps, nous pouvons le constater par nous-mêmes et sur nous-mêmes. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle beaucoup d'entre nous nourrissent leur foi d'une part par leur participation régulière à l'Eucharistie, et d'autre part de la lecture de livres religieux et des témoignages de la vie des saints - lesquels sont de toutes les époques. Puissent donc les épreuves de la vie présente, nous confirmer dans notre démarche ! Cependant, ce n'est pas un concours de force et de courage, mais c'est plutôt l'abandon de confiance en Dieu au milieu des épreuves de ce temps.

Depuis quelques mois, je me réveille la nuit, non du fait du passage de véhicules sur la chaussée, mais plus sûrement de l'absence de circulation ! Tout est beaucoup trop calme ! Je me réveille tôt et je ressens comme une menace diffuse. D'abord, j'ai cru que j'allais tomber malade, puis que mes affaires ne me permettraient plus de couvrir mes frais... mais j'ai réalisé que cette forme de malheur se nomme le Mal, et que le mal est en train de dévorer beaucoup de personnes que j'aime, dans ma propre famille et parmi mes amis. Je me suis souvenu du mot de Bernanos :

- Je crois que si Dieu nous donnait une idée claire de la solidarité qui nous lie les uns aux autres, dans le bien et dans le mal, nous ne pourrions plus vivre.

Bref, ma conscience s'est aiguisée et je remarque désormais (beaucoup plus que je le voudrais) combien l'Adversaire est à l'ouvrage, et qu'il est urgent de me convertir encore ! La conversion est une chose totalement ignorée par le monde mais c'est là que réside notre force dans les temps qui viennent. Courage !

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeJeu 26 Mai - 10:40

Je cours, je vole, je suis déjà parti


Le jeudi de la 8e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.
Bien-aimés, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple , pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde.
Bien-aimés, puisque vous êtes comme des étrangers résidents ou de passage, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises nées de la chair, qui combattent contre l’âme. Ayez une belle conduite parmi les gens des nations ; ainsi, sur le point même où ils disent du mal de vous en vous traitant de malfaiteurs, ils ouvriront les yeux devant vos belles actions et rendront gloire à Dieu, le jour de sa visite.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,46b-52.
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Cy Aelf, Paris

Cet épisode de la montée de Jésus vers Jérusalem, est une sorte de "réponse-à-l'inverse" à celui du jeune homme riche, qui renonça "parce qu'il avait de grands biens".  Le grand bien de l'aveugle, toute sa fortune, c'est son manteau... Et à l'annonce du passage de Jésus, il abandonne aussitôt tout ce qu'il possède pour s'élancer, dans le noir absolu, à la rencontre de Jésus sauveur.

L'histoire ne s'arrête pas là, comme le confirme cette curieuse conjonction des temps que toutes les traductions du texte n'ont pas réussi à "rectifier" :

"Aussitôt il retrouva la vue et il suivait Jésus" Dans la langue française, le passé simple désigne un moment précis du passé (ici : le recouvrement de la vue instantané de l'aveugle.) Mais l’Évangéliste y ajoute, sans même un signe de ponctuation (un point ou un point-virgule),   un verbe conjugué à l'imparfait qui indique - ici -un mouvement continu, une action, étalée dans le temps.  L’Évangile de Marc est un "condensé", comme du lait en poudre: si vous n'y ajoutez pas de votre propre "eau", vous n'y trouverez rien.

Ma traduction personnelle, c'est qu'aussitôt guéri, l'aveugle, qui avait recouvré l'espérance en se positionnant sur le bord du chemin, se tenait prêt pour rencontrer l'homme de Nazareth dont il avait entendu parler.  Lorsque l'inconnu dans la foule lui lance "Courage, il t'appelle!", il se lève, et il abandonne le seul bien qui eut pu le retenir. Cette pensée m'a poursuivi en esprit jusqu'à mon arrivée au travail.  En sorte que le miracle rapporté en emporte un autre : le mien.  J'ai en effet pris la décision de cesser ici mes écritures afin de mieux suivre Jésus.

Dans le passé, les religieux en habits, prêtres, moines et moniales, n'ont pas voulu entendre ma demande de participer pleinement à la vie de l’Église.  Mais aujourd'hui, j'ai entendu, moi aussi, "Courage, Il t'appelle !" Me voici donc en route !

Bruno

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeVen 27 Mai - 10:39

Un temps propice pour vivre l'Evangile

Le vendredi de la 8e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Pierre Apôtre 4,7-13.
Bien-aimés, la fin de toutes choses est proche. Soyez donc raisonnables et sobres en vue de la prière. Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres sans récriminer. Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen. Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le brasier allumé parmi vous pour vous mettre à l’épreuve ; ce qui vous arrive n’a rien d’étrange. Dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,11-25.
Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze. Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.
Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple. Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. » Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé ! C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé. Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »



L'épisode du figuier desséché, mis en rapport avec la dénonciation par Jésus des pratiques rituelles des juifs dans le temple, nous offrent de nouveaux exemples de l'écriture de saint Marc - une nourriture que l'on pourrait comparer à celle du lait en poudre, qui ne devient consommable et nourrissant que si vous y ajoutez de votre propre eau. De la même façon, on peut comprendre : si vous n'adhérez pas à la Parole de Jésus de tout votre cœur et en la mettant très concrètement en pratique, alors vous serez, vous aussi traités avec la même sévérité.

Les chefs religieux qui demeurent dans le temple et pratiquent leurs rites dans l'idée d'obtenir de Dieu ce qu'ils désirent, sont bien comme un arbre qui ne porte pas de fruits. Avec une rigueur comparable à celle d'un ballet cent fois répété - mais sans amour, sans la charité, sans la miséricorde - sont à l'image du figuier dont "ce n'est pas la saison".

Pour les juifs du temple, ce n'est certes pas la saison pour accueillir ce "fils de David" qu'ils connaissent et dont ils attendent la venue. Ne viendra-t-il pour leur livrer en esclavage tous les peuples de la terre ?
Certes, la volonté de Dieu s'appliquera, mais pas du tout comme les chefs du temple de Jérusalem s'y attendent !

Mais le dessein de Dieu s'accomplira comme on le voit dans la scène de l'épître du jour. Avec des hommes et des femmes raisonnables, sobres, animés d'une intense charité, et et qui supportent des épreuves - puisque l'épreuve vérifie la foi.

"Le monde est de nouveau en ébullition partout, a conclu notre prêtre : tout comme il l'était du temps de l'empire romain. Mais il faut que ce soit, pour nous, une occasion de vivre de la grâce divine en supportant nos épreuves individuelles tout en ouvrant notre cœur au prochain.

Soyons remplis de la miséricorde de Dieu, invoquons-la, demandons-là à notre réveil. Ne vivons pas dans la peur, mais dans chaque bonne action, goûtons du pain des forts et de la Joie éternelle qui nous comblera toutes et tous...

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeSam 28 Mai - 10:01

Nécessité de cohérence

Le samedi de la 8e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Jude 1,17.20b-25.
Bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié ; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair.
À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire,
au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,27-33.
En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »


Cy Aelf, Paris

Ce qui, véritablement, lie les deux textes proposés aujourd'hui par la Liturgie, c'est une absence complète de jugement et de condamnation. En ceci saint Jude rejoint Jésus : il ne juge personne, il se garde dans l'amour de Dieu et il encourage son auditoire de faire de même. Ce qui suppose une veille constante, renouvelée chaque matin : prier, attendre la miséricorde divine, prendre en pitié et douceur ceux qui hésitent, tenter d'arracher du feu ceux qui s'y brûlent déjà - tout en se préservant eux-mêmes.

Or, dans l’Évangile proposé ce matin, Jésus, de la même manière, évite de provoquer ses adversaires. Ceux-ci, grands-prêtres, scribes et anciens lui réclament, en quelque sorte, son diplôme de fin d'études ! Que que Jésus s'identifie selon ses relations, qu'il cite ses références, qu'il détaille l'enseignement qu'il a reçu. Mais, bien évidemment, le Seigneur, connaissant leurs intentions, va les soumettre au même type de "piège" auquel ils auraient bien voulu le prendre. Qu'ils lui expliquent donc comment, par quelle autorité, fondée sur quelle sagesse, ils en sont parvenus à considérer Jean-le-Baptiste comme un dangereux provocateur...

La leçon à tirer des lectures repose donc sous la sobriété de langage que nous devrions tous adopter. Et en tout premier lieu, il est nécessaire que notre conduite, tout comme notre langage, soient "de la même eau". Cherchons à devenir nets et sans défaut - ce n'est pas totalement à notre portée, mais efforçons nous dans ce sens, car notre temps, l'époque que nous vivons, est tout à fait semblable à celle dans laquelle le Seigneur a pris chair - à ses risques et périls.

La conclusion de l'homélie a tenu toute entière non pas forcément dans la prudence mais dans un souci de cohérence entre nos pensées, nos sentiments et nos actes. Prions donc l'Esprit-Saint de nous garder tant dans nos pensées, nos paroles et nos actes car les trois sont intimement liés.

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeLun 30 Mai - 22:16

11e dimanche dans l'année C

La première lecture tirée du livre des Rois, nous a rappelé le retour à la vie du fils de la veuve de Sarepta que le prophète Elie rendit à sa mère. La seconde lecture tirée de la lettre aux Galates nous relate une résurrection plus spirituelle, cette fois. Celle de Paul qui renonce « à la tradition de ses pères » pour accueillir l’Evangile qui lui vient « d’une révélation de Jésus-Christ, lui-même. » Enfin, le passage de l’évangile de Luc nous montre Jésus ressuscitant, -remettant debout -, un fils unique pour le donner à sa mère.

Comment articuler ces récits de résurrections à notre vie d’aujourd’hui ?

D’abord en acceptant de mourir à toutes les fausses images de Dieu que nous véhiculons autour de nous et que nous gardons trop souvent en nous. Voyez dans notre première lecture la veuve de Sarepta faire immédiatement l’association de la mort de son fils avec ses propres fautes. « Qu’est-ce que tu fais ici, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! » C’est une réaction exactement semblable à celle qui nous vient lors d’une épreuve : « qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter cela ? » Pour la pauvre femme qui avait hébergé le prophète, il lui fallait nécessairement payer, un jour ou l’autre, le prix fort pour ses fautes ! La résurrection de son fils, a dû briser l’image bien trop humaine et faussée qu’elle se faisait de Dieu ! Nous adorons un Dieu qui est un Dieu de vie et non pas un Dieu de mort ! « Dieu n’a pas fait la mort. Il ne prend pas plaisir à la mort des vivants. » (Sagesse 1, 13) Si la mort était une bonne chose, Jésus n’aurait pas ressuscité ce jeune-homme de Naïm, mais il aurait dit à sa mère : « soumets-toi, c’est la volonté de Dieu qu’il soit mort. »Non ! Dieu est étranger à la mort. La mort est la conséquence du péché du monde. Dieu ne la connaît pas.

Cette femme est donc frappée par l’épreuve la plus cruelle qui soit, la perte d’abord de son mari et ensuite de son unique enfant. La voilà complètement seule au monde. Immense est la tristesse, immense la souffrance de cette maman qui a tout perdu et qu’accompagne vers la mise en terre de son fils unique une foule considérable.

Que fait Jésus, avec toute sa compassion, avec ce « saisissement aux entrailles » qu’exprime cet extraordinaire verbe grec, le « retournement de l’utérus maternel » du Seigneur devant la détresse de l’homme. On retrouve ce verbe dans saint Luc ici, puis dans l’histoire du bon Samaritain ému quand il voit l’homme tombé aux mains des brigands, et encore avec le père du fils prodigue. C’est ce dont parle le prophète Jérémie : « Éphraïm n’est-il pas pour moi un fils précieux, n’est-il pas un enfant de délices, puisque son souvenir ne me quitte plus chaque fois que j’ai parlé de lui ? Voilà pourquoi, à cause de lui, mes entrailles frémissent ; oui, je l’aime et je l’aime – oracle du Seigneur » (Jérémie 31, 20). Pourquoi Dieu s’est-il fait homme en Jésus ? Parce qu’il craqué d’amour, qu’il a fondu en larmes pour l’homme, pour toi, pour moi, pour chacun de nous. Devant le malheur de cette femme, quand Dieu, en Jésus, visite son peuple, il est proche de lui, il s’approche de lui, il s’émeut. Si nous voulons témoigner du Dieu qui visite les hommes, à notre tour faisons nous proches et bienveillants.

Restons attentif au Seigneur Jésus qui continue de nous dire : « Lève-toi, j’ai vaincu le monde. N’aie pas peur. » Même quand vient le temps des larmes, pleurons et chantons la mort qui n’a pas le dernier mot. Dieu est toujours du côté de la vie. Déjà il nous ouvre les portes de l’espérance. Ecoutons- le nous murmurer au cœur : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Isaîe 43, 19 // Apocalypse 21, 5). Ce monde renouvelé, auquel nous contribuons par nos gestes d'amour, c’est la résurrection en marche.



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« Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Juin - 10:49

La loi est vivante dans les cœurs ouverts


Le jeudi de la 9e semaine du temps ordinaire

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-15.
Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera.
Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent.
Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,28b-34.
En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’
Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.



Cy Aelf, Paris


Jésus, qui peut lire dans les cœurs comme à livre ouvert, a très bien perçu la sincérité du scribe et qu'il désirait véritablement avoir confirmation de son intuition concernant le lien entre le premier de tous les commandements ("Tu aimeras le Seigneur ton Dieu...") et le précepte du Lévitique, moins souvent cité mai qui figure bien dans le Lévitique au chapitre 19 : Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel.

Ce lien, ainsi établi et reconnu dans l'âme du fidèle juif doit en effet conduire celui-ci a une vie de grande charité - en ce compris, les non-juifs, car le Lévitique cite "ton prochain" et pas seulement "ton compatriote" ! Le scribe est très proche du royaume de Dieu et il a certainement ressenti une forme de joie spirituelle lorsqu'il a effectué ce rapprochement entre la prescription première qui est dans le Deutéronome et celle qui la confirme par celle du Lévitique. Il ne lui reste donc qu'à franchir ce pas : d'aimer son prochain comme lui-même, puisque le prochain désigne véritablement "toute personne qui est proche"

A la suite directe de cet échange entre Jésus et le scribe pourrait figurer directement l'histoire de l'homme laissé pour mort au bord du chemin et dont seul un Samaritain avait pris soin ! Mais Jésus est bien Jésus tel qu'Il est, et que je L'aime, car Il accorde des délais pour celles et ceux qui sont en quête de la vérité tout entière...

L’Épitre de saint Paul à Timothée, objet de la première lecture, nous montre assez bien comme est ardente la lutte pour conquérir la sainteté, la perfection dans l'Amour. Pour terminer, je cite donc :
"Je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle.

Seigneur, vite mon aide !

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MessageSujet: Re: Meditations et Homelies   Meditations et Homelies - Page 4 Icon_minitimeVen 3 Juin - 14:22

Sacré-Cœur de Jésus, solennité

Livre d'Ézéchiel 34,11-16.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai des différents pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs. Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leurs prairies seront sur les hauteurs d’Israël. Là, mes brebis se reposeront dans de belles prairies, elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d’Israël. C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,5b-11.
Frères, l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. À plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu.
En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en ayant part à sa vie. Bien plus, nous mettons notre fierté en Dieu, par notre Seigneur Jésus Christ, par qui, maintenant, nous avons reçu la réconciliation
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,3-7.
En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
»
[/b]
Cy Aelf, Paris

Qu'est-ce qui ressort, en toute dernière réflexion, des lectures de ce jour ? Pour le découvrir, mieux vaut ne pas égarer son attention sur le contenu des nombreux mots des textes d'aujourd'hui - puisqu'en réalité, c'est tout simple: le Seigneur aime les hommes, ses brebis, d'un amour sans retour.

Ce qui touche notre cœur de chrétiens, ce n'est pas l'entreprise - que les hommes sages et raisonnables déclareront absurde et complètement "folle -, d'abandonner  quatre-vingt-dix-neuf bonnes brebis dans un désert, afin de partir à la recherche de la seule qui manque !...

Non ! Ce qui touche nos cœurs au plus profond,  c'est l'ardeur du Berger qui se lance à la recherche de celle qui s'est égarée et qui se débat, quelque part,  au milieu des ronces  ou bien dans un trou d'eau saumâtre où elle avait cru pouvoir étancher sa soif.  Hélas, en goûtant de cette eau-là, chargée de sel - son manque essentiel - ne faisait que s'accroître...

Je parle de cette brebis comme de moi-même, puisqu'à l'adolescence, ayant bien saisi les leçons de ce monde - qui liaient le bonheur à la réussite financière et mondaine... je me suis peu à peu détaché de la douce sollicitude héritée de mes parents chrétiens. Mais, au cours de la dernière semaine de la dernière année de collège, lorsque j'ai voulu "dresser un plan de carrière" sur la tablette de mon bureau, je fus soudainement stoppé par cette question: "et le bonheur, alors, c'est quand ?!?"...  J'ai commencé de réaliser que ce monde (qui est un démon) cache aux hommes comme aux femmes la seule et véritable question qui demeure : hors du verbe Aimer, il n'y a aucune issue heureuse.

La question de la conversion, par laquelle s'achève la lecture de l’Évangile du jour, dit l'essentiel.  Mais sommes-nous bien disposés à l'entendre de nouveau ?

NB : de quoi souffrent ceux qui se damnent, de quoi "brûlent" ?
Sans fin, pour l'éternité, ils contempleront l'Amour qui désirait leur donner de l'eau fraiche pour les rassasier.

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