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| La Voix de Pape Francois | |
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Pearl Admin
Messages : 13386 Date d'inscription : 12/02/2014
| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 25 Juin - 17:02 | |
| Sommaire- Audience à la B'nai B'rith International- Le Pape s'adresse aux futurs diplomates du Saint-Siège - Décès du Patriarche de Cilicie des arméniens - Présentation de la VIII Rencontre mondiale des familles - Audiences - Autres actes pontificaux Audience à la B'nai B'rith International Cité du Vatican, 25 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu une délégation de la B'nai B'rith International (Fils de l'Alliance), une association juive philanthropique qui combat l'antisémitisme et soutient les droits de l'homme. Fondée aux Etats-Unis en 1843, cette organisation non gouvernementale est en contact avec le Saint-Siège depuis le concile Vatican II, dont la déclaration Nostra Aetate constitue, a dit le Pape, "le point de départ d'un parcours de connaissance réciproque entre juifs et catholiques, fondé sur notre grand patrimoine spirituel commun... Le respect de la vie et de la création, la dignité de la personne, la justice et la solidarité doivent nous unir pour le bien de la société, pour offrir un avenir meilleur aux nouvelles générations. Nous sommes appelés à prier et à travailler ensemble pour la paix. Malheureusement trop de pays de par le monde connaissent la guerre, notamment la Terre Sainte et le moyen Orient. Cela réclame un engagement plus fort car il ne suffit pas de désirer la paix. Il faut la construite avec patience et ténacité, en impliquant tout le monde et les croyants en particulier". Citant Jean XXIII et Jean-Paul II, le Pape a rappelé que le premier a sauvé de nombreux juifs durant la deuxième guerre mondiale avant de susciter un document conciliaire sur le dialogue de l'Eglise avec le Judaïsme. Le second s'est rendu à Auschwitz et est entré dans la synagogue de Rome. "Dans leur sillage, avec l'aide de Dieu, je désire aller de l'avant, encouragé par les expériences amicales vécues à Buenos Aires". Le Pape s'adresse aux futurs diplomates du Saint-Siège Cité du Vatican, 25 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu les étudiants qui viennent de terminer leur année d'études à l'Académie pontificale ecclésiastique, l'institution du Saint-Siège pour la formation des futurs diplomates qui serviront dans les nonciatures ou en Secrétairerie d'Etat: Comme futurs représentants pontificaux, leur a-t-il dit, "vous n'êtes pas appelés à être des hauts fonctionnaires mais des gardiens de la vérité... La mission qu'un jour vous serez appelés à accomplir vous fera voyager autour du monde. L'Europe a besoin de se réveiller, l'Afrique est assoiffée de réconciliation, l'Amérique latine a faim d'intériorité, l'Amérique du Nord veut retrouver ses racines accueillantes..., l'Asie et l'Océanie" recherchent le dialogue entre modernité et cultures traditionnelles. Puis le Saint-Père a souligné plusieurs points caractérisant leur future mission: "Vous vous préparez à représenter le Saint-Siège dans la communauté des nations et dans les Eglises locales... L'Eglise de Rome, siège du Pape qui préside à la Charité, ne repose pas sur l'orgueil de soi mais sur une quotidienne attention au plus faible... La véritable autorité de l'Eglise de Rome est la charité du Christ. C'est la seule force qui la rend universelle et crédible dans le monde. Tel est le c?ur de sa vérité, ne pas créer de divisions et d'exclusions, mais construire la communion et favoriser l'unité de l'humanité. Tel est son pouvoir secret..., son espérance tenace, invincible malgré les revers momentanés. Vous ne pouvez pas représenter quelqu'un sans en reproduire les traits... Jésus a dit Celui qui m'a vu a vu le Père. Vous n'êtes pas appelés à être des hauts fonctionnaires d'un Etat, les membres d'une caste supérieure...et mondaine, mais les gardiens d'une vérité" qui vous transcende et que vous portez. "Ne vous laissez pas désécher par les changements de postes et ne cessez pas de cultiver vos racines profondes, sans jamais perdre de vue la raison pour laquelle" vous servez.... Et ne vous laissez pas non plus vider par un cynisme qui offusquerait le visage du Christ qui est le sens de votre mission". Puis le Saint-Père a rappelé que la préparation spécifique de l'Académie implique de préparer les futurs diplomates à aimer les réalités qu'ils rencontreront, y compris dans leurs limites et faiblesses. "Vous vous préparez à devenir des ponts, en combattant et intégrant dans la prière et le combat spirituel la tendance à dominer l'autre, la prétendue supériorité...qui empêche de saisir la substance des choses, la prétention de déjà tout savoir. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de ne transposer là où vous allez agir vos schémas, vos paramètres culturels, ou l'histoire de l'Eglise... Le service auquel vous serez appelés, exige la défense de la liberté du Siège apostolique qui, pour ne pas trahir son devoir envers Dieu et sa mission pour le bien véritable de l'homme, ne saurait être emprisonné par des logiques partisanes, otage de clans" ou de quelque "pouvoir politique, colonisé par des pensée forte du moment ou hégémonie illusoire de tel ou tel courant d'opinion... Vous êtes appelés à rechercher, dans les Eglises locales et les pays où vous serez en service... Pour mener à bien votre mission...vous devrez abandonner l'attitude du juge pour celle du pédagogue, capable de tirer des Eglises locales et de leurs ministres le potentiel de bien que Dieu leur a accordé... Je vous encourage à ne pas considérer que le terrain est tout prêt. Au contraire ayez le courage de le labourer vous mêmes et sans autres moyens que les vôtres". Jamais ce que vous aurez semé ne produira meilleure récolte, même si vous ne serez pas les bénéficiaires. N'allez pas pêcher dans les bassins des piscicultures mais "lancez votre filet dans les eaux les moins assurées. Ne vous contentez pas de recevoir le poisson surgelé que d'autres vous refileront!". Décès du Patriarche de Cilicie des arméniens Cité du Vatican, 25 juin 2015 (VIS). Voici le télégramme de condoléances que le Saint-Père a fait parvenir au Synode patriarcal de Cilicie des arméniens (Liban) : "Ayant appris avec une vive émotion le décès subit (ce matin à l'âge de 75 ans) de SB le Patriarche Nersès Bédros XIX Tarmouni, je viens présenter mes condoléances les plus attristées au Synode et à tous les fidèles du Patriarcat si durement éprouvés. Me souvenant de notre étroite collaboration, dont la récente proclamation de saint Grégoire de Narek comme Docteur de l?Eglise a été l?un des points culminants, je confie au Père miséricordieux l?âme de ce pasteur dévoué qui, comme prêtre s?est dépensé sans compter au service des communautés dont il a eu la charge, puis comme évêque a exercé avec foi et zèle son ministère, d?abord à Alexandrie d'Egypte et ensuite en tant que Patriarche de Cilicie. Je m?unis en prière à toutes les personnes affectées par cette brusque disparition et, de grand c?ur, je leur adresse la bénédiction apostolique, en particulier aux évêques du Patriarcat, à la famille du défunt et à toutes les personnes qui participeront à ses funérailles". Présentation de la VIII Rencontre mondiale des familles Cité du Vatican, 25 juin 2015 (VIS). Ce matin en Salle de Presse a eu lieu la présentation de la VIII Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Philadelphie (USA) du 22 au 27 septembre (L?amour est notre mission. La famille pleinement vivante). Sont intervenus Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr.Charles Joseph Chaput, OFM Cap, Archevêque de Philadelphie, Mgr.John J.McIntyre, Evêque auxiliaire de ce même diocèse, et un couple local, Jerry et Lucille Francesco, marié depuis cinquante ans. Dans son intervention, Mgr.Paglia a souligné que la Rencontre mondiale des familles est une bonne occasion pour mettre les familles au centre de l?attention de l?Eglise et de la société. C?est un devoir, a-t-il souligné, expliquant que la rencontre est sur et pour les familles qui sont les protagonistes et les principaux destinataires: ''La famille coédifie l?Eglise et soutient la société... au cours de ce rassemblement, nous présenterons les résultats de quelques recherches scientifiques internationales qui ont étudié cette influence positive. La famille demande sans cesse aide et soutien à la communauté ecclésiale, -les jours prochains j?écrirai aux monastères du monde entier pour leur demander leur prière d?accompagnement pour ces journées si importantes-, et à la société civile qui ne peut rester indifférente à une telle beauté et bonté efficace et vitale''. Le prélat a ensuite souligné le caractère mondial de l?événement et le souhait qu?il soit vu et commenté dans le monde entier parce que ''la famille est patrimoine de l?humanité entière, sous chaque latitude, dans chaque culture et elle a été bénie par toutes les religions. C?est pourquoi la présence d?autres confessions chrétiennes et des principales religions mondiales aura une grande importance. Nous travaillons actuellement pour permettre la présence de délégations du monde entier et en particulier des Eglises locales les plus pauvres de la planète. Philadelphie sera une grande fête des familles. Au cours de ce rassemblement, nous pourrons entrevoir et devrons montrer la beauté et la possibilité que toute l?humanité devienne une unique famille des peuples. C?est le rêve de la paix, c?est le rêve de Dieu''. Cette universalité se reflètera dans le geste final de la rencontre, comme l?a révélé Mgr.Paglia, quand le Pape François, au terme de la messe du dimanche 27 septembre, remettra l?évangile de Luc, ''la bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu, qui est Jésus, aux familles de grandes villes des cinq continents: Kinshasa (Afrique), La Havane (Amérique), Hanoï (Asie), Sydney (Australie), Marseille (Europe). C?est un geste symbolique qui annoncera l?envoi d?un million de copies de ce texte dans les cinq villes concernées. Nous voulons que l?Evangile de la miséricorde soit annoncé dans les grandes villes du monde, surtout dans les quartiers les plus pauvres et les périphéries. Nous voulons offrir la nourriture de l?évangile aux familles du monde pour qu?elles construisent des liens d?amour entre elles, dans l?Eglise et dans la société''. L?Archevêque de Philadelphie a, pour sa part, fourni quelques données sur cette rencontre pour laquelle est déjà prévue l?aide d?un million de personnes et à laquelle des représentants de plus de cent pays se sont déjà portés volontaires. A ce jour, 6.100 bénévoles se sont déjà inscrits pour apporter une aide de différentes sortes et les organisateurs de l?événement font savoir qu?ils mettent à la disposition des participants plus de 5.000 autobus et plus de 1.600 personnes qui ont adhéré au programme: Donner l?hospitalité à une famille. Pour plus d?informations et pour une mise à jour des événements liés à la rencontre, consulter: http://www.worldmeeting2015.org/ _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Ven 26 Juin - 15:14 | |
| Sommaire
- Le Pape reçoit la Conférence internationale catholique du guidisme - Accord entre la Palestine et le Saint-Siège - Imposition du Pallium - Audiences - Autres actes pontificaux - Avis
Le Pape reçoit la Conférence internationale catholique du guidisme
Cité du Vatican, 26 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin pour son cinquantenaire la Conférence internationale catholique du guidisme qui, "occupe une place de choix parmi les mouvements éducatifs, et s?enracine dans une longue tradition pédagogique qui a largement fait ses preuves. Je rend grâce avec vous pour tout le bien que le Seigneur vous a permis d?accomplir dans les c?urs. En même temps, je forme des v?ux pour que l?Esprit Saint conduise les diverses Associations que vous regroupez sur la route à suivre, en vue de relever les défis de l?avenir. L?éducation est en effet le moyen incontournable de permettre aux jeunes filles de devenir des femmes actives et responsables, fières et heureuses de leur foi au Christ vécue au quotidien. De cette manière elles participeront à la construction d?un monde imprégné de l?Evangile. J?aime le thème que vous avez choisi pour votre rencontre: Vivre comme guide la joie de l?Evangile. C?est là un magnifique programme, annoncer aux autres par le témoignage de notre propre vie, que rencontrer Jésus nous rend heureux, que rencontrer Jésus nous libère et nous guérit, nous ouvre sur les autres et nous pousse à l?annoncer, en particulier aux plus pauvres, à ceux qui sont les plus loin, les plus seuls et abandonnés. Il y a toujours eu dans le guidisme catholique cette tradition de rencontre avec le Christ et d?ouverture joyeuse et généreuse aux besoins du prochain, et je vous invite à entretenir et à développer, davantage encore, ce précieux héritage".
"En tant que responsables catholiques, vous avez aussi l?opportunité de faire retentir l?annonce explicite du Christ qui donne joie et lumière au monde, au sein de l?Association mondiale des Guides et des Éclaireuses. Vous y rencontrez des chefs guides de toutes cultures et religions. Je souhaite que ce soit l?occasion d?un dialogue sincère et vrai entre vous, dans le respect des convictions de chacun, et dans l?affirmation sereine de votre foi et de votre identité catholiques. J?ai écrit, dans la récente encyclique Laudato Si?, que l?éducation à l?écologie est essentielle pour transformer les mentalités et les habitudes, afin de surmonter les inquiétants défis qui se posent à l?humanité concernant l?environnement. Je pense que le guidisme, qui accorde dans sa pédagogie une place importante au contact avec la nature, est particulièrement bien armé pour cela. Je souhaite que les guides continuent à être éveillées à la présence et à la bonté du Créateur dans la beauté du monde qui les entoure. Cette habitude de contemplation les portera à vivre en harmonie avec elles-mêmes, avec les autres et avec Dieu. C?est un nouveau style de vie, plus conforme à l?évangile qu?elles pourront ensuite transmettre dans leurs lieux de vie. Enfin, il est aujourd?hui très important que la femme soit valorisée comme il convient, et qu?elle puisse prendre toute la place qui lui revient, tant dans l?Église que dans la société. Là encore, le rôle d?associations éducatives comme les vôtres, qui s?adressent à des jeunes filles, est absolument déterminant pour l?avenir, et votre pédagogie doit être claire sur ces questions. Nous sommes dans un monde où se répandent les idéologies les plus contraires à la nature et au dessein de Dieu sur la famille et le mariage. Il s?agit donc, non seulement d?éduquer les jeunes filles à la beauté et à la grandeur de leur vocation de femme, dans un rapport juste et différencié entre l?homme et la femme, mais aussi à prendre des responsabilités importantes dans l?Église et dans la société. Dans certains pays où la femme est encore en position d?infériorité, et même exploitée et maltraitée, vous avez certainement un rôle notable de promotion et d?éducation à jouer. Je vous demande de ne pas oublier non plus la nécessaire ouverture explicite de votre pédagogie à la possibilité d?une vie consacrée au Seigneur, dont le guidisme a été si fécond dans son histoire. La Vierge Marie est le modèle de la femme selon l?Evangile et selon le c?ur de Dieu dont l?Eglise et nos sociétés ont besoin. Qu?elle soit pour vous une source d?encouragement et d?inspiration. Je vous confie toutes à son intercession, et je vous bénis de tout c?ur".
Accord entre la Palestine et le Saint-Siège
Cité du Vatican, 26 juin 2015 (VIS). Voici une synthèse de l'Accord global signé ce midi au Vatican entre l'Etat de Palestine et le Saint-Siège:
Dans sa construction l'Accord prend en compte les situations juridiques et politiques découlant de conflits et se superposant à des règles datant de plusieurs siècles. Faisant un fort rappel au droit international en vigueur, le Préambule définit quelques points clés tels l'auto-détermination du peuple palestinien, la finalité de deux états, la signification pas uniquement symbolique de Jérusalem, comme ville sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans et leur valeur universelle comme un trésor religieux et culturel pour toute l'humanité.
Il définit aussi les intérêts du Saint-Siège en Terre Sainte. Compte tenu de leurs relations permanentes, les parties ont élaboré une méthode de travail...et convenu...de définir le statut de l'Eglise catholique en Palestine, mais aussi la position des individus et les institutions. Comme instrument tendant à favoriser une paix juste et durable, cet accord ne peut que favoriser une solution négociée entre les autorités palestiniennes et israéliennes.
L'idée que l'avenir de La Terre Sainte est dans les mains des acteurs locaux est soutenue par la volonté du Saint-Siège d'exercer sa mission éducative, spirituelle et morale.
En utilisant également la teneur de l'article 24 du traité du Latran, mais sans entrer dans les différents territoriaux entre pays,
le Saint-Siège peut mener une mission de paix si les parties en litige ou des institutions internationales lui font appel.
Le chapitre II de l'Accord traite de la question de la liberté de religion et de conscience dans toutes ses dimensions, allant des effets civils du mariage canonique avec les habituelles adaptations vues les différents rites, le respect des jours fériés et le droit des chrétiens qui travaillent dans les services publics de répondre à l'obligation de la messe dominicale, l'assistance religieuse aux forces armées et détenus, le droit des parents de donner à leurs enfants une éducation religieuse et morale.
On peut noter aussi noté une reconnaissance désormais explicite de l'objection de conscience, compatible avec le droit à la liberté de conscience, de croyance et de religion.
La signature de l'Accord appelle à se tourner vers l'avenir sans oublier l'histoire ni minimiser les événements qui, dans la dimension politique et juridique, ont forgé la condition, le tissu social et l'ordre normatif de la Palestine et en eux l'action de l'Eglise, comme on le voit dans les chapitres suivants:
Le chapitre III traite de la personnalité juridique et du droit de l'Eglise à s'organiser elle même, de sa liberté de nommer aux charges ecclésiastiques, de l'exemption des clercs des services obligatoires, y compris militaires, etc. En accord avec l'ordonnancement judiciaire palestinien, les tribunaux ecclésiastiques pourront exercer en matière civile...principalement mais pas uniquement en matière de mariage, de filiation et d'adoption, selon le statut personnel des chrétiens en Terre Sainte (normes complétées au chapitre IV).
Le chapitre V, sur la base du régime Status Quo décline la nature et la typologie des Lieux Saints. Le concept de sainteté, qui dérive du droit religieux, induit l'obligation des autorités civiles à respecter l'autorité et la juridiction canonique de l'Eglise catholique, à moins que des interventions soient coordonnées. La question est lié à la liberté de culte et aux garanties nécessaires aux pèlerinages et aux structures d'accueil des pèlerins.
Le chapitre VI prévoit le droit de l'Eglise à fonctionner dans les domaines éducatif, social, caritatif et médiatique. Il règle les relations avec le système juridique palestinien. Pour cela est prévue une disposition générale sur la liberté de recevoir des fonds et sur la discrétion garantie aux institutions ecclésiastiques dans leur fonctionnement et la gestion du personnel.
Le chapitre VII est entièrement consacré aux propriétés de l'Eglise et au régime particulier d'imposition qui leur est applicable, inspiré par des critères fonctionnels. Une éventuelle nécessité de s'aligner directement sur la législation de l'Etat sera soumise à de nouvelles négociations et accords.
Le concours de la communauté catholique palestinienne à ces longues négociations entreprises en 2010, a donné une valeur ajoutée à l'Accord global Palestine Saint-Siège. L'Eglise locale a prouvé qu'elle est un protagoniste efficace capable d'apporter sa contribution non seulement à la consolidation de la réalité ecclésiale, mais à l'image de la Palestine et de la Terre Sainte tout entière.
Imposition du Pallium
Cité du Vatican, 26 juin 2015 (VIS). Comme de coutume, le Saint-Père imposera le Pallium auArchevêque nouveauArchevêque Archevêques métropolitains au cours de la messe de la solennité des Apôtres Pierre et Paul, lundi prochain en la Basilique vaticane. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mar 30 Juin - 18:57 | |
| Sommaire- Juifs et chrétiens croient que Dieu s'est révélé dans sa Parole - Avis de la Préfecture de la Maison pontificale - Intentions de prière pour juillet- Programme du voyage à Cuba et aux Etats-Unis - Apprendre à prier priant, à annoncer la foi croyant, à témoigner témoignant- Marie, Pierre et Paul, des compagnons de voyage dans notre recherche de Dieu - La foi c'est toucher Jésus et recevoir de lui la grâce qui sauve - Télégrammes du Pape pour les attentats en France, en Tunisie et au Koweït - Institution d'un Secrétariat pour la communication - Visite de la délégation du Patriarcat oecuménique de Constantinople - Message vidéo à la veille du voyage pastoral en Amérique latine - Envoyé spécial à Prague - L'Eglise catholique en Equateur, Bolivie et Paraguay - Audiences - Autres actes pontificaux Juifs et chrétiens croient que Dieu s'est révélé dans sa ParoleCité du Vatican, 30 juin 2015 (VIS) . Le Pape François a reçu les participants au Congrès international organisé par le International Council of Christians and Jews, en cours à Rome autours du cinquantième anniversaire de Nostra Aetate. Il s'est félicité que cette année on ait choisi la ville dans laquelle sont enterrés les Apôtres Pierre et Paul, "qui sont pour les chrétiens les piliers de l'Eglise et où vit la plus ancienne communauté juive d'Europe occidentale: "Chrétiens et juifs vivent ensemble à Rome depuis près de deux mille ans, bien que leurs relations à travers l'histoire ont pas été privées de tensions... Le véritable dialogue fraternel s'est développé depuis Vatican II, après la promulgation de la Déclaration Nostra Aetate, qui représente le oui définitif aux racines juives du christianisme et un non irrévocable antisémitisme... Alors que nous célébrons le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, nous pouvont vérifier le fruit riche qui a été fait avec gratitude et un équilibre du dialogue entre catholiques et juifs. Nous pouvons donc exprimer notre gratitude à Dieu pour tout le bien qui a été réalisé en termes d'amitié et de compréhension mutuelle dans les cinquante dernières années, parce que l'Esprit Saint a accompagné nos efforts de dialogue... Les chrétiens, tous les chrétiens je le souligne ont des racines juives. Par conséquent, depuis sa création, le Conseil international des chrétiens et des juifs'' a salué les diverses confessions chrétiennes. Chacun d'eux, dans la forme de sa propre, vient au judaïsme, qui, à son tour, se caractérise par différents courants et sensibilités. Les diverses confessions chrétiennes trouvent leur unité dans le Christ, tandis que le judaïsme trouve son unité dans la Torah. Les chrétiens croient que Jésus-Christ est la Parole de Dieu faite chair dans le monde, tandis que la Parole de Dieu est pour les juifs est principalement présent dans la Torah. Les deux traditions religieuses sont basées en un seul Dieu, le Dieu de l'alliance, qui est révélé aux hommes par sa Parole. Dans la recherche d'une attitude juste envers Dieu, les chrétiens voient dans le Christ la source de la vie nouvelle,qui réside dans l'enseignement de la Torah pour les juifs. Ce type de réflexion théologique sur la relation entre le judaïsme et le christianisme commence avec Nostra Aetate et c'est sur cette base solide qui doit être développé le dialogue.'' Avis de la Préfecture de la Maison pontificale Cité du Vatican, 30 juin 2015 (VIS). Comme chaque année en juillet, les audiences générales et les autres audiences officielles sont supprimées, à l'exception de la rencontre avec le mouvement Renouveau dans l'Esprit du 3 juillet. De même pour la messe du matin à la Maison Ste.Marthe, qui sera de nouveau accessible aux groupes de fidèles début septembre. Bien entendu, l'angélus des dimanches et solennités est maintenu. Vers 10 h, le Pape François s'est rendu auprès de Benoît XVI qui quitte le Vatican pour effectuer un séjour d'environ deux semaines à Castelgandolfo. Ils se sont entretenus une petite demi-heure. Intentions de prière pour juilletCité du Vatican, 30 juin 2015 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour juillet est: "Pour que la responsabilité politique soit vécue à tous les niveaux comme une haute fonction de la charité". Son intention missionnaire est: " Pour que, face aux inégalités sociales, les chrétiens d'Amérique latine puissent offrir un témoignage d'amour aux pauvres et contribuer à l'édification d'une société plus fraternelle". Programme du voyage à Cuba et aux Etats-UnisCité du Vatican, 30 juin 2015 (VIS). Aujourd'hui a été publié le programme du voyage apostolique que le Pape François effectuera à Cuba et aux Etats-Unis, ainsi que de sa visite à l'ONU, à l'occasion de sa participation à la VIII Rencontre mondiale des familles à Philadelphie du 19 au 28 septembre 2015. Le Pape partira samedi 19 septembre à 10 h de Rome pour arriver à La Havane vers 16 h (heure locale) où aura lieu la cérémonie de bienvenue. Dimanche 20, il célèbrera la messe Plaza de la Revolución à La Havane, et l'après-midi il rencontrera le président cubain. Le soir il célèbrera les vêpres avec les prêtres, les religieux et religieuses, et les séminaristes, avant de saluer les jeunes au centre culturel. Lundi 21 au matin, il se rendra à Holguín où il célébrera la messe Plaza de la Revolución, et bénira la ville. Il rejoindra ensuite Santiago en avion où il rencontrera les évêques au séminaire local. La journée se conclura avec une prière à la Vierge de la Charité en la basilique mineure du sanctuaire de la Vierge de la Charité du Cuivre. La journée de mardi 22 commencera par une messe à la basilique mineure du sanctuaire, puis le Pape rencontrera les familles dans la cathédrale de Santiago. Après la bénédiction de la ville, il gagnera par avion les Etats-Unis arrivant à Washington. Mercredi 23, aura lieu la cérémonie de bienvenue dans les jardins de la Maison Blanche où le Pape prononcera un discours avant de rencontrer le président des Etats-Unis. A 11 h, le Pape rencontrera les évêques américains en la cathédrale. L'après-midi, il célébrera une messe au sanctuaire national de l'Immaculée Conception pour la canonisation du bienheureux Frère Junípero Serra. Jeudi 24, il se rendra au Congrès des Etats-Unis où il prononcera un discours, au terme duquel il rejoindra le centre caritatif de la paroisse St.Patrick pour rencontrer des sans-abri. En fin de journée, il reprendra l'avion pour se rendre à New-York où, à 18h45, il célèbrera les vêpres avec les prêtres, les religieux et religieuses en la cathédrale. Vendredi 25, au matin, il prononcera un discours au siège des Nations Unies à New York, et à 11 h 30', participera à une rencontre interreligieuse au mémorial Ground Zero. Il visitera ensuite l'école ND Reine des Anges avant de rencontrer les familles d'immigrés à Harlem. La journée se terminera par une messe au Madison Square Garden. Samedi 26, il se rendra en avion à Philadelphie où à 10h30, il célèbrera la messe avec les évêques, le clergé, les religieux et les religieuses de Pennsylvanie en la cathédrale des Sts.Pierre et Paul. L'après-midi, il participera à une rencontre pour la liberté religieuse avec la communauté hispanique et d'autres immigrés au centre commercial Indépendance de Philadelphie. Il assistera ensuite à la fête des familles et à la veillée de prière au B. Franklin Parkway. Le dimanche 27 commencera par une rencontre avec les évêques invités à la Rencontre mondiale des familles au Séminaire St.Charles Borromée de Philadelphie, après quoi le Pape visitera les détenus du centre de détention Curran-Fromhold. Il célébrera ensuite la messe de clôture de la VIII Rencontre mondiale des familles au B.Franklin Parkway. Le soir, avant la cérémonie de départ, il saluera le comité organisateur, les bénévoles et les sponsors à l'aéroport international de Philadelphie d'où il décollera à 20 h à destination de Rome. L'avion devrait atterrir le lundi 28 vers 10 h heure de Rome. Apprendre à prier priant, à annoncer la foi croyant, à témoigner témoignantCité du Vatican, 29 juin 2015 (VIS). Ce matin, en la Basilique vaticane, en la solennité des apôtres Pierre et Paul, le Pape François a célébré la messe au cours de laquelle il a béni les Pallium, qui désormais sont remis aux nouveaux archevêques métropolitains dans leurs diocèses par le Nonce apostolique. Ont concélébré 42 des 46 métropolitains nommés au cours de cette année. Comme de coutume, une délégation du Patriarcat oecuménique de Constantinople était également présente, conduite par le Métropolite de Pergame Ioannis. Dans son homélie, le Saint-Père a évoqué la première communauté chrétienne assiégée par la persécution: Elle était durement persécutée par Hérode qui avait incarcéré certains membres de l'Eglise dont Pierre. Mais, le Saint-Père a déclaré d'emblée ne pas vouloir s'arrêter sur "les persécutions atroces, inhumaines et inexplicables, malheureusement encore aujourd'hui présentes dans de nombreuses parties du monde, souvent sous les yeux et le silence de tous. Je voudrais aujourd'hui saluer le courage des apôtres et de la première communauté chrétienne, le courage de continuer l'oeuvre d'évangélisation, sans crainte de la mort et du martyre, dans le contexte social d'un empire païen. Leur vie chrétienne...est un fort rappel à la prière, à la foi et au témoignage, un rappel à la prière: Leur communauté était une Eglise en prière. Tandis que Pierre était en prison, l'Eglise priait Dieu pour lui avec insistance. Et si nous pensons à Rome, les catacombes n'étaient pas des lieux pour échapper aux persécutions mais elles étaient, avant tout, des lieux de prière, pour sanctifier le dimanche et pour élever, du sein de la terre, une adoration à Dieu qui n'oublie jamais ses enfants. La communauté de Pierre et de Paul nous enseigne qu'une Eglise en prière est une Eglise debout, solide, en chemin! En effet, un chrétien qui prie est un chrétien protégé, gardé et soutenu, mais surtout, il n'est pas seul"." Pensons-nous aux nombreuses fois où le Seigneur a exaucé notre prière en nous envoyant un ange? C et ange qui, à l'improviste, vient à notre rencontre pour nous tirer de situations difficiles? Pour nous arracher aux mains de la mort et du Malin, pour nous indiquer le mauvais chemin, pour rallumer en nous la flamme de l'espérance, pour nous donner une caresse, pour consoler notre coeur accablé, pour nous réveiller du sommeil existentiel, ou simplement pour nous dire: Tu n'es pas seul. Combien d'anges met-il sur notre chemin, mais nous, pris par la peur ou par l'incrédulité ou bien par l'euphorie nous les laissons à la porte... Aucune communauté chrétienne ne peut aller de l'avant sans le soutien d'une prière persévérante.
La prière qui est la rencontre avec Dieu, avec Dieu qui ne déçoit jamais... Jésus se demandait si Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit.
Dans la prière, le croyant exprime sa foi, sa confiance et Dieu exprime sa proximité, aussi à travers le don des anges, ses messagers. Un rappel à la foi figure dans la seconde lecture, où Paul écrit à Timothée: Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l'Evangile s'accomplisse jusqu'au bout ? et j'ai été arraché à la gueule du lion.
Le Seigneur miarrachera encore à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume. Dieu n'enlève pas ses enfants du monde ou du mal mais il leur donne la force pour les vaincre. Seul celui qui croit peut vraiment dire que le Seigneur est son berger, qu'il ne manque de rien".
" Combien de forces, au long de l'histoire, ont cherché et cherchent à anéantir l'Eglise, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais elles sont toutes anéanties et l'Eglise reste vivante et féconde.
Elle reste inexplicablement solide pour que, comme dit Paul, elle puisse clamer la gloire de Dieu pour les siècles des siècles. Tout passe, seul Dieu reste. En effet, ils ont passé des royaumes, des peuples, des cultures, des nations, des idéologies, des puissances, mais l'Eglise, fondée sur le Christ, malgré beaucoup de tempêtes et nos nombreux péchés, reste fidèle au dépôt de la foi dans le service, parce que l'Eglise n'est pas l'Eglise des papes, des évêques, des prêtres et non plus des fidèles, elle est seule et seulement du Christ.
Seul celui qui vit dans le Christ promeut et défend l?Eglise avec la sainteté de sa vie, à l?exemple de Pierre et de Paul. Les croyants dans le nom du Christ ont ressuscité les morts, ont guéri les infirmes, ont aimé leurs persécuteurs, démontré qu?il n?existe pas de force capable de vaincre celui qui détient la force de la foi!... Comme tous les apôtres du Christ qui durant leur vie terrestre ont fécondé l?Eglise de leur sang, Pierre et Paul ont bu au calice du Seigneur, et ils sont devenus les amis de Dieu". Evoquant ensuite une célèbre lettre à Timothée, dans laquelle il se dit déjà offert en sacrifice, prêt à la mort, le Saint-Père a cité Paul: J?ai mené le bon combat, j?ai achevé ma course, j?ai gardé la foi. Je n?ai plus qu?à recevoir la couronne de justice. Le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. Une Eglise ou un chrétien sans témoignage est stérile, un mort qui pense être vivant, un arbre sec qui ne donne pas de fruit, un puits asséché qui ne donne pas d?eau. L?Eglise a vaincu le mal grâce au témoignage courageux, concret et humble de ses enfants. Elle a vaincu le mal grâce à la proclamation convaincue de Pierre: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, et à la promesse éternelle de Jésus". Marie, Pierre et Paul, des compagnons de voyage dans notre recherche de Dieu
Cité du Vatican, 29 juin 2015 (VIS). A midi, après la messe avec les nouveaux archevêques métropolitains en la basilique vaticane, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles rassemblés Place St.Pierre. "La solennité des saints Pierre et Paul est célébrée, comme vous le savez, par l'Eglise universelle, mais elle est vécue avec une joie toute particulière par l'Eglise de Rome, parce que c'est dans leur témoignage scellé par le sang que celle-ci a posé ses bases. Rome nourrit une affection et une reconnaissance particulière pour ces hommes de Dieu, venus d'une terre lointaine pour annoncer, au prix de leur vie, cet Evangile du Christ auquel ils s'étaient totalement consacrés. Le glorieux héritage de ces deux apôtres est un motif de fierté spirituelle pour Rome et, en même temps, un rappel à vivre les vertus chrétiennes, en particulier la foi et la charité: la foi en Jésus comme Messie et File de Dieu que Pierre a professé le premier et que Paul a annoncé aux gentils; et la charité que cette Eglise est appelée à servir dans un objectif universel. Dans la prière de l'angélus nous associons au souvenir des saints Pierre et Paul celui de Marie, image vivante de l'Eglise, épouse du Christ, que les deux apôtres ont fécondé par leur sang. Pierre connut personnellement Marie et par cette rencontre avec elle, en particulier au cours des jours qui précédèrent la Pentecôte, il put approfondir la connaissance du mystère du Christ. Paul, en annonçant l'accomplissement du destin salvifique dans la plénitude des temps, ne manqua pas de rappeler la femme dont le fils de Dieu était né en son temps. Dans l'évangélisation des deux apôtres ici à Rome, se trouvent aussi les racines de la dévotion profonde et séculaire des Romains à la Vierge Marie, invoquée spécialement comme Salus Populi Romani. Marie, Pierre et Paul sont nos compagnons de voyage dans notre recherche de Dieu. Ils sont nos guides sur le chemin de la foi et de la sainteté. Ils nous poussent vers Jésus pour faire tout ce que lui nous demande. Invoquons leur aide afin que notre c?ur reste toujours ouvert aux suggestions de l'Esprit Saint et à la rencontre avec les frères". Le Pape a demandé à tous de prier spécialement pour Rome, pour son bien-être spirituel et matériel et pour que la grâce divine soutienne les Romains afin qu'ils vivent en plénitude la foi chrétienne. Après la prière mariale, il a rappelé que du 5 au 13 juillet, il effectuerait un voyage apostolique en Equateur, en Bolivie et au Paraguay et a de nouveau demandé aux fidèles de l'accompagner par leurs prières à la Vierge durant ce voyage. La foi c'est toucher Jésus et recevoir de lui la grâce qui sauveCité du Vatican, 28 juin 2015 (VIS). La résurrection du Christ qui agit dans l'histoire comme principe de renouveau et d'espérance était au c?ur de la réflexion du Pape au cours de l'angélus de ce dimanche, où il a commenté les deux récits évangéliques de la liturgie du jour, le retour à la vie de la fille d'un des chefs de la synagogue et la guérison de la femme hémorroïsse. Dans le premier récit, Jésus, appelé par le père de la fille morte lui dit: Ne crains pas; aie la foi" et lorsqu'il arrive à la maison du soldat, il ordonne à la jeune fille de se lever. Celle-ci se réveille et commence à marcher. "On voit ici le pouvoir absolu de Dieu sur la mort qui n'est pour lui qu'un somme dont on peut se réveiller". Dans le second récit, Jésus soigne une femme qui perd du sang depuis douze ans, une maladie qui, selon la culture de l'époque, la rendait impure et lui empêchait tout contact humain. "Elle était condamnée à une mort civile", a ajouté le Saint-Père. Mais cette femme anonyme, parmi la multitude qui suivait Jésus, se dit: Si je réussis à toucher ses vêtements, je serai sauvée. Et c'est ce qui se passe. Le besoin d'être libérée la pousse à oser et par sa foi elle arrache, pour ainsi dire, sa guérison au Seigneur. Qui croit, touche Jésus et reçoit de lui la grâce qui sauve. C'est cela la foi: toucher Jésus et recevoir de lui la grâce qui sauve. La vie spirituelle nous sauve, elle nous sauve de tant de problèmes. Ces deux épisodes, une guérison et une résurrection, ont un unique centre, la foi. Le message est clair et peut se résumer en une seule question: croyons-nous que Jésus peut nous guérir et nous réveiller de la mort? Tout l'Evangile est écrit à la lumière de cette foi: Jésus est ressuscité, il a vaincu la mort, et par cette victoire, nous aussi nous ressusciterons... La Résurrection agit dans l'histoire comme principe de renouveau et d'espérance. Qui est désespéré et épuisé, peut recommencer à vivre s'il se confie à Jésus et à son amour. Recommencer une nouvelle vie, changer de vie est une façon de renaître, de ressusciter. La foi est une force de vie, elle donne sa plénitude à notre humanité. Qui croit dans le Christ doit être reconnu, parce qu'il promeut la vie en toutes situations, pour faire expérimenter à tous, en particulier aux plus faibles, l'amour de Dieu qui libère et sauve". Demandons au Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, le don d'une foi forte et courageuse, qui nous pousse à être des semeurs d'espérance et de vie parmi nos frères". Télégrammes du Pape pour les attentats en France, en Tunisie et au Koweït Cité du Vatican, 28 juin 2015 (VIS). Le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, a envoyé, au nom du Saint-Père trois télégrammes, pour manifester sa proximité aux aux personnes intéressées, suite aux attentats terroristes qui ont eu lieu le 26 juin à St.Quentin-Fallavier (France), à Sousse (Tunisie) et à Kuwait City (Koweït). Le Pape a écrit au nonce apostolique en France qu'il s'unissait par la prière à la douleur des proches des victimes de l'attentat à St.Quentin Fallavier ainsi qu'aux personnes blessées et à leurs familles, et une nouvelle fois "condamne la violence qui génère tant de souffrances". Le Pape demande à Dieu de faire don de la paix et bénit les familles éprouvées et tous les Français. Par le Nonce apostolique en Tunisie, le Pape s'associe par la prière aux familles endeuillées et à la tristesse des Tunisiens après l'attentat survenu à Sousse. Condamnant de nouveau la violence, il demande à Dieu, plein de miséricorde, de les accueillir dans sa lumière. Il bénit les familles éprouvées et les Tunisiens. Dans le troisième télégramme, le Pape fait part de sa tristesse pour les morts et les dommages causés dans l'attentat d'une mosquée à Kuwait City et offre ses prières pour les victimes et tous ceux qui les pleurent. Il déplore ces actes de barbarie et réaffirme sa proximité spirituelle aux familles, encourageant le peuple koweïtien à ne pas se résigner face au mal, et invoquant pour la nation tout entière la consolation et l'amour guérissant du Tout-puissant. Institution d'un Secrétariat pour la communication Cité du Vatican, 27 juin 2015 (VIS). Voici le Motu Proprio par lequel le Pape François a institué le Secrétariat pour la communication: Le contexte actuel de la communication, caractérisé par la présence et le développement des médias numériques, des facteurs de convergence et d'interactivité, exige de modifier le système d'information du Saint-Siège et implique une réorganisation qui, valorisant ce qui dans l'histoire s'est développé à l'intérieur de la structure de la communication du siège apostolique, aille vers une intégration et une gestion unitaire. Pour ces raisons, j'ai souhaité que toutes les réalités qui de diverses façons jusqu'à aujourd'hui se sont occupées de la communication, soient regroupées dans un nouveau dicastère de la Curie Romaine, qui sera appelé Secrétariat pour la communication. Ainsi, le système de communication du Saint-Siège répondra mieux aux exigences de la mission de l'Eglise. C'est pourquoi, après avoir examiné des rapports et des études, et reçu récemment l'étude de faisabilité, entendu l'avis unanime du Conseil des cardinaux, j'institue le Secrétariat pour la Communication et établis ce qui suit: Art. 1 Dans le dicastère, selon ce qui a été présenté par la Commission des médias du Vatican instituée le 30 avril 2015, seront intégrés dans les temps indiqués, les Organismes suivants: le Conseil pontifical pour les communications sociales, la Salle de Presse du Saint-Siège, le Service Internet du Vatican, Radio Vatican, le Centre de télévision du Vatican, L'Osservatore Romano, la Typographie vaticane, le Service photographique et la Librairie éditrice du Vatican. Art. 2 Ces organismes, à compter de la date de publication du présent Motu Proprio, devront poursuivre leurs activités propres, s'en tenant toutefois aux indications données par le Secrétariat pour la Communication. Art. 3 Le nouveau Dicastère, en accord avec la Secrétairerie d'Etat, gérera le site internet institutionnel du Saint-Siège: www.vatican.va et le service Twitter du Souverain Pontife: @pontifex Art. 4 Le Secrétariat pour la communication entrera en fonction le 29 juin 2015, ayant comme siège provisoire le Palazzo Pio, Piazza Pia, 3, 00120 Città del Vaticano. Je prescris que tout ce que j'ai décidé par cette Lettre apostolique en forme de Motu Proprio, soit observé dans toutes ses parties, nonobstant toute chose contraire, même digne d'être mentionnée, et j'établis qu'elle soit promulguée par une publication sur le quotidien L'Osservatore Romano et successivement dans les Acta Apostolicae Sedis. Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 27 juin de l'année 2015, troisième de mon pontificat. En vertu du Motu Proprio L'attuale contesto comunicativo (Le contexte actuel de la communication), instituant le Secrétariat pour la communication, le Saint-Père a nommé: Préfet, Mgr.Dario Edoardo Viganò, Directeur du Centre de Télévision du Vatican. Secrétaire, Mgr.Lucio Adrian Ruiz, Chef du Service Internet du Vatican. Directeur Général: M.Paolo Nusiner, Directeur Général de Avvenire - Nuova Editoriale Italiana. Vice Directeur Général: M.Giacomo Ghisani, Responsable des relations internationales et affaires légales de Radio Vatican, Membre du Conseil d'administration du CTV. Visite de la délégation du Patriarcat ?cuménique de Constantinople Cité du Vatican, 27 juin 2015 (VIS). En la solennité des saints Pierre et Paul, patrons de l'Eglise de Rome, une délégation du Patriarcat ?cuménique de Constantinople est venue au Vatican pour témoigner de la relation profonde qui unit ces deux Eglises, préfigurée par le lien unissant à ces saints patrons, les apôtres Pierre et André, "frères de sang dans la foi, unis dans le ministère apostolique et dans le martyre". Pour sa part, une délégation du Vatican se rend tous les ans à Istanbul (Turquie), le 30 novembre, jour de la saint André, comme l'a rappelé le Saint-Père, évoquant l'accueil chaleureux qu'il avait reçu à cette occasion l'année passée par le Patriarche Barthélémy, le clergé et les fidèles du Patriarcat ?cuménique. "La prière ?cuménique à la veille de la fête, et la Divine Liturgie dans l'Eglise patriarcale St.Georges nous ont offert la possibilité de louer ensemble le Seigneur et de lui demander que vienne le jour où la pleine communion visible entre orthodoxes et catholiques sera rétablie". "La réalisation d'un tel objectif, vers lequel nous cheminons avec confiance, fait partie d'une de mes plus grandes préoccupations pour laquelle je ne cesse jamais de prier Dieu. Je souhaite donc qui puissent se multiplier les occasions de rencontre, d'échange et de collaboration entre fidèles catholiques et orthodoxes, de sorte qu'en approfondissant la connaissance et l'estime réciproque, on réussisse à dépasser tout préjugé et toute incompréhension, héritage de notre longue séparation, et à affronter dans la vérité mais avec un esprit fraternel, les difficultés qui subsistent encore". Le Pape François a ainsi réaffirmé son soutien au travail de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe, soulignant que les problèmes qui peuvent surgir au cours du dialogue théologique ne doivent pas conduire au découragement ou à la résignation. "L'examen attentif de l'articulation dans la vie de l'Eglise du principe de synodalité avec le service de celui qui préside offrira une contribution importante au progrès des relations entre nos Eglises". Le Pape a enfin assuré de ses prières et de celles de nombreux catholiques le prochain Synode pan-orthodoxe et a demandé à son tour de prier pour l'Assemblée ordinaire du Synode des évêques de l'Eglise catholique, consacré à la famille, qui aura lieu au Vatican en octobre, et pour lequel il espère pouvoir compter sur la participation d'un délégué fraternel du Patriarcat ?cuménique. Message vidéo à la veille du voyage pastoral en Amérique latine Cité du Vatican, 27 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait diffuser hier en Equateur, Bolivie et Paraguay un message vidéo en prélude à sa visite apostolique du 5 au 12 juillet: "A la veille de ma venue je veux dire à tous ma proximité et ma sympathie, ma joie de pouvoir partager vos préoccupations et de vous exprimer mon affection. J'entends être un témoin de la joie évangélique et de la tendresse du Père envers ses enfants les plus besogneux et les plus âgés, malades et détenus, pauvres et victimes de la culture du rebut... Son amour miséricordieux doit nous permettre de reconnaître Jésus dans chacun de nos prochains...d'être le bon Samaritain qui ne passe pas à côté de l'autre... La foi que partagent vos trois pays est source d'une fraternité et d'une solidarité qui construit les peuples, en fait une famille de famille, favorise la concorde et l'engagement pour la paix... Dans l'attente de vous rencontrer, je vous encourage à persévérer dans la foi, l'amour et la charité, à rester attachés à l'espérance qui ne déçoit jamais. Unissez vous à ma prière afin que l'annonce évangélique atteigne les périphéries les plus éloignées et y apporte les valeurs du Royaume qui sont le levain de la terre... Puisse Marie, Reine de l'Amérique vous guider et le Seigneur vous bénir. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi". Envoyé spécial à Prague Cité du Vatican, 27 juin 2015 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine du 9 avril dernier par laquelle le Saint-Père a nommé le Cardinal Miroslav Vlk son Envoyé spécial au 600 anniversaire de la mort de Jan Hus (Prague, République tchèque, 5 - 6 juillet). Il sera accompagné de l'Abbé Michael Nimeèek, Viciaire du diocèse, et l'Abbé Miroslaw Simaèek, chanoine de la cathédrale de Litomerice. L'Eglise catholique en Equateur, Bolivie et Paraguay Cité du Vatican, 30 juin 2015 (VIS). Comme annoncé, le Pape effectuera du 5 au 13 juillet un voyage apostolique en Equateur, Bolivie et Paraguay. Voici les statistiques relatives à la présence de l'Eglise catholique dans ces pays: L'Equateur a une superficie de 283.561 km2 pour 15.775.000 habitants dont 13.780.000 catholiques (87,4%). L'Eglise dispose de 25 circonscriptions ecclésiastiques, 1.250 paroisses et 4.369 centres pastoraux, avec 52 évêques, 2.198 prêtres, 973 séminaristes, 5.261 religieux et religieuses et 49.489 catéchistes. L'Eglise anime 1.469 structures d'enseignement de tous niveaux et 173 hôpitaux et dispensaires, 56 maisons de retraite et 167 orphelinats ou garderies, 32 centres de consultation familiale et 626 autres structures sociales. La Bolivie a une superficie de 1.098.581 km2 pour 11.280.000 habitants dont 9.301.000 catholiques (82,5%). L'Eglise dispose de 18 circonscriptions ecclésiastiques, 600 paroisses et 210 centres pastoraux, avec 38 évêques, 1.208 prêtres, 599 séminaristes, 2.869 religieux et religieuses et 17.768 catéchistes. L'Eglise anime 1.791 structures d'enseignement de tous niveaux et 183 hôpitaux et dispensaires, 48 maisons de retraite et 186 orphelinats ou garderies, 49 centres de consultation familiale et 293 autres structures sociales. Le Paraguay a une superficie de 406.752 km2 pour 6.783.000 habitants dont 6.318.000 catholiques (93,2%). L'Eglise dispose de 15 circonscriptions ecclésiastiques, 372 paroisses et 1.451 centres pastoraux, avec 23 évêques, 804 prêtres, 684 séminaristes, 1.680 religieux et religieuses et 53.738 catéchistes. L'Eglise anime 684 structures d'enseignement de tous niveaux et 38 hôpitaux et dispensaires, 14 maisons de retraite et 26 orphelinats ou garderies,56 centres de consultation familiale et 46 autres structures sociales. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| | | Pearl Admin
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mer 1 Juil - 15:18 | |
| Sommaire - Pour les funérailles du Patriarche arménien de Cilicie
- Priorité aux personnes et à la planète
- Message pour le Dimanche de la mer
- Le terrorisme est l'antithèse des valeurs et de la paix
Pour les funérailles du Patriarche arménien de Cilicie
Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Administrateur de l?Eglise patriarcale de Cilicie des Arméniens: "C?est avec une profonde tristesse que j?ai appris la nouvelle du retour dans la maison du Père de notre bien-aimé frère dans le Christ, SB Nersès Bédros XIX Tarmouni. Je garde le souvenir de ma rencontre avec lui, accompagné des évêques du Synode et des fidèles de votre Eglise, à l?occasion de la commémoration des victimes du Metz Yegern et de la proclamation de saint Grégoire de Narek, Docteur de l?Eglise Universelle. Ces événements vécus près de la tombe de l?Apôtre Pierre ont comme accompli le long et fidèle parcours de votre chef et père qui permet de relever quelques aspects caractéristiques de sa personne. Le défunt était, avant tout, profondément enraciné sur le roc qu?est le Christ. Il retenait que le trésor le plus précieux que l?évêque est appelé à administrer est la foi provenant de la prédication apostolique. Votre Patriarche s?est dépensée sans compter pour sa diffusion, en particulier en favorisant la formation permanente du clergé pour que, même dans des contextes difficiles, les ministres de Dieu renouvellent leur adhésion au Christ, unique espérance et consolation de l?humanité. Il s?est également employé à ce que la juste commémoration des souffrances subies par le peuple arménien au cours de son histoire devienne une action de grâce à Dieu en considérant l?exemple des martyrs et des témoins et obtienne, en même temps de lui, le baume de la consolation et de la réconciliation, qui seul peut guérir les blessures les plus profondes des âmes et des peuples. Le Patriarche Nersès a pu se réjouir enfin, avec tout le peuple arménien, de l?élévation de saint Grégoire de Narek au titre lumineux de Docteur de l?Eglise, lui qui a souvent souhaité que le rayonnement spirituel de ce grand saint devienne un exemple pour les pasteurs et les fidèles, certain qu?en saint Grégoire de Narek chacun puisse connaître les merveilles que le Seigneur est capable d?accomplir dans le c?ur qui s?ouvre à lui, dans la simplicité et l?abaissement du quotidien, devenant ainsi solidaire du drame de l?humanité par une intercession sans trêve. Invités à recueillir ce triple héritage que nous a laissé le Patriarche Nersès, nous implorons l?Esprit Saint de continuer à rénover le visage de l?Église Arménienne Catholique, grâce à l?engagement des pasteurs et des fidèles, et nous confions aussi au Père de toute miséricorde les fatigues liées aux limites et aux fragilités de la condition de pèlerin en chemin vers l?éternelle patrie".
Priorité aux personnes et à la planète
Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège a eu lieu la présentation de la Conférence de haut niveau intitulée Priorité aux personnes et à la planète. Changer de route est impératif (Rome, 2 - 3 juillet), organisée par le Conseil pontifical Iustitia et Pax et le CIDSE (réseau international catholiques d'ONG pour le développement). Avec le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil, sont intervenus l'écrivain Naomi Klein, M.Ottmar Edenhofer, co-Président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), et M.Bernd Nilles, Secrétaire Général de l'Alliance internationale des agences de développement catholiques (CIDSE).
Le Cardinal Turkson a d'abord souligné que le titre de la conférence met l'accent sur le changement climatique, ce qui indique clairement l'objectif poursuivi par la conférence: Les personnes et la planète, pas l'une au détriment des autres ou le contraire. "Dans l'encyclique Laudato Si' le Pape propose une écologie globale qui respecte la dimension humaine et sociale et la preuve que le changement climatique est l'un des principaux défis de l'humanité, notant en outre que le climat est un bien commun qui appartient à tous et est capital pour le monde entier. Mais les effets négatifs de l'impact du changement climatique frappe surtout les pauvres, ceux qui sont moins responsables et moins capables de s'y adapter. En général, le changement climatique est un problème mondial aux conséquences graves environnementales, sociales, économiques et politiques. Dans Laudato Si' , le Saint-Père regrette l'échec de la dernière sommets mondiaux sur l'environnement et lance un appel pour un accord international contraignant, c'est à dire n mesure d'arrêter le changement climatique. A cet égard, a noté le Cardinal, la Conférence de Paris en novembre et décembre sera cruciale pour l'identification de solutions fortes au problème du changement climatique. Les objectifs du développement durable (2015 - 2030) sont également pertinents dans ce contexte d'accord sur divers aspects de l'encyclique. Par exemple, a souligné le Cardinal Turkson, le point 13 est consacré à l'impératif d'une action urgente afin de lutter contre le changement climatique. Les propositions comprennent la construction de villes et d'établissements humains sûrs et durables, la mise en place de modes durables de consommation et de production, la défense de la mer et l'utilisation durable des ressources marines..., la protection, la restauration et la promotion d'une utilisation durable des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts, la lutte contre la désertification, la prévention de la dégradation des sols et de la perte de la biodiversité.''
''Ces objectifs coïncideront aux points importants de Laudato Si' à condition d'un engagement et d'une volonté de la communauté internationale tout entière lors de la 70 Assemblée générale de l'ONU de la mi septembre. Cependant le plus grand obstacle à l'impératif de changer de cap n'est pas économique, scientifique ou technologique. Il réside dans nos esprits et dans nos c?urs. Dans la même logique, il est difficile de prendre des décisions fortes pour renverser la tendance au réchauffement de la planète et...atteindre l'objectif d'éradication de la pauvreté... La dimension politique doit reprendre le contrôle de l'économie et de la finance. Il s'agit de décisions fondamentales pour les sociétés humaines. Tel est le chemin à suivre pour toute la famille humaine, de New York à Paris et au-delà.''
Puis Mme.Klein a dit que Laudato Si' n'est pas seulement un enseignement pour le monde catholique, mais que le texte s'adresse à toute personne vivant sur cette planète. Et je peux dire qu'en tant que féministe juive non pratiquante je suis surprise d'avoir été invité au Vatican... Dans un monde où le profit est constamment mis devant les gens et contre la planète, l'économie du climat a beaucoup à voir avec l'éthique et de la morale... Si nous sommes d'accord que la vie est mise en danger sur terre, nous avons à faire avec une crise morale, fac à laquelle il nous incombe d'agir moralement. Cela ne signifie pas mettre en jeu l'avenir grâce aux cycles expansion et de ralentissement du marché. Cela signifie que les politiques doivent réguler directement la quantité de charbon qui peut être extraite. Cela signifie des politiques qui nous conduisent à réaliser des énergies renouvelables à cent pour cent dans les deux ou trois décennies, et non la fin du siècle. Et cela signifie que l'allocation des ressources communes et partagées telles que l'atmosphère, sur la base de la justice et de l'équité". Donc, "un nouveau type de mouvement climatique doit émerger rapidement, fondé sur les vérités exprimées dans l'encyclique. Notre système économique actuel tout en alimentant la crise climatique nous empêche de prendre les actions nécessaires pour éviter. Est nécessaire un processus basé sur la connaissance si nous voulons éviter que le changement climatique échappe à notre contrôle. Il est besoin d'un changement de système. Et parce que notre système actuel est aussi le moteur de l'accroissement des inégalités, nous avons l'occasion en relevant le défi climatique de résoudre les multiples effets négatifs de la crise. En bref, nous pouvons inverser la route pour parvenir à un climat plus stable et en même temps à une économie plus juste... Cette perception croissante conduit à des alliances surprenantes et même improbables...Les peuples autochtones, les fidèles de divers confessions et les écologistes sont amenés à travailler ensemble plus que jamais. Certes, nous ne sommes pas d'accord sur tout....mais nous savons que les enjeux sont si élevés, le temps si court et si grande la tâche que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser ces différences nous diviser. Lorsque quatre cent mille personnes ont défilé pour la justice climatique à New York, le mot d'ordre était Pour tout changer, nous avons besoin de tout le monde... A la Conférence de Paris, ce sera tolérance zéro à l'échec des travaux, surtout si les responsables le transformaient en succès médiatique. Si l'accord sur des réductions immédiates d'émissions de gaz n'allait pas de pair avec un soutien réel et substantiel aux pays pauvres, ce serait un échec cuisant.''
''Ce que nous devons toujours nous rappeler, a conclu Mme.Naomi Klein, c'est qu'il n'est pas trop tard pour inverser le processus dangereux qui nous porterait à un réchauffement de quatre degrès. En fait, nous pourrions encore maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degrés si nous considérons la priorité collective. Ce sera sans aucun doute aussi difficile que les rationnements...en temps de guerre. Il faut relancer des programmes ambitieux de réduction de la pauvreté et des infrastructures comme à la suite de la grande dépression... Cest difficile mais pas impossible. Pas question donc de renoncer à une tâche qui pourrait sauver d'innombrables vies et prévenir beaucoup de souffrances, simplement parce que c'est difficile et trop coûteux.''
Message pour le Dimanche de la mer
Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrations publie ce jour le Message pour le Dimanche de la mer (12 juillet). En voici le texte: "Pour transporter les marchandises et les produits dans le monde entier, l'économie mondiale s'appuie en large mesure sur l'industrie maritime, soutenue par une force de travail de 1,2 millions de marins environ qui, sur les mers et les océans, pilotent des bateaux de tous genres et toutes dimensions et, souvent, affrontent les forces puissantes de la nature. Du fait que les ports sont construits loin des villes, et en raison de la rapidité du chargement et déchargement des marchandises, les équipages de ces bateaux sont souvent des personnes "invisibles". En tant qu'individus, et bien que ne reconnaissant pas l'importance et les avantages que la profession de marin apporte à notre vie, nous avons conscience de leur travail et de leurs sacrifices uniquement lorsque se produit quelque tragédie. Malgré le développement technologique qui rend la vie à bord plus confortable et facilite la communication avec les personnes qu'ils aiment, les marins sont contraints à passer de longs mois dans un espace restreint, loin de leurs familles. Des normes restrictives et injustes les empêchent souvent de descendre à terre lorsque le bateau est au port, et la menace permanente de la piraterie sur de nombreuses routes maritimes ajoute encore du stress pendant la navigation. Nous sommes toujours convaincus que la ratification et l'entrée en vigueur de la Convention du travail maritime (2006) dans un nombre croissant de pays, accompagnées de contrôles efficaces de la part des gouvernements individuellement, se traduiront par une amélioration concrète des conditions de travail à bord de tous les bateaux".
"La situation actuelle de guerre, violence et instabilité politique dans différents pays, a créé un phénomène nouveau qui conditionne le secteur des transports maritimes. Depuis l'année dernière, avec la Garde-côte et les forces navales d'Italie, de Malte et de l'Union européenne, les navires marchands qui transitent en Méditerranée sont activement engagés dans ce qui est devenu le sauvetage quotidien de milliers et milliers de migrants qui tentent d'atteindre les côtes italiennes principalement sur tous les types possibles d'embarcations surchargées et inappropriées à la navigation. Depuis des temps immémoriaux, les marins honorent le devoir de prêter assistance aux personnes se trouvant en difficulté en mer, dans m'importe quelles conditions. Cependant, comme d'autres organisations maritimes l'ont souligné, pour les navires marchands sauver les migrants en mer demeure un risque pour la santé, le bien-être et la sécurité des équipages eux-mêmes. Les bateaux de commerce sont projetés pour transporter des marchandises (containers, pétrole, gaz, etc...), tandis que les services de bord (logement, cuisine, toilettes, etc...) sont construits en fonction du nombre limité des membres de l'équipage. Aussi, ces navires ne sont pas équipés pour fournir une assistance à un nombre important de migrants. Les marins sont professionnellement qualifiés dans leur travail et formés pour gérer certaines situations d'urgence, mais le sauvetage de centaines d'hommes, femmes et enfants qui cherchent frénétiquement à monter à bord pour se mettre en sécurité est quelque chose pour laquelle aucun cours de formation dispensé dans les écoles maritimes les a préparés. De plus, l'effort mis en acte pour sauver le plus grand nombre possible de personnes, et parfois la vision de corps sans vie flottant dans la mer, représentent une expérience traumatisante qui laisse les membres des équipages épuisés et stressés au plan psychologique, au point d'avoir besoin d'un soutien psychologique et spirituel spécifique".
"En ce Dimanche de la mer, en tant qu'Eglise catholique nous voulons exprimer toute notre gratitude aux marins en général, pour leur contribution fondamentale au commerce international. Cette année plus particulièrement, nous avons à c?ur de reconnaître l'immense effort humanitaire accompli par les équipages des navires marchands qui, sans aucune hésitation et parfois au risque de leur propre vie, ont fait tout ce qu'ils ont pu dans de nombreuses opérations de sauvetage, en sauvant la vie de milliers de migrants. Notre reconnaissance va aussi à tous les aumôniers et aux volontaires de l'apostolat de la mer, pour leur engagement au service des gens de la mer, pour une présence dans les ports qui est le signe de l'Eglise parmi eux...du visage compatissant et miséricordieux du Christ. Pour conclure, en appelant aux gouvernants européens et des pays d?origine des flux migratoires, ainsi qu?aux organisations internationales pour qu'ils collaborent dans la recherche d'une solution politique durable et définitive, qui mette fin à l'instabilité que connaissent ces pays, nous demandons aussi que davantage de ressources puissent être employées non seulement pour des missions de recherche et de secours, mais aussi pour prévenir la traite et l'exploitation de personnes fuyant des conditions de conflit et de pauvreté".
Le terrorisme est l'antithèse des valeurs et de la paix
Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Hier à Genève l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies est intervenu devant la XXIX session des Droits de l'Homme, dans le cadre d'une table ronde sur les effets du terrorisme et le droit des gens au respect des libertés fondamentales: 'La délégation du Saint-Siège, a déclaré Mgr.Silvano M.Tomasi, "tient surtout dénoncer les actes terroristes commis au nom de la religion... Le terrorisme est un moyen politique pour influencer le comportement des pays et des sociétés, et atteindre des objectifs par la peur. Les actes de terrorisme entraînant la destruction des droits de l'homme, des libertés politiques et de la primauté du droit. Le terrorisme est l'antithèse des valeurs et des engagements communs qui sont la base de la coexistence pacifique nationale comme internationale. En fait, avec la prolifération du terrorisme et de l'impunité dont jouissent ses responsables...on assiste à une mondialisation de la terreur... Cette situation nécessite une volonté cohérente des principaux acteurs politiques pour traiter et résoudre le problème du terrorisme mondial et éliminer ses effets désastreux... Le Saint-Siège est profondément convaincu de ce que le terrorisme, en particulier les formes qui sont dérivés de l'extrémisme religieux, doivent être abordé de manière concertée entre toutes les parties intéressées, locales et régionales, ainsi qu'avec les grands acteurs internationaux, dont le rôle est essentiel dans la négociation et la recherche des solutions diplomatiques destinées à protéger les vies humaines et la stabilité des régions touchées. La réponse au terrorisme ne peut être seulement militaire. La participation politique de tous, des systèmes juridiques équitables et l'élimination de toutes les formes de soutien public et privé aux organisations terroristes sont les réponses mais aussi la prévention du terrorisme. Il est également important de se rappeler l'obligation que les états doivent adopter afin de protéger leurs ressortissants. Et, lorsque c'est impossible, leur devoir de collaborer avec d'autres autorités régionales afin de lutter contre les menaces posées par les groupes terroristes." _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 2 Juil - 18:49 | |
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- Un milliard de touristes, un milliard d'opportunités
- Prier pour le peuple grec
Un milliard de touristes, un milliard d'opportunités
Cité du Vatican, 2 juillet 2015 (VIS). Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrations publie le Message pour la Journée mondiale du Tourisme (27 septembre), intitulé Un milliard de touristes, un milliard d'opportunités.
Le seuil symbolique d'un milliard de touristiques ayant été atteint en 2012, la Journée mondiale du tourisme 2015 permet de "se pencher sur les opportunités et sur les défis soulevés par ces statistiques. C'est pourquoi nous faisons nôtre le thème proposé par l'Organisation mondiale du tourisme... Cette croissance lance un défi à tous les secteurs concernés par ce phénomène global, touristes, entreprises, gouvernements et communautés locales.
Et, bien sûr, à l'Eglise aussi.
Le milliard de touristes doit nécessairement être considéré surtout dans son milliard d'opportunités. Ce message est rendu public quelques jours après la présentation de l'encyclique Laudato Si? du Pape François, consacrée à la sauvegarde de la maison commune.
C/est un texte que nous devons tenir en forte considération car elle offre d'importantes lignes directrices à suivre quant à l'attention accordée au monde du tourisme. Nous vivons une phase de mutation, où la façon de se déplacer change et, en conséquence, l'expérience du voyage aussi.
Ceux qui partent vers des pays différents du leur le font avec le désir, plus ou moins conscient, de réveiller la partie plus intime d'eux-mêmes à travers la rencontre, le partage et la comparaison. Le touriste est toujours davantage à la recherche d'un contact direct avec ce qui est différent sous son aspect extraordinaire. Le concept classique de touriste s'est désormais affaibli au profit de celui de voyageur qui s'est renforcé, c'est à dire celui qui ne se limite pas à visiter un lieu mais qui, en quelque sorte, en devient partie intégrante. Le citoyen du monde est né. Non plus voir mais appartenir, non plus jouer aux curieux mais vivre, non plus analyser mais adhérer. Non sans le respect de tout cela et de ceux que l'on rencontre".
"Dans sa dernière encyclique, le Pape François nous invite à nous approcher de la nature avec le sens de l?ouverture à l?étonnement et à l?émerveillement, en parlant le langage de la fraternité et de la beauté de notre relation avec le monde. Telle est la juste approche à adopter à l?égard des lieux et des pays visités. Telle est la voie à suivre pour saisir un milliard d?opportunités et de les faire fructifier davantage encore. Les entreprises du secteur sont les premières à devoir s?engager dans la réalisation du bien commun. La responsabilité des entreprises est grande, dans le domaine touristique aussi, et, pour réussir à exploiter le milliard d?opportunités il est nécessaire qu?elles en soient conscientes. L?objectif final ne doit pas être tant le gain que l?offre proposée aux voyageurs de voies à parcourir pour atteindre le vécu dont il est en quête. Ceci, les entreprises doivent le faire dans le respect des personnes et de l?environnement. Il est important de ne pas perdre la conscience des visages. On ne peut pas réduire les touristes à une statistique ou à une source de revenus. Il faut mettre en ?uvre des formes de business touristique étudiées avec et pour les individus, en investissant sur les personnes et sur la durabilité, afin d?obtenir aussi des opportunités d?emploi dans le respect de la maison commune. En même temps, les gouvernants doivent garantir le respect des lois et en créer de nouvelles capables de protéger la dignité des individus, des communautés et du territoire. Une attitude résolue est indispensable. Dans le domaine touristique aussi, les autorités civiles des différents pays doivent penser à des stratégies communes pour créer des réseaux socio-économiques globalisés en faveur des communautés locales et des voyageurs, afin d?exploiter positivement le milliard d?opportunités offertes par l?interaction. Dans cette optique, les communautés locales sont, elles aussi, appelées à ouvrir leurs frontières à l?accueil de ceux qui arrivent d?autres pays, poussés par la soif de connaissance. Une occasion unique pour l?enrichissement réciproque et la croissance commune. Accorder l?hospitalité permet de faire exploiter les potentialités environnementales, sociales et culturelles, de créer de nouveaux emplois, de développer son identité et de mettre en valeur le territoire. Un milliard d?opportunités pour le progrès, surtout pour les pays encore en voie de développement. Développer le tourisme, en particulier, sous ses formes les plus responsables, permet de s?orienter vers l?avenir en étant fort de sa propre spécificité, de son histoire et de sa culture. Engendrer des revenus et promouvoir son patrimoine spécifique permet de réveiller ce sens de la fierté et de l?estime de soi utile pour renforcer la dignité des communautés d?accueil, tout en demeurant attentif à ne pas trahir le territoire, les traditions et l?identité en faveur des touristes. C?est dans les communautés locales que l?on peut susciter une plus grande responsabilité, un fort sentiment communautaire, une capacité spéciale de protection et une créativité plus généreuse, un amour profond pour sa terre. Là aussi, on pense à ce qu?on laisse aux enfants et aux petits-enfants. Un milliard de touristes, s?il est bien accueilli, peut se transformer en une importante source de bien-être et de développement durable pour la planète tout entière. La mondialisation du tourisme conduit, en outre, à la naissance d?un sens civique individuel et collectif. Chaque voyageur, en adoptant un critère plus correct pour visiter le monde, devient partie active dans la protection de la Terre. L?effort de l?individu multiplié par un milliard devient une grande révolution".
"Le voyage renferme également un désir qui se concrétise dans l?immédiateté des rapports, dans le fait de s?ouvrir et de participer à la vie des communautés visitées. Il naît un besoin de s?éloigner du monde virtuel, tellement capable de créer des distances et des connaissances impersonnelles et de redécouvrir l?authenticité de la rencontre avec l?autre. Et l?économie du partage est en mesure de tisser un réseau à travers lequel se développent l?humanité et la fraternité, capables d?engendrer un échange équitable de biens et de services. Le tourisme représente aussi un milliard d?opportunités pour la mission évangélisatrice de l?Eglise. Il n?est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur c?ur, déclarait le concile Vatican II. En premier lieu, il est important qu?elle accompagne les catholiques par des propositions de liturgie et de formation. Elle doit également éclairer ceux qui, dans l?expérience du voyage, ouvrent leur c?ur et s?interrogent, en réalisant ainsi une véritable première annonce de l?Evangile. Il est indispensable que l?Eglise sorte et se fasse proche des voyageurs pour offrir une réponse adéquate et individuelle à leur recherche intérieure ; en ouvrant son c?ur à l?autre, l?Eglise rend possible une rencontre plus authentique avec Dieu. A cette fin, il faudrait approfondir l?accueil de la part des communautés paroissiales et la formation religieuse du personnel touristique. La tâche de l?Eglise est également d?éduquer à vivre le temps libre. Le Saint-Père nous rappelle que la spiritualité chrétienne intègre la valeur du loisir et de la fête. L?être humain tend à réduire le repos contemplatif au domaine de l?improductif ou de l?inutile, en oubliant qu?ainsi il retire à l??uvre qu?il réalise le plus important, c'est à dire son sens. Nous sommes appelés à inclure dans notre agir une dimension réceptive et gratuite, qui est différente d?une simple inactivité. En outre, nous ne devons pas oublier l'invitation du Pape à célébrer l?Année Sainte de la miséricorde. Nous devons nous interroger sur la façon dont la pastorale du tourisme et des pèlerinages peut être un milieu pour faire l?expérience de l?amour de Dieu qui console, qui pardonne et qui donne l?espérance. Le pèlerinage sera sans aucun doute le signe particulier de ce temps jubilaire".
"Fidèle à sa mission et partant de la conviction que nous évangélisons aussi quand nous cherchons à affronter les différents défis qui se présentent, l?Eglise collabore à faire du tourisme un moyen pour le développement des peuples, particulièrement de ceux qui sont les plus défavorisés, en mettant en ?uvre des projets simples mais efficaces. L?Eglise et les institutions doivent cependant être toujours vigilants afin d?éviter qu?un milliard d?opportunité ne devienne un milliard de risques, en collaborant à la sauvegarde de la dignité personnelle, des droits des travailleurs, de l?identité culturelle, du respect de l?environnement, etc. Un milliard d?opportunités aussi pour l?environnement. Tout l?univers matériel est un langage de l?amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l?eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu. Il existe entre le tourisme et l?environnement une étroite interdépendance. Le secteur touristique, profitant des richesses naturelles et culturelles, peut promouvoir leur conservation ou, paradoxalement, leur destruction. Dans ce rapport, l?encyclique Laudato Si? se présente comme une bonne compagne de voyage. Tant de fois, nous faisons semblant de ne pas voir le problème. Ce comportement évasif nous permet de continuer à maintenir nos styles de vie, de production et de consommation. En agissant non pas en maître mais en administrateur responsable, chacun a ses propres obligations qui doivent se concrétiser en actions précises, qui vont d?une législation spécifique et coordonnée à de simples gestes quotidiens, en passant par des programmes éducatifs appropriés et par des projets touristiques durables et respectueux. Tout a son importance. Mais un changement au niveau des styles de vie et des comportements est nécessaire et, même certainement plus important. La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. Le secteur touristique peut être une opportunité, et même constituer aussi un milliard d?opportunités pour construire des routes de paix. La rencontre, l?échange et le partage favorisent l?harmonie et la concorde. Un milliard d?occasions pour transformer le voyage en expérience existentielle. Un milliard de possibilités pour devenir les artisans d?un monde meilleur, conscients de la richesse que renferme la valise de chaque voyageur. Un milliard de touristes, un milliard d?opportunités pour devenir les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu?il a rêvé en la créant, et pour qu?elle réponde à son projet de paix, de beauté et de plénitude".
Prier pour le peuple grec
Cité du Vatican, 2 juillet 2015 (VIS). Hier après-midi, le Directeur de la Salle de Presse a déclaré que face à la préoccupante situation socio-économique de la Grèce, le Saint-Père entend exprimer sa solidarité envers le peuple grec. Il pense tout particulièrement aux si nombreuses familles éprouvées par les effets d'une crise lourde et complexe. La dignité de la personne doit rester au coeur de tout débat politique et technique, au premier plan de décisions responsables. Le Pape François, a conclu le P. Lombardi, invite donc tous les catholiques a prier pour le peuple grec. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Ven 3 Juil - 18:30 | |
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- Le Cardinal Parolin parle des grands rendez-vous 2015 - Audiences - Autres actes pontificaux
Le Cardinal Parolin parle des grands rendez-vous 2015
Cité du Vatican, 3 juillet 2015 (VIS). Hier après-midi à Rome, le Cardinal Secrétaire d'Etat est intervenu dans le cadre de la conférence organisée par le Conseil pontifical Iustitia et Pax et le réseau international d'ONG catholique pour le développement CIDSE. Le Cardinal Pietro Parolin a exposé l'importance de l'encyclique Laudato Si' pour l'Eglise et le monde, dans la perspective des grands rendez-vous internationaux de 2015: Comme on le sait, a-t-il dit, "la seconde moitié de l'année sera marquée par trois grandes conférences des Nations-Unies, la troisième Conférence internationale sur le financement du développement (Addis-Abeba, Ethiopie, du 13 au 16 juillet), le Sommet ONU pour l'adoption de l'Agenda Développement (New York, du 25 au 27 septembre) et de la vingt-et-unième session de la Conférence des participants à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Paris, France, du 30 novembre au 11 décembre)... C'est pourquoi l'encyclique aura un certain impact sur ces événements, même si son contenu va bien au-delà de ces échéances immédiates.'' Puis le Secrétaire d'Etat a axé son intervention sur trois points pouvant aider à comprendre la Laudatio Si' au plan international, national et local, en rapport avec l'Eglise catholique, comme un appel à réorienter notre démarche et à promouvoir une culture de l'attention.
''Au niveau international on est de plus en plus conscients du fait que tout est intimement lié, et que l'environnement, le sol et le climat sont un patrimoine commun, dont les fruits devraient profiter à tous. Ils constituent une richesse commune et collective, au service du bien de tous et pour tous, un patrimoine de toute l'humanité dont chacun de nous a la responsabilité. Reconnaître cela conduit à conclure que nous avons besoin de développer une véritable éthique des relations internationales, capable de répondre aux diverses questions, y compris aux déséquilibres commerciaux comme à la dette extérieure ou écologique, dénoncées dans l'encyclique... Malheureusement, ce qui a empêché la communauté internationale d'assumer cette perspective peut être résumée dans les observations suivantes du Pape: Le manque d'honnêteté et de responsabilité, la faible conscience des propres limites. Nous vivons dans un contexte qui permet de renoncer au mythe d'un progrès matériel illimité et de trouver des formules pour guider et mesurer notre pouvoir sur l'environnement... Plus d'une fois le Saint-Père a souligné à quel point la base technologique et opérationnelle pour la promotion de progrès sont déjà disponibles ou à portée de main. Nous devons saisir cette grande opportunité, compte tenu de la capacité humaine de se corriger par l'innovation économique et technologique. L'humanité doit cultiver trois objectifs interdépendants: Contribuer à l'épanouissement de la dignité humaine, oeuvrer à éradiquer la pauvreté et contrer la dégradation de l'environnement''.
''Cependant, les forces agissant au niveau international ne suffisent pas. Elles ont besoin d'une approche nationale claire en conformité avec le principe de subsidiarité... Laudato Si' montre que nous pouvons faire beaucoup à cet égard". Le Cardinal a fourni quelques exemples, tels que les changements dans la consommation, le développement d'une économie des déchets et le recyclage, l'amélioration agricole des régions les plus pauvres par l'investissant dans les infrastructures rurales, une meilleure organisation du marché local ou national, les systèmes d'irrigation, le développement de techniques agricoles durables, la promotion d'une production en circuit court, le recyclage des déchets alimentaires et l'accélération de la transition énergétique. Malheureusement, a-t-il dit, "il y a trop d'intérêts, et trop facilement l'intérêt économique peut l'emporter sur le bien commun...y compris en manipulant l'information.'' Le dernier domaine abordé par le Secrétaire d'Etat concerne l'Eglise catholique qui entend suivre l'exemple de saint François. On lit dans les premières pages de l'encyclique, qu'il vivait avec simplicité en merveilleuse harmonie avec Dieu, les autres, la nature et lui-même. La préoccupation pour la nature va de pair avec le soucis de la justice envers les pauvres, l'engagement en faveur de la société et de la paix intérieure... Le Pape François a redit que l'Eglise n'a pas l'intention de définir le scientifique ou de remplacer les responsables politiques, même si elle soutient la nécessité de remettre en question le sens et le but de toute l'activité humaine. Nous savons maintenant très bien, et c'est l'appel lancé par l'encyclique, que nous devons réfléchir à quel monde laisser à qui viendra après nous... La réponse que le Pape donne à cette question est révélatrice: Lorsque nous nous interrogeons sur le monde que nous voulons, il s'agit de son avenir, de son sens et de ses valeurs... C'est pourquoi il ne suffit de dire s'inquiéter pour l'avenir des nouvelles générations. Il faut absolument prévenir car est en jeu notre propre dignité''.
Audiences
Cité du Vatican, 3 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu hier après-midi le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Lun 6 Juil - 14:31 | |
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- Le Pape François arrive en Equateur - Prière à Sainte-Marie Majeure - Le Pape s'adresse au Renouveau dans l'Esprit - Doctorat honoris causa décerné à Benoît XVI - Autres actes pontificaux
Le Pape François arrive en Equateur
Cité du Vatican, 6 juillet 2015 (VIS). Parti de Rome hier à 9 h locales, l'avion papal a atterri à Quito (Equateur) à 15 h locales (22 h de Rome). Ainsi a débuté le neuvième voyage apostolique du Saint-Père. Dans les messages adressés aux chefs d'Etat des pays survolés, en dernier lieu sur le continent sud-américain le Venezuela et la Colombie, le Pape a tenu à faire ajouter ses voeux de réconciliation. Lors de la cérémonie d'accueil, le Président équatorien M.Rafael Correa, évoquant l'encyclique Laudato Si', a notamment rappelé que 20% du son pays est constitué de réserves et parcs naturels, mais aussi que sa population est composée de quatorze identités indigènes. Citant également la Doctrine sociale de l'Eglise il a conclu en disant que si les argentins sont fiers d'avoir un Pape argentin, et Dieu probablement brésilien, le paradis est sans nul doute équatorien!
Voici le discours du Pape François: "J'ai visité l'Equateur à diverses occasions pour des raisons pastorales. De même aujourd'hui, je viens comme témoin de la miséricorde de Dieu et de la foi en Jésus-Christ. La même foi qui durant des siècles a modelé l'identité de ce peuple et donné tant de bons fruits, parmi lesquels se démarquent des figures illustres comme sainte Marie-Anne de Jésus, le frère saint Miguel Febres, sainte Narcisse de Jésus ou la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, béatifiée à Guayaquil il y a trente ans par Jean-Paul II. Ils ont vécu la foi avec intensité et enthousiasme, et en pratiquant la miséricorde, ils ont contribué, dans divers domaines, à améliorer la société équatorienne de leur temps. Aujourd?hui, nous aussi nous pouvons trouver dans l'Evangile les clés qui nous permettent d'affronter les défis actuels, en mettant en valeur les différences, en promouvant le dialogue et la participation sans exclusions, pour que les réussites dans le progrès et dans le développement qu?on est en train d?obtenir se consolident et garantissent un meilleur avenir pour tous, en accordant une attention spéciale à nos frères les plus fragiles et aux minorités les plus vulnérables, qui sont la dette que toute l?Amérique latine a encore". Pour cela le peuple équatorien, qui s?est mis debout avec dignité, pourra toujours compter sur l'engagement et la collaboration de l'Eglise... En Equateur se trouve le point le plus haut "du continent, le Chimborazo, appelé l?endroit le plus proche du soleil, de la lune et des étoiles. Nous, les chrétiens, nous identifions Jésus-Christ au soleil, et la lune à l'Eglise, et la lune n?a pas sa propre lumière, et si la lune se cache du soleil, elle s?obscurcit. Le soleil, c?est Jésus-Christ et si l?Eglise s?en éloigne ou se cache de Jésus-Christ, elle s?obscurcit et ne rend pas témoignage. Que tous les jours nous devienne plus évidente à tous la proximité du soleil qui vient d?en haut, et que nous soyons le reflet de sa lumière, de son amour. D?ici je veux embrasser l'Equateur tout entier. Que du sommet du Chimborazo aux côtes du Pacifique, de la forêt amazonienne aux Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de rendre grâce à Dieu pour ce qu'il a fait et fait pour vous, la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et de vos personnes âgées, qui constituent la mémoire de votre peuple, de faire confiance à la jeunesse, et de vous émerveiller de la noblesse de votre peuple et de la beauté singulière de votre pays... Que le Sacré C?ur de Jésus et le C?ur Immaculé de Marie, à qui l?Equateur a été consacré, répandent sur vous leur grâce et bénédiction!".
Prière à Sainte-Marie Majeure
Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). Comme à son habitude, à la veille d'un voyage pastorale, le Pape s'est rendu à 19 h en la Basilique Ste.Marie Majeure pour se recueillir devant l'icône de la Salus Populi Romain, et confier à la Vierge le succès de sa visite en Equateur, Bolivie et Paraguay. Le bouquet de fleurs déposé en hommage présentait les couleurs de ces pays sud-américains.
Le Pape s'adresse au Renouveau dans l'Esprit
Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). L'unité dans la diversité et l'?cuménisme de la prière, de la parole et du sang, étaient au c?ur du discours improvisé du Pape François, hier après-midi, aux dizaines de milliers de membres du Renouveau dans l'Esprit venus à Rome à l'occasion de leur 38 rassemblement national (3 - 4 juillet: Chemins d'unité et de paix, voix en prière pour les martyrs d'aujourd'hui et pour un ?cuménisme spirituel). La rencontre a commencé à 16 h Place St.Pierre en présence des Cardinaux Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et Angelo Bagnasco, Président de la Conférence épiscopale italienne, ainsi que des patriarches orientaux orthodoxes et catholiques, des évêques anglicans et luthériens et des pasteurs pentecôtistes.
Dans son discours, le Pape a souligné qu'unité ne signifie pas uniformité. Il ne s'agit pas d'une unité sphérique où chaque point est ?équidistant du centre et où il n'y a pas de différence entre un point et un autre. Le modèle est le polyèdre qui reflète la confluence de toutes les parties qui en lui gardent leur originalité et qui sont les charismes dans l'unité comme dans la diversité... La distinction est importante parce que nous parlons de l'?uvre de l'Esprit Saint, non de la nôtre. Unité dans la diversité d'expressions de la réalité, autant que l'Esprit Saint veut en susciter''. Le Saint-Père a souhaité évoquer un autre point important: ''ceux qui guident''. ''Il existe une grande tentation pour les leaders... -a-t-il souligné- qui est de se croire indispensables... qui glissent dans l'autoritarisme, le personnalisme et ne laissent pas vivre les communautés renouvelées dans l'Esprit. Cette tentation fait que la position de ceux qui se croient indispensables devient éternelle... Nous devons bien comprendre que le seul qui est irremplaçable dans l'Eglise c'est l'Esprit Saint, et que Jésus est le seul Seigneur. Il n'y en a pas d'autres... On doit déterminer un temps limité aux charges qui sont, en réalité, des services. Un service important des leaders laïques...est de faire grandir et mûrir spirituellement et pastoralement ceux qui prendront leur place à la fin de leur service. Il conviendrait que tous les services dans l'Eglise aient une échéance, il n'y a pas de leaders à vie dans l'Eglise''. Le Saint-Père leur a également demandé de s'engager à partager avec tous dans l'Eglise le baptême reçu. ''C'est le service le plus important que nous puissions rendre à chacun dans l'Eglise. Aider le peuple de Dieu dans sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ, qui nous transforme en hommes et femmes nouveaux, en petits groupes, humbles mais efficaces, parce que c'est l'Esprit qui travaille. Ne cherchez pas tant à faire de grands rassemblements qui souvent s'arrêtent là, qu'à créer des relations artisanales résultant du témoignage, en famille, au travail, dans la vie sociale, dans les paroisses, les groupes de prière, avec tout le monde!''.
Un autre signal fort de l'Esprit dans le Renouveau charismatique est la recherche de l'unité du Corps du Christ: Vous, les charismatiques, a affirmé le Saint-Père. "vous avez une grâce spéciale pour prier et travailler pour l'unité des chrétiens, pour que le courant de la grâce traverse toutes les Eglises chrétiennes. L'unité des chrétiens est l'?uvre de l'Esprit Saint et nous devons prier ensemble... Nous avons tous reçu le même baptême, nous suivons tous le chemin de Jésus... nous avons tous fait ces divisions dans l'histoire, pour beaucoup de raisons, mais ce n'est pas bon. Maintenant, il est temps que l'Esprit nous fasse prendre conscience que ces divisions...sont un contre-témoignage, et nous devons faire tout notre possible pour marcher ensemble, l'?cuménisme spirituel, l'?cuménisme de la prière, l'?cuménisme du travail, mais avec la charité, l'?cuménisme de la lecture de la Bible ensemble. Aller ensemble vers l'unité''. Il y a aussi une autre unité, l'unité du sang des martyrs qui aujourd'hui nous unissent, l'?cuménisme du sang.
''Nous savons que lorsque ceux qui haïssent Jésus Christ avant de tuer un chrétien ne lui demandent pas s'il est luthérien, orthodoxe, évangélique, baptiste ou méthodiste. Tu es chrétien! Et ils le décapitent...
Il y a cinquante ans, le bienheureux Paul VI, lors de la canonisation des jeunes martyrs d'Ouganda, rappelait que ses compagnons catéchistes anglicans avaient versé leur sang pour la même raison. Ils étaient chrétiens, ils ont été martyrs.
Excusez-moi et ne vous scandalisez pas, ce sont nos martyrs, parce qu'ils ont donné leur vie pour le Christ, et cela est l'?cuménisme du sang. Il faut prier en nous souvenant de nos martyrs communs''. Enfin, ''l'unité dans le travail pour les pauvres et les nécessiteux qui ont aussi besoin du baptême dans l'Esprit.
Il serait beau d'organiser des séminaires de vie dans l'Esprit, avec d'autres réalités charismatiques chrétiennes, pour nos frères et s?urs qui vivent dans la rue.
Eux aussi ont l'Esprit qui pousse au dedans d'eux, pour que quelqu'un leur ouvre grand la porte de l'extérieur''. Avant la bénédiction finale, le Pape a invité les personnes présentes à aller prêcher la bonne nouvelle de Jésus ''aux pauvres, aux marginaux, aux aveugles, aux malades, aux prisonniers, à tous les hommes et femmes. En chacun se trouve l'Esprit qui demande à être aidé pour ouvrir grand la porte pour le faire revivre. Que le Seigneur vous accompagne dans cette mission, toujours avec la Bible à la main, toujours avec l'Evangile dans la poche, avec la Parole du Christ''.
Doctorat honoris causa décerné à Benoît XVI
Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). Ce matin à Castelgandolfo, Benoît XVI a reçu des mains du Cardinal Dziwisz un doctorat honoris causa décerné par l'Université pontificale Jean-Paul II de Cracovie et l'Académie musicale de la même ville. Répondant à l'Archevêque de Cracovie, qui est le Chancelier de cette université qu'il a créée en 2009, le Pape émérite s'est adressé à ses hôtes pour évoquer Jean-Paul II, "sans qui mon parcours spirituel et théologique ne serait même pas imaginable". Il nous a aussi montré "comment peuvent aller de concert la grande musique sacrée et la participation à la liturgie avec la joie solennelle et la simplicité d'une célébration de la foi qui soit humble... Dans la constitution conciliaire dur la liturgie il est clairement indiqué qu'il faut conserver et accroître avec grand soin le patrimoine que représente la musique sacrée. Et le texte de préciser le caractère fondamental de la participation active des fidèles à l'action liturgique. Malheureusement ce qui est clairement uni dans la constitution sur la liturgie s'est souvent traduit en tensions dramatiques. Certains secteurs influents du mouvement liturgique estimaient qu'à l'avenir les messes pour choeur et orchestre ne seraient plus exécutées qu'en concert, et non plus au sein de la liturgie où n'aurait pris place que le chant et la prière commune des fidèles. D'autre part, on enregistre un effarement devant l'appauvrissement culturel de l'Eglise que cela a naturellement entraîné. Alors, comment concilier les deux nécessités, comment mettre en application le Concile dans son intégralité?". Nombreux sont les simples fidèles à se poser la question, partagée par ceux qui disposent d'une formation théologique.
Et puis, s'est demandé Benoît XVI, qu'est donc la musique? D'où vient-elle, à quoi sert-elle? La première source de la musique est l'amour. "Lorsque les hommes furent touchés par l'amour s'ouvrit une nouvelle dimension de leur être, une nouvelle largeur de leur réalité de vie qui leur permit les nouvelles expressions que sont la poésie, le chant et le monde de la musique... La seconde origine de l'expression musicale est née de la tristesse, lorsque l'être est touché par la mort, la souffrance ou les angoisses de l'existence, ouvrant de nouvelles dimensions à une réalité qui ne peut plus trouver de réponse dans la seule parole. Enfin, il y a la rencontre avec le divin qui, dès le début, fait partie de ce qui définit l'humain... Ainsi prend place le totalement autre, d?absolument grand, qui suscitent en l'homme de nouveaux modes de s'exprimer... Comme pour l'amour et la mort, le mystère divin nous touche, et c'est cela, être touchés par Dieu, qui constitue globalement l'origine de la musique. Je trouve émouvant, dans les psaumes par exemple, que le chant ne suffit plus aux hommes, qui font appel à des instruments pour réveiller la musique cachée dans la création, pour libérer son mystérieux langage... Par ailleurs, on peut dire que la qualité de la musique dépend de la pureté et de la dimension de la rencontre avec le divin dans l'amour ou la peine. Plus pure et authentique est l'expérience, plus le sera aussi la musique qui en naîtra... Certes la musique occidentale dépasse de beaucoup le cadre religieux et ecclésial, même si sa source première réside dans la liturgie, dans la rencontre avec Dieu. Dans Bach , pour qui la gloire de Dieu représente la finalité de son art, ceci est l'évidence. Le message de la musique occidentale s'est développé dans cette rencontre avec Dieu, qui dans la liturgie se rend présent à nous en Jésus-Christ. Pour moi, cette musique est une démonstration de la vérité du christianisme. Là où se développe une telle réponse, la rencontre avec la vérité, avec le créateur du monde est advenue. La grande musique sacrée est pour cela une réalité de dimension théologique et de sens pour la foi chrétienne toute entière, même s¡il n'est pas nécessaire qu'elle soit partout et toujours exécutée. Ceci dit, elle ne saurait disparaître de la liturgie" où elle assure de manière très particulière "la participation à la célébration sacrée, au mystère de la foi. Si on pense aux liturgies célébrées par Jean-Paul II de par le monde, on constate combien il est possible d'exprimer la foi...et combien la grande tradition musicale de l'Occident n'est pas étrangère à la liturgie, mais qu'elle est née et a grandi en elle afin de l'exprimer" toujours mieux. "Si nous ignorons l'avenir de notre culture et de la musique sacrée, il est clair que là où se produit la rencontre réelle avec le Dieu vivant dans le Christ, là naît et grandit à nouveau cette réponse, une beauté qui vient de la vérité même".
Autres actes pontificaux
Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
Mgr.Joaquín Hermes Robledo Romero, Evêque de San Lorenzo (superficie 1.944, population 823.239, catholiques 813.000, prêtres 41, diacres 29, religieux 106), au Paraguay. Il était jusqu'ici Evêque de Carapeguá (Paraguay).
Mgr.Jean Laffitte, Prélat de l'Ordre souverain et militaire de Malte. Il demeure Secrétaire du Conseil pontifical pour la famille. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mar 7 Juil - 14:39 | |
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- Messe pour les familles à Guayaquil - Le Pape de nouveau à Quito - Autres actes pontificaux
Messe pour les familles à Guayaquil
Cité du Vatican, 7 juillet 2015 (VIS). Plus d'un million de fidèles a assisté à la messe pour les familles que le Pape a célébré à Guayaquil, la seconde ville d'Equateur. Mais avant de gagner le site, il s'est rendu au sanctuaire de la divine Miséricorde, construit de 2009 à 2013 par l'Archevêque Mgr.Arregui Yarza. Avant de partir il a récité un Ave Maria avec la foule, puis s'est entretenu de manière familière avec les fidèles, les assurant de sa prière pour chacun d'eux et bénissant en plaisantant sur la gratuité d'une bénédiction rapide à cause du programme. De fait pour tenir l'horaire, le Saint-Père a rapidement quitté le sanctuaire en voiture pour se rendre au parc de Los Samanes, distant de 25 km. La famille a été le thème de cette grand messe, développé par le Pape à l'homélie:
Le récit des noces de Cana, a-t-il dit, "est le premier signe prodigieux qui se réalise dans le récit de Jean. La préoccupation de Marie, devenue requête à Jésus: Ils n?ont pas de vin fait référence à l?heure" de la Passion. "Ainsi constate-on la détermination de Jésus à enseigner, à accompagner, à guérir et à donner la joie à partir de cet appel au secours de sa mère... Les noces de Cana se répètent avec chaque génération, avec chaque famille, avec chacun de nous et nos tentatives pour faire en sorte que notre c?ur arrive à se fixer sur des amours durables, fécondes et joyeuses. Donnons à Marie une place, celle de la mère citée par l?évangéliste. Faisons avec elle l?itinéraire de Cana. Marie est attentive à ces noces déjà commencées, elle est sensible aux besoins des époux. Elle ne se replie pas sur elle-même, elle ne s?enferme pas, son amour fait d?elle un être tendu vers les autres. Et pour cela, elle se rend compte du manque de vin. Le vin est signe de joie, d?amour, d?abondance. Combien de jeunes perçoivent que dans leurs maisons depuis un moment il n?y en a plus! Combien de femmes seules et attristées se demandent quand l?amour s?en est allé, quand la vie s?est obscurcie! Combien de personnes âgées se sentent exclues de la fête de leurs familles, marginalisées et ne s?abreuvant pas de l?amour quotidien. Le manque de vin peut aussi être l?effet du manque de travail, l?effet de maladies, de situations problématiques que nos familles traversent. Marie n?est pas une mère qui réclame, elle n?est pas une belle-mère qui surveille pour s?amuser de nos incapacités, de nos erreurs ou manques d?attention. Marie est mère et elle est là, pleine d?attention et de sollicitude.
Mais Marie recourt à Jésus avec confiance, Marie prie. Elle ne s?adresse pas au majordome mais directement, elle présente la difficulté des mariés à son Fils. La réponse qu?elle reçoit semble décourageante: Que me veux-tu? Mon heure n?est pas encore venue. Cependant, entre temps, elle a déjà remis le problème entre les mains de Dieu. Son empressement pour les besoins des autres accélère l'heure de Jésus. Marie fait partie de cette heure, depuis la crèche jusqu?à la croix. Elle qui a su transformer une grotte pour des animaux en maison de Jésus, avec de pauvres langes et une montagne de tendresse et qui nous a reçus comme fils quand une épée lui a traversé le c?ur, nous enseigne à remettre nos familles entre les mains de Dieu. Elle enseigne à prier, en allumant l?espérance qui nous indique que nos préoccupations sont aussi celles de Dieu".
"Prier nous fait toujours sortir du périmètre de nos soucis, nous fait transcender ce qui nous fait mal, ce qui nous secoue ou nous manque à nous-mêmes et nous conduit à nous mettre dans la peau des autres, dans leurs souliers. La famille est une école où la prière nous rappelle aussi qu?il y a un nous, qu?il y a un prochain proche, sous les yeux: Il vit sous le même toit, partage la vie et se trouve dans le besoin. Marie, enfin, agit. Les paroles Tout ce qu?il vous dira, faites-le, adressées à ceux qui servaient, sont une invitation à nous aussi, invitation à nous mettre à la disposition de Jésus, qui est venu servir et non pour être servi. Le service est le critère du vrai amour. Et cela s?apprend spécialement en famille, où nous nous faisons serviteurs les uns des autres par amour. Au sein de la famille, personne n?est marginalisé puisqu'on y apprend à demander une permission avec respect, à dire merci comme expression d?une juste évaluation des choses qu?on reçoit, à dominer l?agressivité ou la voracité, et à demander pardon quand on cause un dommage. Ces petits gestes de sincère courtoisie aident à construire une culture de la vie partagée et du respect pour ce qui nous entoure. La famille est l?hôpital le plus proche, la première école des enfants, le groupe de référence indispensable des jeunes, la meilleure maison de retraite pour les personnes âgées. La famille constitue la grande richesse sociale que d?autres institutions ne peuvent pas remplacer, qui doit être aidée et renforcée, pour ne jamais perdre le sens juste des services que la société prête aux citoyens. En effet, ces services ne sont pas une aumône, mais une vraie dette sociale à l?endroit de l?institution familiale, qui apporte tant au bien commun de tous".
"La famille forme aussi une petite Eglise, une Eglise domestique qui, avec la vie, achemine la tendresse et la miséricorde divine. Dans la famille, la foi se mélange au lait maternel. En expérimentant l?amour des parents, on sent proche l?amour de Dieu. Et dans la famille, les miracles se réalisent avec ce qu?il y a, avec ce que nous sommes, avec ce que l?on a à portée de main. Bien souvent ce n?est pas l?idéal, ce n?est pas ce dont nous rêvons, ni ce qui devrait être. Le vin nouveau des noces de Cana provient des jarres de purification, c?est-à-dire de l?endroit où tous avaient laissé leurs péchés là où le péché s?est multiplié, la grâce a surabondé. Dans la famille de chacun d?entre nous et dans la famille commune que nous formons tous, rien n?est écarté, rien n?est inutile. Peu avant le début de l?Année jubilaire de la Miséricorde, l?Eglise célébrera le Synode ordinaire consacré aux familles, pour faire mûrir un vrai discernement spirituel et trouver des solutions concrètes aux nombreuses difficultés et aux importants défis que la famille doit affronter de nos jours. Je vous invite à intensifier votre prière à cette intention, pour que même ce qui nous semble encore impur, nous scandalise ou nous effraie, Dieu, en le faisant passer par son heure, puisse le transformer en miracle".
"Tout a commencé parce qu'il n?avait pas de vin, et tout a pu se réaliser parce qu?une femme était attentive, a su remettre dans les mains de Dieu ses préoccupations, et a agi avec bon sens et courage. Mais le résultat final n?est pas moindre puisqu'ils ont goûté le meilleur des vins. Et voici la bonne nouvelle: Le meilleur des vins est sur le point d?être savouré, le plus admirable, le plus profond et le plus beau pour la famille reste à venir. Le temps reste à venir, où nous savourerons l?amour quotidien, où nos enfants redécouvriront l?espace que nous partageons, et les personnes âgées seront présentes dans la joie de chaque jour. Le meilleur des vins reste à venir. Le meilleur des vins reste à venir pour chaque personne qui se risque à l?amour. Et il reste à venir même si tous les paramètres et les statistiques disent le contraire. Le meilleur vin reste à venir en ceux qui aujourd?hui voient tout s?effondrer. Murmurez-le jusqu?à le croire, le meilleur vin reste à venir et susurrez-le aux désespérés ou aux mal-aimés. Dieu s?approche toujours des périphéries de ceux qui sont restés sans vin, de ceux à qui il ne reste à boire que le découragement, Jésus a un faible pour offrir en abondance le meilleur des vins à ceux qui pour une raison ou une autre, sentent déjà que toutes leurs jarres se sont cassées. Comme Marie nous y invite, faisons tout ce qu?il dira et soyons reconnaissants que, à notre temps et à notre heure, le vin nouveau, le meilleur, nous fasse récupérer la joie d?être une famille".
Le Pape de nouveau à Quito
Cité du Vatican, 7 juillet 2015 (VIS). Le Pape a passé l'après-midi de son second jour en Equateur à Quito, où il s'est rendu à 19 h locales au palais présidentiel pour s'entretenir avec le Président Rafael Correa. Après l'entretien privé, la présentation au Saint-Père de sa famille et l'échange des cadeaux, le chef de l'Etat et son hôte ont salué la foule amassée sur la place de l'Indépendance. Puis le Pape François a gagné à pied la cathédrale, dans laquelle repose un des principaux héros de l'indépendance sud-américaine, Antonio José Francisco Sucre y Alcala (1795-1830). A l'intérieur, il a salué des malades et des handicapés avant de se recueillir devant le Saint Sacrement. Ressortant, comme il faisait presque nuit il a préféré échanger quelques phrases avec les fidèles plutôt que de lire le discours préparé, que nous reproduisons ci-dessous. Le Pape François a béni la foule et évoqué le grand et noble peuple équatorien, constitué de frères qui n'excluent personne et sont sans préjugés.
Voici le bref discours que le Pape devait prononcer devant la cathédrale: "Chers frères, je suis venu à Quito comme pèlerin, pour partager avec vous la joie d'évangéliser. Je suis parti du Vatican en saluant la statue de sainte Marie-Anne de Jésus, qui depuis l'abside de la Basilique Saint-Pierre veille sur le chemin que le Pape parcourt tant de fois. A elle, j'ai recommandé aussi le fruit de ce voyage, en lui demandant que tous nous puissions suivre son exemple. Son sacrifice et son héroïque vertu sont représentés par un lys. Cependant, selon la statue à Saint-Pierre, elle porte tout un bouquet de fleurs, parce qu?avec la sienne elle présente au Seigneur, dans le c?ur de l'Eglise, les fleurs de vous tous, celles de tout l?Equateur. Les saints nous appellent à les imiter, à nous mettre à leur école, comme l?ont fait sainte Narcisse de Jésus et la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, interpellées par l'exemple de sainte Marie-Anne. Combien de ceux qui sont ici aujourd'hui souffrent ou ont souffert du fait d?être orphelin, combien ont dû, bien qu?étant jeunes, prendre en charge des frères, combien s'efforcent chaque jour de prendre soin de malades ou de personnes âgées, ainsi l?a fait Marie-Anne, ainsi l'ont imitée Narcisse et Mercedes. Ce n'est pas difficile si Dieu est avec nous. Elles n'ont pas réalisé de grandes prouesses aux yeux du monde. Elles ont beaucoup aimé seulement, et elles l'ont démontré dans le quotidien jusqu'à arriver à toucher la chair souffrante du Christ dans le peuple. Elles ne l'ont pas fait seules, elles l'ont fait avec d?autres. Le transport des matériaux, les travaux et la maçonnerie de cette cathédrale ont été réalisés à notre manière, à la manière des peuples autochtones. La Minga est ce travail de tous en faveur de la communauté, anonyme, sans publicité et ni applaudissements. Plaise à Dieu que comme les pierres de cette cathédrale nous chargions sur nos épaules les besoins des autres, et qu?ainsi nous aidions à édifier ou à réparer la vie de tant de frères qui n'ont pas de forces pour la construire ou chez lesquels elle s?est écroulée. Aujourd'hui je suis ici avec vous, qui m'offrez la joie de vos c?urs: Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle. C'est la beauté que nous sommes appelés à répandre, comme le bon parfum du Christ, notre prière, nos bonnes ?uvres, notre sacrifice en faveur de ceux qui sont le plus dans le besoin. C'est la joie d'évangéliser et sachant cela, heureux êtes-vous si vous le faites".
Aujourd'hui, 7 juillet, après s'être entretenu avec les évêques d'Equateur, le Saint-Père célébrera une grand messe au parc du Bicentenaire. Ensuite il se rendra à l'Université catholique nationale, recevra les clés de la capitale en l'église St.François où il prononcera un discours. En fin de journée il effectuera une visite privée à l'église de la Compagnie de Jésus. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mer 8 Juil - 14:52 | |
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- Messe au Parc du Bicentenaire de Quito - Rencontre avec le monde universitaire - Pratiquer la gratitude, la solidarité et la subsidiarité - Autres actes pontificaux
Messe au Parc du Bicentenaire de Quito
Cité du Vatican, 8 juillet 2015 (VIS). Après avoir rencontré hier matin (à 9 h locales) l'épiscopat équatorien. à portes closes au Parc du Bicentenaire de Quito, le Saint-Père a circulé en voiture panoramique parmi la foule des fidèles (estimée à un million et demi de personnes) rassemblés sur la grande esplanade du site. Ayant revêtu les ornements liturgiques, confectionnés par des artisans et des carmélites et marqués du lys symbolisant la première sainte du pays (Mariana de Jesús) et du Sacré Coeur (auquel est consacré l'Equateur), le Pape a concélébré une grand messe pour l'évangélisation avec l'épiscopat national et 1.200 prêtres. A l'homélie, il a développé le double thème de la libération de l'inégalité et du péché, de la nécessité de la solidarité et de l'évangélisation comme véhicule d'unité:
"La parole de Dieu nous invite à vivre l?unité pour que le monde croie. J?imagine ce susurrement de Jésus lors de la dernière Cène comme un cri en cette messe... Le bicentenaire de ce cri de l?indépendance de l?Amérique hispanique. C?était un cri, né de la conscience de manque de libertés, la conscience d?être objet d?oppression et de pillages, sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. Je voudrais qu?aujourd?hui les deux cris coïncident sous le beau défi de l?évangélisation. Non pas par des paroles pompeuses, ni par des termes compliqués, mais qu?il jaillisse, ce cri, de la joie de l?Evangile qui remplit le c?ur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l?isolement. Nous autres, ici réunis, tous ensemble autour de la table avec Jésus, nous sommes un cri, une clameur née de la conviction que sa présence nous incite à l?unité, indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable. Père, qu?ils soient un pour que le monde croie, c?est ainsi qu?il l?a souhaité en regardant le ciel. Cette demande jaillit chez Jésus dans un contexte d?envoi: Comme tu m?as envoyé dans monde, moi aussi, je les envoie dans le monde. En ce moment, le Seigneur expérimente dans sa propre chair le pire de ce monde qu?il aime à la folie, tel qu'il est, fait d'intrigues, de méfiances, de trahisons. Mais il ne cache pas la tête, il ne se lamente pas. Nous aussi nous constatons chaque jour que nous vivons dans un monde lacéré par les guerres et la violence. Ce serait superficiel de penser que la division et la haine affectent seulement les tensions entre les pays ou les groupes sociaux. En réalité, elles sont la manifestation de cet individualisme diffus qui nous sépare et nous oppose, de la blessure du péché dans le c?ur des personnes, dont la société et la création entière souffrent les conséquences. Précisément, à ce monde rebelle, Jésus nous envoie, et notre réponse n?est pas de faire les distraits, d?arguer que nous n?avons pas les moyens ou que la réalité nous dépasse. Notre réponse répète le cri de Jésus et accepte la grâce ainsi que la tâche de l?unité. A ce cri de liberté lancé il y a plus de 2.000 ans, il n?a manqué ni conviction ni force, mais l?histoire nous relate qu?il a été indiscutable seulement quand il a laissé de côté les individualismes, la volonté de leadership uniques, le manque de compréhension d?autres processus de libération ayant des caractéristiques différentes mais pas pour autant antagoniques".
"L?évangélisation peut être le véhicule d?unité des aspirations, des sensibilités, des espoirs et même de certaines utopies. Bien sûr que oui, nous le croyons et le crions. Je l?ai déjà dit: Tandis que dans le monde, spécialement dans certains pays, réapparaissent diverses formes de guerre et de conflits, nous, les chrétiens, nous insistons sur la proposition de reconnaître l?autre, de soigner les blessures, de construire des ponts, de resserrer les relations et de nous aider à porter les fardeaux les uns des autres. Le désir d?unité suppose la douce et réconfortante joie d?évangéliser, la conviction d?avoir un bien immense à communiquer et qu?en le communiquant, il s?enracine, et quiconque a vécu cette expérience acquiert plus de sensibilité pour les besoins des autres. D?où la nécessité de lutter pour l?inclusion à tous les niveaux, en évitant des égoïsmes, en promouvant la communication et le dialogue, en encourageant la collaboration. Il faut ouvrir le c?ur au compagnon de route sans craintes, sans méfiances. Se confier à l?autre est quelque chose d?artisanal. La paix est artisanale et il est impensable que brille l?unité si la mondanité spirituelle fait que nous sommes en guerre entre nous, dans une recherche stérile de pouvoir, de prestige, de plaisir ou de sécurité économique. Cette unité est déjà une action missionnaire pour que le monde croie. L?évangélisation ne consiste pas à se livrer au prosélytisme, mais à attirer à travers notre témoignage ceux qui sont éloignés, à s?approcher humblement de ceux qui se sentent loin de Dieu et de l?Eglise, de ceux qui sont craintifs ou de ceux qui sont indifférents pour leur dire: Le Seigneur t?appelle toi aussi à faire partie de son peuple et il le fait avec grand respect et amour".
"La mission de l?Eglise, comme sacrement de salut, correspond à son identité comme peuple en chemin, ayant pour vocation d?incorporer dans sa marche toutes les nations de la terre. Plus intense est la communion entre nous, plus s?en trouve favorisée la mission. Mettre l?Eglise en état de mission nous demande de recréer la communion, car il ne s?agit pas d?une action uniquement vers l?extérieur. Nous réalisions la mission à l?intérieur et nous sommes en mission vers l?extérieur comme une mère qui va à la rencontre, une maison accueillante, une école permanente de communion missionnaire. Ce rêve de Jésus est possible parce qu?il nous a consacrés, pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu?ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. La vie spirituelle de l?évangélisateur naît de cette vérité si profonde, qui ne se confond pas avec quelques moments religieux qui apportent un certain soulagement. Jésus nous consacre pour susciter une rencontre personnelle avec lui, qui alimente la rencontre avec les autres, l?engagement dans le monde, la passion évangélisatrice. L?intimité de Dieu, incompréhensible pour nous, se révèle à nous à travers des images qui nous parlent de communion, de communication, de don, d?amour. Voilà pourquoi l?union que Jésus demande n?est pas une uniformité mais l?harmonie multiforme qui attire. L?immense richesse de ce qui est varié, de ce qui est multiple, atteignant l?unité chaque fois que nous faisons mémoire de ce Jeudi Saint, nous éloigne de la tentation de propositions plus proches des dictatures, des idéologies ou des sectarismes. Ce n?est pas non plus un arrangement fait à notre mesure, dans lequel nous posons les conditions, choisissons les composantes et excluons les autres. Jésus prie pour que nous fassions partie d?une grande famille, dans laquelle Dieu est notre Père et tous nous sommes frères. Cela ne se fonde pas sur le fait d?avoir les mêmes goûts, les mêmes inquiétudes, les mêmes talents. Nous sommes frères parce que, par amour, Dieu nous a créés et nous a destinés, de sa propre initiative, à être ses enfants. Nous sommes frères parce que Dieu a envoyé l?Esprit de son Fils dans nos c?urs, et cet Esprit crie Abba, Père! Nous sommes frères parce que, justifiés par le sang de Christ Jésus, nous sommes passés de la mort à la vie, devenus cohéritiers de la promesse. C?est le salut que Dieu réalise et que l?Eglise annonce avec joie, le faire partie du nous divin. Notre cri, en ce lieu qui rappelle ce premier cri de la liberté, actualise celui de saint Paul: Malheur à moi si je n?annonçais pas l?Evangile! Ce cri est si urgent et pressant comme celui de ceux qui désirent l?indépendance. Il a une fascination semblable, le même feu qui attire. Soyez des témoins d?une communion fraternelle qui devient resplendissante".
"Qu?il serait beau que tous puissent admirer comment nous prenons soin les uns des autres. Comment mutuellement nous nous encourageons et comment nous nous accompagnons. Le don de soi est celui qui établit la relation interpersonnelle qui ne se génère pas en donnant des choses, mais en se donnant soi-même. Dans tout don, s?offre la personne même. Se donner signifie laisser agir en soi-même toute la puissance de l?amour qui est l?Esprit de Dieu et ainsi faire place à sa force créatrice. En se donnant, l?homme se retrouve lui-même avec sa véritable identité de fils de Dieu, semblable au Père et, comme lui, donneur de vie, frère de Jésus, auquel il rend témoignage. C?est cela évangéliser, c?est cela notre révolution parce que notre foi est toujours révolutionnaire. C?est cela notre cri le plus profond et le plus constant".
Rencontre avec le monde universitaire
Cité du Vatican, 8 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père s'est rendu hier après-midi (vers 17 h locales) à l'Université catholique de l'Equateur, fondée en 1946 par les Jésuites et comptant 30.000 inscrits. Après l'introduction du Recteur, les saluts du Président de la Commission épiscopale pour l'éducation et la culture, la récitation commune d'une prière composée par saint Miguel Febres Cordero et la lecture de l'Evangile de Luc, le Pape François a prononcé le discours suivant:
"Dans l'Evangile, nous venons d?entendre comment Jésus, le Maître, enseignait à la foule et au petit groupe des disciples, en s?adaptant à leur capacité de compréhension. Il le faisait par des paraboles, comme celle du Semeur, de telle manière que tous pouvaient comprendre. Jésus ne cherchait pas à faire le docteur. Au contraire, il veut atteindre le c?ur de l'homme, son intelligence, sa vie, pour que celle-ci porte du fruit. La parabole du Semeur nous parle de cultiver. Elle nous montre les espèces de terre, les espèces de semence, les espèces de fruit et la relation qui est générée entre elles. Déjà depuis la Genèse, Dieu murmure à l'homme cette invitation à cultiver et prendre soin de la création. Non seulement Dieu lui donne la vie, la terre, la création, non seulement il lui donne un partenaire et une infinité de possibilités, il lui adresse aussi une invitation, il lui donne une mission. Il l'invite à prendre part à son ?uvre créatrice et il lui dit de cultiver. Je te donne la semence, la terre, l'eau, le soleil, je te donne tes mains et celle de tes frères. Tu les as, là, ils sont aussi tiens. C'est un cadeau, un don, une offre. Ce n'est pas quelque chose d'acquis, d?acheté. Il nous précède et subsistera après nous. C'est un don fait par Dieu pour qu'avec lui nous puissions le faire nôtre. Dieu ne veut pas une création pour lui-même, pour se regarder lui-même. C?est tout le contraire. La création, c'est un don destiné à être partagé. C'est l'espace que Dieu nous donne, pour construire avec nous, pour construire un nous. Le monde, l'histoire, le temps sont le lieu où nous construisons le nous avec Dieu, le nous avec les autres, le nous avec la terre. Notre vie cache toujours cette invitation, une invitation plus ou moins consciente, qui subsiste toujours".
Mais, "avec la parole cultiver, Dieu dit immédiatement de protéger la création. L?une explique l?autre. L?une va de pair avec l?autre. Ne cultive pas qui ne protège pas et ne protège pas qui ne cultive pas. Non seulement nous sommes invités à prendre part à l'?uvre créatrice en la cultivant, en la faisant croître, en la développant, mais aussi nous sommes invités à en prendre soin, à la protéger, à la garder. Aujourd'hui cette invitation s'impose à nous de force. Non plus comme une simple recommandation, mais comme une exigence qui naît en raison des dégâts que nous lui causons par l?utilisation irresponsable et par l?abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l?exploiter. C?est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée. Il existe un lien entre notre vie et celle de notre mère la terre, entre notre existence et le don que Dieu nous a fait. L?environnement social et l?environnement naturel se dégradent ensemble, et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l?environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale. Mais de même que nous disons ils se dégradent, de la même manière nous pouvons dire ils se soutiennent et peuvent se transfigurer. C'est une relation qui maintient une possibilité, tant d?ouverture, de transformation, de vie que de destruction et de mort. Il est évident que nous ne pouvons pas continuer à tourner le dos à la réalité, à nos frères, à notre mère la terre. Il n?est pas permis d?ignorer ce qui se passe autour de nous, comme si certaines situations n?existaient pas ou n?avaient rien à voir avec notre réalité, Il n'est ni juste ni digne de faire le jeu de la culture du rebut". Face à la question posée par Dieu à Caïn, Où est ton frère?, "je me demande si notre réponse continuera d'être Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère? Je vis à Rome et l'hiver il fait froid. Il arrive qu'on trouve le matin près du Vatican un mort de froid. Personne n'en parle, pas un mot dans la presse. Un pauvre qui meurt de froid n'est pas intéressant, comme les moindres fluctuations des bourses. Où est notre frère? Je vous les demande à vous, universitaires catholiques".
"Il serait bon de nous interroger sur notre éducation face à cette terre qui crie vers le ciel. Nos institutions éducatives et universitaires sont une pépinière, une possibilité, une terre fertile que nous devons soigner, stimuler et protéger. Une terre fertile assoiffée de vie... Vous, les éducateurs, veillez-vous sur vos étudiants, en les aidant à développer un esprit critique, un esprit libre, capable de protéger le monde d'aujourd'hui? Un esprit capable de chercher de nouvelles réponses aux défis multiples que la société nous pose? Etes-vous capables de les encourager à ne pas se désintéresser de la réalité qui les entoure? Comment, dans le programme universitaire ou dans les divers domaines du travail éducatif, entre la vie qui nous entoure, avec ses questions, ses interrogations, ses questionnements? Comment générons-nous et accompagnons-nous le débat constructeur, qui naît du dialogue en vue d'un monde plus humain? Il y a une réflexion qui nous concerne tous, les familles, les enseignants: Comment aidons-nous nos jeunes à ne pas considérer un diplôme universitaire comme synonyme d?un statut supérieur, comme synonyme de plus d'argent, de prestige social? Comment aidons-nous à considérer cette préparation comme signe de plus grande responsabilité face aux problèmes de nos jours, face à la protection du plus pauvre, face à la sauvegarde de l?environnement? Et vous, chers jeunes, présent et avenir de l'Equateur, semence de transformation de cette société, savez-vous que ce temps d'étude, n'est pas seulement un droit mais un privilège? Combien d'amis, de personnes connues ou inconnues voudraient avoir un espace en ce lieu et qui pour diverses circonstances ne l'ont pas eu? Dans quelle mesure nos études nous aident-elles à nous solidariser avec eux? Les structures éducatives et universitaires ont une tâche fondamentale, essentielle, dans la construction de la citoyenneté et de la culture. Il ne suffit pas de réaliser des analyses, des descriptions de la réalité, il est nécessaire de créer les domaines, les espaces de vraie recherche, de débats qui offrent des alternatives aux problématiques existantes, surtout aujourd'hui".
"Face à la globalisation du paradigme technocratique qui tend à croire que tout accroissement de puissance est en soi progrès, un degré plus haut de sécurité, d?utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs, comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique, il nous est demandé d'urgence de nous résoudre à penser, à chercher à débattre sur notre situation actuelle, sur quel genre de culture nous désirons ou voulons non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants, pour nos petits-enfants. Cette terre, nous l'avons reçue comme un héritage, comme un don, comme un cadeau. Il serait bon de nous demander comment nous voulons la laisser? Quelle orientation, quel sens voulons-nous imprimer à l'existence? Pour quoi passons-nous par ce monde ? Pour quoi luttons-nous et travaillons-nous? Les initiatives individuelles sont toujours bonnes et fondamentales, mais il nous est demandé de faire un pas de plus, celui de nous résoudre à voir la réalité de façon organique et non fragmentaire, de nous résoudre à nous poser des questions qui nous incluent tous, puisque tout est lié... Que l?Esprit Saint nous inspire et nous accompagne, puisqu'il nous a convoqués, nous a invités, nous a offert l'opportunité et, à son tour, la responsabilité de donner le meilleur de nous-mêmes. Il nous offre la force et la lumière dont nous avons besoin. C'est le même Esprit qui, le premier jour de la création, planait sur les eaux, voulant transformer, voulant donner vie. C'est le même Esprit qui a donné aux disciples la force de Pentecôte. C'est le même Esprit qui ne nous abandonne pas et se fait un avec nous pour que nous trouvions des chemins d?une nouvelle vie. Que ce soit lui, notre maître et compagnon de route!".
Pratiquer la gratitude, la solidarité et la subsidiarité
Cité du Vatican, 8 juillet 2015 (VIS). A Quito hier vers 18 h locales, le Pape s'est rendu en l'église St.François qui, avec le couvent adjacent, constitue l'édifice catholique le plus ancien de l'Amérique latine, construit par les franciscains trois ans seulement après la fondation de la ville en 1533. L'ensemble, achevé en 1680, est surnommé l'Escorial du Nouveau Monde. Là il s'est adressé aux représentants de la culture, de l'économie, de l'entreprise, du volontariat et du sport. Avant d'entrer dans l?église, a-t-il dit, "le maire m'a remis les clefs de la ville. Ainsi je peux dire qu'ici, à St.François de Quito, je suis à la maison. La marque de confiance et d'affection dont vous faites preuve, en m?ouvrant les portes, me permet de vous présenter quelques clés de la cohabitation citoyenne à partir de la vie familiale". Après l'introduction du Président de la Commission épiscopale pour les laïcs, et les témoignages de trois d'entre eux, le Saint-Père a prononcé le discours suivant:
"Notre société est gagnante quand chaque personne, chaque groupe social, se sent vraiment à la maison. Dans une famille, les parents, les grands-parents, les enfants sont de la maison. Personne n'est exclu. Si l'un d?eux a une difficulté, même grave, bien qu'il l'ait cherchée, les autres vont à son secours, le soutiennent partagent l'épreuve. Ne devrait-il pas en être de même dans la société? Et, cependant, nos relations sociales ou bien le jeu politique, souvent se fondent sur la confrontation, sur le rejet. Ma position, mon idée, mon projet se consolident si je suis capable de vaincre l'autre, de m'imposer. Est-ce être famille cela? Dans les familles, tous contribuent au projet commun, tous travaillent pour le bien commun, mais sans annihiler chaque membre. Au contraire, ils le soutiennent et s'entraident. Les joies et les peines de chacun sont assumées par tous. C?est cela être famille. Si nous pouvions voir l'adversaire politique, le voisin de maison du même ?il que nos enfants, nos épouses ou époux, nos pères ou nos mères. Aimons-nous notre société? Aimons-nous notre pays, la communauté que nous essayons de construire? L'aimons-nous seulement par les concepts spéculatifs, en théorie? Aimons-la à travers les ?uvres plus que par les paroles! En chaque personne, dans le concret, dans la vie que nous partageons. L'amour tend toujours à la communication, jamais à l'isolement. C'est à partir de cet attachement que surgiront des gestes simples qui renforcent les liens personnels. En diverses occasions, je me suis référé à l'importance de la famille comme cellule de la société. Dans le cercle familial, les personnes reçoivent les valeurs fondamentales d'amour, de fraternité et de respect mutuel qui se traduisent dans des valeurs sociales essentielles : la gratuité, la solidarité et la subsidiarité. Pour les parents, tous leurs enfants, bien que chacun ait son propre caractère, sont objet d?amour sans distinction. En revanche, l'enfant, quand il se refuse à partager ce qu'il reçoit gratuitement d?eux, rompt cette relation. L'amour des parents l?aide à sortir de son égoïsme pour apprendre à vivre ensemble avec les autres, à céder, pour s?ouvrir à l'autre. Au niveau social, cela suppose d?assumer que la gratuité n'est pas un complément mais une condition requise de la justice. Ce que nous sommes et ce que nous avons nous a été confié pour que nous le mettions au service des autres. Notre tâche consiste à le faire fructifier dans des ?uvres de bien. Les biens sont destinés à tous, et même si quelqu?un fait étalage de sa propriété, une hypothèque sociale pèse toujours sur celle-ci. On dépasse ainsi le concept économique de justice, fondé sur le principe d?un contrat d?achat et de vente, avec le concept de justice sociale qui défend le droit fondamental de la personne à une vie digne. L'exploitation des ressources naturelles, si abondantes en Equateur, ne doit pas viser le bénéfice immédiat. Etre administrateurs de cette richesse que nous avons reçue nous engage envers la société dans son ensemble et envers les générations futures, à qui nous ne pourrons pas léguer ce patrimoine sans une adéquate sauvegarde de l'environnement, sans une conscience de gratuité qui germe de la contemplation du monde créé".
Sont ici présents des frères appartenant aux peuples autochtones, "provenant de l?Amazonie équatorienne, une des zones les plus riches en biodiversité, en espèces endémiques rares ou ayant un faible degré de protection effective. Ces zones requièrent une protection particulière à cause de leur énorme importance pour l?écosystème mondial car elles présentent une biodiversité d?une énorme complexité, presqu?impossible à répertorier intégralement, mais quand ces forêts sont brûlées ou rasées pour développer des cultures, d?innombrables espèces disparaissent en peu d?années, quand elles ne se transforment pas en déserts arides. Là, avec d?autres pays disposant de régions amazoniennes, l'Equateur a une opportunité pour exercer la pédagogie d'une écologie intégrale. Nous avons reçu le monde comme héritage de nos parents, mais aussi comme prêt auprès des générations futures à qui nous devons le rendre. De la fraternité vécue en famille, naît la solidarité dans la société, qui ne consiste pas uniquement à donner à qui est dans le besoin, mais à être responsable les uns des autres. Si nous voyons dans l'autre un frère, personne ne peut demeurer exclu, écarté. Comme beaucoup de peuples latino-américains, l'Equateur expérimente aujourd'hui de profonds changements sociaux et culturels, de nouveaux défis qui requièrent la participation de tous les acteurs sociaux. La migration, la concentration urbaine, le consumérisme, la crise de la famille, le manque de travail, les poches de pauvreté produisent une incertitude et des tensions qui constituent une menace à la cohabitation sociale. Les normes et les lois, ainsi que les projets de la communauté civile, doivent rechercher l'inclusion, ouvrir des espaces de dialogue, de rencontre et ainsi abandonner comme un douloureux souvenir toute forme de répression, le contrôle démesuré et la restriction des libertés. L'espérance d?un meilleur avenir passe par l?offre d?opportunités réelles aux citoyens, spécialement aux jeunes, à travers la création d?emploi, avec une croissance économique qui arrive à tous, et ne reste pas dans les statistiques macroéconomiques, avec un développement durable qui génère un tissu social ferme et un bien de cohésion".
"Enfin, le respect de l'autre qui s?apprend en famille se traduit dans le domaine social par la subsidiarité. Présumer que notre option n'est pas nécessairement l?unique légitime est un exercice sain d'humilité. En reconnaissant ce qui est bon dans les autres, y compris avec leurs limitations, nous voyons la richesse que renferme la diversité et la valeur de la complémentarité. Les hommes, les groupes ont le droit de parcourir leur chemin, bien que parfois cela suppose de commettre des erreurs. Dans le respect de la liberté, la société civile est appelée à promouvoir chaque personne et chaque agent social pour qu'ils puissent assumer leur propre rôle et contribuer avec leur spécificité au bien commun. Le dialogue est nécessaire, fondamental, pour arriver à la vérité, qui ne peut pas être imposée, mais doit être recherchée avec sincérité et avec un esprit critique. Dans une démocratie participative, chacune des forces sociales, les groupes indigènes, les afro-équatoriens, les femmes, les regroupements de citoyens et tous ceux qui travaillent pour la communauté dans les services publics sont des protagonistes indispensables dans ce dialogue. Les murs, les cours intérieures et les cloîtres de ce lieu le disent avec une plus grande éloquence. Reposant sur des éléments de la culture inca et caranqui, la beauté de leurs proportions et de leurs formes, la hardiesse de leurs différents styles combinés de manière remarquable, les ?uvres d'art qui reçoivent le nom d'école de Quito, condensent un dialogue étendu, avec des réussites et des erreurs, de l'histoire équatorienne. L'aujourd'hui est plein de beauté, et même s?il est certain que par le passé il y a eu des maladresses et des violations. Comment le nier! Nous pouvons affirmer que l'ensemble irradie tant d'exubérance qui nous permet de regarder l'avenir avec beaucoup d'espérance. L'Eglise aussi veut collaborer dans la recherche du bien commun, à travers ses activités sociales, éducatives, en promouvant les valeurs éthiques et spirituelles, en étant un signe prophétique qui apporte un rayon de lumière et d?espérance à tous, spécialement à ceux qui sont le plus dans le besoin. Merci...de porter mes paroles d?encouragement aux groupes que vous représentez dans les divers secteurs sociaux. Que le Seigneur accorde à la société civile que vous représentez d?être toujours ce lieu adéquat où ces valeurs sont vécues".
Après cette rencontre, le Pape François a conclu la journée par une visite privée à l'église de la Compagnie de Jésus, construite entre 1605 et 1765, un des édifices majeurs de l'architecture du Nouveau Monde. Après s'être entretenu avec les religieux et prié devant un tableau représentant la Vierge des Douleurs, il est rentré à la nonciature. Ce 8 juillet, il doit tout d'abord rencontrer des personnes âgées à une vingtaine de kilomètres de Quito, puis le clergé équatorien au sanctuaire marial de El Quinche. Après qui, il quittera l'Equateur à destination de la Bolivie. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 9 Juil - 17:37 | |
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- Avant de quitter l'Equateur le Pape visite le sanctuaire de El Qinche - Le Pape salue la Bolivie - Prière pour le P.Luis Espinal - En faveur d'une écologie intégrale - Autres actes pontificaux
Avant de quitter l'Equateur le Pape visite le sanctuaire de El Qinche
Cité du Vatican, 9 juillet 2015 (VIS). Hier en Equateur, le Pape a conclu sa visite pastorale par une visite à la maison de repos que les Missionnaires de la charité gèrent à Tumbaco, à une vingtaine de kilomètres de Quito. Après avoir salué la petite communauté, il s'est rendu dans la cour où l'attendaient les pensionnaires. Puis il a gagné le sanctuaire marial national de El Quinche, où il s'est recueilli devant la statue de bois du XVII siècle vénérée par les 800.000 fidèles qui, chaque année en novembre montent de nuit en procession depuis le village de Calderón. Là il a rencontré le clergé, les séminaristes et religieux d'Equateur. Préférant improviser, le Pape François a remis le discours préparé au Président de la Commission épiscopale pour la vie consacrée. Voici tout d'abord l'intervention improvisée:
''Aujourd'hui, je dois parler aux prêtres, séminaristes, religieux, religieuses et dire quelque chose: Voilà la Vierge Marie est la première disciple de son Fils, qui savait que tout ce qu'elle apportait était pur don de Dieu. Une vraie conscience de la gratuité... Nous sommes tous soumis à la gratuité de Dieu...et devons tous la pratiquer...à l'enseigne de Marie qui n'a jamais faibli sur la gratuité de Dieu. Je voudrais aussi vous dire que dans les service de la santé il faut veiller à ne pas tomber dans une sorte d'Alzheimer spirituel, à ne pas perdre la mémoire d'où l'on vient. Saint Paul avait senti ce danger... Dans ses conseils pastoraux à Timothée, il recommande de pas oublier...ses racines! La gratuité est une grâce qui ne peut pas coexister avec le succès. Ainsi, quand un prêtre, un séminariste, un religieux, une religieuse, se lance dans une carrière mondaine, ils sont frappés d'Alzheimer spirituel". Puis le Pape a suggéré aux prêtres et religieux deux principes: ''Chaque jour, se rappeler que tout est gratuit, demander le libre choix...et la grâce de ne pas perdre la mémoire. Tout d'abord, il y a le service. Dieu m'a choisi, m'a pris pour quoi faire? Pour servir, on ne peu être mou et fatigué... Un vieux prêtre disait: L'essence du saint peuple de Dieu est essentiellement olympienne, ontologiquement harassante. Et cela requiert beaucoup de sagesse et de mesure... Il faut allier service et gratuité... Jésus n'a-t-il pas dit qu'il suffisait de demander pour avoir?... Jésus nous donne si nous demandons. Si nous n'oublions pas les deux piliers que sont la gratuité de chaque jour et la conscience d'où nous venons, notre vie sacerdotale ou religieuse sera réussie et féconde. Bénissons Dieu Tout-Puissant, le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Et s'il vous plaît, s'il vous plaît, prier pour moi, parce que je suis souvent tenté d'oublier la gratuité avec laquelle Dieu m'a choisi, d'oublier où je viens".
Voici maintenant le discours préparé et non prononcé du Pape François: "J'apporte aux pieds de Notre Dame de Quinche tout ce qui a été vécu durant ces jours de ma visite. Je veux lui confier les personnes âgées et les malades avec qui j'ai partagé un moment dans la maison des S?urs de la charité... Je les confie aussi à vous, prêtres, religieux et religieuses, séminaristes, afin que, appelés à travailler dans la vigne du Seigneur, vous soyez des gardiens de tout ce que ce peuple de l'Equateur vit... Dans l'Evangile, le Seigneur nous invite à accepter la mission sans poser de conditions. C'est un message important qu?il ne convient pas d?oublier et qui, dans ce sanctuaire de la Vierge de la Présentation résonne avec un accent spécial. Pour nous qui, comme elle, avons reçu une vocation, Marie est l?exemple du disciple. Sa réponse confiante: Qu?il soit fait pour moi selon ta parole, nous rappelle ses paroles aux noces de Cana: Tout ce qu?il vous dira, faites-le. Son exemple est une invitation à servir comme elle. Dans la Présentation de la Vierge, nous pouvons trouver quelques suggestions pour notre propre appel. La Vierge Enfant a été un cadeau de Dieu pour ses parents et pour tout le peuple, qui attendait la libération. C'est un fait qui se répète fréquemment dans l'Ecriture: Dieu répond au cri de son peuple, en envoyant un enfant, faible, destiné à apporter le salut et qui, en même temps, restaure l'espérance de parents âgés. La parole de Dieu nous dit que dans l'histoire d'Israël, les juges, les prophètes, les rois sont un don du Seigneur pour faire parvenir sa tendresse et sa miséricorde à son peuple. Ils sont un signe de la gratuité de Dieu : c?est lui qui les a élus, choisis et envoyés. Cela nous éloigne de l'autoréférentialité, nous fait comprendre que nous ne nous appartenons plus, que notre vocation nous demande de nous éloigner de tout égoïsme, de toute recherche de profit matériel ou de compensation affective, comme le dit l'Evangile. Nous ne sommes pas des mercenaires, mais des serviteurs. Nous ne sommes pas venus pour être servis, mais pour servir et nous le faisons dans un total détachement, sans bâton et ni sac".
"Certaines traditions sur l'invocation de Notre Dame de Quinche nous relatent que Diego de Robles a réalisé la statue sur commande des indigènes Lumbicí. Diego ne le faisait pas par dévotion, il le faisait pour un bénéfice économique. Comme ils n'ont pas pu le payer, il l'a amenée à Oyacachi et l'a échangée contre des planches de cèdre. Mais Diego a rejeté la commande faite par les habitants de ce village pour qu'il leur fasse aussi un autel pour la statue, jusqu'à ce que, en tombant de cheval, il se trouve en danger et ait senti la protection de la Vierge. Il est retourné dans le village et a fait le pied de la statue. Nous tous nous avons fait aussi l'expérience d'un Dieu qui nous apparaît à la croisée des chemins, qui dans notre réalité de personnes tombées, abattues, nous appelle. Que la gloriole et la mondanité ne nous fassent pas oublier d'où Dieu nous a rachetés. Que Marie de Quinche nous fasse descendre des lieux d'ambitions, d'intérêts égoïstes, de soins excessifs de nous-mêmes! L?autorité que les apôtres reçoivent de Jésus n'est pas pour leur propre bénéfice, ces dons sont pour rénover et pour édifier l'Eglise. Ne refusez pas de partager, ne refusez pas de donner, ne vous enfermez pas dans la commodité, soyez des sources qui débordent et rafraîchissent spécialement ceux qui sont opprimés par le péché, la désillusion, et la ranc?ur. Le deuxième trait qu?évoque en moi la Présentation est la persévérance. Dans la suggestive iconographie mariale de cette fête, la Vierge Enfant s'éloigne de ses parents en montant les escaliers du Temple. Marie ne regarde pas en arrière et, dans une claire référence à l'avertissement évangélique, résolue, elle va de l?avant. Comme les disciples dans l'Evangile, nous nous mettons aussi en chemin pour porter à chaque peuple et partout la bonne nouvelle de Jésus. La persévérance dans la mission implique de ne pas aller, en changeant maison après maison, à la recherche du lieu où nous serons mieux traités, où il y a plus de moyens et de commodités. Elle suppose de lier notre sort à celui de Jésus jusqu'à la fin. Certains récits des apparitions de la Vierge de Quinche nous rapportent qu'une femme avec un enfant dans ses bras a visité plusieurs après-midis de suite des indigènes d?Oyacachi, quand ils se cachaient du harcèlement des ours. Souvent Marie est allée à la rencontre de ses enfants ; ils ne la croyaient pas, ils se méfiaient de cette femme, mais sa persévérance à revenir chaque soir au coucher du soleil les a surpris. Persévérer même si nous sommes rejetés, même s?il fait nuit et que le désarroi et les dangers s?accroissent. Persévérer dans cet effort en sachant que nous ne sommes pas seuls, que c'est le peuple saint de Dieu qui marche. D?une certaine manière, à travers la statue de la Vierge Enfant montant au Temple, nous pouvons voir l'Eglise qui accompagne le disciple missionnaire. A côté d?elle, il y a ses parents, qui lui ont transmis la mémoire de la foi et maintenant ils l'offrent généreusement au Seigneur pour qu'elle puisse suivre son chemin, il y a votre communauté représentée par la suite des vierges ses compagnes avec les lampes allumées et, en qui les Pères de l'Eglise voient une prophétie de tous ceux qui, en imitant Marie, cherchent avec sincérité à être amis de Dieu. Et il y a les prêtres qui l'attendent pour la recevoir et qui nous rappellent que dans l'Eglise les pasteurs ont la responsabilité d'accueillir avec tendresse et d'aider à discerner chaque esprit et chaque appel".
"Marchons ensemble, en nous soutenant les uns les autres et demandons avec humilité le don de la persévérance à son service. Notre Dame de Quinche a été une occasion de rencontre, de communion, en cet endroit où depuis les temps des incas s?était constituée une colonie multi-ethnique. Que c?est beau quand l'Eglise persévère dans son effort pour être une maison et une école de communion, quand nous créons ce que j?aime à appeler la culture de la rencontre. La statue de la Présentation nous dit qu'une fois bénie par les prêtres, la Vierge Enfant s'est assise dans les marches de l'autel et, s?étant levée, elle a dansé. Je pense à la joie qui s'exprime dans les représentations du banquet des noces, des amis du fiancé, de l'épouse parée de ses bijoux. C'est la joie de celui qui a découvert un trésor et a tout abandonné pour l'acquérir. Trouver le Seigneur, vivre dans sa maison, partager son intimité, tout cela engage à annoncer le Royaume et à apporter le salut à tous. Franchir le seuil du Temple exige de nous convertir comme Marie en temples du Seigneur et de nous mettre en chemin pour le porter à nos frères. La Vierge, comme première disciple missionnaire, après l'annonce de l'Ange, est partie immédiatement vers une ville de Judée pour partager cette joie immense, cette même joie qui a fait tressaillir Jean Baptiste dans le sein de sa mère. Celui qui écoute sa voix tressaille de joie et devient à son tour un héraut de sa joie. La joie d'évangéliser met l'Eglise en mouvement, la fait sortir, comme Marie. Bien qu'elles soient multiples, les raisons qui sont avancées pour le transfert du sanctuaire d?Oyacachi à ce lieu, je m?en tiens à une: Ici elle est et a été plus accessible, plus facile pour être proche de tous. Ainsi l'a compris l'Archevêque de Quito, le Frère Luis López de Solís, quand il a ordonné d'édifier un sanctuaire capable de convoquer et d'accueillir tous. Une église en sortie est une église qui s'approche, qui s?efforce de ne pas être distante, qui sort de son confort et qui ose rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l?Evangile".
"Nous retournerons maintenant à nos tâches, interpellés par le peuple saint qui nous a été confié. Entre ces tâches, n'oublions pas de prendre soin, d'encourager et d'éduquer la dévotion populaire que nous sentons dans ce sanctuaire et qui est si répandue dans beaucoup de pays latino-américains. Le peuple fidèle a su exprimer la foi dans son propre langage, manifester ses sentiments les plus profonds de douleur, de doute, de joie, d'échec, de reconnaissance en diverses formes de dévotion, des processions, des bougies, des fleurs, des chants qui se transforment en une belle expression de la confiance dans le Seigneur et d'amour de sa mère, qui est aussi la nôtre. A Quinche, l'histoire des hommes et l'histoire de Dieu confluent dans l'histoire d'une femme, Marie. Et dans une maison, notre maison, la s?ur mère terre. Les traditions de cette invocation évoquent les cèdres, les ours, la fente dans la pierre qui a été ici la première maison de la Mère de Dieu. Elles nous parlent à travers l'hier des oiseaux qui ont peuplé cet endroit, et dans l'aujourd'hui des fleurs qui parent les alentours. Les origines de cette dévotion nous ramènent aux temps où était plus simple l?harmonie sereine avec la création, plus simple de contempler le Créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence ne doit pas être fabriquée, et qui se dévoile à nous dans le monde créé, dans son Fils bien-aimé, dans l'Eucharistie qui permet aux chrétiens de se sentir des membres vivants de l'Eglise et de participer activement à sa mission, en Notre Dame de Quinche, qui d?ici a accompagné l?aube de la première annonce de la foi aux peuples indigènes. Recommandons-lui notre vocation: Qu'elle fasse de nous un don pour notre peuple, qu'elle nous donne la persévérance dans le dévouement et la joie de sortir pour porter l?Evangile de son Fils Jésus unis à nos pasteurs, jusqu?aux confins et jusqu?aux périphéries de notre cher Equateur".
Après un Pater Noster, le Pape quitté les lieux pour gagner par la route l'aéroport de Quito. Après les salutations protocolaires, l'avion papal s'est envolé à destination de la Bolivie, où il est arrivé vers 16 h (heure locale).
Le Pape salue la Bolivie
Cité du Vatican, 9 juillet 2015 (VIS). Le Pape a entamé hier la seconde étape de son voyage en arrivant à La Paz (le plus haut du monde, l'aéroport se trouve à plus de 4.000 m d'altitude). Après l'accueil du chef de l'Etat le Président Evo Morales, premier indigène à occuper cette magistrature, venu au Vatican en octobre dernier pour la première Rencontre mondiale des mouvements populaires, le Pape a prononcé son premier discours:
"Au commencement de cette visite pastorale, je désire adresser mon salut à tous les hommes et à toutes les femmes de Bolivie, avec mes meilleurs souhaits de paix et de prospérité". A tous, "je veux exprimer mes sentiments de fraternelle communion dans le Seigneur. Je porte dans mon c?ur particulièrement les enfants de cette terre qui pour de multiples raisons ont dû chercher une autre terre qui les accueille, un autre lieu où notre mère les rende féconds et leur donne une possibilité de vie. Je suis heureux de me trouver dans ce pays d?une beauté singulière, béni par Dieu...du haut-plateau aux vallées, des terres amazoniennes, déserts et lacs incomparables. Le préambule de sa constitution l?a scellé de façon poétique: Dans des temps immémoriaux, des montagnes se dressèrent, des fleuves se déplacèrent, des lacs se formèrent. Notre Amazonie, notre Chaco, notre haut-plateau, nos plaines et nos vallées se couvrirent de plantes et de fleurs. Cela me rappelle que le monde est plus qu?un problème à résoudre, il est un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange. Mais surtout une terre bénie dans ses habitants, avec sa réalité culturelle et ethnique bigarrée, qui constitue une grande richesse et un appel permanent au respect mutuel et au dialogue. Peuples autochtones, millénaires et contemporains, nous réjouissent de savoir que le castillan apporté dans ces terres coexiste aujourd?hui avec 36 idiomes autochtones, se mélangeant...pour donner beauté et unité dans la diversité. Dans cette terre et dans ce peuple s?est enracinée avec force l?Evangile, qui au long des années a éclairé la vie commune, contribuant au développement du peuple et promouvant la culture".
"Comme hôte et pèlerin, je viens pour confirmer la foi des croyants en Jésus-Christ ressuscité, pour que nous qui croyons en lui, pendant notre pèlerinage en cette vie, nous soyons témoins de son amour, ferment d?un monde meilleur, et nous collaborions à la construction d?une société plus juste et solidaire. La Bolivie fait des pas importants pour inclure d?amples secteurs dans la vie économique, sociale et politique. Elle dispose d?une constitution qui reconnaît les droits des individus, des minorités, de l?environnement, et elle a des institutions sensibles à ces réalités. Tout cela demande un esprit de collaboration citoyenne, de dialogue et de participation des individus et des acteurs sociaux dans les questions qui intéressent tout le monde. Le progrès intégral d?un peuple comprend la croissance des personnes dans les valeurs et la convergence sur des idéaux communs qui réussissent à unir les volontés sans exclure ni rejeter personne. Si la croissance est seulement matérielle, on court toujours le risque de revenir à créer de nouvelles différences, que l?abondance de certains se construise sur les manques des autres. C?est pourquoi, au-delà de la transparence institutionnelle, la cohésion sociale demande un effort dans l?éducation des citoyens. J?aimerais d'autre part encourager la vocation des disciples du Christ à communiquer la joie de l?Evangile, à être sel de la terre et lumière du monde. La voix des pasteurs, qui doit être prophétique, parle à la société au nom de la mère Eglise, à partir de son option préférentielle et évangélique pour les derniers. La charité fraternelle, expression vivante du commandement nouveau de Jésus, s?exprime dans des programmes, des ?uvres et des institutions qui cherchent la promotion intégrale de la personne, ainsi que le soin et la protection des plus vulnérables. On ne peut pas croire en Dieu Père sans voir un frère en toute personne, et on ne peut pas suivre Jésus sans donner sa vie pour ceux pour qui il est mort sur la croix. A une époque où si souvent on tend à oublier ou à confondre les valeurs fondamentales, la famille mérite une attention spéciale de la part des responsables du bien commun, parce qu?elle est la cellule base de la société, qui apporte des liens solides d?union sur lesquels se fonde la vie humaine en commun et, à travers la procréation et l?éducation de ses enfants, assure le renouvellement de la société. L?Eglise ressent aussi une préoccupation particulière pour les jeunes qui, engagés dans la foi et dans de grands idéaux, sont une promesse d?avenir, sentinelles qui annoncent les premiers feux de l?aurore et le nouveau printemps de l?Evangile. Prendre soin des enfants, faire en sorte que la jeunesse s?engage sur de nobles idéaux est une garantie d?avenir pour une société. Une société qui trouve sa propre réassurance quand elle valorise et estime ses personnes âgées et en prend soin, quand elle fait le choix de donner vie à une culture de la mémoire qui garantit aux personnes âgées non seulement la qualité de la vie dans leurs vieux jours mais la chaleur, comme l?exprime bien votre constitution... Ces journées nous permettront d?avoir de véritables moments de rencontre, de dialogue et de célébration de la foi. Je le fais, heureux de me trouver dans ce pays qui se définit pacifique, qui promeut la culture de la paix et le droit à la paix. Je place cette visite sous la protection de la Vierge de Copacabana, Reine de la Bolivie, et je lui demande de protéger tous ses enfants. Merci beaucoup et que le Seigneur vous bénisse. Jallalla Bolivia!".
Prière pour le P.Luis Espinal
Cité du Vatican, 9 juillet 2015 (VIS). Entre l'aéroport El Alto et l'archevêché de La Paz, le Saint-Père a tenu à faire halte sur le lieu où, le 22 mars 1980, fut retrouvé le corps du jésuite espagnol assasiné Luis Espinal Camps, qui était également poète, journaliste et cinéaste. Au service des plus humbles pendant la dictature, il fut enlevé par des paramilitaires, torturé et jeté au bord d'un chemin. Le choc fut immense et ses funérailles l'occasion d'un immense rassemblement populaire. En 2007 le Président Morales a déclaré le 21 mars Journée nationale du cinéma en reconnaissance de l'oeuvre accomplie par ce religieux en défense des droits de la personne, de la démocratie et de la cinématographie bolivienne. Sur place, le Pape a salué les personnes qui l'attendaient avant d'évoquer "un de nos frères, victime d'intérêts contraires à la liberté. Le P.Espinal, qui a prêché l'Evangile, gênait, et on l'a éliminé... Puisse le Seigneur le garder en sa gloire. Il a prêché de l'Evangile duquel découle notre liberté. Qu'il repose en paix, dans la lumière éternelle". Après la prière et la bénédiction, le Saint-Père a remercié ses hôtes, auxquels il a recommandé de prier pour lui.
En faveur d'une écologie intégrale
Cité du Vatican, 9 juillet 2015 (VIS). Hier, après une halte à l'archevêché le Saint-Père s'est rendu au palais présidentiel pour s'entretenir avec le Président Morales. Après les présentations protocolaires, il a gagné la cathédrale de La Paz, un imposant monument du milieu du XIX siècle, dans lequel il s'est adressé aux corps constitués, au corps diplomatique, au monde de la culture et du volontariat. Après avoir salué l'Archevêque de La Paz, il a prononcé un discours centré sur la vocation à travailler pour le bien commun, en faveur d'une écologie intégrale:
"Le Concile Vatican II a défini le bien commun comme l?ensemble des conditions de la vie sociale qui permettent aussi bien aux groupes qu?aux membres individuels d?atteindre leur perfection d?une façon plus plénière et plus aisée... Je suis sûr de votre recherche du beau, du vrai, du bien dans cet engagement pour le bien commun. Que ces efforts aident toujours à croître dans un respect plus grand envers la personne humaine comme telle, à travers les droits fondamentaux et inaliénables ordonnés à son développement intégral, à la paix sociale, c?est-à-dire à la stabilité et à la sécurité d?un certain ordre, qui ne se réalise pas sans une attention particulière à la justice distributive. Sur la route vers la cathédrale j?ai pu admirer les sommets du Hayna Potosí et de l?Illimani, de cette jeune montagne et de celle qui indique le lieu d?où surgit le soleil. J?ai aussi vu comment de manière artisanale beaucoup de maisons et de quartiers se confondent avec les flancs de la montagne et j?ai admiré certaines ?uvres de votre architecture. Le milieu naturel et le milieu social, politique et économique sont étroitement liés. Il est urgent que nous posions les bases d?une écologie intégrale, qui comprenne clairement toutes les dimensions humaines dans la résolution des graves problèmes socio-environnementaux de nos jours? autrement les glaciers de ces montagnes continueront à reculer? et la logique de la réception, la conscience du monde que nous voulons laisser à qui viendra après nous, son orientation générale, sa signification, et ses valeurs elles aussi fondront comme ces glaciers".
"Puisque tout est lié, nous avons besoin les uns des autres. Si la politique se laisse dominer par la spéculation financière ou si l?économie s?aligne seulement sur le paradigme technocratique et utilitariste de la production maximale, on ne pourra pas même pas comprendre, et encore moins résoudre les grands problèmes qui affligent l?humanité. La culture aussi est nécessaire, dont font partie non seulement le développement de la capacité intellectuelle de l?homme dans les sciences et le développement de la capacité de générer de la beauté dans les arts, mais aussi les traditions populaires locales, avec leur sensibilité particulière à l?environnement dont elles sont issues et auquel elles donnent sens. De la même façon, il faut une éducation éthique et morale qui cultive des attitudes de solidarité et de responsabilité entre les personnes. Nous devons reconnaître le rôle spécifique des religions dans le développement de la culture et les bienfaits qu?elles peuvent apporter à la société. Les chrétiens, en particulier, comme disciples de la Bonne Nouvelle, sont porteurs d?un message de salut qui a en lui-même la capacité d?ennoblir les personnes, d?inspirer de grands idéaux capables de donner de l?impulsion à des lignes d?action qui vont au-delà de l?intérêt individuel, permettant la capacité de renoncement en faveur d?autrui, la sobriété et les autres vertus qui nous soutiennent et nous unissent. Nous nous habituons si facilement à l?environnement de l?injustice qui nous entoure, que nous sommes devenus insensibles à ses manifestations. Et nous confondons ainsi, sans nous en apercevoir, le bien commun avec le bien-être, spécialement quand c?est nous qui en jouissons. Le bien-être qui fait référence seulement à l?abondance matérielle tend à être égoïste, à défendre les intérêts de parties, à ne pas penser aux autres, et à se laisser porter par la tentation du consumérisme. Ainsi compris, le bien-être, au lieu d?aider, fait le nid de conflits possibles et de désagrégation sociale. S?affirmant comme perspective dominante, il engendre le mal de la corruption, qui décourage autant qu?il fait de mal. Le bien commun, au contraire, est supérieur à la somme des intérêts particuliers. C?est un passage de ce qui est meilleur pour moi à ce qui est meilleur pour tous, et il comprend tout ce qui donne cohésion à un peuple: Des objectifs communs, valeurs partagées, idéaux qui aident à élever le regard au-delà d?horizons individuels".
"Les différents acteurs sociaux ont la responsabilité de contribuer à la construction de l?unité et du développement de la société. La liberté est toujours le meilleur contexte pour que les penseurs, les associations citoyennes, les moyens de communication remplissent leur fonction, avec passion et créativité, au service du bien commun. Les chrétiens aussi, appelés à être levain au milieu du peuple, apportent leur propre message à la société. La lumière de l?Evangile n?est pas la propriété de l?Eglise. Celle-ci en est plutôt la servante, afin que cette lumière atteigne les confins du monde. La foi est une lumière qui n?éblouit pas, n?obnubile pas, mais éclaire et guide avec respect la conscience et l?histoire de chaque personne et de chaque société humaine. Le christianisme a rempli un rôle important dans la formation de l?identité du peuple bolivien. La liberté religieuse, telle qu?habituellement cette expression est entendue dans le droit civil, nous rappelle aussi que la foi ne peut être réduite à la sphère purement subjective. Ce sera pour nous un défi d?encourager et de promouvoir l?épanouissement de la spiritualité et de l?engagement chrétien en ?uvres sociales. Parmi les différents acteurs sociaux, je voudrais mettre en exergue la famille, menacée de toutes parts par la violence domestique, l?alcoolisme, le machisme, la toxicomanie, le manque de travail, l?insécurité civile, l?abandon des personnes âgées, les enfants de la rue et recevant de pseudo-solutions à partir de perspectives qui mettent en lumière une claire colonisation idéologique? Ils sont si nombreux les problèmes sociaux que la famille résout en silence, que ne pas la promouvoir signifie laisser les plus vulnérables sans protection. Une nation qui cherche le bien commun ne peut se replier sur elle-même, car ce sont les réseaux de relations qui consolident les sociétés. Le problème de l?immigration de nos jours nous le démontre. Le développement de la diplomatie avec les pays voisins, dans le but d?éviter des conflits entre des peuples frères et de contribuer à un dialogue franc et ouvert sur les problèmes est aujourd?hui indispensable. Il faut construire des ponts plutôt qu?ériger des murs. Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, raisonnables, équitables et durables. Et, dans chaque cas, ils ne doivent jamais être des motifs d?agressivité, de ranc?ur ou d?inimitié qui aggravent encore plus la situation et en rendent plus difficile la résolution".
"La Bolivie vit un moment historique: La politique, le monde de la culture, les religions font partie de ce beau défi de l?unité. Dans cette terre où l?exploitation, l?avidité, les multiples égoïsmes et les perspectives sectaires ont jeté des pans d?obscurité sur son histoire, aujourd?hui ce peut être le temps de l?intégration. Aujourd?hui, la Bolivie peut créer de nouvelles synthèses culturelles. Comme ils sont beaux les pays qui dépassent la méfiance malsaine et intègrent ceux qui sont différents, faisant de cette intégration un nouveau facteur de développement! Que c?est beau quand il y a plein d?espaces qui regroupent, mettent en relation, favorisent la reconnaissance de l?autre. Dans l?intégration et dans sa recherche d?unité, la Bolivie est appelée à être cette harmonie multiforme qui attire. Merci beaucoup de votre attention. Je demande au Seigneur que la Bolivie, cette terre innocente et belle, continue à progresser toujours plus pour être la patrie heureuse où l?homme expérimente le bien du bonheur et de la paix. Que la Vierge sainte vous protège et que le Seigneur vous bénisse en abondance. N'oubliez pas de prier pour moi, parce que j'en ai besoin".
_________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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- Messe d'ouverture du V Congrès eucharistique bolivien - Ne pas entendre les personnes c'est être sourd à la Parole - Rencontre du Pape avec les Mouvements populaires - Autres actes pontificaux - Avis
Messe d'ouverture du V Congrès eucharistique bolivien
Cité du Vatican, 10 juillet 2015 (VIS). L'Eucharistie, pain partagé pour la vie du monde, tel est le thème du V Congrès eucharistique bolivien que le Pape a inauguré hier à Santa Cruz de la Sierra. La grand messe, qui s'est déroulée sur la place du Rédempteur en présence de près de deux millions de fidèles, a utilisé outre l'espagnol diverses langues indigènes. Voici l'homélie prononcée par le Saint-Père: "Nous sommes venus de divers lieux, régions, localités, pour célébrer la présence vivante de Dieu parmi nous. Nous sommes sortis depuis des heures de nos maisons et communautés pour pouvoir être ensemble, comme peuple saint de Dieu. La croix et l?image de la mission nous portent à l?esprit le souvenir de toutes les communautés qui sont nées au nom de Jésus sur ces terres, dont nous sommes des héritiers. Dans l?Evangile que nous venons d?entendre, est décrite une situation assez semblable à celle que nous vivons. Comme eux, nous sommes désireux d?écouter la parole de Jésus et de recevoir sa vie. Eux hier et nous aujourd?hui, avec le Maître, Pain de vie".
"Ces jours-ci, j?ai pu voir beaucoup de mères avec leurs enfants dans le dos, portant sur elles la vie, l?avenir de leur peuple, portant les raisons de leur joie, de leurs espérances, portant les bénédictions de la terre dans les fruits, portant le travail réalisé de leurs mains. Mains qui ont façonné le présent et qui tisseront les aspirations du lendemain. Mais elles portent aussi sur leurs épaules des déceptions, des tristesses et des chagrins, l?injustice qui semble ne pas avoir de fin et les cicatrices d?une justice qui ne s?est pas réalisée. Elles portent sur elles la joie et la douleur d?une terre. Vous portez la mémoire de votre peuple. Car, les peuples ont une mémoire, une mémoire qui se transmet de génération en génération, une mémoire en chemin. Souvent nous faisons l?expérience de la fatigue de ce chemin, lorsque les forces manquent pour maintenir vivante l?espérance. Que de fois nous vivons des situations qui ont la prétention de nous anesthésier la mémoire, et ainsi s?affaiblit l?espérance et se perdent progressivement les motifs de joie. Et une tristesse qui devient individualiste, qui nous fait perdre la mémoire de peuple aimé, peuple élu, commence à nous gagner. Cette perte nous désagrège, fait en sorte que nous nous fermons aux autres, spécialement aux plus pauvres. Cela peut nous arriver comme aux disciples d?autrefois, quand ils virent le grand nombre de gens qui était là. Ils demandèrent à Jésus de les renvoyer, du moment qu?il était impossible de donner à manger à tout ce monde. Face à tant de situations de faim dans le monde nous pouvons dire: Les chiffres ne sont pas bons, le compte n?y est pas, c?est impossible d?affronter ces situations, et alors le désespoir finit par nous envahir. Dans un c?ur désespéré il est très facile que prenne place la logique qui prétend s?imposer dans le monde d?aujourd?hui. Une logique qui cherche à tout transformer en objet d?échange, de consommation, qui rend tout négociable. Une logique qui prétend donner espace à un petit nombre, en écartant tous ceux qui ne produisent pas, qui ne sont pas considérés aptes ou dignes parce que apparemment le compte n?y est pas. Jésus encore une autre fois nous parle et nous dit: Il n?est pas nécessaire qu?ils s?en aillent, donnez-leur vous-mêmes à manger. C?est une invitation qui résonne avec force aujourd?hui pour nous: Personne ne doit s?en aller, c?en est assez des rejets, donnez-leur vous-mêmes à manger. Jésus continue à nous le dire ici même".
"Oui, c'en est assez de ces personnes mises à l'écart. Donnez-leur vous-mêmes à manger. Le regard de Jésus n?accepte pas de logique, ni n?accepte que l'on taille toujours du côté du plus faible, de qui est dans le besoin. En acceptant le pari, lui-même nous donne l?exemple, nous indique la route. Une attitude en trois gestes: Il prend un peu de pain et quelques poissons, les bénit et les donne pour que les disciples les partagent avec les autres. C?est le miracle, et certainement pas de magie ou d?idolâtrie. Jésus, par ces trois actions, réussit à transformer une logique de la mise à l?écart, en une logique de communion, de communauté. Je voudrais souligner brièvement chacune de ces actions. Le point de départ est qu?il prend très au sérieux la vie des siens. Il les regarde dans les yeux et à travers ces yeux il comprend leur vie, leurs sentiments. Il voit dans ces regards ce qui palpite et ce qui a cessé de palpiter dans la mémoire et dans le c?ur de son peuple. Il le considère et le valorise. Il valorise tout ce qu?ils peuvent offrir de bon, tout le bien sur la base duquel on peut construire. Mais il ne parle pas des objets ou des biens culturels, ou des idées, mais des personnes. La richesse authentique d?une société se mesure dans la vie de ses gens, elle se mesure dans les personnes âgées qui réussissent à transmettre leur sagesse et la mémoire de leur peuple aux plus petits. Jésus ne néglige jamais la dignité de personne, avec l?excuse qu?il n?a rien à donner ou à partager. Il bénit. Jésus prend sur lui, et il bénit le Père. Il sait que ces dons sont un don de Dieu. C?est pourquoi il ne les traite pas comme une chose quelconque, parce que toute cette vie est le fruit de l?amour miséricordieux. Il le reconnaît. Il va au-delà de la simple apparence et dans le geste de bénédiction, dans la louange, il demande à son Père le don de l?Esprit Saint. Bénir comporte ce double regard, d?une part remercier et de l?autre pouvoir transformer. C?est reconnaître que la vie est toujours un don, un cadeau qui, placé entre les mains de Dieu, acquiert une force de multiplication. Notre Père n?enlève rien, il multiplie tout".
"Dans la vie de Jésus il n?y a pas un geste qui ne soit une bénédiction, et il n?y a pas une bénédiction qui ne soit engagement. La bénédiction est toujours aussi mission, elle a une finalité, partager, le fait de partager ensemble ce qui est reçu, car c?est seulement dans l?engagement, c?est dans le partager-avec que nous trouvons, comme personnes humaines, la source de la joie et nous faisons l?expérience du salut. Un engagement qui désire reconstruire la mémoire d?être un peuple saint, un peuple invité, appelé à porter la joie du salut. Les mains que Jésus lève pour bénir le Dieu du ciel sont les mêmes qui distribuent le pain à la multitude qui a faim. Nous pouvons imaginer comment passaient de main en main les pains et les poissons jusqu?à atteindre ceux qui étaient le plus loin. Jésus réussit à créer un courant entre les siens, tous partageaient ce qu?ils avaient, le faisant devenir don pour les autres et ce fut ainsi qu?ils mangèrent à satiété et incroyablement il en resta : ils le recueillirent en sept corbeilles. Une mémoire prise entre les mains, bénie et offerte rassasie toujours un peuple. L?Eucharistie est pain rompu pour la vie du monde... Elle est sacrement de communion, qui nous fait sortir de l?individualisme pour vivre ensemble la suite de Jésus et nous donne la certitude que ce que nous possédons et ce que nous sommes, si c?est accueilli, béni et offert, par la puissance de Dieu, avec la puissance de son amour, devient pain de vie pour les autres. L'Eglise est une communauté qui fait mémoire. C?est pourquoi, fidèle au mandat du Seigneur, elle répète le: Faites cela en mémoire de moi. Elle actualise de génération en génération, dans les coins les plus divers de notre terre, le mystère du Pain de Vie. Elle nous le rend présent et nous l?offre. Jésus veut que nous participions de sa vie et que, par nous, elle se multiplie dans notre société. Nous ne sommes pas des personnes isolées, séparées, mais le Peuple de la mémoire actualisée et toujours offerte. Une vie qui fait mémoire a besoin des autres, des relations, de la rencontre, d?une solidarité réelle qui soit capable d?entrer dans la logique de l?accueil, de la bénédiction et de l?offrande dans la logique de l?amour. Que Marie, qui, comme beaucoup de vous, a porté sur elle la mémoire de son peuple, la vie de son Fils, et a expérimenté en elle-même la grandeur de Dieu, proclamant avec jubilation qu?il comble de biens les affamés, soit aujourd?hui notre exemple pour nous confier à la bonté du Seigneur, qui accomplit de grandes ?uvres par l?humilité de ses serviteurs".
Ne pas entendre les personnes c'est être sourd à la Parole
Cité du Vatican, 10 juillet 2015 (VIS). Devant 4.000 prêtres, séminaristes et religieux rassemblés au Colisée Don Bosco de Santa Cruz de la Sierra, le Pape a commenté le récit par Marc de l'histoire de Bartimée, un disciple de la dernière heure: "Aveugle et mendiant, il était au bord du chemin, marginalisé, et quand il a appris que Jésus passait, il a commencé à crier au milieu de la foule. Autour de Jésus il y avait les apôtres, les disciples, les femmes qui le suivaient d'habitude, avec qui il a parcouru durant sa vie les chemins de la Palestine pour annoncer le Royaume... On a d'un côté, le cri d'un mendiant et de l'autre, les diverses réactions des disciples. C?est comme si l'Evangéliste voulait nous montrer quel genre d'écho trouva le cri de Bartimée dans la vie des gens et des disciples de Jésus. Comment réagissent-ils en face de la douleur de celui qui est au bord du chemin, de celui qui est replié sur sa douleur? Ceci vaut aujourd'hui pour nous tous, pour toutes les composantes du peuple de Dieu!". De trois manières différentes, passer son chemin, se taire et l'encouragement à se lever. "Passer sans s?arrêter: Certains, peut-être parce qu'ils n'ont pas entendu. Passer, c'est l'écho de l'indifférence, de passer à côté des problèmes et que ceux-ci ne nous touchent pas. Nous ne les entendons pas, nous ne les reconnaissons pas. C'est la tentation de voir la douleur comme quelque chose de naturel, de s'habituer à l'injustice. Nous nous disons que c?est normal, qu'il en a été toujours ainsi. C'est l'écho qui naît dans un c?ur blindé, fermé, qui a perdu la capacité d'étonnement et, par conséquent, la possibilité de changement. Il s'agit d'un c?ur qui s'est habitué à passer sans se laisser toucher. C'est une existence qui, en passant d'ici vers là-bas, n?arrive pas à s'enraciner dans la vie de son peuple. Nous pourrions l'appeler, la spiritualité du Zapping. Elle passe et repasse, mais rien ne reste. Combien de fois des évêques, des prêtres des religieux entendent sans écouter les cris lancés sur le passage! Ce sont ceux qui courent après la dernière nouveauté, après le dernier Best Seller mais ne réussissent pas à entrer en contact, à entrer en relation, à s?impliquer. On pourrait dire qu'ils étaient attentifs aux paroles du Maître. Je crois que c?est le plus difficile de la spiritualité chrétienne. Comme l'Evangéliste Jean nous le rappelle, comment peut aimer Dieu qu'on ne voit pas celui qui n'aime pas son frère qu'il voit? Diviser cette unité, c'est l'une des grandes tentations qui nous accompagneront tout le long du chemin. Et nous devons en être conscients. Comme nous écoutons notre Père, c?est de cette même manière que nous écoutons le peuple fidèle de Dieu. Passer sans écouter la douleur de nos gens, sans nous enraciner dans leurs vies, dans leur terre, c?est comme écouter la parole de Dieu, sans permettre qu?elle prenne racine en nous et soit féconde. Une plante, une histoire sans racines, c?est une vie sans sève... Non, on ne peut conduire une vie religieuse en pensant, d'accord c'est triste mais il est naturel qu'il y ait des malades, des pauvres, des personnes qui souffrent, qui se lamentent et demandent une aide".
"Tais-toi, c?est la deuxième attitude en face du cri de Bartimée. Tais-toi, ne gêne pas, ne dérange pas. A la différence de l'attitude antérieure, celle-ci écoute, reconnaît, entre en contact avec le cri de l'autre. Elle sait qu'il est là et réagit d'une façon très simple, en le reprenant. C'est l'attitude de ceux qui face au peuple de Dieu, le reprennent continuellement, ronchonnant, en lui ordonnant de se taire. C'est le drame de la conscience isolée, de ceux qui pensent que la vie de Jésus est seulement pour ceux qui se croient aptes. Il semblerait permis que trouvent place seulement les autorisés, une caste de différents qui se sépare peu à peu, en se différenciant de leur peuple. Ils ont fait de l'identité une question de supériorité. Ils écoutent mais n'entendent pas, ils voient mais ne regardent pas. La nécessité de se différencier leur a bloqué le c?ur. La nécessité de se dire: Je ne suis pas comme lui, comme eux, les a écartés non seulement du cri de leur gens et de leurs pleurs, mais aussi spécialement des motifs de joie. Rire avec ceux qui rient, pleurer avec ceux qui pleurent, voilà, cela part du mystère du c?ur sacerdotal".
Enfin, "Courage, lève-toi. Et finalement nous nous trouvons avec le troisième écho. Un écho qui ne naît pas directement du cri de Bartimée, mais du fait de regarder comment Jésus a agi devant le cri de l'aveugle mendiant. C'est un cri qui se transforme en Parole, en invitation en changement, en proposition de nouveauté face à nos façons de réagir devant le saint peuple de Dieu. Contrairement aux autres, qui passaient, l'Evangile dit que Jésus s'est arrêté et a demandé ce qui se passait. Il s'arrête face au cri d'une personne. Il sort de l'anonymat de la foule pour l'identifier et de cette manière s?engage avec lui. Il s'enracine dans sa vie. Et loin de lui ordonner de se taire, il lui demande: Que puis-je faire pour toi? Il n'a pas besoin de se différencier, de se séparer, il ne le classe pas pour voir s'il est autorisé ou non à parler. Il lui pose seulement une question, l?identifie en voulant faire partie de la vie de cet homme, en voulant assumer le même sort que lui. Ainsi il lui restitue peu à la peu la dignité qu'il avait perdue, il l'inclut. Loin de le voir du dehors, il décide de s?identifier à ses problèmes et ainsi lui manifester la force transformatrice de la miséricorde. Il n?existe pas de compassion qui ne s'arrête pas, n?écoute pas et ne se solidarise pas avec l'autre. La compassion n'est pas du Zapping, ce n'est pas d'étouffer la douleur, au contraire, c'est la logique même de l'amour. C'est la logique qui ne se concentre pas sur la peur mais sur la liberté qui naît du fait d'aimer et met le bien de l'autre au-dessus de toutes choses. C'est la logique qui naît du fait de ne pas avoir peur de s'approcher de la douleur de nos gens. Bien que souvent, ce ne soit que pour être à leur côté et pour faire de ce moment une opportunité de prière. C'est la logique du fait d?être disciple, c'est ce que fait l'Esprit avec nous et en nous. De cela, nous sommes témoins. Un jour, Jésus nous a vus au bord du chemin, assis sur nos douleurs, sur nos misères. Il n'a pas étouffé nos cris, au contraire il s'est arrêté, s'est approché et nous a demandé ce qu'il pouvait faire pour nous. Et grâce à tant de témoins, qui nous ont dit : ??courage lève-toi??, peu à peu nous avons touché cet amour miséricordieux, cet amour qui transforme, qui nous a permis de voir la lumière. Nous ne sommes pas témoins d'une idéologie, d'une recette, d'une manière de faire de la théologie. Nous sommes témoins de l'amour purificateur et miséricordieux de Jésus. Nous sommes témoins de son agir dans la vie de nos communautés. C'est la pédagogie du Maître, c'est la pédagogie de Dieu avec son Peuple. Passer de l'indifférence du Zapping au Courage, lève-toi, le Maître t?appelle. Non parce que nous sommes spéciaux, non parce que nous sommes meilleurs, non parce que nous sommes fonctionnaires de Dieu, mais seulement parce que nous sommes des témoins reconnaissants de la miséricorde qui nous transforme".
"Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin. Nous nous aidons les uns les autres par l'exemple et la prière. Nous avons autour de nous une multitude de témoins. Souvenons-nous de la bienheureuse Nazaria Ignacia, qui a dédié sa vie à l'annonce du Royaume à travers l'attention aux personnes âgées, avec la ??marmite du pauvre?? pour ceux qui n'avaient pas à manger, en ouvrant des asiles pour les enfants orphelins, des hôpitaux pour les blessés de la guerre, et même en créant un syndicat féminin pour la promotion de la femme. Souvenons-nous aussi de la vénérable Virginia Blanco Tardío, totalement dévouée à l'évangélisation et au soin des personnes pauvres et malades. Elles et tant d?autres constituent un encouragement sur notre chemin. Allons de l?avant grâce à l'aide de Dieu et à la collaboration de tous. Le Seigneur se sert de nous pour que sa lumière arrive aux confins de la terre".
Rencontre du Pape avec les Mouvements populaires
Cité du Vatican, 10 juillet 2015 (VIS). Le dernier rendez-vous du Pape François hier en Bolivie a été son intervention devant la II Rencontre mondiale des Mouvements populaires à Santa Cruz de la Sierra, organisée en collaboration avec le Conseil pontifical Iustitia et Pax et l'Académie pontificale des sciences sociales. La manifestation regroupe trois mille délégués du monde entier, travailleurs précaires, paysans sans terre, habitants de banlieues défavorisées, indigènes et émigrés... La premier Rencontre s'était déroulée au Vatican en octobre dernier, en présence notamment du Président bolivien. Voici le discours du Saint-Père: "J?ai présent à l?esprit cette première rencontre de Rome. Durant ce temps, je vous ai portés dans mon c?ur et dans mes prières. Je me réjouis de vous voir ici, échangeant sur les meilleures façons d?affronter les graves situations d?injustice dont souffrent les exclus dans le monde entier... La dernière fois, j?ai senti quelque chose de très beau, la fraternité, l?entraide, l?engagement, la soif de justice. Aujourd?hui, à Santa Cruz de la Sierra, je ressens de nouveau la même chose. Merci pour cela". J?ai appris grâce au Cardinal Turkson "qu?ils sont nombreux dans l?Eglise ceux qui se sentent plus proches des mouvements populaires. Je m'en réjouis beaucoup. De voir l?Eglise ouvrant les portes à vous tous, l?Eglise qui s?implique, accompagne et arrive à systématiser dans chaque diocèse, dans chaque Commission de Justice et Paix, une collaboration réelle, permanente et engagée avec les mouvements populaires. Je vous invite tous, évêques, prêtres et laïcs, ensemble avec les organisations sociales des périphéries urbaines et rurales, à approfondir cette rencontre. Dieu a permis que nous nous voyions une fois encore. La Bible nous rappelle que Dieu écoute le cri de son peuple et je voudrais moi aussi unir de nouveau ma voix à la vôtre: Terre, toit et travail pour tous nos frères et s?urs. Je l?ai dit et je le répète, ce sont des droits sacrés. Cela vaut la peine, cela vaut la peine de lutter pour ces droits. Que le cri des exclus soit entendu en Amérique latine et par toute la terre".
"Commençons par reconnaître que nous avons besoin d?un changement. Je veux clarifier, pour qu?il n?y ait pas de malentendus, que je parle des problèmes communs de tous les latino-américains et, en général, de toute l?humanité. Des problèmes qui ont une racine globale et qu?aujourd?hui aucun pays ne peut résoudre seul. Cette clarification faite, je propose que nous nous posions ces questions:
-Reconnaissons-nous que les choses ne marchent pas bien dans un monde où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, tant de travailleurs sans droits, tant de personnes blessées dans leur dignité?
-Reconnaissons-nous que les choses ne vont bien quand éclatent tant de guerres absurdes et que la violence fratricide s?empare même de nos quartiers? -Reconnaissons-nous que les choses ne vont pas bien quand le sol, l?eau, l?air et tous les êtres de la création sont sous une permanente menace?
Donc, disons-le sans peur, nous avons besoin d?un changement et nous le voulons.
Par vos lettres comme au cours de nos rencontres, vous m'avez informé des multiples exclusions et les injustices dont vous souffrez dans chaque activité de travail, dans chaque quartier, dans chaque territoire. Elles sont nombreuses et si diverses comme nombreuses et diverses sont les manières de les affronter. Il y a, toutefois, un fil invisible qui unit chacune de ces exclusions. Pouvons-nous le reconnaître? Car, il ne s?agit pas de questions isolées. Je me demande si nous sommes capables de reconnaître que ces réalités destructrices répondent à un système qui est devenu global. Reconnaissons-nous que ce système a imposé la logique du gain à n?importe quel prix sans penser à l?exclusion sociale ou à la destruction de la nature? S?il en est ainsi, disons-le sans peur, nous voulons un changement, un changement réel, un changement de structures. On ne peut plus supporter ce système, les paysans ne le supportent pas, les travailleurs ne le supportent pas, les communautés ne le supportent pas, les peuples ne le supportent pas... Et la terre non plus ne le supporte pas, la s?ur terre comme disait saint François. Nous voulons un changement dans nos vies, dans nos quartiers, dans le terroir, dans notre réalité la plus proche, également un changement qui touche le monde entier parce qu?aujourd?hui l?interdépendance planétaire requiert des réponses globales aux problèmes locaux. La globalisation de l?espérance, qui naît des peuples et s?accroît parmi les pauvres, doit substituer cette globalisation de l?exclusion et de l?indifférence! Je voudrais aujourd?hui réfléchir avec vous sur le changement que nous voulons et dont nous avons besoin. Vous savez que récemment j?ai écrit sur les problèmes du changement climatique. Mais, cette fois-ci, je veux parler d?un changement dans l?autre sens. Un changement positif, un changement qui nous fasse du bien. Car nous en avons besoin. Je sais que vous cherchez un changement et pas vous uniquement. Au cours de nos diverses rencontres, au cours de différents voyages, j?ai constaté qu?il existe une attente, une intense recherche, un ardent désir de changement de la part des peuples du monde. Même dans cette minorité toujours plus réduite qui croit bénéficier de ce système règnent l?insatisfaction et spécialement la tristesse. Beaucoup espèrent un changement qui les libère de cette tristesse individualiste asservissante".
"Le temps, frères et s?urs, il semble que le temps soit sur le point de s?épuiser, nous quereller entre nous ne nous a pas suffi, et nous nous nous acharnons contre notre maison. Aujourd?hui, la communauté scientifique accepte ce que depuis longtemps de simples privés dénonçaient déjà on est en train de causer des dommages peut-être irréversibles à l?écosystème. On est en train de châtier la terre, les peuples et les personnes de façon presque sauvage. Et derrière tant de douleur, tant de mort et de destruction, se sent l?odeur de ce que Basile de Césarée appelait le fumier du Diable, l?ambition sans retenue de l?argent qui commande. Le service du bien commun est relégué à l?arrière-plan. Quand le capital est érigé en idole et commande toutes les options des êtres humains, quand l?avidité pour l?argent oriente tout le système socio-économique, cela ruine la société, condamne l?homme, le transforme en esclave, détruit la fraternité entre les hommes, oppose les peuples les uns aux autres, et comme nous le voyons, met même en danger notre maison commune. Je ne veux pas m?étendre en décrivant les effets pernicieux de cette dictature subtile : vous les connaissez. Il ne suffit pas non plus de signaler les causes structurelles du drame social et environnemental contemporain. Nous souffrons d?un certain excès de diagnostic qui nous conduit parfois à un pessimisme charlatanesque ou à nous complaire dans le négatif. En considérant la chronique noire de chaque jour, nous croyons qu?il n?y a rien à faire sauf prendre soin de soi-même ainsi que du petit cercle de la famille et de ceux qui nous sont cher. Alors que puis-je faire, moi, chiffonnier, comptable, ramasseur d?ordures, agent de recyclage, face à tant de problèmes si je gagne à peine assez pour manger? Que puis-je faire, moi, artisan, vendeur ambulant, transporteur, travailleur exclu si je n?ai même pas les droits des travailleurs? Que puis-je faire, moi, paysanne, indigène, pêcheur qui peut à peine résister à l?asservissement des grands groupes? Que puis-je faire, moi, depuis mon bidonville, depuis ma cabane, de mon village, de ma ferme quand je suis quotidiennement discriminé et marginalisé ? Que peut faire cet étudiant, ce jeune, ce militant, ce missionnaire qui parcourt les banlieues et les environs, le c?ur plein de rêves, mais sans presqu?aucune solution pour mes problèmes? Ils peuvent faire beaucoup. Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, vous pouvez et faites beaucoup. J'ose vous dire que l'avenir de l'humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains, dans votre capacité de vous organiser et de promouvoir des alternatives créatives, dans la recherche quotidienne des 3 T (travail, toit, terre) et aussi, dans votre participation en tant que protagonistes aux grands processus de changement, nationaux, régionaux et mondiaux. Ne vous sous-estimez pas!".
"Vous êtes des semeurs de changement. Ici en Bolivie, j'ai entendu une formule qui me plaît beaucoup, le processus de changement. Le changement conçu non pas comme quelque chose qui un jour se réalisera parce qu?on a imposé telle ou telle option politique ou parce que telle ou telle structure sociale a été instaurée. Nous avons appris douloureusement qu'un changement de structures qui n?est pas accompagné d'une conversion sincère des attitudes et du c?ur finit tôt ou tard par se bureaucratiser, par se corrompre et par succomber. Voilà pourquoi me plaît tant l'image du processus, où la passion de semer, d?arroser sereinement ce que d?autres verront fleurir, remplace l'obsession d?occuper tous les espaces de pouvoir disponibles et de voir des résultats immédiats. Chacun de nous n?est qu?une part d?un tout complexe et divers, interagissant dans le temps : des peuples qui luttent pour une signification, pour un destin, pour vivre avec dignité, pour vivre bien. A partir des mouvements populaires, vous assumez des activités de toujours, motivés par l'amour fraternel qui se révèle contre l'injustice sociale. Quand nous regardons le visage de ceux qui souffrent, le visage du paysan menacé, du travailleur exclu, de l'indigène opprimé, de la famille sans toit, du migrant persécuté, du jeune en chômage, de l'enfant exploité, de la mère qui a perdu son fils dans une fusillade parce que le quartier a été accaparé par le trafic de stupéfiants, du père qui a perdu sa fille parce qu'elle a été soumise à l'esclavage ; quand nous nous rappelons ces visages et ces noms, nous sommes retournés face à tant de douleur et nous sommes émus. Car nous avons vu et entendu?, non pas la statistique froide mais les blessures de l'humanité souffrante, nos blessures, notre chair. Cela est très différent de la théorisation abstraite ou de l'indignation élégante. Cela nous émeut, nous fait bouger et nous cherchons l'autre pour bouger ensemble. Cette émotion faite action communautaire ne se comprend pas uniquement avec la raison. Elle a un supplément de sens que seuls comprennent les peuples et qui donne aux vrais mouvements populaires leur mystique particulière. Vous vivez chaque jour au c?ur de la tempête humaine. Vous m?avez parlé de vos causes, vos m?avez fait part de vos luttes et je vous en remercie. Chers frères, vous travaillez bien souvent dans ce qui est petit, proche, dans la réalité injuste qui vous a été imposée et à laquelle nous ne vous résignez pas, en opposant une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue. Je vous ai vus travailler inlassablement pour la terre et pour l'agriculture paysanne, pour vos territoires et vos communautés, pour la promotion de la dignité de l'économie populaire, pour l'intégration urbaine de vos bidonvilles et campements, pour l'auto construction de logements et le développement d'infrastructure de quartier, et dans tant d'activités communautaires qui visent la réaffirmation de quelque chose de si élémentaire et d?indéniablement nécessaire comme le droit aux 3 T. Cet enracinement dans le quartier, dans la terre, dans le territoire, dans le métier, dans la corporation, ce fait de se reconnaître dans le visage de l'autre, cette proximité de chaque jour, avec ses misères et ses héroïsmes quotidiens, est ce qui permet de vivre le commandement de l'amour, non pas à partir des idées ou des concepts mais à partir de la rencontre authentique entre des personnes, parce que ni les concepts ni les idées ne s'aiment ; ce sont les personnes qui s'aiment. L?engagement, le véritable engagement surgit de l'amour envers des hommes et des femmes, envers des enfants et des vieillards, des populations et des communautés, des visages et des noms qui remplissent le c?ur. De ces graines d'espérance semées patiemment dans les périphéries oubliées de la planète, de ces bourgeons de tendresse qui luttent pour subsister dans l'obscurité de l'exclusion, croîtront de grands arbres, surgiront des forêts denses d'espérance pour oxygéner ce monde".
"Je constate avec joie que vous travaillez sur ce qui est proche, en soignant les bourgeons, mais, en même temps, dans une perspective plus ample, en protégeant le bosquet. Vous travaillez dans une perspective qui non seulement aborde la réalité sectorielle que chacun de vous représente et dans laquelle il est heureusement enraciné, mais vous cherchez également à affronter à la racine les problèmes généraux de pauvreté, d'inégalité et d'exclusion. Je vous en félicite. Il est indispensable que, avec la revendication de leurs droits légitimes, les peuples et leurs organisations sociales construisent une alternative humaine à la globalisation qui exclut. Vous êtes des semeurs de changement. Que Dieu vous donne courage, joie, persévérance et passion pour continuer à semer. Soyez sûrs que tôt ou tard nous verrons les fruits. Aux dirigeants, je demande d'être créatifs: Ne perdez jamais l?enracinement dans ce qui est proche, parce que le père du mensonge sait usurper de nobles paroles, promouvoir des modes intellectuelles et adopter des positions idéologiques, mais si vous construisez sur des bases solides, sur les besoins réels et sur l?expérience vivante de vos frères, des paysans et des indigènes, des travailleurs exclus et des familles marginalisées, sûrement vous n?allez pas vous tromper. L?Eglise ne peut pas ni ne doit être étrangère à ce processus dans l?annonce de l?Evangile. De nombreux prêtres et agents pastoraux accomplissent une énorme tâche en accompagnant et en promouvant les exclus dans le monde entier, avec des coopératives, en impulsant des initiatives, en construisant des logements, en travaillant avec abnégation dans les domaines de la santé, du sport et de l?éducation. Je suis convaincu que la collaboration respectueuse avec les mouvements populaires peut renforcer ces efforts et fortifier les processus de changement. Ayons toujours présent au c?ur la Vierge Marie, une humble fille d?un petit village perdu dans la périphérie d?un grand empire, une mère sans toit qui a su transformer une caverne d?animaux en la maison de Jésus avec quelques langes et une montagne de tendresse. Marie est signe d?espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l?enfantement jusqu?à ce que germe la justice. Je prie la Vierge du Carmel, patronne de la Bolivie, afin qu?elle permette que notre rencontre soit ferment de changement. Je voudrais, enfin, que nous pensions ensemble quelques tâches importantes pour ce moment historique, parce que, nous le savons, nous voulons un changement positif pour le bien de tous nos frères et soeurs. Nous voulons un changement qui s?enrichisse, nous le savons aussi, grâce au travail concerté des gouvernements, des mouvements populaires et des autres forces sociales. Mais il n'est pas si facile de définir le contenu du changement, on pourrait dire, le programme social qui reflète ce projet de fraternité et de justice que nous attendons. Dans ce sens, n'attendez pas de ce Pape une recette. Ni le Pape ni l'Eglise n?ont le monopole de l'interprétation de la réalité sociale ni le monopole de proposition de solutions aux problèmes contemporains. J'oserais dire qu'il n?existe pas de recette. L?histoire, ce sont les générations successives des peuples en marche à la recherche de leur propre chemin et dans le respect des valeurs que Dieu a mises dans le c?ur, qui la construisent".
"Je voudrais, cependant, proposer trois grandes tâches qui requièrent l'apport décisif de l'ensemble des mouvements populaires:
-La première tâche est de mettre l'économie au service des peuples : les êtres humains et la nature ne doivent pas être au service de l'argent. Disons non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir. Cette économie tue. Cette économie exclut. Cette économie détruit la terre nourricière. L'économie ne devrait pas être un mécanisme d'accumulation mais l'administration adéquate de la maison commune. Cela implique de prendre jalousement soin de la maison et de distribuer convenablement les biens entre tous. Son objet n'est pas uniquement d'assurer la nourriture ou une convenable subsistance. Ni même, bien que ce serait déjà un grand pas, de garantir l'accès aux 3 T pour lesquels vous luttez. Une économie vraiment communautaire, l?on pourrait dire, une économie d'inspiration chrétienne, doit garantir aux peuples dignité, un accomplissement sans fin Cela implique les 3 T mais aussi l'accès à l'éducation, à la santé, à l'innovation, aux manifestations artistiques et culturelles, à la communication, au sport et au loisir. Une économie juste doit créer les conditions pour que chaque personne puisse jouir d'une enfance sans privations, développer ses talents durant la jeunesse, travailler de plein droit pendant les années d'activité et accéder à une retraite digne dans les vieux jours. C'est une économie où l'être humain, en harmonie avec la nature, structure tout le système de production et de distribution pour que les capacités et les nécessités de chacun trouvent une place appropriée dans l'être social. Vous, et aussi d'autres peuples, vous résumez ce désir ardent d'une manière simple et belle: Vivre bien. Cette économie est non seulement désirable et nécessaire mais aussi possible. Ce n'est pas une utopie et une imagination. C'est une perspective extrêmement réaliste. Nous pouvons l?atteindre. Les ressources disponibles dans le monde, fruit du travail intergénérationnel des peuples et les dons de la création, sont plus que suffisants pour le développement intégral de tout homme et tout l'homme. Le problème est, en revanche, autre. Un système existe avec d'autres objectifs. Un système qui même en accélérant de façon irresponsable les rythmes de la production, même en mettant en ?uvre des méthodes dans l'industrie et dans l'agriculture, méthodes préjudiciables à la terre au nom de la productivité, continue de nier à des milliers de millions de frères les droits économiques, sociaux et culturels les plus élémentaires. Ce système porte atteinte au projet de Jésus. La juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C'est un devoir moral. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde, c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient. La destination universelle des biens n'est pas une figure de style de la doctrine sociale de l'Eglise. C'est une réalité antérieure à la propriété privée. La propriété, surtout quand elle affecte les ressources naturelles, doit toujours être en fonction des nécessités des peuples. Et ces nécessités ne se limitent pas à la consommation. Il ne suffit pas de laisser tomber quelques gouttes quand les pauvres agitent cette coupe qui ne se renverse jamais d?elle-même. Les plans d'assistance qui s'occupent de certaines urgences devraient être pensés seulement comme des réponses passagères. Ils ne pourront jamais substituer la vraie inclusion, celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire. Sur ce chemin, les mouvements populaires ont un rôle essentiel, non seulement en exigeant et en réclamant, mais fondamentalement en créant. Vous êtes des poètes sociaux, es créateurs de travail, des constructeurs de logements, des producteurs de nourriture, surtout pour ceux qui sont marginalisés par le marché mondial. J'ai connu de près diverses expériences où les travailleurs, unis dans des coopératives et dans d'autres formes d'organisation communautaire, ont réussi à créer un travail là où il y avait seulement des restes de l'économie idolâtre. Les entreprises récupérées, les marchés aux puces et les coopératives de chiffonniers sont des exemples de cette économie populaire qui surgit de l'exclusion et, petit à petit, avec effort et patience, adopte des formes solidaires qui la rendent digne. Que cela est différent de l?exploitation des marginalisés du marché formel comme des esclaves! Les gouvernements qui assument comme leur la tâche de mettre l'économie au service des peuples doivent promouvoir le raffermissement, l'amélioration, la coordination et l'expansion de ces formes d'économie populaire et de production communautaire. Cela implique d?améliorer les processus de travail, de pourvoir une infrastructure adéquate et de garantir tous les droits aux travailleurs de ce secteur alternatif. Quand l'Etat et les organisations sociales assument ensemble la mission des 3 T, s'activent les principes de solidarité et de subsidiarité qui permettent d'édifier le bien commun dans une démocratie pleine et participative.
-La deuxième tâche est d'unir nos peuples sur le chemin de la paix et de la justice. Les peuples du monde veulent être artisans de leur propre destin. Ils veulent conduire dans la paix leur marche vers la justice. Ils ne veulent pas de tutelles ni d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible. Ils veulent que leur culture, leur langue, leurs processus sociaux et leurs traditions religieuses soient respectés. Aucun pouvoir de fait ou constitué n'a le droit de priver les pays pauvres du plein exercice de leur souveraineté et, quand on le fait, nous voyons de nouvelles formes de colonialisme qui affectent sérieusement les possibilités de paix et de justice parce que la paix se fonde non seulement sur le respect des droits de l'homme, mais aussi sur les droits des peuples particulièrement le droit à l'indépendance. Les peuples de l'Amérique latine ont accouché de leur indépendance politique dans la douleur et, depuis lors, ils ont passé deux siècles d'une histoire dramatique et pleine de contradictions à essayer de conquérir une pleine indépendance. Au cours de ces dernières années, après tant de désaccords, beaucoup de pays latino-américains ont vu croître la fraternité entre leurs peuples. Les gouvernements de la région ont uni leurs efforts pour faire respecter leur souveraineté, celle de chaque pays et celle de l'ensemble de la région, que, comme nos pères, ils appellent si admirablement la Grande Patrie. Je vous demande, frères et s?urs des mouvements populaires, de soigner et d?accroître cette unité. Maintenir l'unité face à toute tentative de division est nécessaire pour que la région croisse dans la paix et la justice. Malgré ces progrès, subsistent encore des facteurs qui compromettent le développement humain équitable et limitent la souveraineté des pays de la Grande Patrie et sous d?autres latitudes de la planète. Le nouveau colonialisme adopte des visages différents. Parfois, c'est le pouvoir anonyme de l'idole argent: Des corporations, des prêteurs sur gages, quelques traités dénommés de libre commerce et l'imposition de mesures d?austérité qui serrent toujours la ceinture des travailleurs et des pauvres. Les évêques latino-américains le dénoncent avec une clarté totale dans le Document d'Aparecida quand ils affirment: Les institutions financières et les entreprises transnationales se fortifient au point de subordonner les économies locales, surtout, en affaiblissant les états, qui apparaissent de plus en plus incapables de conduire des projets de développement au service de leurs populations. En d'autres occasions, sous la noble apparence de la lutte contre la corruption, contre le trafic de stupéfiants ou le terrorisme, des fléaux graves qui requièrent une action internationale coordonnée, nous voyons qu'on impose aux états des mesures qui ont peu à voir avec la résolution de ces questions et bien des fois aggravent les choses. De la même façon, la concentration sous forme de monopoles des moyens de communication sociale qui essaie d'imposer des directives aliénantes de consommation et une certaine uniformité culturelle est l?une des autres formes que le nouveau colonialisme adopte. C'est le colonialisme idéologique. Comme le disent les évêques d'Afrique, souvent on essaie de transformer les pays pauvres en pièces d'un mécanisme, en parties d'un engrenage gigantesque".
"Il faut reconnaître qu'aucun des graves problèmes de l'humanité ne peut être résolu sans l?interaction entre les états et les peuples au plan international. Tout acte d'envergure réalisé dans une partie de la planète se répercute sur l?ensemble en termes économiques, écologiques, sociaux et culturels. Même le crime et la violence se sont globalisés. Par conséquent, aucun gouvernement ne peut agir en marge d'une responsabilité commune. Si nous voulons réellement un changement positif, nous devons humblement assumer notre interdépendance. Mais interaction n'est pas synonyme d'imposition, ce n'est pas une subordination des uns en fonction des intérêts des autres. Le colonialisme, nouveau et ancien, qui réduit les pays pauvres en de simples fournisseurs de matière première et de travail bon marché, engendre violence, misère, migrations forcées et tous les malheurs qui vont de pair, précisément parce que, en ordonnant la périphérie en fonction du centre, le colonialisme refuse à ces pays le droit à un développement intégral. C?est de l?injustice et l?injustice génère la violence qu?aucun recours policier, militaire ni aucun service d'intelligence ne peut arrêter. Disons non aux vieilles et nouvelles formes de colonialisme. Disons oui à la rencontre entre les peuples et les cultures. Bienheureux les artisans de paix. Ici je veux m'arrêter sur un sujet important. Car, quelqu?un pourra dire, avec raison, quand le Pape parle du colonialisme il oublie certaines actions de l'Eglise. Je leur dis, avec peine que de nombreux et de graves péchés ont été commis contre les peuples originaires de l'Amérique au nom de Dieu. Mes prédécesseurs l'ont reconnu, le CELAM l'a dit et je veux le dire également. A l?instar de Jean-Paul II, je demande que l'Eglise s'agenouille devant Dieu et implore le pardon des péchés passés et présents de ses fils. Et je voudrais vous dire, je veux être très clair, comme l?a été Jean-Paul II: Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l?Eglise même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l?on appelle la conquête de l?Amérique. Je demande aussi à vous tous, croyants et non croyants, de vous souvenir de tant d'évêques, prêtres et laïcs qui ont annoncé et annoncent la bonne nouvelle de Jésus avec courage et douceur, respect et dans la paix qui sur leur passage en cette vie ont laissé des ?uvres émouvantes de promotion humaine et d'amour, souvent auprès des peuples indigènes ou en accompagnant les mouvements populaires de ceux-ci, y compris jusqu'au martyre. L'Eglise, ses fils et ses filles, font partie de l'identité des peuples latino-américains. Une identité qu?ici comme dans d'autres pays certains pouvoirs s?évertuent à effacer, peut-être parce que notre foi est révolutionnaire, parce que notre foi défie la tyrannie de l'idole argent. Aujourd'hui nous voyons avec frayeur comment beaucoup de nos frères au Moyen-Orient et en d'autres endroits du monde sont persécutés, torturés, assassinés pour leur foi en Jésus. Cela, nous devons aussi le dénoncer : en cette troisième guerre mondiale fragmentée que nous vivons, il y a une espèce de génocide en marche qui doit cesser. Frères et s?urs du mouvement indigène latino-américain, permettez-moi de vous manifester mon affection la plus profonde et de vous féliciter pour chercher l?union de vos peuples et cultures, ce que je nomme polyèdre, une forme de cohabitation où les parties conservent leur identité en construisant ensemble une pluralité qui n'attente pas à l?unité, mais la renforce. Votre recherche de cette interculturalité qui combine la réaffirmation des droits des peuples autochtones avec le respect de l'intégrité territoriale des états nous enrichit et nous fortifie tous.
-La troisième tâche, peut-être la plus importante que nous devons assumer aujourd?hui est de défendre la Mère Terre. La maison commune de nous tous est pillée, dévastée, bafouée impunément. La lâcheté dans sa défense est un grave péché. Nous voyons avec une déception croissante comment des sommets internationaux se succèdent les uns après les autres sans aucun résultat important. Il y a un impératif éthique clair, définitif et urgent d?agir, qui n?est pas accompli. On ne peut pas permettre que certains intérêts, qui sont globaux mais non universels, s'imposent, soumettent les pays ainsi que les organisations internationales, et continuent de détruire la création. Les peuples et leurs mouvements sont appelés à interpeller, à se mobiliser, à exiger pacifiquement mais tenacement l'adoption urgente de mesures appropriées. Je vous demande, au nom de Dieu, de défendre la terre. Sur ce thème, je me suis exprimé dûment dans l?encyclique Laudato Si?. Pour finir, je voudrais vous dire de nouveau que l'avenir de l'humanité n'est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement dans les mains des peuples ; dans leur capacité à s?organiser et aussi dans vos mains qui arrosent avec humilité et conviction ce processus de changement. Je vous accompagne. Disons ensemble de tout c?ur qu'aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans des possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. Continuez votre lutte et, s'il vous plaît, prenez grand soin de la terre. Je prie pour vous, je prie avec vous et je veux demander à Dieu notre Père de vous accompagner et de vous bénir, de vous combler de son amour et de vous défendre sur le chemin en vous donnant abondamment cette force qui nous maintient sur pied. Cette force, c?est l'espérance, l'espérance qui ne déçoit pas".
Aujourd'hui 10 juillet, le Pape rendra visite aux détenus d'une prison de haute sécurité, puis rencontrera l'épiscopat bolivien. Peu avant 13 h locales, il gagnera l'aéroport de Santa Cruz de la Sierra d'où l'avion papal décollera à destination du Paraguay.
_________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| | | Pearl Admin
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Sam 11 Juil - 14:55 | |
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- Hommage à la Vierge de Copacabana - Réclusion n'est pas exclusion - Arrivée du Pape au Paraguay - Renvoi du procès contre Jozef Wesolowski
Hommage à la Vierge de Copacabana
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Hier, après la messe privée à l'archevêché de Santa Cruz de la Sierra, rappelant que le Président bolivien lui avait offert au nom du pays plusieurs cadeaux, le Saint-Père a décidé de les confier à la Vierge de Copacabana, la patronne de la Bolivie. Puis il a récité une prière à Marie:
Mère du Sauveur, notre mère, Reine de la Bolivie, écoute les suppliques de tes enfants, avant tout des plus pauvres et abandonnés. Protège les. Reçoit ces dons, manifestation de l'attachement du peuple bolivien et de ma filiale affection... Ils rappellent la noblesse de ce peuple rassemblé à tes pieds...et le sacrifice du P.Espinal. Puissent-ils être le symbole du grand amour et de la persévérance des boliviens. Je dépose à tes pieds ma prière avec celles de ceux qui m'ont accueilli ces jours-ci. Protège la Bolivie et manifeste à ce pays ta tendresse de femme, de mère et de reine".
Réclusion n'est pas exclusion
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). La dernière journée du Pape François a débuté hier par sa visite au pénitencier de Palmasola, où vivent des détenus de toute catégorie, âge et sexe, des assassins aux coupables de larcins. Dans la section visitée sont enfermés 2.800 hommes qui reçoivent chaque jour environ 1.500 visites de parents. La police pénitentiaire gère et contrôle l'enceinte de cette structure pratiquement auto-gérée par les détenus. En présence du Directeur, de l'Aumônier et du Responsable de la pastorale pénitentiaire de la Conférence épiscopale, il a prononcé le discours suivant:
"Je ne pouvais pas quitter la Bolivie sans venir vous rencontrer, sans partager la foi et l'espérance qui naissent de l'amour offert sur la croix. Merci de m'avoir accueilli. Je sais que vous vous êtes préparés et que vous avez prié pour moi. Je vous remercie beaucoup. Dans les témoignages de ceux qui sont intervenus, j'ai pu constater combien la douleur n'est pas en mesure d'éteindre l'espérance au plus profond du coeur, et que la vie continue à germer avec force dans des circonstances adverses. Qui est devant vous? Vous pourriez vous le demander. J'aimerais répondre à la question avec une certitude de ma vie, avec une certitude qui m'a marqué pour toujours. Celui qui est devant vous est un homme pardonné. Un homme qui a été et qui est sauvé de ses nombreux péchés. Et c'est ainsi que je me présente. Je n'ai pas grand chose de plus à vous donner ou à vous offrir, mais ce que j'ai et ce que j'aime, oui, je veux vous le donner, oui, je veux partager avec vous Jésus-Christ, la miséricorde du Père. Il est venu nous montrer, rendre visible l'amour que Dieu a pour nous. Pour vous, pour moi. Un amour actif, réel. Un amour qui a pris au sérieux la réalité des siens. Un amour qui guérit, pardonne, relève, soigne. Un amour qui s'approche et restitue la dignité. Une dignité que nous pouvons perdre de multiples façons et formes. Mais Jésus est un obstiné. Il a donné sa vie pour cela, pour nous restituer l'identité perdue... Pierre et Paul, disciples de Jésus, ont aussi été prisonniers. Ils ont aussi été privés de la liberté. En cette circonstance, il y a quelque chose qui les a soutenus, quelque chose qui ne les a pas laissé tomber dans le désespoir, dans l'obscurité qui peut jaillir du non sens. Ce fut la prière. Personnelle et communautaire. Ils ont prié et on priait pour eux. Deux mouvements, deux actions qui ensemble forment un réseau qui soutient la vie et l'espérance. Ce réseau nous soutient dans le désespoir et nous stimule à continuer à marcher. Un réseau qui soutient la vie, la vôtre et celle de vos proches. Car, lorsque Jésus entre dans la vie de quelqu'un, celui-ci ne reste pas emprisonné dans son passé, mais il commence à regarder le présent d'une autre manière, avec une autre espérance. Il commence à se regarder lui-même autre, ainsi que sa propre réalité. Il ne reste pas ancré dans ce qui est arrivé, mais il est en mesure de pleurer et d'y trouver la force de recommencer. Et si à certains moments nous nous sentons tristes, mal, abattus, je vous invite à regarder le visage de Jésus crucifié. Dans son regard, nous pouvons tous trouver place. Nous pouvons tous lui confier nos blessures, nos douleurs ainsi que nos péchés. Dans ses plaies, nos plaies trouvent place. Pour être soignées, lavées, transformées, ressuscitées. Il est mort pour vous, pour moi, pour nous donner la main et nous soulager. Parlez avec les prêtres qui viennent, parlez de Jésus qui veut toujours nous relever. Cette certitude nous pousse à travailler pour notre dignité. La réclusion n'est pas la même chose que l'exclusion, parce que la réclusion fait partie d'un processus de réinsertion dans la société. Les éléments qui jouent contre vous sont nombreux en ce lieu: Le surpeuplement, la lenteur de la justice, le manque de thérapies d'occupation et de politiques de réhabilitation, la violence, etc. Et cela rend nécessaire une synergie rapide et efficace entre les institutions pour trouver des réponses. Toutefois, pendant qu'on lutte pour cela, nous ne pouvons pas considérer que tout est perdu. Il y a des choses que nous pouvons faire déjà maintenant".
Ici, "la cohabitation dépend en partie de vous. La souffrance et la privation peuvent rendre notre c?ur égoïste et donner lieu à des conflits, mais nous avons aussi la capacité de les transformer en occasion d?authentique fraternité. Aidez-vous entre vous. N?ayez pas peur de vous entraider. Le diable cherche la rivalité, la division, les factions. Luttez pour aller de l?avant. J?aimerais vous demander de porter mes salutations à vos familles. Leur présence et leur aide sont si importantes! Les grands-parents, le père, la mère, les frères, la femme, les enfants. Ils nous rappellent qu?il vaut la peine de vivre et de lutter pour un monde meilleur. Enfin, une parole d?encouragement à tous ceux qui travaillent dans ce centre, aux dirigeants, aux agents de la Police pénitentiaire, à tout le personnel. Vous accomplissez un service public fondamental. Vous avez une mission importante dans ce processus de réinsertion. La mission de relever et non d?abaisser, de donner la dignité et non d?humilier, d?encourager et non de causer de la peine. Un processus qui demande d?abandonner une logique de bons et de mauvais pour passer à une logique centrée sur l?aide à la personne. Cela créera de meilleures conditions pour tous. Car un processus vécu ainsi nous grandit, nous encourage et nous relève tous. Avant de vous donner la bénédiction je voudrais que nous priions un moment en silence. Chacun sait comment le faire. S?il vous plaît, je vous demande de continuer à prier pour moi, parce que j?ai moi aussi mes erreurs et je dois faire pénitence. Merci".
Arrivée du Pape au Paraguay
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Hier, après sa visite au pénitencier de Palmasola, le Saint-Père a rencontré l'Episcopat bolivien pendant une heure de dialogue informel. Puis il a gagné l'aéroport de Santa Cruz de la Sierra en voiture panoramique. Après deux heures de vol, l'avion papal a atterri à 15 h locales à Asunción, la capitale du Paraguay. Accueilli par le Président Horacio Manuel Cartes Jara, il a assisté à un bref spectacle exprimant la culture et l'histoire du pays, puis béni la plaque commémorative de la visite de Jean-Paul II en mai 1988. Après quoi, il a rejoint par la route la capitale, faisant une brève halte devant la prison pour femmes du Bon Pasteur. Les détenues ont chanté "Cinquante voix d'espérance" en son honneur. Arrivé en ville, le Pape a gagné la nonciature apostolique avant de se rendre en voiture panoramique au palais présidentiel, où il a prononcé un discours devant les corps constitués du pays et le corps diplomatique:
"Un merci spécial à toutes les personnes et institutions qui ont collaboré avec zèle et dévouement à la préparation de ce voyage en sorte que je me sente à la maison. Il n'est pas difficile de se sentir à la maison en cette terre si accueillante. Le Paraguay est connu comme le c?ur de l'Amérique, et non seulement en raison de sa position géographique, mais aussi pour sa chaleureuse hospitalité et la proximité de ses gens. Dès ses premiers pas comme nation indépendante, et jusqu'à des époques très récentes, l'histoire du Paraguay a connu la terrible souffrance de la guerre, de l'affrontement fratricide, du manque de liberté et de violation des droits de l'homme. Que de douleur et de mort! Mais la persévérance et la capacité du peuple paraguayen à se surpasser pour se refaire face à tant d'adversité et pour continuer à s'efforcer de construire une Nation prospère et en une paix, sont admirables. Dans le jardin de ce palais témoin de l'histoire paraguayenne, du temps où ce n'était qu'une rive fréquentée par les guaranis jusqu'aux derniers événements contemporains je veux rendre hommage à ces milliers de paraguayens simples, dont les noms n'apparaîtront pas dans les livres d'histoire, mais qui ont été et continueront d?être de véritables protagonistes de la vie de votre peuple. Et je voudrais reconnaître avec émotion et admiration le rôle joué par la femme paraguayenne en ces moments dramatiques de l'histoire. Sur leurs épaules de mères, d'épouses et de veuves, elles ont porté la plus grande charge, ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant aux nouvelles générations l'espérance d?un lendemain meilleur. Un peuple qui oublie son passé, son histoire, ses racines, n'a pas d'avenir. La mémoire, reposant fermement sur la justice, éloignée de sentiments de vengeance et de haine, transforme le passé en source d'inspiration pour construire un avenir de convivialité et d'harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et l?absurdité de la guerre. Plus jamais de guerres entre frères. Construisons toujours la paix. Egalement une paix de tous les jours, une paix de la vie quotidienne, à laquelle nous participons tous en évitant des gestes arrogants, des paroles blessantes, des attitudes hautaines, et en promouvant en revanche la compréhension, le dialogue et la collaboration".
"Depuis quelques années, le Paraguay s?est engagé dans la construction d'un projet démocratique solide et stable. Il est juste de reconnaître avec satisfaction la grande avancée sur ce chemin grâce à l'effort de tous, même au milieu de grandes difficultés et incertitudes. Je vous encourage à continuer de travailler de toutes vos forces pour consolider les structures et les institutions démocratiques qui donnent une réponse aux justes aspirations des citoyens. La forme de gouvernement adoptée dans votre constitution: Une démocratie représentative, participative et pluraliste fondée sur la promotion et le respect des droits de l'homme, nous éloigne de la tentation de la démocratie formelle que le Document d'Aparecida définissait comme celle qui se contentait d?être fondée sur la transparence des processus électoraux. Dans tous les divers secteurs de la société, mais spécialement dans l'activité publique, le dialogue doit être renforcé comme moyen privilégié pour favoriser le bien commun, sur la base d?une culture de la rencontre, du respect et de la reconnaissance des différences légitimes et des opinions des autres. Il ne faut pas s'arrêter sur ce qui est conflictuel, c'est un exercice intéressant que de décanter dans l'amour de la patrie et du peuple, toute perspective qui naît des convictions d'une option partisane ou idéologique. Et ce même amour doit servir de ressort pour s?améliorer chaque jour davantage dans des gestions transparentes, qui militent avec acharnement contre la corruption".
"Chers amis, dans la volonté de servir et de travailler pour le bien commun, les pauvres et ceux qui sont le plus dans le besoin doivent occuper une place prioritaire. Beaucoup d'efforts sont faits pour que le Paraguay progresse sur la voie de la croissance économique. Des pas importants ont été accomplis dans le domaine de l'éducation et de la santé. Que ne s?arrête pas l'effort de tous les acteurs sociaux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'enfants sans accès à l'éducation, de familles sans foyer, d?ouvriers sans un travail digne, de paysans sans des terres à cultiver et tant de personnes obligées à émigrer vers un avenir incertain. Qu?il n?y ait plus de victimes de la violence, de la corruption ou du trafic de stupéfiants. Un développement économique qui ne tient pas compte des plus faibles et des défavorisés, n'est pas un vrai développement. La mesure du modèle économique doit être la dignité intégrale de l?être humain, spécialement du plus vulnérable et de celui qui est sans défense. Au nom aussi de mes frères évêques du Paraguay, je désire vous assurer de l'engagement et de la collaboration de l'Eglise catholique dans l?effort commun pour construire une société juste et inclusive, dans laquelle l?on puisse vivre ensemble dans la paix et dans l?harmonie. Car, tous, y compris les pasteurs de l'Eglise, nous sommes appelés à nous préoccuper de la construction d?un monde meilleur. La certitude de notre foi en un Dieu, qui a voulu se faire homme et, vivant parmi nous, a voulu partager notre sort, nous y pousse. Le Christ nous ouvre le chemin de la miséricorde qui, fondée sur la justice, va plus loin et éclaire la charité, pour que personne ne demeure marginalisé dans cette grande famille qu?est le Paraguay, que vous aimez et que vous voulez servir. Avec l?immense joie de me trouver sur cette terre consacrée à la Vierge de Caacupé, j'implore la bénédiction du Seigneur sur vous tous, sur vos familles et surtout sur le cher peuple paraguayen. Que le Paraguay soit fertile, comme l'indique la fleur du passiflore dans le manteau de la Vierge".
Renvoi du procès contre Jozef Wesolowski
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). A 9 h 30' près le Tribunal de l'Etat de la Cité du Vatican s'est tenue la première audience du procès pénal contre l'ex Nonce en République Dominicaine Józef Wesolowski, accusé de détention de matériel pédo-pornographique et d'actes pédophiles. Le tribunal est composé du Président M.Giuseppe Dalla Torre et des Suppléants M.Piero Antonio Bonnet, M.Paolo Papanti-Pellettier et M.Venerando Marano. Le Promoteur de Justice est M.Gian Piero Milani, assisté de M.Alessandro Diddi et M.Roberto Zannotti. L'avocat de l'accusé est M.Antonello Blasi. En ouverture d'audience, le Promoteur de Justice a notifié l'absence de l'accusé qui n'a pu comparaître car hospitalisé à la suite d'un malaise. Il se trouve dans une structure publique italienne en thérapie intensive. Au titre de l'article 471 du Code de procédure pénale le Tribunal a suspendu l'audience et renvoyé le procès à une date ultérieure, qui sera fixée dès qu'aura cessé la cause de ce renvoi. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Lun 13 Juil - 19:14 | |
| Sommaire
- Visite à un hôpital pédiatrique - Visite au sanctuaire paraguayen de Caacupé - Le Pape interpelle les ''constructeurs de la société'' du Paraguay - Vêpres en la cathédrale d'Asunción - Visite d'un bidonville à Asunción - Apprendre à être accueillant - Puisse l'Eglise être accueillante à l'image de Marie - Le Pape s'adresse à la jeunesse avant de quitter le Paraguay - Décès du Cardinal Biffi - Télégramme après un attentat en Egypte - Autres actes pontificaux
Visite à un hôpital pédiatrique
Cité du Vatican, 12 juillet 2015 (VIS). Le premier rendez-vous du Pape François au Paraguay après son entretien avec le chef de l'Etat a été une visite à l?hôpital général pédiatrique Niños de Acosta Nú de Asunción. Arrivé à 8 h 30' locale, il a passé une heure de section à section pour saluer les petits patients, préférant dialoguer que de lire le discours préparé que voici: "Chers enfants, on m?a dit que vous êtes très intelligents, c?est pourquoi je me suis décidé à vous poser une question: Jésus s?est-il jamais mis en colère? Vous vous rappelez quand? Je sais que c?est une question difficile, donc je vous aiderai. Ce fut quand on empêcha les enfants de s?approcher de lui. C?est l?unique fois où Marc emploie cette expression. Quelque chose de semblable à notre expression: Il s?est fâché. Et vous, est-ce que vous vous êtes jamais mis en colère? Bien, Jésus a ressenti la même chose, quand on ne lui a pas permis d?être proche des enfants, proche de vous. Il eut une grande colère. Les enfants sont parmi les privilégiés de Jésus. Ce n?est pas qu?il n?aime pas les grands, mais il se sentait heureux quand il pouvait être avec eux. Il appréciait beaucoup leur amitié et leur compagnie. Mais non seulement il aimait les avoir auprès de lui, mais plus encore. Il les donnait comme exemple. Il dit aux disciples: Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n?entrerez pas dans le royaume des cieux. Les enfants étaient tenus à l?écart, les grands ne les laissaient pas s?approcher, mais Jésus les appela, les embrassa et les mit au milieu pour que tous nous apprenions à être comme eux. Aujourd?hui il nous dirait la même chose. Il nous regarde et dit d'apprendre d?eux".
Effectivement "nous devons apprendre de vous, de votre confiance, de votre joie, de votre tendresse. De votre capacité de lutte, de votre courage. De votre incomparable capacité de résistance. Vous êtes de vrais lutteurs! Et quand on a de pareils guerriers devant soi, on se sent orgueilleux. N?est-ce pas, mamans? N?est-ce pas, papas et grands-parents? Vous voir, nous donne de la force, cela nous donne du courage pour avoir confiance, pour avancer. Mamans, papas, grands-parents, je sais qu?il n?est pas du tout facile d?être ici. Il y a des moments de grande douleur, d?incertitude. Il y a des moments de forte angoisse qui accablent le c?ur et il y a des moments de grande joie. Les deux sentiments cohabitent, ils sont en nous. Mais il n?y a pas de meilleur remède que votre tendresse, votre proximité. Et cela me réjouit de savoir que comme familles vous vous entraidez, vous vous stimulez, vous vous soutenez mutuellement pour avancer et traverser ce moment. Vous pouvez compter sur l?appui des médecins, des infirmiers et de tout le personnel de cette maison. Merci pour cette vocation de service, merci d?aider non seulement à guérir mais aussi à accompagner la douleur de vos frères. Ne l?oublions pas: Jésus est proche de vos enfants. Il est tout proche, dans le c?ur. N?hésitez pas à le prier, n?hésitez pas à parler avec lui, à lui faire part de vos questions, de vos douleurs. Il est toujours là, mais toujours, et il ne vous laissera pas tomber. Et nous sommes sûrs d?une chose et encore une fois je le confirme. Là où il y a un enfant, il y a la mère. Là où il y a Jésus, il y a Marie, la Vierge de Caacupé. Demandons lui de vous protéger avec son manteau, d?intercéder pour vous et vos familles. Et n?oubliez pas de prier pour moi. Je suis sûr que vos prières arrivent au ciel".
Visite au sanctuaire paraguayen de Caacupé
Cité du Vatican, 12 juillet 2015 (VIS). Après avoir salué les patients de l'hôpital pédiatrique Niños de Acosat Nu, le Pape s'est rendu en voiture au sanctuaire de Caacupé qui signifie en guarani 'derrière la montagne. Voisin du lac Ypacaray, Caacupé est considéré comme la capitale spirituelle du Paraguay. Le sanctuaire est célèbre pour la fête qui s'y déroule le 8 décembre en l'honneur de l'Immaculée Conception des Miracles. La légende raconte qu'une statue a été sculptée au XVI siècle par un indien atyrá converti qui, fuyant d'autres indigènes mbayaes non chrétiens demanda à la Vierge de le sauver. Ayant eu la vie sauve, il sculpta, comme ex voto,une Vierge dans le bois du tronc dans lequel il s'était caché. L'indien qui s'appelait Joseph, construisit à cet endroit une petite chapelle qui fut le noyau du futur sanctuaire qui sera achevé en 1770, date de la fondation officielle de Caacupé.
Le Pape a parcouru les derniers kilomètres qui l'amenaient au sanctuaire en voiture panoramique, salué par des dizaines de milliers de fidèles qui l'attendaient pour participer à la messe, au cours de laquelle les intentions de prières ont été lues en espagnol et en guarani. Dans son homélie, le Pape a souligné que le Sanctuaire de Caacupé attestait de la mémoire d'un peuple qui sait que Marie est mère et se trouve au côté de ses enfants, et a redit son admiration pour les femmes et les mères paraguayennes qui "avec courage et abnégation ont su relever un pays défait et abattu par une guerre inique". "Etre ici avec vous me donne l'impression d'être chez moi, aux pieds de notre Mère, la Vierge des Miracles de Caacupé -a dit le Pape-. Dans un sanctuaire, nous, les enfants nous retrouvons avec notre Mère et nous rappelons que nous sommes frères. C'est un lieu de fête, de rencontre, de famille. Nous venons présenter nos besoins, nous venons remercier, demander pardon et repartir. Combien de baptêmes, de vocations sacerdotales et religieuses, combien de fiançailles et de mariages sont nés au pied de notre Mère. Combien de larmes et d'adieux. Nous venons toujours avec notre vie, parce qu'ici on est à la maison et il est bon de savoir que quelqu'un nous attend".
"Comme tant d'autres fois, nous sommes venus parce que nous souhaitons renouveler notre envie de vivre la joie de l'Evangile. Comment ne pas reconnaître que ce sanctuaire est la partie vitale du peuple paraguayen, de vous. C'est ainsi qu'ils l'entendent, ainsi qu'ils le prient, ainsi qu'ils le chantent: Dans ton Eden de Caacupé, c'est ton peuple Vierge pure qui te donne son amour et sa foi. Et nous sommes aujourd'hui comme le peuple de Dieu aux pieds de notre Mère pour lui donner notre amour et notre foi". Le Pape François a cité l'annonce de l'Ange à Marie qui lui dit: Réjouis-toi, pleine de grâce. Le Seigneur est avec toi. "Face à ce salut, elle était déconcertée et se demandait ce que cela signifiait. Elle ne comprenait pas bien ce qu'il lui arrivait. Mais elle sut que cela venait de Dieu et dit oui. Marie est la Mère du oui. Oui au songe de Dieu, oui au projet de Dieu, oui à la volonté de Dieu. Un oui qui, comme nous le savons, ne fut pas facile à vivre. Un oui qui ne la remplit pas de privilèges ou de différences mais à qui, comme le dira Siméon dans sa prophétie, une épée transpercera le c?ur. Et elle lui a bien transpercé le c?ur! C'est pourquoi nous l'aimons tant et trouvons en elle une vraie Mère qui nous aide à maintenir la foi vivante et l'espérance au milieu de situations compliquées".
Ensuite, le Pape suivant la prophétie de Siméon revint sur trois moments difficiles dans la vie de marie, la naissance de Jésus, la fuite en Egypte et la mort sur la croix. Evoquant le premier moment, il rappela qu'il n'y avait pas de place pour eux. Ils n'avaient pas de maison, d'habitation pour recevoir son enfant. Il n'y avait pas d'endroit où lui donner le jour, ni de famille à proximité, ils étaient seuls. Le seul endroit possible était une mangeoire d'animaux. Dans sa mémoire résonnaient sûrement les paroles de l'Ange: Réjouis-toi Marie, le Seigneur est avec toi. Elle pouvait s'être demandé: Où est-il maintenant? Pendant la fuite en Egypte, Marie, Joseph et Jésus, "n'avaient qu'à partir, s'exiler. Là, non seulement ils n'avaient pas d'endroit, ni de famille, mais leurs vies étaient aussi en danger. Ils n'avaient qu'à marcher en terre étrangère. Ils furent des migrants persécutés par la convoitise et l'avarice de l'empereur. Là aussi elle aurait pu se demander: Et où est ce que m'a dit l'Ange? Le troisième moment est la mort de Jésus sur la croix. Il n'existe pas de situation plus difficile pour une mère que d'accompagner la mort de son enfant. Ce sont des moments déchirants. Ici, nous voyons Marie, au pied de la croix, comme toute mère, ferme, qui n'abandonne pas, accompagnant son Fils jusqu'à la mort et la mort sur une croix. Là aussi elle aurait pu se dire: Où est ce que m'a dit l'Ange? Et nous la voyons aussitôt retenant et soutenant les disciples. Nous contemplons sa vie, et nous nous sentons compris, écoutés. Nous pouvons nous arrêter pour prier et utiliser un langage commun face à une infinité de situation que nous vivons au quotidien. Nous pouvons nous identifier dans beaucoup de situations de sa vie, lui raconter ce que nous vivons parce qu'elle le comprend. C'est une femme de foi, c'est la Mère de l'Eglise, elle a cru. Sa vie est le témoignage de ce que Dieu ne déçoit pas, n'abandonne pas son peuple, même s'il y a des moments ou des situations où il semble qu'il ne soit pas là. Elle fut la première disciple qui accompagna son fils et soutint l'espérance des apôtres dans les moments difficiles. Ils étaient enfermés à je ne sais combien de tours de clefs, effrayés, dans le Cénacle. C'est cette femme qui resta attentive et sut dire, quand il a semblé que la fête et la joie allaient se terminer: Vois, ils n'ont plus de vin. C'est la femme qui sut se rendre chez sa cousine pendant trois mois pour qu'elle ne soit pas seule pour accoucher. Elle est notre mère, si bonne, si généreuse, si accompagnatrice dans notre vie".
"Tout cela nous le savons par l'Evangile, mais nous savons aussi que, sur cette terre, c'est la Mère qui a été à notre côté dans de nombreuses situations difficiles. Ce Sanctuaire garde, conserve la mémoire d'un peuple qui sait que Marie est Mère et qu'elle a été et est au côté de ses enfants. Elle a été et elle est dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos maisons. Elle a été et elle est sur nos lieux de travail, sur nos chemins. Elle a été et elle est sur les tables de chaque foyer. Elle a été et elle est dans la formation de la patrie, nous rendant nation. Toujours avec une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d'une icône, d'une estampe ou d'une médaille. Sous l'apparence d'un chapelet, nous savons que nous ne sommes pas seuls, qu'elle nous accompagne". "Et pourquoi? Parce que Marie veut simplement être au milieu de son peuple, avec ses enfants, avec sa famille. Toujours avec Jésus, au milieu de la foule. Comme une bonne mère, elle n'abandonne pas les siens, au contraire, elle va là où un enfant pourrait avoir besoin d'elle. Simplement parce qu'elle est Mère. Une mère qui apprend à écouter et à vivre au milieu des nombreuses difficultés: Ne crains pas, le Seigneur est avec toi. Une mère qui continue en nous disant: Faites ce qu'il vous dira. C'est son invitation constante et continue: Faites ce qu'il vous dira. Elle n'a pas de programme précis, elle ne vient pas nous dire rien de nouveau, mais plus, elle aime être appelée, simplement sa foi accompagne notre foi. Et vous le savez, ils ont vécu l'expérience de ce que nous partageons. Vous tous, tous les paraguayens, ont une mémoire vivante, celle d'un peuple qui a incarné ces paroles de l'Evangile. Je souhaiterais rendre hommage de façon particulière aux femmes et aux mères paraguayennes qui avec courage et abnégation, ont su relever un pays défait, abattu, submergé par une guerre inique. Vous avez la mémoire, vous avez les gènes de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de leur peuple, avec Marie. Elles ont vécu des situations pourtant très difficiles qui selon une logique commune serait contraire à toute foi. Elles, au contraire, poussées et soutenues par la Vierge, sont restées croyantes, espérant contre toute espérance. Quand tout paraissait s'écrouler, avec Marie elles ont dit: Nous ne craignons rien, le Seigneur est avec nous, il est avec notre peuple, avec nos familles, faisons ce qu'il nous dit. Elles ont alors trouvé et trouvent encore aujourd'hui la force de ne pas laisser cette terre s'écrouler. Que Dieu bénisse cette persévérance et nourrisse leur foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d'Amérique".
"Comme peuple, nous sommes venus chez nous, dans la maison de la patrie paraguayenne, écouter une fois encore ces paroles qui nous font tant de bien: Réjouis-toi, le Seigneur est avec toi. C'est un appel à ne pas perdre la mémoire, à ne pas perdre les racines, les nombreux témoins qu'a reçu le peuple croyant et marqué par ses combats. Une foi qui s'est fait vie, une vie qui s'est fait espérance et une espérance qui les porte à faire primer la charité. Oui, à l'égal de Jésus, ils continuent de donner la première place à l'amour. Soyez les porteurs de cette foi, de cette vie, de cette espérance. Vous paraguayens, soyez les artisans d'aujourd'hui et de demain". Le Saint-Père a ensuite invité l'assemblée à prier: Dans ton Eden de Caacupé, voici ton peuple Vierge pure qui te donne son amour et sa foi. "Tous ensemble!" -s'est-il exclamé:Dans ton Eden de Caacupé, voici ton peuple Vierge pure qui te donne son amour et sa foi. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu, pour que nous soyons dignes d'obtenir les promesses et les grâces de notre Seigneur Jésus Christ. Amen". Après la messe, le Pape a renouvelé l'acte de consécration du Paraguay à l'Immaculée Conception miraculeuse de Caacupé, qu'avait prononcé Jean-Paul II, le 18 mai 1988, dans ce sanctuaire, au cours de son voyage apostolique au Paraguay.
Le Pape interpelle les ''constructeurs de la société'' du Paraguay
Cité du Vatican, 12 juillet 2015 (VIS). Samedi après-midi, au palais des sports León Condou d'Asunción, le Pape a rencontré les "constructeurs de la société" du Paraguay, c'est-à-dire les professeurs d'écoles et d'universités, les artistes et entrepreneurs, les journalistes, les associations de femmes, les agriculteurs et les indigènes. Le Saint-Père a articulé son discours en répondant à différentes questions, après avoir salué en ces termes:
''Vous voir tous, chacun provenant d'un secteur, d'une organisation, de cette bien aimée société paraguayenne, avec ses joies, ses préoccupations, ses luttes et ses recherches, cela m'amène à faire une action de grâce à Dieu. Il semble bien que le Paraguay n'est pas mort, grâce à Dieu. Parce qu'un peuple qui vit, un peuple qui ne maintient pas ses préoccupations vivantes, un peuple qui vit dans l'inertie de l'acceptation passive, est un peuple mort. Au contraire, je vois en vous la sève d'une vie qui court et qui veut germer. Et cela Dieu le bénit toujours. Dieu est toujours favorable à tout ce qui aide à élever, à améliorer, la vie de ses enfants. Il y a des choses qui sont mauvaises, oui. Il y a des situations injustes, oui. Mais vous voir et vous entendre, m'aide à renouveler l'espérance dans le Seigneur qui agit toujours au milieu de son peuple. Vous venez d'horizons différents, de situations et de recherches différentes, et formez tous ensemble la culture paraguayenne. Tous sont nécessaires dans la recherche du bien commun. Dans les conditions actuelles de la société mondiale, où il y a tant d'iniquités et toujours plus de personnes mises au rebut, vous voir ici est un cadeau".
La première question a été posée par un jeune préoccupé de faire en sorte que la société soit un environnement de fraternité, de justice, de paix et de dignité pour tous.
''La jeunesse est le temps de grands idéaux -a dit le Pape-. Je dis souvent que voir un jeune retraité me rend triste. Ce qui important est que vous les jeunes... deviniez que le vrai bonheur passe par la lutte d'un pays plus fraternel. Et il est bon que vous les jeunes, compreniez que bonheur et plaisir ne sont pas synonymes. Une chose est le bonheur et la joie... et une autre chose est un plaisir passager. Le bonheur se construit, est solide, édifie... il exige de s'engager et de se donner. C'est très précieux de s'engager, se donner... Le Paraguay a une population très jeune et c'est une grande richesse. C'est pourquoi, je pense que la première chose à faire est d'éviter que cette force s'éteigne, que cette lumière qui existe dans vos coeurs disparaisse, et contrecarre la mentalité croissante qui considère comme inutile et absurde d'aspirer à des choses qui en valent la peine...
Jouer pour quelque chose, jouer pour quelqu'un. C'est la vocation de la jeunesse et n'ayez pas de peur de tout laisser sur le terrain. Jouez propre, jouez avec tout. N'ayez pas de peur de donner le meilleur de vous. Ne cherchez pas d'accord préalable pour éviter la fatigue, la lutte. Ne subornez pas l'arbitre. Oui, ne faites pas cette lutte seuls. Cherchez à bavarder, sachez écouter la vie, les histoires, les contes des plus grands, et de vos grands-pères qui ont de la sagesse. Perdez beaucoup de temps à écouter tout le bon qu'ils ont à vous enseigner. Ils sont les gardiens de ce patrimoine spirituel de foi et de valeurs qui définissent un peuple et éclairent le chemin... Jésus invite à travers de la mémoire de son peuple... La fraternité, la justice, la paix et la dignité sont concrètes, sinon, elles en servent à rien. Cela se fait tous les jours! Maintenant, je vous demande à vous les jeunes: Comment vis-tu cet idéal, au jour le jour, concrètement? Même si tu te trompes, te corriges-tu et te relèves-tu? Concrètement. Moi je reconnais que parfois cela me donne un peu d'allergie... écouter des discours grandiloquents avec tous ces mots et, quand on connaît la personne qui parle, on dit: Quel menteur es-tu. C'est pourquoi, les mots seuls mots ne servent à rien. Si vous dites un mot engagez-vous avec ce mot, chaque jour, sacrifiez-vous pour cela! Engagez-vous!".
La deuxième question était consacrée au dialogue comme moyen pour forger un projet de nation qui inclut tout le monde.
''Le dialogue n'est pas facile -a répondu le Pape-. Il y aussi le ?dialogue-théâtre?, c'est-à-dire que nous représentons le dialogue, nous jouons le dialogue et après nous parlons entre nous deux, entre nous deux et l'autre est éliminé... Certes, par exemple, je pense à notre dialogue, le dialogue inter-religieux, où représentants des différentes religions, nous parlons. Nous nous réunissons, parfois, pour parler... mais chacun parle à partir de son identité: Je suis bouddhiste, je suis évangélique, je suis orthodoxe, je suis catholique. Chacun parle, mais avec son identité. Il ne négocie pas son identité. Et même, pour qu'un dialogue existe, cette base fondamentale est nécessaire. Et quelle est l'identité dans un pays?, nous parlons du dialogue social ici. L'amour de la patrie? La patrie d'abord, après mes affaires... C'est ça l'identité. Alors, à partir de cette identité, je vais dialoguer. Si je vais dialoguer sans cette identité, le dialogue ne sert à rien. De plus, le dialogue suppose, et la culture de la rencontre nous exige à chercher cela. C'est-à-dire une rencontre qui sache reconnaître que la diversité n'est pas seulement bonne, elle est nécessaire. L'uniformité nous annihile, nous rend comme des automates. La richesse de la vie est dans la diversité. Le point de départ ne peut pas être: Je vais dialoguer mais il s'est trompé. Non, non, nous ne pouvons présumer que l'autre se trompe. Je vais avec mon bagage et je vais écouter ce que dit l'autre, en quoi il m'enrichit, en quoi l'autre me permet de me rendre compte que je me trompe, et quelles choses je peux apporter à l'autre. C'est un aller-retour, mais avec le c?ur ouvert... C'est cela la culture de la rencontre. Dialoguer ce n'est pas négocier. Négocier c'est essayer de tirer sa carte du jeu.... Si tu vas avec cette intention, tu ne perds pas de temps. C'est rechercher le bien commun pour tous. Souvent cette culture de la rencontre se trouve prise dans le conflit... Nous n'avons pas à le craindre! Nous n'avons pas à ignorer le conflit... Le conflit existe, il faut l'assumer, il faut essayer de le résoudre où l'on peut, mais en vue d'obtenir une unité qui en soit pas uniformité, mais une unité dans la diversité... Les vraies cultures ne sont jamais refermées sur elles-mêmes. Si elles se ferment sur elles-mêmes , elles meurent. Mais elles sont appelées à se rencontrer avec d'autres cultures et à créer de nouvelles réalités... Sans ce présupposé essentiel, sans cette base de fraternité, il sera très difficile d'arriver au dialogue. Si quelqu'un considère qu'il y a des personnes, des cultures, des situations de deuxième, troisième ou quatrième catégorie... cela, c'est sûr, se terminera mal, parce qu'il aura simplement manqué du minimum, qui est la reconnaissance de la dignité de l'autre. Que n'existe jamais de personne de première, deuxième, troisième, ou quatrième catégorie, tous sont du même rang''.
La troisième question a concerné l'accueil du cri des pauvres pour construire une société plus inclusive.
''C'est curieux, l'égoïste s'exclut. Nous voulons inclure -a observé le Pape-, n'exclure personne, mais en pas nous auto-exclure, parce que avons besoin tous de tous. Un autre aspect fondamental pour aider les pauvres est la manière dont nous les voyons. Un regard idéologique ne sert à rien, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou et personnels. Les idéologies finissent mal, elles ne servent à rien. Les idéologies ont une relation ou incomplète ou malade ou mauvaise avec le peuple. Les idéologies n'assument pas le peuple. C'est pourquoi, regardez le siècle passé. Comment ont terminé les idéologies? En dictatures, toujours, toujours. Elles pensent pour le peuple, elles ne permettent pas penser le peuple. Pour chercher effectivement son bien, il faut d'abord avoir une vraie préoccupation pour la personne -je parle des pauvres-, les évaluer à leur bonté. Mais, une évaluation réelle exige d'être disposés à apprendre des pauvres... Les pauvres ont beaucoup à nous apprendre en humanité, en bonté, en sacrifice, en solidarité. Nous, les chrétiens, avons de plus un plus grand motif d'aimer et de servir aux pauvres, parce que nous avons en eux le visage, nous voyons le visage et la chair du Christ, qui s'est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté... Réfléchissons bien. C'est un homme comme moi, qui passe un mauvais moment pour mille raisons, économiques, politiques, sociales ou personnelles, je pourrais être à sa place et pourrais désirer que quelqu'un m'aide. Et en plus de désirer que quelqu'un m'aide, si je suis à cette place, j'ai le droit d'être respecté".
Un autre sujet a porté sur la croissance économique et la création de richesse.
''Certes, pour un pays, la croissance économique et la création de richesse, sont nécessaires et doivent profiter à tous les citoyens sans que personne ne reste exclu. Et cela est nécessaire - a assuré le Saint-Père.- La création de cette richesse doit toujours être en fonction du bien commun, de tous, et non de quelques-uns. En cela il faut être très clairs. L'adoration de l'ancien veau d'or a trouvé une version nouvelle et impitoyable dans le fétichisme de l'argent et dans la dictature de l'économie sans visage. Les personnes dont la vocation est d'aider au développement économique ont la tâche de veiller à ce que celui-ci ait toujours un visage humain... Et dans leurs mains se trouve la possibilité d'offrir un travail à beaucoup de personnes et donner ainsi une espérance à de nombreuses familles... Je leur demande de ne pas céder au modèle économique idolâtre qui a besoin de sacrifier des vies humaines sur l'autel de l'argent et de la rentabilité. Dans l'économie, dans l'entreprise, dans la politique, la personne vient toujours en premier et l'habitat où elle vit".
''A juste titre, le Paraguay est connu dans le monde pour avoir été la terre où ont commencé les Réductions, une des expériences d'évangélisation et d'organisation sociale les plus intéressantes de l'histoire. Dans celles-ci, l'Evangile a été l'âme et la vie de communautés qui en connaissaient pas la faim, le désoeuvrement, l'analphabétisme, ni l'oppression. Cette expérience historique nous enseigne qu'une société plus humaine aujourd'hui est encore possible. Vous l'avez vécu dans vos racines ici. C'est possible! Quand il y a l'amour de l'homme, et la volonté de le servir, il est possible de créer les conditions pour que tous aient l'accès aux biens nécessaires, sans que personne ne soit écarté. Chercher dans chaque cas les solutions par le dialogue''.
La cinquième question a porté sur la définition et l'importance de la culture pour un pays.
''Il y a une culture cultivée, qui est culture et qui est bonne et il faut la respecter -a répondu le Pape-. Mais il y a une autre culture, qui a la même valeur, qui est la culture des peuples, des peuples originaires, des diverses ethnies. Une culture que j'oserais appeler, mais dans le bon sens, une culture populaire. Les peuples ont leur culture et font leur culture... Voilà, avant de conclure, je voudrais évoquer deux choses''.
''Alors, comme il y a des hommes politiques ici présents -a-t-il ajouté- je le dis fraternellement. Quelqu'un m'a dit: "Regardez, Untel est séquestré par l'armée: faites quelque chose! non ?". Je ne dis pas que c'est vrai, ou pas vrai, que c'est juste, ou pas juste, mais l'une des méthodes qu'avaient les idéologies dictatoriales du siècle passé, consistait à écarter les gens, par l'exil ou la prison ou, dans le cas des camps d'extermination des nazis ou des staliniens, par la mort. Pour qu'il y ait une vraie culture dans un peuple, une culture politique et du bien commun, il faut des jugements rapides et clairs et nets. Il n'y a pas besoin de recourir à un autre type de stratagème. La justice nette, claire. Cela aidera tout le monde.... Et après cela...une autre chose que je veux dire aussi par honnêteté: une méthode qui ne donne pas de liberté aux personnes pour assumer de façon responsable sa tâche de construction de la société est du chantage. Le chantage est toujours corruption : "Si tu fais cela, nous allons te faire cela, avec lequel nous te détruisons". La corruption est la mite, c'est la gangrène d'un peuple. Par exemple, aucun homme politique ne peut accomplir son rôle, son travail, s'il fait du chantage par des attitudes de corruption... Cela se retrouve dans tous les peuples du monde parce que si un peuple veut maintenir sa dignité, il n'y a qu'à l'éliminer. Je parle de quelque chose d'universel".
"Et je finis ?a conclu le Saint-Père-. Pour moi, c'est une grande joie de voir la quantité et la variété d'associations qui sont engagées dans la construction d'un Paraguay chaque fois meilleur et plus prospère, mais, qui si elles ne dialoguent pas, ne servent à rien. Si elles font chanter, cela ne sert à rien. Cette multitude de groupes et de personnes sont une grande symphonie, chacun avec sa particularité et sa propre richesse, mais en cherchant l'harmonie finale, l'harmonie, et c'est cela qui compte. Et n'ayez pas de peur du conflit, mais parlez et cherchez des chemins de solution. Aimez votre patrie, vos concitoyens et, surtout, les plus pauvres. Ainsi ils seront devant le monde un témoignage de ce qu'un autre modèle de développement est possible. Je suis convaincu, par votre histoire, que vous aurez la force la plus grande qui existe : votre humanité, votre foi, votre amour. C'est l'être du peuple paraguayen qui le distingue si fortement des autres nations du monde. Et je demande à la Vierge de Caacupé, notre Mère, qu'elles vous grade, vous protège et vous encourage dans vos efforts. Que Dieu vous bénisse et priez pour moi. Merci".
Vêpres en la cathédrale d'Asunción
Cité du Vatican, 12 juillet 2015 (VIS). Après sa rencontre avec les forces vives du pays, le Saint-Père s'est rendu hier en la cathédrale d?Asunción, qui conserve la seule des vingt-neuf croix plantées par Christophe Colomb au cours de ses quatre voyages. Accueilli par la foule, il a reçu des mains du Maire les clefs de la ville et assisté à un bref spectacle traditionnel, avant d'entrer pour célébrer les vêpres avec les prêtres, séminaristes, religieux et membres des mouvements catholiques du Paraguay. Puis il a prononcé le discours suivant: "Qu?il est beau de prier tous ensemble. Comment ne pas rêver d'une Eglise qui reflète et répète l?harmonie des voix et du chant dans la vie quotidienne? Nous le faisons en cette cathédrale tant de fois reconstruite, qui est le signe de l?Eglise et de chacun de nous. Parfois, les tempêtes du dehors et du dedans nous obligent à abattre ce qui a été construit et à recommencer, mais toujours avec l?espérance placée en Dieu... La prière liturgique, avec sa structure et sa forme rythmée, veut exprimer toute l?Eglise, épouse du Christ, qui essaie de se conformer à son Seigneur. Chacun de nous dans notre prière, nous voulons progressivement ressembler à Jésus. La prière fait émerger ce que nous vivons ou que nous devrions vivre dans la vie quotidienne, au moins la prière qui ne veut pas être aliénante ou seulement décorative. La prière nous donne impulsion pour agir ou nous examiner dans ce que nous récitions dans les psaumes: Nous sommes les mains de Dieu qui, du fumier retire le pauvre".
"C?est à nous de travailler afin que la tristesse de la stérilité se transforme en un champ fertile. Nous qui chantons qu?il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens, nous sommes ceux qui luttons, qui nous donnons du mal, nous défendons toute vie humaine, de la naissance jusqu?à ce que le nombre des années s?accroisse et que la force se réduise. La prière est reflet de l?amour que nous ressentons pour Dieu, pour les autres, pour le monde créé. Le commandement de l?amour est la meilleure configuration à Jésus du disciple missionnaire. Etre attachés à Jésus donne profondeur à la vocation chrétienne, liée au faire de Jésus cherche à nous faire ressembler à lui en tout ce qu?il accomplit. La beauté de la communauté ecclésiale naît de l?adhésion de chacun de ses membres à la personne de Jésus, formant un ensemble vocationnel dans la richesse de la variété harmonique. Les antiennes des cantiques de cette fin de semaine nous rappellent l?envoi des Douze par Jésus. Il est toujours bien de grandir dans cette conscience du travail apostolique en communion. Il est beau de vous voir collaborer pastoralement, toujours à partir de la nature et de la fonction ecclésiale de chaque vocation et de chaque charisme. Je désire vous exhorter tous, prêtres, religieux et religieuses, laïcs et séminaristes à vous engager dans cette collaboration ecclésiale, spécialement autour des plans pastoraux des diocèses et de la mission continentale, en coopérant avec toute votre disponibilité au bien commun. Si la division entre nous provoque la stérilité, il n?y a pas de doute que de la communion et de l?harmonie naît la fécondité, parce qu?elles sont profondément consonantes avec l?Esprit".
"Nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité, et bien que chaque vocation se configure principalement avec certains traits de la vie et de l??uvre de Jésus, il y en a quelques-uns qui sont communs et inaliénables. Nous venons de louer le Seigneur parce qu?il ne retint pas jalousement le rang qui l?égalait à Dieu, et cela est une caractéristique de toute vocation chrétienne: Celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissances ni d?applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s?il était sur un piédestal. Le primat du Christ est décrit clairement dans la liturgie de l'épître aux hébreux: Qu?il vous forme en tout ce qui est bon comme le berger des brebis, le Pasteur par excellence. Cela suppose de reconnaître que chaque consacré se configure à Celui qui dans sa vie terrestre, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications, a atteint la perfection quand il a appris, en souffrant, ce que signifiait obéir. Cela fait aussi partie de notre appel... Le clocher de cette cathédrale a été refait plusieurs fois. Le son des cloches précède et accompagne en de nombreuses occasions notre prière liturgique... Solides comme un clocher, nous sommes joyeux d?annoncer les merveilles de Dieu, de partager le Magnificat en laissant le Seigneur accomplir, à travers notre vie consacrée, de grandes choses au Paraguay".
Visite d'un bidonville à Asunción
Cité du Vatican, 13 juillet 2015 (VIS). La dernière journée du Saint-Père au Paraguay a commencé par une visite à la population du Bañado Norte, un bidonville de la capitale, dans lequel l'Eglise collabore avec les pouvoirs publics. Plusieurs milliers d'habitants s'étaient rassemblés pour le saluer et l'écouter: Je ne pouvais me trouver au Paraguay, leur a-t-il dit, "sans vous rencontrer, sans fouler votre terre. Nous nous rencontrons dans cette paroisse consacrée à la Sainte Famille... En venant ici, tout me rappelait la Sainte Famille. Voir vos visages, vos enfants, vos parents âgés. Écouter vos histoires et tout ce que vous avez réalisé pour être ici, toutes les luttes que vous avez menées pour avoir une vie digne, un toit. Tout ce que vous faites pour vaincre les intempéries, les inondations de ces dernières semaines, tout évoque la petite famille de Bethléem. Une lutte qui ne vous a pas ôté le sourire, la joie, l?espérance. Un combat qui n?a pas enrayé chez vous la solidarité, au contraire il l?a stimulée, l?a fait grandir".
"Je veux m?arrêter sur Joseph et Marie à Bethléem. Ils avaient dû quitter leur terre, leurs proches, leurs amis. Ils avaient dû laisser leurs affaires et aller dans une autre terre. Une terre où ils ne connaissaient personne, où ils n?avaient ni maison ni famille. A ce moment, ce jeune couple eut Jésus. Dans ce contexte, ce jeune couple nous a offert Jésus. Ils étaient seuls, dans une terre étrangère, eux trois. A l?improviste, commencèrent à apparaître des bergers. Des personnes comme eux qui avaient dû abandonner leur propre réalité pour trouver de meilleures opportunités familiales. Leur vie était liée aux intempéries et à des inclémences d?autre genre. Quand ils se rendirent compte de la naissance de Jésus, ils s?approchèrent, ils se firent proches, voisins. Ils devinrent aussitôt la famille de Marie et de Joseph. La famille de Jésus. C?est ce qui arrive quand Jésus apparaît dans notre vie. C?est ce que la foi suscite. La foi nous rend proches, nous fait proches de la vie des autres. La foi suscite notre engagement, notre solidarité. La naissance de Jésus réveille notre vie. Une foi qui ne se fait pas solidarité est une foi morte. C?est une foi sans le Christ, une foi sans Dieu, une foi sans frères. Le premier à être solidaire a été le Seigneur, qui a choisi de vivre parmi nous. Moi, je viens comme ces bergers. Je veux me faire proche. Je veux bénir votre foi, bénir vos mains, bénir votre communauté. Je suis venu pour rendre grâce avec vous, parce que la foi s?est faite espérance et elle est une espérance qui stimule l?amour. La foi que Jésus suscite est une foi qui a la capacité de rêver l?avenir, de lutter pour lui dans le présent. C?est précisément pour cela que je veux vous encourager à continuer à être missionnaires, à continuer à transmettre cette foi..en vous faisant proches spécialement des plus jeunes et des personnes âgées. Je veux recommander vos familles à la Sainte Famille, pour que son modèle, son témoignage continuent à être lumière sur le chemin, encouragement dans les moments difficiles et nous offrent toujours ces bergers capables d?accompagner, de soutenir et de stimuler la vie de vos familles. Je vous invite à prier ensemble et je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi".
Apprendre à être accueillant
Cité du Vatican, 13 juillet 2015 (VIS). La seconde étape de la journée papale d'hier fut la messe célébrée par le Saint-Père sur le Campo grande de Nu Guazú, sanctuaire où Jean-Paul II canonisa en 1988 saint Roque González de Santa Cruz et ses compagnons. Un million et demi de fidèles y ont assisté. Voici l'homélie prononcée par le Pape François: "Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. Nous sommes invités à célébrer cette mystérieuse communion entre Dieu et son peuple, entre Dieu et nous. La pluie est le signe de sa présence dans la terre travaillée de nos mains. Une communion qui donne toujours du fruit, qui donne toujours la vie. Cette confiance jaillit de la foi, savoir que nous pouvons compter sur sa grâce, qui toujours transformera et irriguera notre terre. Une confiance qui s?apprend, qui s?éduque. Une confiance qui se forme progressivement au sein d?une communauté, dans la vie d?une famille. Une confiance qui devient témoignage sur les visages de tous ceux qui nous stimulent à suivre Jésus, à être disciples de celui qui ne déçoit jamais. Le disciple se sent invité à faire confiance, se sent invité par Jésus à être son ami, à partager son destin, à partager sa vie. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous appelle mes amis, car tout ce que j?ai appris de mon Père, je vous l?ai fait connaître. Les disciples sont ceux qui apprennent à vivre dans la confiance de l?amitié. L?Evangile nous parle de ce que signifie être disciple. Il nous présente la carte d?identité du chrétien. Sa lettre de présentation, ses lettres de créances".
"Jésus appelle ses disciples et il les envoie en leur donnant des règles claires et précises. Il les place face à des défis avec une série d?attitudes, de comportements qu?ils doivent avoir. Souvent elles peuvent nous paraître exagérées ou absurdes, plus facile à lire symboliquement ou spirituellement. Mais Jésus est très précis, il est très clair. Il ne leur dit pas Faites en sorte que ou Faites ce que vous pouvez... Ne prenez rien pour la route, mais seulement un bâton. Pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie. Quand vous avez trouvé l?hospitalité dans une maison, restez-y. Cela semblerait quelque chose d?impossible. Nous pourrions nous concentrer sur les paroles comme pain, argent ou sac... Mais il y a une parole-clef, qui risque de passer inaperçue, une parole centrale dans la spiritualité chrétienne, dans l?expérience du fait d?être disciple: l?hospitalité. Jésus, en bon maître, pédagogue, les envoie pour vivre l?hospitalité. Il leur dit: Restez là où l?on vous accueillera. Il les envoie pour apprendre une des caractéristiques fondamentales de la communauté croyante. Nous pourrions dire que le chrétien est celui qui a appris à recevoir, à accueillir. Jésus ne les envoie pas comme des puissants, comme des propriétaires, des chefs, chargés de lois, de règles. Au contraire, il leur indique que le chemin du chrétien est de transformer le c?ur. Apprendre à vivre d?une autre manière, avec une autre loi, sous une autre norme. C?est passer de la logique de l?égoïsme, de la fermeture, de l?affrontement, de la division, de la supériorité, à la logique de la vie, de la gratuité, de l?amour. De la logique de la domination, de l?oppression, de la manipulation, à la logique de l?accueil, du recevoir, de la sollicitude. Ce sont deux logiques qui sont en jeu, deux manières d?affronter la vie, la mission. Que de fois pensons-nous la mission sur la base de projets ou de programmes. Que de fois n?imaginons-nous pas l?évangélisation grâce à des milliers de stratégies, de tactiques, de man?uvres, de stratagèmes, cherchant à convertir les personnes avec nos argumentations. Aujourd?hui, le Seigneur nous le dit très clairement. Dans la logique de l?Evangile, on ne convainc pas avec les argumentations, les stratégies, les tactiques, mais en apprenant à accueillir. L?Eglise est la mère au c?ur ouvert qui sait accueillir, recevoir, spécialement celui qui a besoin de plus de soin, celui qui est le plus en grande difficulté. L?Eglise est la maison de l?hospitalité. Que de bien pouvons-nous faire si nous acceptons d?apprendre le langage de l?hospitalité, de l?accueil! Que de blessures, que de désespoirs peuvent se soigner dans une maison où l?on peut se sentir accueilli. Hospitalité envers l?affamé, envers l?assoiffé, envers l?étranger, envers celui qui est nu, envers le malade, envers le prisonnier, envers le lépreux, envers le paralytique. Hospitalité envers celui qui ne pense pas comme nous, envers celui qui n?a pas la foi ou l?a perdue. Hospitalité envers le persécuté, envers le chômeur. Hospitalité envers les cultures différentes, dont cette terre est si riche. Hospitalité envers le pécheur. Bien souvent nous oublions qu?il y a un mal qui précède nos péchés. Il y a une racine qui cause beaucoup mais beaucoup de dommages, qui détruit silencieusement de nombreuses vies. Il y a un mal qui, peu à peu, se fait un nid dans notre c?ur et consume notre vitalité. C'est la solitude. Solitude qui peut avoir beaucoup de causes, beaucoup de motifs. Combien cela détruit la vie et combien cela nous fait du mal. Elle nous sépare progressivement des autres, de Dieu, de la communauté. Elle nous renferme peu à peu sur nous-mêmes. Et donc, la caractéristique de l?Eglise, de cette mère, ce n?est pas principalement de gérer des choses, des projets, mais c?est d?apprendre à vivre la fraternité avec les autres. Le meilleur témoignage que Dieu est Père est la fraternité accueillante, parce que à ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. Si vous avez de l?amour les uns pour les autres. De cette façon, Jésus nous ouvre à une logique nouvelle. Un horizon plein de vie, de beauté, de vérité, de plénitude".
"Dieu ne ferme jamais les horizons, Dieu n?est jamais passif devant la vie et la souffrance de ses enfants. Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité. A cause de cela, il nous envoie son fils, il le donne, il le livre et le partage afin que nous apprenions le chemin de la fraternité, du don. C?est définitivement un horizon nouveau, c?est définitivement une Parole nouvelle pour tant de situations d?exclusion, de désagrégation, de fermeture, d?isolement. C?est une Parole qui rompt le silence de la solitude. Et quand nous seront fatigués ou que l?évangélisation deviendra difficile, il est bien de rappeler que la vie que Jésus nous offre répond aux nécessités les plus profondes des personnes, parce que nous avons tous été créés pour l?amitié avec Jésus et l?amour fraternel. Une chose est certaine, nous ne pouvons obliger personne à nous recevoir, à nous héberger, c?est certain et cela fait partie de notre pauvreté et de notre liberté. Mais il est aussi certain que personne ne peut nous obliger à ne pas être accueillants, hospitaliers envers la vie de notre peuple. Personne ne peut nous demander de ne pas accueillir et embrasser la vie de nos frères, surtout de ceux qui ont perdu l?espérance et le goût de vivre. Comme il est beau d?imaginer nos paroisses, nos communautés, nos chapelles, les lieux où se trouvent les chrétiens, comme de vrais centres de rencontre entre nous et Dieu. L?Eglise est mère, comme Marie. En elle nous avons un modèle. Accueillir, comme Marie qui n?a pas dominé ni ne s?est appropriée la Parole de Dieu, mais, au contraire, l?a accueillie, l?a portée dans son sein et l?a donnée. Accueillir comme la terre qui ne domine pas la semence, mais la reçoit, la nourrit et la fait germer. C?est ainsi que nous voulons être nous chrétiens, c?est ainsi que nous voulons vivre la foi sur ce sol paraguayen, comme Marie, en accueillant la vie de Dieu dans nos frères avec confiance, avec la certitude que le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit".
Puisse l'Eglise être accueillante à l'image de Marie
Cité du Vatican, 13 juillet 2015 (VIS). A la fin de la messe, l'Archevêque d'Asunción et l'Archevêque pour les orthodoxe de l'Amérique latine ont remercié le Pape, qui s'est adressé à l'assemblée avant de réciter l'angélus: Maintenant "nous tournons notre regard confiant vers la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre mère. Elle est le don de Jésus à son peuple. Il nous l?a donnée comme mère à l?heure de la croix et de la souffrance. Elle est fruit de l?oblation du Christ pour nous. Et depuis lors, elle a toujours été et elle sera toujours avec ses enfants, spécialement les plus petits et ceux qui sont le plus dans le besoin. Elle est entrée dans la trame de l?histoire de nos peuples et de leurs gens. Comme en beaucoup d?autres pays de l?Amérique Latine, la foi des paraguayens est imprégnée d?amour pour la Vierge Marie. Vous allez avec confiance chez votre mère, vous lui ouvrez votre c?ur, et vous lui confiez vos joies et vos peines, vos espoirs et vos souffrances. La Vierge vous console et, avec la tendresse de son amour, elle allume en vous l?espérance. Ne cessez pas d?invoquer Marie et de lui faire confiance car elle est mère de miséricorde pour tous ses enfants sans distinction. A la Vierge, qui persévéra avec les apôtres dans l?attente de l?Esprit Saint, je demande aussi de veiller sur l?Eglise et de fortifier les liens fraternels entre tous ses membres. Avec l?aide de Marie, que l?Eglise soit la maison de tous, une maison qui sache accueillir, une mère pour tous les peuples... S?il vous plaît, priez aussi pour moi. Je sais bien combien on aime le Pape au Paraguay. Moi aussi je vous porte dans mon c?ur et je prie pour vous ainsi que pour votre pays".
Le Pape s'adresse à la jeunesse avant de quitter le Paraguay
Cité du Vatican, 13 juillet 2015 (VIS). Avant de dire au revoir au Paraguay, le Saint-Père a rencontré deux cent mille jeunes sur la promenade du front de mer. Et plutôt que de lire le discours préparé, il préféré répondre aux témoignages qu'avaient présenté trois jeunes. Voici une large synthèse de ses propos: ''Après la lecture de l'Evangile, Orlando est venu me demander de prier pour la liberté de chacun de nous. Cette liberté nous la demandons maintenant tous ensemble parce qu'elle est un don de Dieu. Mais nous devons la recevoir...avec un c?ur libre... Gardez votre c?ur libre. L'exploitation, le manque de moyens, la toxicomanie, la tristesse, toutes ces choses peuvent emporter notre liberté. Alors...ayons tous le c?ur libre, un c?ur qui peut parler de l'esprit, qui peut dire ce que vous ressentez, qui vous permet faire ce que vous pensez et ce que vous ressentez... Nous avons entendu deux témoignages: celui de Liz et celui de Manuel. Elle aurait pu facilement mettre sa mère dans une maison de soins, sa grand-mère dans un autre asile, et vivre sa vie de jeune, étudier et se divertir. Non, elle a décidé de consacrer sa vie au service de sa mère et grand-mère qui ont besoin d'aide. Est-elle seule? Non. Elle a parlé d'une tante qui était comme un ange, elle a parlé de ses amis du week-end, de sa communauté d'évangélisation avec le groupe de jeunes qui a nourri sa foi. Et ces deux anges lui ont donné plus de force pour continuer. C'est ce qu'on appelle la solidarité".
"La solidarité. Voilà ce que nous apprend ce témoignage. Manuel n'a pas été favorisé par la vie... Il a dit avoir été exploité et abusé, avoir risqué de tomber dans la dépendance, d'être isolé. Mais au lieu d'aller faire de mauvaises choses, au lieu de sortir voler, il est allé travailler. Au lieu de sortir pour se venger de la vie, il travaille et lutte pour réussir sa vie... Il nous a dit que la vie n'est pas facile pour de nombreux jeunes... Si ma vie est relativement facile pour certains, d'autres garçons et filles n'ont pas sa chance et sa force de caractère. Et ce désespoir les pousse à la criminalité, à la corruption. Ceci dit, nous leur sommes proches, prêts à leur donner un coup de main. Nous devons les aider, avec solidarité, amour et espérance... Il y avait deux phrases belles de Liz et de Manuel.... Liz a dit qu'elle a commencé à connaître Jésus, ce qui lui a ouvert la porte de l'espérance. Et Manuel a affirmé que sa rencontre avec Dieu est devenue sa force... C'est de connaître Dieu, à travers de Jésus, qui donne l'espoir et la force dont nous avons besoin aujourd'hui. Les jeunes jeunes...qui savent qui est Jésus connaissent Dieu... Connaître Jésus. Connaître Dieu, là est notre force. Voilà notre chemin! Mais pour cela, il faut des sacrifices, nous devons marcher à contre-courant. Dans les Béatitudes nous lisons...le plan de Jésus pour nous... Il dit Heureux les pauvres en esprit, et non Bienheureux sont les riches, qui accumulent de l'argent. Heureux ceux qui ont l'âme des pauvres, ceux qui sont capables d'approcher et de comprendre ce qu'est un pauvre. Jésus ne dit pas Heureux ceux qui vont bien, mais ceux qui sont en mesure de partager la souffrance des autres. L'autre jour, un prêtre m'a dit en plaisantant: Vous continuez à conseiller aux jeunes de faire du bruit... Mais ne serait-ce pas mieux de les aider à organiser le désordre et s'organiser!... Si nous ne nous donnons pas un c?ur libre, ce sera gâchis. Seule la solidarité nous donnera l'espérance, mais pour cela il faut avoir rencontré Jésus et en lui Dieu, qui est notre force".
Après quoi le Pape François a gagné l'aéroport de Asunción, faisant halte devant le Ycuá Bolanos, pour bénir ce centre commercial reconstruit après le pire accident civil de l'histoire du pays, un incendie qui a provoqué la mort de 400 personnes et fait 500 blessés. L'avion papal a quitté le sol du Paraguay à 19 h locale, pour atterrir à Rome peu avant 14 h (heure de Rome).
Décès du Cardinal Biffi
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Bologne (Italie) un télégramme de condoléances à la suite du décès, ce matin à 87 ans, de son prédécesseur le Cardinal Giacomo Biffi. Il y retrace la carrière pastorale du défunt, d'abord curé puis Auxiliaire du diocèse de Milan, avant d'être nommé Archevêque de Bologne. Il a participé à la formation humaine et chrétienne de générations entières par son enseignement et la publication de plusieurs ouvrages. Le Pape évoque aussi l'efficacité de son langage direct et actuel au service de la Parole de Dieu, ainsi que ses prédications des exercices spirituels tenus, en particulier, à la Curie Romaine.
Télégramme après un attentat en Egypte
Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Le Cardinal Secrétaire d'Etat a envoyé, au nom du Pape François, un télégramme au Président égyptien suite à l'attentat contre le consulat italien au Caire. Rappelant la "vague d'autres attentats qui avait déjà coûté la vie à de nombreuses personnes, le Pape François élève sa ferme condamnation contre de tels actes. Il appelle les acteurs politiques et religieux à tous les niveaux à unir leurs efforts pour combattre avec toujours plus de détermination le fléau du terrorisme et promouvoir la concorde et la solidarité. Le Pape exprime sa vive compassion aux familles affectées et à toutes les personnes touchées par ces violences aveugles, assurant de sa prière. En gage de consolation, il implore l'abondance des bénédictions divines sur tout le peuple égyptien". _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mar 14 Juil - 19:24 | |
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- Entretien avec les journalistes durant le vol de retour - Accord sur le nucléaire iranien - Autres actes pontificaux
Entretien avec les journalistes durant le vol de retour
Cité du Vatican, 14 juillet 2015 (VIS). Comme d'habitude, entre Asunción et Rome, le Saint-Père a répondu à plusieurs questions des journalistes qui l'accompagnaient. Voici un résumé de ses propos:
Question: Pourquoi le Paraguay n'a pas de cardinal? Quel est le péché du Paraguay?
Réponse: Eh bien, ne pas avoir de cardinal n'est pas un péché. La plupart des pays dans le monde n'en ont pas. Les nationalités des cardinaux sont une minorité... Parfois, le choix des cardinaux se fait en étudiant des dossiers, en remarquant une personnalité, un charisme...utile pour être conseiller du Pape, pour l'aider dans le gouvernement universel de l'Eglise. Tout en appartenant à une Eglise particulière, le Cardinal est comme l'indique son nom incardiné dans l'Eglise de Rome. Cela lui donne une vision universelle. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas évêques qui l'ont, au Paraguay par exemple. Mais le nombre des Cardinaux ne peut pas dépasser 120 électeurs... Si on regarde l'Eglise du Paraguay, elle mériterait d'avoir deux Cardinaux! C'est une Eglise vivante, active et à l'histoire glorieuse".
Question: Que pensez-vous du désir des boliviens d'avoir un accès souverain au Pacifique. Si le Chili et la Bolivie le demandaient, accepteriez-vous cette médiation?
Réponse: La médiation est une chose très délicate, et c'est comme une dernière étape. J'ai connu cela en Argentine avec le Chili, et cela a empêché une guerre. La situation était limite et le Saint-Siège l'a très bien gérée car Jean-Paul II s'y était impliqué... En ce moment, il faut être très prudent parce que la Bolivie en a appelé à un tribunal international. Si je fais un commentaire, comme chef d'Etat, il pourrait être interprété et jugé une interférence ou une pression. Je dois être très respectueux de la décision prise par le peuple bolivien qui ont fait cet appel... Comme je l'ai dit...les frères doivent se parler, les peuples latino-américains doivent dialoguer pour créer une grande patrie... Je veux être clair: Mon discours était un rappel de ce problème, mais dans le respect de la situation telle qu'elle est aujourd'hui. La question étant devant un tribunal international, ne parlons pas de médiation, attendons". Certes le désir des boliviens de modifier la frontière a une base de justice, surtout après une guerre... Je me souviens qu'en 1961, en première année de philosophie, j'ai vu un documentaire sur la Bolivie. On y parlait des 10 étoiles du pays. Après avoir présenté chacun des 9 départements, ce fut le silence sur le dixième. Sur la mer, pas de mot".
Question: Avant votre visite l'Equateur a été agité par des manifestations. Des opposants revenus au pays ont défié le gouvernement dans la rue. Il semble que votre présence en Equateur ait été utilisée politiquement, en particulier votre phrase sur les gens qui, en Equateur ont résisté avec dignité. Qu'en pensez-vous?
Réponse: ''Bien sûr, je savais qu'il y avait des problèmes politiques et des grèves... Je ne connais pas les détails de la politique de l'Equateur et il serait stupide de ma part de donner un avis. On m'a dit qu'il y a eu une trève lors de ma visite... C'est le geste d'un peuple debout, respectueux de la visite du Pape... En ce qui concerne la phrase en question, j'ai voulu évoquer la prise de conscience du peuple équatorien, notamment face au récent conflit frontalier avec le Pérou. Il existe une plus grande prise de conscience de la diversité des richesses ethniques de l'Equateur, ce qui accroît la dignité des gens. L'Equateur n'est pas un pays de rebut... Après la guerre de frontière, les équatoriens sont devenus plus conscients de leur dignité et de la richesse de l'unité dans la variété. Je veux dire que ma phrase ne peut être attribuée à une situation particulière. Une phrase peut être instrumentalisée, c'est pourquoi il faut être très prudent".
Question: Dans votre discours en Bolivie aux Mouvements populaires, vous avez parlé de l'idolâtrie de l'argent qui domine l'économie et impose des politiques d'austérité qui pénalisent les plus pauvres. Aujourd'hui la Grèce risque de perdre l'Euro. Que pensez-vous de la Grèce et de l'Europe plus généralement?
Réponse: Je suis proche de cette réalité, car il s'agit d'un phénomène qui existe dans le monde entier. Même dans l'Est européen, aux Philippines, en Inde, en Thaïlande. Ce sont des mouvements qui sont liés...et qui protestent pour aller de l'avant et être en mesure de mieux vivre. Ces mouvements intéressent beaucoup de gens qui ne se sentent pas représentés par les syndicats, parce qu'ils disent que les syndicats ne se battent plus pour les droits des plus pauvres.
A cela l'Eglise ne peut être indifférent. La doctrine sociale de l'Eglise implique un dialogue avec ce mouvement, et le dialogue fonctionne bien.
Vous avez vu l'enthousiasme de sentir la présence de l'Eglise, qui dispose d'une doctrine capable d'aider à lutter et dialoguer. L'Eglise ne doit faire le choix de l'anarchiste et de la rue. Non, ces mouvements populaires ne sont pas anarchistes. Ils travaillent, ils essaient de transformer ces déchets sociaux en véritables travailleurs...
Quant à la Grèce et au système international, je n'y comprends pas grand chose...mais certainement il serait trop facile de dire que la faute est seulement de cette partie... J'espère qu'on trouvera un moyen de résoudre le problème grec mais aussi d'aider d'autres pays à ne pas tomber dans le même problème... On m'a dit qu'il y avait un projet des Nations-Unies... pour éviter à un pays de se déclarer en faillite... Mais je ne peux rien dire de plus.
Ensuite, en ce qui concerne les nouvelles formes de colonisation, évidemment tous aller sur des valeurs. La colonisation se fait déjà par la consommation. L'habitude de consommer a été un processus de colonisation car elle amène à une attitude qui ne nous appartient pas et finit par déséquilibrer la vie. Le consumérisme déséquilibre également l'économie nationale et la justice sociale, et aussi la santé physique et mentale, juste pour donner un exemple".
Question: Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez vu le marteau et la faucille avec le Christ, offert par le Président Morales?
Réponse: Je ne savais même pas que le Père Espinal était aussi un sculpteur et poète...Pour moi ce fut une surprise". Ce crucifix "peut être décrit comme un genre d'art de protestation. Par exemple, à Buenos Aires il ya quelques années a été faite d'une exposition d'un sculpteur...qui avait l'art de la protestation... Il avait réalisé un crucifié dans un bombardier en train de tomber. C'était un critique du christianisme, allié de l'impérialisme symbolisé par le bombardier... Dans certains cas, cet art peut être offensant pour certains. Dans ce cas, le Père Espinal a été tué en 1980, à l'époque où théologie de la libération" envisageait l'analyse marxiste de la réalité... La même année, le Général de la Compagnie de Jésus, le Père Arrupe, avait publié une lettre sur l'analyse marxiste de la réalité de la société selon la théologie. Et quatre ans plus tard, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié sa première déclaration critique sur la théologie de la libération... Le Père Espinal était un passionné de cette analyse marxiste mais aussi de théologie confrontée au marxisme. De cela est venu son travail artistique. Ses poèmes aussi sont une sorte de protestation. C'était sa vie, sa pensée. Il était un homme spécial, avec un grand génie, qui s'est battu en toute bonne foi... Cet objet, je l'ai pris avec moi...tandis que j'ai laissé les deux décorations que le président Morales a voulu me décerner, l'un est le plus important de la Bolivie, l'autre est au nom du Père Espinal... J'ai pensé que si je les ramenais au Vatican...personne ne les verraient. J'ai donc pensé qu'il était juste de les laisser à la Vierge de Copacabana, la Mère de la Bolivie."
Question: Au cours de la messe à Guayaquil vous avez dit que le Synode doit mûrir un véritable discernement pour trouver des solutions concrètes aux difficultés des familles. Et puis vous avez demandé aux gens de prier pour que Dieu transforme même ce qui nous semble impur, nous scandalise ou nous effraye... Quelles sont les situations impures, épouvantables ou choquantes auxquelles vous avez fait allusion?
Réponse: Encore une fois, je vais à l'herméneutique du texte. Je parlais du miracle du vin aux noces de Cana, en disant que les amphores étaient pleines d'eau, mais pour la purification. Cela signifie que chaque personne qui achève sa vie fait sa purification et laisse sa crasse spirituelle. Il existe un rite de purification avant d'entrer dans une maison, ou même dans le temple. Un rituel que nous avons maintenant dans l'eau bénite. Jésus fait le meilleur vin avec de l'eau ou de la saleté... En l'occurrence, la famille est en crise, nous le savons tous... Pour tout cela, j'ai parle en général. Le Seigneur nous purifie de ces crises, de tant de choses qui sont décrites dans l'Instrumentum Laboris... Je n'y ai pensé à rien de particulier".
Question: Nous avons vu comment s'est bien passée la médiation entre Cuba et les Etats-Unis. Pensez que vous pourriez faire quelque chose de similaire dans d'autres situations difficiles du continent latino-américain, au Venezuela ou en Colombie?
Réponse: Le processus de rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis n'a pas été une médiation. Cela n'a pas eu le caractère d'une médiation. Il y avait un désir et les parties y sont parvenues... Et puis, en vérité, j'ai seulement prié trois mois...alors que cela dure depuis cinquante ans. Le Seigneur m'a fait penser au Cardinal qui était allé parler de cela avec mon Secrétaire d'Etat...qui n'est pas allé aux discussions... Il n'y a pas eu de médiation, mais la bonne volonté des deux pays. Le mérite est le leur... et nous avons presque rien fait.
Seulement à la mi-décembre...je me suis inquiété du risque d'échec du processus de paix en Colombie... Je souhaite que ce processus aille de l'avant et, dans ce sens, nous sommes toujours prêts à aider de quelque manière. Ce serait une mauvaise chose que ne plus aller de l'avant. Au Venezuela, les évêques travaillent à favoriser la paix interne, mais il n'y a pas non plus de médiation".
Maintenant que Cuba aura un plus grand rôle dans la communauté internationale, les droits humains seront-ils respectés comme dans tout pays: "Je dirai que dans de nombreux pays du monde on ne respecte pas les droits humains... Les Etats-Unis et Cuba ont tous deux à gagner quelque chose et à perdre quelque chose à négocier... Mais ce qu'ils vont gagner ensemble c'est la paix, la réunion, l'amitié, la coopération...
Revenant sur les droits humains et la liberté religieuse, pensez-vous que partout dans le monde, y compris dans certains pays d'Europe, cette liberté est respectée? Il y a tant de pays où on ne vous permet pas de porter un signe religieux".
Question: Vos propos ne semblaient pas être de messages pour la classe moyenne, pour les gens qui travaillent, qui paient des impôts, les gens normaux. Alors pourquoi, dans l'enseignement du Saint-Père, il y a si peu de place pour cette classe moyenne?
Réponse: Vous avez raison, il y a eu erreur de ma part. Le monde est polarisé et la classe moyenne devenue plus petite. La polarisation entre riches et pauvres est grande, cela est vrai, et c'est peut-être ce qui me conduit à négliger certains. Je parle pour le monde en général et non pour les pays qui vont très bien... De par le monde, le nombre de pauvres est grand. Quant à la classe moyenne.. elle revêt une grande valeur. Certes, je dois approfondir le magistère dans ce domaine".
Question: Quel est le message que vous avez voulu donner à l'Eglise en Amérique latine? Quel rôle l'Eglise peut elle jouer pour être un signe dans le monde?
Réponse: L'Eglise latino-américaine a une grande richesse. C'est une Eglise jeune...avec une certaine fraîcheur, et même avec un certain non conformisme. Elle dispose également d'une théologie riche, une théologie en recherche. Je voulais donner du courage à cette jeune Eglise, et je crois que l'Eglise peut donner beaucoup.
Je dis une chose qui m'a tellement impressionné: Dans les trois pays... j'ai vu beaucoup d'enfants, de familles... Un peuple qui est Eglise, c'est une leçon pour nous tous, pour l'Europe, où la natalité décline et où il y a peu de politiques pour aider les familles nombreuses
. Je pense que la France a une bonne politique pour aider les familles...tandis que d'autres sont proches de zéro, mais pas tous...
La richesse de cette Eglise est qu'elle est vivace. Je crois que nous devons apprendre de cela... Je vois tant d'enfants déchets, mis au rebut, et tant de personnes âgées, avec un manque d'emplois qui rejette la jeunesse. Pour cela, les peuples jeunes nous donnent plus de force. Pour l'Eglise, je dirais qu'une jeune Eglise, qui a de nombreux problèmes, porte un message.
Je ne crains pas pour cette jeunesse ni pour la fraîcheur de cette Eglise...même si elle est quelque peu indisciplinée. Avec le temps, elle nous donnera beaucoup de bien".
Accord sur le nucléaire iranien
Cité du Vatican, 14 juillet 2015 (VIS). En écho à l'accord sur le nucléaire iranien, le Directeur de la Salle de Presse a déclaré ce matin que le Saint-Siège s'en félicite. "Ceci dit, sur la base de cet important résultat, les efforts doivent se poursuivre pour en tirer profit. Les résultats ne sauraient se limiter au programme nucléaire, et il convient maintenant d'élargir le champ" des négociations.
Autres actes pontificaux
Cité du Vatican, 14 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
Le P.Emmanuel Fianu, SVD, Evêque de Ho (superficie 5.893, population 658.845, catholiques 200.670, prêtres 82, religieux 92), au Ghana. L'Evêque élu, né en 1957 à Tegbi (Ghana), a émis ses voeux religieux en 1984 et a été ordonné prêtre en 1985. Il a occupé de multiples fonctions pastorales ou enseignantes au sein de sa congrégation. Et succède à Mgr.Anani Kofi Lodonu, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.
Le P.Jorge Enrique Concha Cayuqueo, OFM, Auxiliaire de l'Archevêque de Santiago de Chile (Chili). L'Evêque élu, né en 1958 à Temuco (Chili), a émis ses voeux religieux en 1983 et a été ordonné prêtre en 1986. Docteur en sciences sociales, il a été enseignant et a occupé diverses fonctions au sein de son ordre. Il a été Président de la Conférence des Ministres provinciaux du Cono Sud, et Premier Vice Président de la Conférence des religieux du Chili.
L'Abbé Benedictus Son Hee-Song, Auxiliaire de l'Archevêque de Séoul (Corée). L'Evêque élu, né en 1957 à Kyeniki Yeonchenun Chadari (Corée) et ordonné prêtre en 1986. Docteur en théologie, il a été professeur de séminaire, curé de paroisse, Directeur de la pastorale diocésaine et Membre du Presbyterium, Membre puis Secrétaire de la Commission épiscopale pour la doctrine de la foi. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mer 15 Juil - 22:53 | |
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- Lutter contre l'esclavage moderne et le changement climatique - Autres actes pontificaux
Lutter contre l'esclavage moderne et le changement climatique
Cité du Vatican, 15 juillet 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Chancelier de l'Académie pontificale des sciences, a présenté la Rencontre intitulée "Esclavage moderne et changement climatique, l'engagement des villes", et le Symposium "Prospérité, humanité et planète, pour un développement durable des villes", en programme au Vatican les 21 et 22 juillet et auxquels ont été invités des maires de métropoles et des représentants des Nations-Unies. A la suite du Pape, a déclaré Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, "l'Académie établit un lien entre les deux graves problèmes que sont l'esclavage moderne et le changement climatique, une crise sociale et une crise climatique d'origine anthropique. Dans le sillage de l'encyclique Laudato Si', nous devons faire prendre conscience de la gravité de ces phénomènes, de la responsabilité humaine et de la nécessité de réagir vigoureusement pour le bien général. Dans cet effort moral, les villes et leurs administrateurs ont un rôle clef à jouer car désormais la majorité de la population mondiale est urbanisée. Et les zones urbaines organisées ou informelles sont destinées à grandir encore. Selon notre culture" il faut impliquer la responsabilité morale et sociale de chaque individu, d'où "l'importance de respecter la vie de la Polis pour une pleine réalisation sociale, culturelle et religieuse des personnes. Chacun doit avoir conscience...du don du monde qui est confié à nos soins, Il ne s'agit pas de le conserver comme un musée mais d'en développer toutes les possibilités en accord avec les lois de la nature. Le respect et le développement de notre maison est un impératif moral".
Par ailleurs, "bien qu'ayant une incidence minime sur les altérations climatiques, les pauvres et les exclus vivent souvent dans les périphéries où ils sont les plus exposés aux conséquences du dérèglement climatique causé par l'homme... Nous disposons des connaissances et des technologies, mais aussi des moyens pour inverser la tendance...et lutter contre la pauvreté extrême par l'emploi d'énergies renouvelables à basse émission de gaz serre... Le financement de cette écologie intégrale, nature et hommes...renforcerait la recherche de la paix et l'inclusion sociale dans les zones urbaines principalement...
Les administrateurs doivent donc oeuvrer dans ce sens afin d'émanciper les pauvres et autres personnes vulnérables, tout en les protégeant des catastrophes naturelles dues à l'altération de l'environnement, mais aussi du cadre socio-économique... Il faudrait aussi qu'ils agissent pour mettre un terme aux abus en tout genre et à l'exploitation des personnes selon de nouvelles formes d'esclavage. Ce que le Pape François et Benoît XVI ont défini comme crimes contre l'humanité...favorisent en outre le phénomène migratoire et l'esclavagisme des personnes en déplacement...le travail forcé, la prostitution, le trafic d'organes et la traite des êtres humains... Il faut en somme que les grandes agglomérations soient de plus en plus socialement inclusives, sûres et écologiques".
Autres actes pontificaux
Cité du Vatican, 15 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a:
Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse (archevêché) de Passo Fundo (Brésil), présentée par Mgr.Antônio Carlos Altieri, SDB, en conformité au canon 401,2 du CIC.
Nommé l'Abbé Laurent Camiade, Evêque de Cahors (superficie 5.216, population 182.100, catholiques 170.700, prêtres 66, diacres 31, religieux 96), en France. L'Evêque élu, né en 1966 à Agen (France) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici Vicaire Général du diocèse d'Agen (France). Docteur en théologie, il a été responsable diocésain de la pastorale, curé de paroisse et professeur à l'Institut Catholique de Toulouse.
L'Abbé Udo Benz, Auxiliaire de l'Evêque de Mayence (Allemagne). L'Evêque élu, né en 1967 à Rülzheim (Allemagne) et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de Mayence. Docteur en théologie, il a été secrétaire du Cardinal Lehmann, professeur de séminaire, vicaire paroissial et Président de la Conférence allemande des recteurs de grands séminaires. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 16 Juil - 15:29 | |
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- Bilans du Saint-Siège et de l'Etat du Vatican
Cité du Vatican, 16 juillet 2015 (VIS). Avant-hier, lors d'une réunion du Conseil pour l'économie, ont été présentés les bilans du Saint-Siège et de l'Etat du Vatican, préparés par la Préfecture pour les affaires économiques et visés par le Secrétariat pour l'économie, le Comité d'audit et le Réviseur externe (qui a délivré un avis positif pour chacun des rapports). L'exercice 2014 constitue une transition vers la nouvelle politique financière fondée sur les principes comptables internationaux. Ces deux bilans ont été rédigés selon les principes anciens, ce qui rend difficile une comparaison point par point avec ceux de 2013. Ceci dit les procédures transitoires qui conduiront au nouveau système fonctionnent bien et tous les secteurs ont fourni un travail excellent et une collaboration efficace.
Si le bilan 2014 du Saint-Siège présente un déficit de 25,621 millions d'euro, sensiblement identique au précédent (24,471 millions), ce dernier se serait monté à 37,209 millions. Les rentrées sont constituées par les investissements, les contributions diocésaines (21 millions) et celle du IOR (50 millions). Le patrimoine du Saint-Siège s'est accru de 939 millions en 2014 du fait de l'insertion dans l'exercice actif comme passif de structures précédemment gérées hors bilan (pour 1,114 millions pour un passif de 222 millions). Le fonds de pension, qui ne figure pas au bilan, devra préparer un rapport sur sa situation actuelle. Comme précédemment, la dépense principale relève du personnel (2.880 personnes réparties dans les 64 structures du Saint-Siège).
Le bilan de l'Etat du Vatican présente une avance de 63.519 millions (33.042 en 2013), principalement due aux bénéfices des Musées et à de bons investissements. Le personnel se compose de 1.930 unités.
Le Conseil a en outre reçu une mise à jour relative au budget 2015, calculé selon les nouveaux critères, qui avait été soumis en mai dernier par le Secrétariat. Les projections indiquent que l'on enregistrera probablement un déficit pour le prochain exercice. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Lun 20 Juil - 22:18 | |
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- Le Pape évoque son voyage en Amérique latine - Autres actes pontificaux
Le Pape évoque son voyage en Amérique latine
Cité du Vatican, 19 juillet 2015 (VIS). Au cours de l'angélus dominical, le Pape a confié les fruits de son récent voyage apostolique en Amérique latine à la Vierge Marie, vénérée dans ces pays sous l'invocation de Notre Dame de Guadalupe, et a remercié les Equatoriens, Boliviens et Paraguayens de leur accueil chaleureux et affectueux et de leur enthousiasme. Il a également remercié les autorités des trois pays de leur collaboration et tout le clergé, des évêques aux consacrés, qui l'ont accompagné dans ce voyage. "Avec ces frères et s?urs, j'ai loué le Seigneur pour les merveilles qu'il a faites chez le peuple de Dieu en chemin sur ces terres, pour la foi qui a animé et anime sa vie et sa culture. Nous l'avons aussi loué pour les beautés naturelles dont il a enrichi ces pays. Le continent latino-américain a de grandes potentialités humaines et spirituelles, garde des valeurs chrétiennes profondément enracinées, mais vit aussi de graves problèmes sociaux et économiques. Pour aider à trouver une solution, l'Eglise est engagée et mobilise les forces spirituelles et morales de ses communautés, en collaborant avec toutes les composantes de la société. Face aux grands défis que l'annonce de l'Evangile doit affronter, j'ai invité à puiser dans le Christ Seigneur la grâce qui sauve et qui donne force au témoignage chrétien, pour étendre la diffusion de la Parole de Dieu, afin que la religiosité marquée de ces populations puisse toujours être un témoignage fidèle de l'Evangile".
Auparavant, le Pape avait commenté l'Evangile du jour aux fidèles réunis Place St.Pierre, dans lequel Jésus veut emmener les apôtres dans un lieu à l'écart, mais la multitude les suit, et il a de la compassion pour ces personnes et se met à leur enseigner. Le Saint-Père s'est arrêté sur les verbes employés par l'évangéliste: voir, avoir compassion, enseigner. "Nous pouvons les appeler les verbes du Pasteur. Voir, avoir compassion, enseigner. Le premier et le deuxième, voir et avoir compassion, sont toujours associés dans l'attitude de Jésus. En effet, son regard n'est pas celui d'un sociologue ou d'un reporter-photo parce qu'il les regarde toujours avec les yeux du coeur. Ces deux verbes, voir et avoir compassion, configurent Jésus comme Bon Pasteur. Sa compassion même n'est pas qu'un sentiment humain, mais l'émotion du Messie en lequel la tendresse de Dieu a pris chair. C'est de cette compassion que naît le désir de Jésus de nourrir la foule avec le pain de sa Parole, c'est à dire d'enseigner la Parole de Dieu aux gens. Jésus voit, Jésus a compassion, Jésus enseigne. J'ai demandé au Seigneur que l'Esprit de Jésus, Bon Pasteur, me guide au cours de mon voyage apostolique que j'ai accompli ces jours-ci en Amérique latine". =================
l'invocation de Notre Dame de Guadalupe,
bien connue outre-atlantique pour la
PROTECTION DE LA VIE _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mer 22 Juil - 15:38 | |
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- Le Pape dénonce l'idolâtrie de technocratie - Autres actes pontificaux
Le Pape dénonce l'idolâtrie de technocratie
Cité du Vatican, 22 juillet 2015 (VIS). Le Pape François s'est adressé hier après-midi aux participants à la rencontre sur l'esclavage moderne, le changement climatique et l'engagement des villes pour le développement durable, organisée par l'Académie pontificale des sciences. Parmi eux les maires de plus de 60 grandes villes,des administrateurs locaux et des représentants des Nations-Unies.
Le Saint-Père a prononcé un discours improvisé dans lequel il a réitéré que la protection de l'environnement signifie avant tout une attitude de l'écologie humaine et que son encyclique Laudato Si' n'était pas seulement verte mais sociale. Evoquant l'énorme croissance des métropoles provoquée par l'affluence de populations rurales ne trouvant plus de quoi vivre de l'agriculture, il a invité les maires et les organisations internationales à prendre des mesures sur l'exploitation et le trafic de personnes causés par l'immigration.
Parlant de la culture de la protection de l'environnement, il a redit qu'il ne pouvait s'agir d'une simple attitude de bon sens vert. ''C'est beaucoup plus.
Prendre soin de l'environnement signifie faire aussi de l'écologie humaine.
En d'autres termes, nous ne pouvons pas dire que la personne est séparée de la création. L'écologie est un tout, qui comprend l'humain, comme j'ai voulu le montrer dans Laudato Si'. On ne peut séparer l'homme du reste car il existe un rapport d'impact mutuel avec l'environnement... Laudato Si' ne constitue pas une encyclique verte mais une encyclique sociale. Parce que dans le milieu social, la vie sociale, on ne peut exclure le soin de l'environnement".
Expliquant que l'invitation de maires de grandes villes se justifie par le fait qu'ils sont les témoins quotidiens de ce phénomène mondial, le Saint-Père a évoqué des périphéries devenant "des ceintures de pauvreté et de misère, où les gens souffrent des effets de la négligence de l'environnement... P
ourquoi tant de personnes viennent dans les grandes villes, pour s'entasser dans les bidonvilles et les favelas? ...
Tout simplement parce que le monde rural ne leur donne plus de perspectives".
C'est pourquoi dans l'encyclique "j'ai signalé l'idolâtrie de la technocratie. La technocratie ôte le travail, crée le chômage qui ne cesse d'augmenter... Je ne connais pas les statistiques, mais dans certains pays européens, en particulier chez les jeunes est de 40 % voire de 50 % pour les plus âgés...
Quel horizon, quel avenir pour eux?
Que reste-t-il à ces jeunes? Le désoeuvrement ou la toxicomanie, sans savoir quoi faire de la vie".
Avec à ce point une vie vidée de sens avec le suicide en perspective.
"Les statistiques de suicide chez les jeunes ne sont pas publiés dans leur totalité... Alors pourquoi ne pas rechercher d'autres horizons comme la guérilla. Un idéal de vie!''.
''D'autre part, la santé est en jeu...car nombre de maladies rares sont provoquées par les fertilisants agricoles... Parmi les grands enjeux il y a aussi l'air et l'eau. Autrement dit, la désertification de vastes zones à coup de déforestation... On dévaste l'Amazonie, qui est le poumon du monde, mais aussi le Congo... Tout ceci est e produit d'une modernisation excessive, qui ne prend pas soin de l'environnement... Et puis nous avons les phénomènes naturels qui poussent à la migration. Le manque de travail contraint souvent les gens à travailler au noir, sans contrat. C'est désormais un vaste phénomène qui fait qu'une personne ne gagne pas assez pour vivre. Cela peut conduire à un comportement criminel et aux désordres qu'on constate dans les grandes villes soumises à une migration causée par la modernisation...
Dans le secteur minier, l'esclavage est encore très grand et très fort. Et puis l'utilisation de certains éléments minéraux blanchiment comme l'arsenic et le cyanure, provoque des maladies".
En outre l'exploitation et "la traite de la main-d'oeuvre, conduisent aussi à la prostitution...
Il est nécessaire de faire appel à l'Organisation des Nations-Unies, et je mets beaucoup d'espoir dans le sommet de Paris, qui devrait aboutir à un accord fondamental. Je suis très optimiste, même" s'il faut "être préoccupé, en particulier par le trafic d'êtres humains causé par le phénomène environnemental et l'exploitation des personnes.
J'ai reçu il y a quelques mois une délégation de femmes de l'ONU en charge de l'exploitation sexuelle des enfants dans les pays en guerre. Oui les guerres sont également un élément de déséquilibre de l'environnement".
"Je conclurai par une réflexion du théologien et philosophe Romano Guardini, qui parle de deux formes d'ignorance, l'ignorance que Dieu nous a donné pour que nous la transformions en culture...et l'ignorance de l'homme qui ne respecte pas la terre...
Quand l'homme ne se soucie pas d'elle, la nature se retourne contre lui...
L'énergie nucléaire n'est mauvaise, elle peut aider l'homme, mais...pensons à Hiroshima et Nagasaki.
Aujourd'hui cette deuxième forme d'ignorance est celle qui détruit l'homme.
Un rabbin du temps de saint Thomas d'Aquin a expliqué la Tour de Babel en disant que sa construction avait coûté beaucoup de temps et de travail, en particulier la fabrication de briques... Quand une brique tombait c'était grave, et le coupable était vivement puni. Quand un travailleur qui construit rien, rien ne risque de tomber. Telle est la seconde forme d'ignorance: L'homme créateur d'inculture et non de culture", et en l'occurrence parce qu'il ne se soucie pas de l'environnement.
"J'ai fait appel à l'Académie pontificale des sciences et à des maires de grandes villes parce qu'ils ont connaissance de la question... Ils savent travailler en profondeur, du centre vers les périphéries... Ils ont conscience de la réalité de l'humanité. Le Saint-Siège comme d'autres pourra faire un bon discours à l'ONU, mais si le travail ne vient pas de la périphérie vers le centre, cela n'aura aucun effet. D'où la responsabilité des maires. Par conséquent, je leur suis très reconnaissant d'avoir apporté leur éclairage de tant périphéries gravement touchées par ces problèmes... Je vous remercie et demande au Seigneur de nous donner à tous la grâce d'être plus conscients de la destruction que nous causons en ne se souciant pas de l'écologie humaine... Transformant donc l'ignorance en culture, et non le contraire". _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Lun 27 Juil - 22:00 | |
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- Choisir la logique de donner contre la logique du marché - Appel pour la libération du religieux italien et des évêques orthodoxes en Syrie - Message au nouveau Patriarche arménien de Cilicie - Décès du Cardinal Baum - Autres actes pontificaux
Choisir la logique de donner contre la logique du marché
Cité du Vatican, 26 juillet 2015 (VIS). Le Pape a récité l'angélus dominical avec les fidèles réunis Place St.Pierre et a commenté l'évangile du jour rapportant "le grand signe de la multiplication des pains", quand Jésus se trouva sur la rive du lac de Galilée, entouré par une foule attirée par les guérisons qu'il accomplissait sur les malades: "C'est la puissance miséricordieuse de Dieu agissant dans le Christ qui guérit de tout mal du corps et de l'esprit. Mais Jésus n'est pas seulement un guérisseur, il est aussi un maître car il enseigne depuis la montagne, cette chaire naturelle créée par son Père céleste, et met ses disciples à l'épreuve. Comment faire pour rassasier tous ces gens?". L'apôtre Philippe calcule rapidement qu'en organisant une collecte, on pourra recueillir au maximum deux cents pièces pour acheter du pain qui ne suffiraient toutefois pas pour nourrir les cinq mille présents. "Les disciples raisonnent en termes de marché, mais Jésus substitue à cette logique de l'achat une autre logique, celle de donner. C'est là qu'André, un autre apôtre...présente un jeune garçon qui met à disposition ce qu'il a, soit cinq pains et deux poissons, mais, dit André, cela ne suffit pas pour toute cette foule". Or c'est ce que Jésus attendait. Il demande à ses disciples de faire asseoir les gens puis prend les pains et les poissons, les bénit, rend grâce au Père et les distribue. "Ces gestes anticipent ceux de la dernière Cène qui donnent au pain de Jésus son sens véritable. Le pain de Dieu c'est Jésus lui-même. En communiant avec lui, nous nous retrouvons avec Jésus réellement vivant et ressuscité! Participer à l'eucharistie signifie entrer dans la logique de Jésus, la logique de la gratuité, du partage. Même pauvres, nous pouvons tous apporter quelque chose. Faire communion signifie aussi puiser dans le Christ la grâce qui nous rend capable de partager avec les autres ce que nous sommes et ce que nous avons".
La multitude est impressionnée par le miracle de la multiplication des pains, mais "le don que Jésus offre est la plénitude de vie pour l'homme affamé. Jésus rassasie non seulement de la faim matérielle mais surtout de la faim plus profonde du sens de la vie, la faim de Dieu. Face à la souffrance, à la solitude, à la pauvreté et aux difficultés de tant de personnes, que pouvons-nous faire? Se lamenter ne résout rien, mais nous pouvons offrir le peu que nous avons comme le jeune garçon de l'évangile. Nous avons certainement un peu de temps, de talent ou de compétence... Lequel d'entre nous n'a pas ses cinq pains et ses deux poissons? Nous en avons tous! Si nous sommes disposés à les mettre dans les mains du Seigneur, cela suffira pour mettre dans le monde un peu plus d'amour, de paix, de justice et surtout de joie. Combien le monde a-t-il besoin de joie! Dieu est capable de multiplier nos petits gestes de solidarité et de nous rendre participants de son don. Que notre prière soutienne l'engagement commun afin que personne ne manque du Pain du ciel qui donne la vie éternelle et du nécessaire pour une vie digne, et que s'affirme la logique du partage et de l'amour. Que la Vierge Marie nous accompagne de sa maternelle intercession".
Appel pour la libération du religieux italien et des évêques orthodoxes en Syrie
Cité du Vatican, 26 juillet 2015 (VIS). Après l'angélus, le Pape a rappelé qu'aujourd'hui étaient ouvertes les inscriptions pour la XXXI Journée mondiale de la jeunesse à Cracovie (Pologne, 2016). Encadré par une jeune femme et un jeune homme, il a été le premier à s'y inscrire comme pèlerin, en direct, sur une tablette électronique qui lui a été présentée, devant les pèlerins massés Place St.Pierre: "Cette Journée coïncidera avec l'Année de la Miséricorde et sera, en quelque sorte, un jubilé de la jeunesse appelée à réfléchir sur le thème: Bienheureux les miséricordieux car ils trouveront miséricorde. J'invite les jeunes du monde entier à vivre ce pèlerinage en se rendant à Cracovie, ou en participant à ce moment de grâce dans leurs propres communautés... Dans quelques jours nous commémorerons le deuxième anniversaire de l'enlèvement en Syrie du père Paolo Dall'Oglio. J'adresse un vibrant et pressant appel pour la libération de ce religieux. Je n'oublie pas non plus les évêques orthodoxes enlevés en Syrie et toutes les autres personnes qui, dans les zones de conflit, ont été séquestrées. J'appelle à un nouvel engagement des autorités locales et internationales compétentes, afin que la liberté soit rapidement rendue à nos frères. Avec affection et participant à leurs souffrances, portons les dans notre prière. Prions tous ensemble la Vierge Marie". Après avoir prié un Je vous salue Marie avec les fidèles pour les otages, le Pape a conclu en rappelant qu'aujourd'hui l'Eglise fêtait les saints Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie et, donc, grands-parents de Jésus. "Je profite de cette occasion -a-t-il dit- pour saluer toutes les grands-mères et tous les grands-pères, en les remerciant de leur précieuse présence dans les familles et pour les nouvelles générations. Saluons tous les grands-parents vivants, mais aussi ceux qui nous regardent du Ciel, par un bel applaudissement".
Message au nouveau Patriarche arménien de Cilicie
Cité du Vatican, 25 juillet 2015 (VIS). Le Pape a confirmé l'élection de SB Grégoire Pierre XX Ghabroyan, comme nouveau Patriarche de Cilicie des Arméniens, élu hier par le Synode de cette Eglise catholique orientale. Il succède à SB Nersès Pierre XIX Tarmouni, décédé le 25 juin: Implorant l?abondance des dons divins pour que ce nouveau ministère porte de nombreux fruits, le Saint-Père rappelle que "l'élection survient à un moment où cette Eglise est confrontée à certaines difficultés et à de nouveaux défis... Une partie des fidèles arméniens catholiques traverse de grandes épreuves au Moyen Orient. Mais grâce à la lumière de la foi dans le Christ ressuscité, notre regard sur le monde est plein d?espérance et de miséricorde. Nous sommes certains que la Croix de Jésus est l?arbre qui donne la vie. Je suis convaincu que, ...avec l?aide de l?Esprit Saint, vous saurez, avec une sagesse tout évangélique, être le père et le guide, le Bon Pasteur de la portion du peuple de Dieu qui vous a été confiée. Les nombreux martyrs arméniens et saint Grégoire de Narek, Docteur de l?Eglise, ne manqueront pas d?intercéder pour vous... Confiant vous et votre ministère au Christ et à la protection de la Mère de Dieu, je vous accorde de grand c?ur la bénédiction apostolique que j?étends à tout le patriarcat" arménien de Cilicie. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 3 Sep - 14:54 | |
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- Lettre du Pape pour l'obtention de l'indulgence jubilaire - Intentions de prière pour septembre - Autres actes pontificaux
Lettre du Pape pour l'obtention de l'indulgence jubilaire
Cité du Vatican, 1 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a envoyé une lettre à Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, à l'occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, dans laquelle il fait part de son souhait que l'indulgence jubilaire parvienne à chacun comme une "expérience authentique de la miséricorde de Dieu", et explique comment les prisonniers peuvent également l'obtenir. Il accorde également à tous les prêtres pour l'Année jubilaire, la faculté d'absoudre du péché d'avortement, aussi pour ceux qui l'ont provoqué et qui le c?ur repenti en demandent pardon, et dispose qu'au cours de l'Année sainte de la Miséricorde, ceux qui s'approcheront des prêtres de la Fraternité saint Pie X pour célébrer le sacrement de la réconciliation, recevront l'absolution valide et licite de leurs péchés. Voici le texte intégral:
"L?approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu?il est important d?intervenir afin de permettre que la célébration de l?Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.
Ma pensée va, en premier lieu, à tous les fidèles qui, dans chaque diocèse ou comme pèlerins à Rome, vivront la grâce du Jubilé. Je désire que l?indulgence jubilaire soit pour chacun une expérience authentique de la miséricorde de Dieu, qui va à la rencontre de tous avec le visage du Père qui accueille et pardonne, oubliant entièrement le péché commis. Pour vivre et obtenir l?indulgence, les fidèles sont appelés à accomplir un bref pèlerinage vers la Porte Sainte, ouverte dans chaque cathédrale ou dans les églises établies par l?évêque diocésain, ainsi que dans les quatre basiliques papales à Rome, comme signe du désir profond de véritable conversion. De même, j?établis que l?on puisse obtenir l?indulgence dans les sanctuaires où est ouverte la Porte de la Miséricorde et dans les églises qui sont traditionnellement identifiées comme jubilaires. Il est important que ce moment soit uni, avant tout, au sacrement de la réconciliation et à la célébration de la sainte Eucharistie par une réflexion sur la miséricorde. Il sera nécessaire d?accompagner ces célébrations par la profession de foi et par la prière pour ma personne et pour les intentions que je porte dans mon c?ur pour le bien de l?Eglise et du monde entier.
Je pense, en outre, à ceux qui, pour divers motifs, n?auront pas la possibilité de se rendre à la Porte Sainte, en premier lieu les malades et les personnes âgées et seules, que leurs conditions empêchent souvent de sortir de chez eux. Pour ces personnes, il sera d?une grande aide de vivre la maladie et la souffrance comme expérience de proximité au Seigneur qui, dans le mystère de sa passion, mort et résurrection, indique la voie maîtresse pour donner un sens à la douleur et à la solitude. Vivre avec foi et espérance joyeuse ce moment d?épreuve, en recevant la communion ou en participant à la Messe et à la prière communautaire, également à travers les divers moyens de communication, sera pour elles la façon d?obtenir l?indulgence jubilaire. Ma pensée va aussi aux détenus, qui font l?expérience de la restriction de leur liberté. Le Jubilé a toujours constitué l?opportunité d?une grande amnistie, destinée à toucher de nombreuses personnes qui, bien que méritant une peine, ont toutefois pris conscience de l?injustice qu?elles ont commise, et désirent sincèrement s?insérer à nouveau dans la société en apportant leur contribution honnête. Qu?à toutes ces personnes parvienne de façon concrète la miséricorde du Père qui désire être proche de ceux qui ont le plus besoin de son pardon. Dans les chapelles des prisons, elles pourront obtenir l?indulgence et, chaque fois qu?elles passeront par la porte de leur cellule, en adressant leur pensée et leur prière au Père, puisse ce geste signifier pour elles le passage de la Porte Sainte, car la miséricorde de Dieu, capable de transformer les c?urs, est également en mesure de transformer les barreaux en expérience de liberté.
J?ai demandé que l?Eglise redécouvre en ce temps jubilaire la richesse contenue dans les ?uvres de miséricorde corporelle et spirituelle. L?expérience de la miséricorde, en effet, devient visible dans le témoignage de signes concrets comme Jésus lui-même nous l?a enseigné. Chaque fois qu?un fidèle vivra l?une ou plusieurs de ces ?uvres en première personne, il obtiendra certainement l?indulgence jubilaire. D?où l?engagement à vivre de la miséricorde pour obtenir la grâce du pardon complet et total en vertu de la force de l?amour du Père qui n?exclut personne. Il s?agira donc d?une indulgence jubilaire plénière, fruit de l?événement lui-même qui est célébré et vécu avec foi, espérance et charité.
Enfin, l?indulgence jubilaire peut être obtenue également pour les défunts. Nous sommes liés à eux par le témoignage de foi et de charité qu?ils nous ont laissé. De même que nous les rappelons dans la célébration eucharistique, ainsi, nous pouvons, dans le grand mystère de la communion des saints, prier pour eux afin que le visage miséricordieux du Père les libère de tout résidu de faute et puisse les accueillir dans ses bras, dans la béatitude qui n?a pas de fin.
L?un des graves problèmes de notre temps est sans aucun doute le changement du rapport à la vie. Une mentalité très répandue a désormais fait perdre la sensibilité personnelle et sociale adéquate à l?égard de l?accueil d?une vie nouvelle. Le drame de l?avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu?un tel acte comporte. Beaucoup d?autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d?autres voies à parcourir. Je pense, en particulier, à toutes les femmes qui ont eu recours à l?avortement. Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu?il s?agit d?un drame existentiel et moral. J?ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur c?ur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste; pourtant, seule sa compréhension dans sa vérité peut permettre de ne pas perdre l?espérance. Le pardon de Dieu à quiconque s?est repenti ne peut être nié, en particulier lorsqu?avec un c?ur sincère, cette personne s?approche du sacrement de la confession pour obtenir la réconciliation avec le Père. C?est également pour cette raison que j?ai décidé, nonobstant toute chose contraire, d?accorder à tous les prêtres, pour l?Année jubilaire, la faculté d?absoudre du péché d?avortement tous ceux qui l?ont provoqué et qui, le c?ur repenti, en demandent pardon. Que les prêtres se préparent à cette tâche importante en sachant unir des paroles d?authentique accueil à une réflexion qui aide à comprendre le péché commis, et indiquer un itinéraire de conversion authentique pour pouvoir obtenir le pardon véritable et généreux du Père qui renouvelle tout par sa présence.
Une dernière considération s?adresse aux fidèles qui, pour diverses raisons, désirent fréquenter les églises où les offices sont célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. Cette Année jubilaire de la Miséricorde n?exclut personne. Certains confrères évêques m?ont fait part en plusieurs occasions de leur bonne foi et pratique sacramentelle, unie toutefois à la difficulté de vivre une situation pastorale difficile. J?espère que dans un proche avenir, l?on pourra trouver les solutions pour retrouver une pleine communion avec les prêtres et les supérieurs de la Fraternité. Entre temps, animé par l?exigence de répondre au bien de ces frères, j?établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l?Année Sainte de la Miséricorde, s?approcheront, pour célébrer le sacrement de la réconciliation, des prêtres de la Fraternité saint Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés. M?en remettant à l?intercession de la Mère de la Miséricorde, je confie à sa protection la préparation de ce Jubilé extraordinaire".
Intentions de prière pour septembre
Cité du Vatican, 1 septembre 2015 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour septembre est: "Pour qu'augmentent les possibilités de formation et d'emploi pour les jeunes".
Son intention missionnaire est: "Pour que les catéchistes soient des témoins cohérents de la foi qu'ils annoncent". _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 3 Sep - 14:56 | |
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- La famille qui transmet la foi
- "Plus jamais la guerre!"
- Première Journée pour la sauvegarde de la création
La famille qui transmet la foi
Cité du Vatican, 2 septembre 2015 (VIS). Ce matin, à l'audience générale tenue Place St.Pierre, le Saint-Père a consacré sa catéchèse à la famille qui transmet la foi: Jésus, a-t-il rappelé, a souvent évoqué les liens familiaux comme image de notre rapport à Dieu, qui "sont transformés par l'expérience de la foi et de l'amour de Dieu. Ainsi sont-ils grandis et sublimés en allant au-delà d'eux-mêmes, en accueillant fraternellement ceux qui sont aux marges de tout lien. A qui lui indiquait un jour que sa mère et ses frères le cherchaient, Jésus répondit aux disciples: Voici ma mère et mes frères. Pour moi, qui fait la volonté de Dieu est mon frère, ma soeur, ma mère. La beauté d'une affection qui ne s'achète ni ne se vend est le meilleur aspect du génie de la famille, au sein de laquelle on apprend à grandir... Et lorsque l'affection familiale se laissent convertir à l'Evangile, elle permet de réaliser des choses incroyables qui font toucher aux merveilles que Dieu accomplit dans l'histoire comme celles que Jésus opérait auprès de ceux qu'il rencontrait. Un simple sourire arraché au désespoir d'un enfant abandonné et qui reprend vie nous montre l'action de Dieu mieux qu'un millier de traités de théologie. Un père ou une mère capables de se sacrifier pour l'enfant d'un autre...expliquent les mécanismes de l'amour que nombre de sociologues ne comprennent plus". En fait, "la famille qui répond à l'appel du Christ restitue le pouvoir du monde à l'alliance de l'homme et de la femme avec Dieu". Si la direction de l'histoire devait enfin être confiée à cette alliance, ce serait en faveur de l'avenir de l'humanité. "Ce qui touche à la terre ou à l'habitat, à l'économie et à l'emploi, serait bien différent!... De fait, l'alliance entre Dieu et la famille qui écoute sa parole et la met en pratique combattrait la désertification de notre société, de nos cités, désertifiées par le manque d'amour et de sourire. Tant de futilités qui ne font que faire rire et perdre du temps, mais sans amour. Le sourire d'une famille est capable de vaincre cette désertification, la victoire de l'amour qui irradie de la famille. Aucune économie, aucune politique n'est en mesure de substituer l'apport des familles à la société. Babel ne fait que bâtir des gratte-ciel sans vie tandis que l'Esprit fait fleurir le désert. Sortons de nos tours d'ivoire et des espaces blindés par les élites pour retrouver les espaces ouverts à la multitude, ouverts à l'amour de la famille".
"Plus jamais la guerre!"
Cité du Vatican,2 septembre 2015 (VIS). Après la catéchèse de l'audience générale, le Saint-Père a indiqué qu'en extrême orient on commémore le 70 anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale: "Je renouvelle ma prière au Seigneur afin que, par l'intercession de la Vierge Marie, le monde n'ait plus à connaître de telles horreurs et souffrances. Pourtant, il en fait toujours l'expérience! C'est l'espoir aussi des peuples, et notamment des pays actuellement victimes de conflits sanglants. Pensons aux minorités et au chrétiens persécutés, à la folie destructrice de certains mais aussi aux constructeurs et trafiquants d'armes, d'armes couvertes du sang de tant d'innocents. Jamais plus la guerre! Tel est le cri que les hommes et femmes de bonne volonté lancent au Prince de la paix".
Première Journée pour la sauvegarde de la création
Cité du Vatican, 2 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a présidé, hier après-midi en la basilique vaticane, la liturgie de la Parole de la première Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, qui sera désormais célébrée chaque 1 septembre avec l'Eglise orthodoxe. L'assemblée répondait ainsi à l'appel du Pape à devenir, individus et communautés, des défenseurs de l'environnement et de la planète. A l'homélie, le Prédicateur de la Maison pontificale a développés les passages bibliques, Genèse et Psaumes, qui décrivent le lien entre l'homme et la création. Le P.Raniero Cantalamessa a également évoqué le Cantique des créatures de saint François et la récente encyclique Laudato Si: "Les paroles du saint d'Assise, qui parlait du frère soleil et de la beauté des étoiles, sont l'écho de la satisfaction de Dieu devant son oeuvre créatrice, lorsqu'il vit que tout était beau ainsi que le rapporte le récit biblique. Le premier des péchés contre la création est de ne pas la comprendre, de ne pas l'entendre, de la mettre en péril, ce qui selon saint Paul condamne à la vanité et à l'insignifiance... François nous indique encore la voie d'une conversion radicale du rapport à la création, qui consiste à substituer la contemplation à la possession. Il a découvert un moyen différent de profiter des biens de la terre en les admirant plutôt qu'en les dilapidant. Il est possible de jouir de toutes en renonçant à en posséder une seule. Certes saint François n'avait pas de vision globale et planétaire de la question écologique, mais une vision locale et direct. Ainsi pensait-il à ce qu'il pouvait faire, ainsi que ses frères éventuellement... Aujourd'hui un slogan dit de penser globalement en agissant localement. Il est inutile de critiquer qui pollue l'air, l'eau ou les forêts si on jette un sac plastique dans un torrent ou sur la plage!... Comme la paix, la sauvegarde de la création se construit. Le Pape dit qu'elle se bâtit de manière artisanale en commençant tout de suite et par soi-même. Il en va de même pour la paix, comme le rappelle chaque année le Message pour la Journée mondiale de la paix, comme l'expliquait en 1989 un représentant orthodoxe durant l'Assemblée oecuménique de Bâle: Sans une conversion du coeur humain, l'écologie n'a aucune chance". _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Jeu 3 Sep - 14:58 | |
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- Visite du Président israélien - Le Pape reçoit l'Institut séculier des prêtres de Schönstatt - Activités du Pape et du Saint-Siège en août - Audiences
Visite du Président israélien
Cité du Vatican, 3 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président israélien M.Reuven Rivlin, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Ces entretiens ont permis d'aborder une situation socio-politique régionale caractérisée par plusieurs conflits. Dans ce cadre, une attention particulière a été portée au sort des chrétiens et des autres minorités. Les parties ont souligné l'importance du dialogue inter-religieux et de l'engagement des responsables religieux dans le processus de réconciliation et de construction de la paix. Elles sont également tombées d'accord sur l'importance de rétablir la confiance entre israéliens et palestiniens, comme sur l'urgence de relancer la négociation directe en vue d'un accord respectueux des légitimes aspirations des deux peuples, lequel sera fondamental pour la paix et la stabilité de toute la région. Il a enfin été question des relations entre Israël et le Saint-Siège, ainsi que des rapports locaux entre les autorités et les communautés catholiques, et ce dans la perspective espérée de la conclusion de l'accord bilatéral en cours de négociation et de la résolution de certains points d'intérêt commun tel le statut des écoles chrétiennes en Israël.
Le Pape reçoit l'Institut séculier des prêtres de Schönstatt
Cité du Vatican, 3 septembre 2015 (VIS).Ce matin, le Pape a reçu le chapitre général de l'Institut séculier des prêtres de Schönstatt, dont il a salué le charisme apostolique et la capacité de transmettre aux plus jeunes selon leur esprit de mission: "Vous savez tous qu'un charisme n'est pas un objet de musée, immobile dans une vitrine, à seulement admirer. Maintenir la pureté d'un charisme ne veut pas dire le conserver clos dans une bouteille comme de l'eau distillée qu'il ne faudrait pas soumettre aux pollutions extérieures". Puis il a rappelé que le fondateur, le P.José Kentenich, avait dit vrai en affirmant qu'il faut agir avec les yeux et le coeur de Dieu, la main et la pulsation du temps. "Ce sont là des piliers pour une vraie vie spirituelle... Le rapport à Dieu ne peut être un prétexte à négliger la prière au profit d'un ministère suractif... Ce serait une grave erreur de penser qu'un charisme se conserve vivant en se concentrant sur des structures extérieures...ou en s'en tenant à la forme. Dieu nous libère du fonctionnalisme. La vitalité de tout charisme réside dans l'amour premier, alimenté jour après jour, dans la disponibilité à écouter et à répondre avec générosité... Le Christ doit en cela occuper le centre de notre vie". Un second pilier se résume dans la la formule Prendre de pouls du temps, qui correspond à la réalité des personnes... Dialoguer avec Dieu dans la prière ne peut exclure d'être attentifs aux gens et à leurs situations. Il s'agit d'une seule démarche... Dans la rencontre de nos frères, en particulier de ceux qui plaisent moins à la société, nous voyons l'amour de Dieu, la chair même du Christ, qui n'est insensible à aucune situation... La prière permet de ne pas éviter le Christ qui souffre en nos frères. Apprenons à le servir" en les servant. L'héritage du P.Kentenich est une grande leçon.. Le prêtre n'est jamais arrivé ni passé devant les autres car il marche avec tous en aimant de l'amour du Christ, en le servant par l'offrande de sa vie... Demandons au Seigneur de nous donner sa force et des épaules capables comme les siennes de soutenir qui perd espoir, de qui se sent perdu, de qui n'a plus de but dans sa vie. Qu'il nous protège aussi du péril d'arrivisme dans notre vie sacerdotale".
Activités du Pape et du Saint-Siège en août
Cité du Vatican, 3 septembre (VIS). Voici un résumé des activités du Pape et du Saint-Siège durant le mois d'août:
AUDIENCES GENERALES:
Le 6 août, le Pape est revenu sur la rupture du lien matrimonial et la constitution d'un nouveau rapport, et sur l'attention pastorale qu'il faut leur accorder. Si l'Eglise sait qu'il s'agit d'une violation du sacrement chrétien, son coeur maternel la pousse à rechercher le salut de chacun sans exception.
Le 12, il a entamé une série de réflexions sur trois aspects de la vie de famille, la fête, le travail et la prière. A l'image de Dieu, l'homme doit interrompre ses activités pour ne pas être l'esclave du travail. Nous devons nous libérer de l'obsession du profit et respecter le rythme de la vie qui laisse le temps à l'homme pour ce qui est essentiel.
Le 19, il a traité de la famille et du travail, qui induit une grande responsabilité sociale afin de ne pas être à la merci du profit ou d'un marché tout puissant pour lequel la famille est souvent un poids et un obstacle à la productivité.
Enfin, le 16 août, le Pape a traité de la prière dans la vie de la famille, dont les temps sont parfois difficiles à trouver parmi tant d'activités quotidiennes. Ce sont pourtant des moments de paix nécessaires qui permettent de retrouver les dons du Seigneur, la beauté de la fête comme la sérénité du travail. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Ven 4 Sep - 14:49 | |
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- Message au Congrès international de théologie de Buenos Aires - In memoriam
Message au Congrès international de théologie de Buenos Aires
Cité du Vatican, le 4 septembre 2015 (VIS). Hier le Pape s'est adressé par vidéo aux participants du Congrès international de théologie qui s'achevait à Buenos Aires (''Vatican II, mémoire, présent et perspectives''), organisé dans le cadre des commémorations du centenaire de la Faculté de théologie de l'Université catholique argentine et du cinquantième anniversaire de la clôture du Concile:
Il s'agit, a dit le Saint-Père, "de faire le point sur la santé d'une Eglise particulière, mais aussi de célébrer la vie, l'histoire et la foi du Peuple de Dieu dans ce pays... Or aucune Eglise ne peut vivre isolée ou croire être le propriétaire et unique interprète de la réalité et de l'action de l'Esprit. Aucune communauté n'a le monopole de l'interprétation ou de l'inculturation. D'autre part, il ne saurait y avoir d'Eglise universelle qui se détourne des réalités locales... Cela nous conduit à comprendre qu'on est pas chrétien de la même manière...en Inde, au Canada ou à Rome. La tâche majeure du théologien est de discerner, de réfléchir sur ce qu'est être chrétien aujourd'hui?... Pour répondre à cet enjeu, nous devons surmonter deux tentations. La première est la condamnation. L'expression familière Tout était mieux avant signifie se réfugier dans le conservatisme ou le fondamentalisme, ou à l'inverse tout sacraliser du passé, tout rejeter de la nouveauté, de relativiser toute la sagesse nouvelle issue du patrimoine ecclésial. Pour surmonter ces tentations, il faut user de la réflexion et du discernement, prendre au sérieux la tradition ecclésiale et la réalité, les faire dialoguer. On voit souvent une opposition entre la théologie et la pastorale, comme si elles étaient opposés, des réalités séparées et sans liens l'une avec l'autre... Générer une fausse opposition entre la théologie et pastorale, entre croire réflexion et vie chrétienne... Dépasser ce divorce a précisément été l'une des contributions majeures de Vatican II. Comment oublier les paroles de Jean XXIII à l'ouverture du Concile?: Une chose est la substance de la doctrine, du dépôt de la foi, une autre la façon de faire les formuler". Nous devons être attentifs "à bien distinguer le message de son mode de transmission, selon les schèmes culturels de chaque époque. Ne pas faire cet exercice de discernement conduit à trahir le contenu du message ... Si cet exercice théologique fait défaut, on a une mutilation de la mission. La doctrine est pas, une dynamique privée et qui ne doit pas soulever de questions et de doutes. Au contraire elle a un visage, un corps appelé Jésus-Christ, une vie offerte de génération en génération partout et à tous les hommes".
''Les questions de notre peuple, ses détresses et combats, ses rêves et préoccupations ont une valeur herméneutique nous ne pouvons ignorer si nous prenons au sérieux le principe de l'incarnation... Nos formulations de la foi sont nées de débats et de confrontations, au contact de diverses cultures, communautés, peuples et contextes historiques... Un chrétien devient suspect lorsqu'il est suspicieux. Il doit accepter d'être critiqué par ses interlocuteurs. Les gens comme les périphéries ne sont pas facultatifs, mais nécessaires à une meilleure compréhension de la foi. Il est par conséquent important de se demander à qui nous pensons quand nous faisons de la théologie... N'oublions pas le Saint-Esprit qui habite les personnes qui prient et qui est l'objet même de la théologie. Une théologie née hors de lui peut revêtir un bel aspect. Mais elle sera sans contenu. Permettez-moi de noter trois caractères pour l'identité du théologien:
1.Le théologien est d'abord un fils de son peuple. Il ne peut pas et ne veut pas ignorer les siens. Il doit les rencontrer, parler leur langue, connaître leurs racines, leur histoire et leurs traditions. Il est l'homme qui apprend à apprécier ce qu'il reçoit comme signe de la présence de Dieu, parce qu'il sait que la foi ne lui appartient pas. Ceci l'amène à reconnaître que le peuple croyant au sein duquel il est né, possède un sens théologique qu'il ne doit pas ignorer.
2.Le théologien est aussi un croyant, une personne qui a de l'expérience de Jésus-Christ et a découvert qu'il ne peut vivre sans lui....Théologien est celui qui sait ne pouvoir vivre sans l'objet sujet de son amour et qui consacre sa vie à partager avec ses frères.
3.Le théologien est prophète. Un des plus grands défis dans le monde d'aujourd'hui est non seulement la facilité avec laquelle on peut oublier Dieu... La crise actuelle a pour coeur l'incapacité des gens à croire en quoi que ce soit hors d'eux-mêmes... ce qui produit une rupture dans les identités personnelles et sociales. Cette situation engendre un processus d'aliénation par manque autant d'avenir que de passé. Le théologien est prophète car il maintient vivante la conscience du passé et anime l'invitation à aller de l'avant. Il est capable aussi de dénoncer toutes les aliénations parce qu'il détecte et réfléchit sur la tradition de l'Eglise comme sur l'espérance à laquelle nous sommes tous appelés.
Par conséquent, il y n'a qu'une façon de faire de la théologie, à genoux. C'est là non seulement un acte de piété et de prière, mais une méthode pour penser la théologie dans une réalité dynamique entre penser et la prier. Une théologie à genoux encourage à penser et prier en pensant".
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mar 8 Sep - 17:24 | |
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- Eloge de la synodalité portugaise - Ne pas rester indifférent au sort de qui souffre à de la guerre et de la violence - Dieu s'ouvre à l'humanité - Que chaque diocèse d'Europe accueille une famille de réfugiés - Audience aux Cellules paroissiales d'évangélisation - Envoyé spécial en Bolivie - Réforme du traitement des causes en nullité du mariage - Audiences - Autres actes pontificaux
Eloge de la synodalité portugaise
Cité du Vatican, 7 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin à l'épiscopat du Portugal, remettant aux prélats ayant achevé leur visite Ad Limina un texte dans lequel il salue leur synodalité croissante. C'est, écrit-il, un "nouveau style de vie des Eglises particulières, avec des initiatives comme une enquête sur la foi de la population, prévue par le document sur le renouveau pastoral" national d'avril 2013. Le Saint-Père a ensuite rappelé que les rapports quinquennaux des diocèses montrent une Eglise présentant plus de lumière que d'ombre. Parallèlement, le peuple portugais est hospitalier, généreux et religieux. Il aime la paix et la justice et son épiscopat est uni, son clergé bien préparé tant spirituellement que culturellement. Les religieux et les consacrés restent fidèles aux charismes de leurs fondateurs, tandis que les laïcs manifestent bien la présence de l'Eglise. Par contre, le Pape met en garde devant l'abandon de la pratique par les jeunes après la confirmation. L'effort devant porter sur une catéchèse qui réponde à leurs attentes, il encourage les évêques à revoir tout le parcours catéchistique en l'adaptant aux différentes catégories d'âge.
Ne pas rester indifférent au sort de qui souffre à de la guerre et de la violence
Cité du Vatican, 7 septembre 2015 (VIS). "La paix est toujours possible. Religions et cultures en dialogue", tel est le titre de la XXVIII Rencontre internationale pour la paix, organisée par la communauté San Egidio et qui, cette année, vingt ans après la fin de la guerre dans les Balkans, a lieu à Tirana (Albanie) du 6 au 8 septembre. Ces rencontres poursuivent le sillon tracé par saint Jean-Paul II avec la première d'entre elles en 1986 à Assise (Italie). Voici de larges extraits du message que le Saint-Père a envoyé aux participants, signé du 29 août 2015, en la mémoire du martyre de saint Jean-Baptiste.
"Alors que les scénarios de l'histoire sont en pleine mutation et que les peuples se retrouvent confrontés à de profondes transformations parfois dramatiques, il semble encore plus nécessaire que les responsables des différentes religions se rencontrent, dialoguent, marchent ensemble et collaborent pour la paix, dans cet esprit d'Assise qui fait référence au témoignage lumineux de saint François. Cette année, vous avez choisi de faire étape à Tirana, capitale d'un pays devenu symbole de la coexistence pacifique entre religions différentes, après une longue histoire de souffrance...J'ai choisi l'Albanie comme premier pays à visiter parmi les pays européens, pour encourager le chemin de coexistence pacifique après les tragiques persécutions subies par les croyants albanais au siècle dernier. La longue liste de martyrs parle encore aujourd'hui de cette sombre période, mais elle parle aussi de la force de la foi qui ne fléchit pas devant la force du mal. En aucun autre pays du monde la décision d'exclure Dieu de la vie d'un peuple n'a été aussi forte: un simple signe religieux suffisait à punir par la prison ou par la mort. Cette si triste primauté a profondément marqué le peuple albanais jusqu'au moment de la liberté retrouvée, lorsque les membres des différentes communautés religieuses, éprouvés par cette souffrance commune, se sont retrouvés pour vivre ensemble dans la paix. C'est justement parce qu'elle a son fondement en Dieu que la paix est toujours possible, comme l'affirme l'intitulé de votre rencontre cette année. Il faut réaffirmer cette vérité surtout aujourd'hui, alors que dans certaines parties du monde semblent prévaloir les violences, les persécutions et les abus contre la liberté religieuse, ainsi que la résignation face aux conflits qui perdurent. Nous ne devons jamais nous résigner à la guerre! Et nous ne pouvons rester indifférents face à ceux qui souffrent à cause de la guerre et de la violence. C'est pourquoi j'ai choisi comme thème pour la prochaine Journée mondiale de la paix: Vaincs l'indifférence et gagne la paix. Mais la violence c'est aussi construire des murs et des barrières pour bloquer qui cherche un lieu de paix. C'est violence que de repousser en arrière qui tente de fuir des conditions inhumaines dans l'espérance d'un avenir meilleur. C'est violence que de mettre à l'écart de la société des enfants et des personnes âgées et de leur ôter la vie! C'est violence que de creuser encore le fossé entre qui gaspille le superflu et qui manque du nécessaire!... Dans notre monde, la foi en Dieu nous fait croire et nous fait crier à haute voix que la paix est possible. C'est la foi qui nous pousse à nous confier à Dieu et à ne pas nous résigner à l'?uvre du mal. Comme croyants nous sommes appelés à redécouvrir cette vocation universelle à la paix déposée au c?ur de nos diverses traditions religieuses, et à la re-proposer avec courage aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui. Je répète ce que j'avais dit à ce propos à Tirana en m'adressant aux leaders religieux: La religion authentique est source de paix et non de violence! Personne ne peut utiliser le nom de Dieu pour commettre des violences! Tuer au nom de Dieu est un grand sacrilège! Discriminer au nom de Dieu est inhumain".
Dieu s'ouvre à l'humanité
Cité du Vatican, 6 septembre 2015 (VIS). Le récit évangélique de la guérison du sourd-muet, qui illustre la façon dont Jésus rétablit la pleine communication de la personne avec Dieu et avec les autres, a été au c?ur de la réflexion du Pape à l'angélus dominical. Le Saint-Père a expliqué aux milliers de fidèles réunis à midi Place St.Pierre que le miracle se situe dans la zone de la Décapole c'est-à-dire en territoire païen. Pourtant le sourd-muet amené à Jésus devient le symbole du non-croyant qui accomplit un chemin vers la foi. "En effet -a dit le Pape-, sa surdité exprime l'incapacité d'écouter et de comprendre non seulement les paroles des hommes, mais aussi la Parole de Dieu. Et saint Paul nous rappelle que la foi naît de l'écoute de la prédication": La première chose que fait Jésus est d'emmener cet homme loin de la foule parce qu'il "ne veut pas faire de publicité au geste qu'il est sur le point d'accomplir, mais il ne veut pas non plus que ses paroles soit couvertes par le bruit des voix et des conversations environnantes. La Parole de Dieu que le Christ nous transmet a besoin de silence pour être entendue comme Parole qui guérit, qui réconcilie et rétablit la communication". Jésus touche ensuite les oreilles et la langue du sourd-muet pour rétablir, à travers ce contact, la communication qui était bloquée. Mais le miracle "est un don d'en-haut, que Jésus implore du Père. C'est pourquoi il lève les yeux au ciel et ordonne: Ouvre-toi! Et les oreilles du sourd s'ouvrent, le n?ud de sa langue se délie et il se met à parler correctement". Le récit nous informe que "Dieu n'est pas fermé sur lui mais s'ouvre et se met en communication avec l'humanité. Dans son immense miséricorde, il dépasse l'abysse de la différence infinie entre lui et nous, et vient à notre rencontre. Pour réaliser cette communication avec l'homme, Dieu se fait homme. Cela ne lui suffit pas de nous parler par la loi et les prophètes, mais il se rend présent en la personne de son Fils, la Parole faite chair. Jésus est le grand constructeur de ponts qui se fait pont de la communication pleine avec le Père".
"Mais cet Evangile nous parle aussi de nous. Souvent, nous sommes repliés et fermés sur nous-mêmes, et nous créons tant d'îles inaccessibles et inhospitalières. Ainsi les rapports humains les plus élémentaires créent parfois des situations incapables d'ouverture réciproque: Un couple fermé, une famille fermée, un groupe fermé, une paroisse fermée, une patrie fermée... Cela n'est pas Dieu! C'est notre péché. Pourtant, à l'origine de notre vie chrétienne, dans le baptême, il y a justement ce geste et cette parole de Jésus: Effatà! Ouvre-toi! Et le miracle s'est accompli; nous avons été guéris de la surdité de l?égoïsme et du mutisme de la fermeture et du péché, et nous avons été insérés dans la grande famille de l'Eglise. Nous pouvons entendre Dieu qui nous parle et communiquer sa parole à ceux qui ne l'ont jamais entendue, ou à celui qui l'a oubliée et enterrée sous les préoccupations et les pièges du monde".
Que chaque diocèse d'Europe accueille une famille de réfugiés
Cité du Vatican, 6 septembre 2015 (VIS). Après l'angélus, le Pape a lancé un vibrant appel afin que tous les diocèses d'Europe accueillent une famille parmi les dizaines de milliers de réfugiés qui fuient les guerres et persécutions. "La miséricorde de Dieu -a-t-il dit- se reconnaît à travers nos ?uvres, comme en témoigne la vie de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta dont nous avons commémoré hier l'anniversaire de la mort. Face à la tragédie de dizaines de milliers de réfugiés qui fuient la mort à cause de la guerre et de la faim, et qui sont en chemin vers une espérance de vie, l'Evangile nous appelle, nous demande d'être les prochains des plus petits et abandonnés, de leur donner une espérance concrète. Il ne s'agit pas seulement de dire: Courage, patience! L'espérance chrétienne est combattive, avec la ténacité de celui qui va vers un objectif sûr. C'est pourquoi, en vue du Jubilé de la miséricorde, j'adresse un appel aux paroisses, aux communautés religieuses, aux monastères et aux sanctuaires de toute l'Europe à exprimer concrètement l'Evangile et à accueillir une famille de réfugiés. Un geste concret en préparation de l'Année sainte de la miséricorde. Que chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d'Europe accueille une famille, en commençant par mon diocèse de Rome. Je me tourne vers mes frères évêques d'Europe, véritables pasteurs, afin qu'ils soutiennent mon appel dans leurs diocèses, rappelant que Miséricorde est le deuxième nom de l'amour: Tout ce que vous avez fait à un seul de mes frères les plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait. Les deux paroisses du Vatican accueilleront aussi ces jours-ci deux familles de réfugiés".
Le Pape a ensuite évoqué la rencontre des évêques du Vénézuela et de Colombie qui examinent ensemble la douloureuse situation qui s'est créée à la frontière des deux pays. "Je vois en cette rencontre un signe clair d'espérance. J'invite tous, en particulier les peuples vénézuéliens et colombiens, à prier pour que dans un esprit de solidarité et de fraternité, les difficultés actuelles puissent être dépassées". Puis il a rappelé qu'hier en Espagne ont été béatifiées les religieuses de l'institut St.Joseph de Gerona, tuées pour leur fidélité au Christ et à l'Eglise. Malgré les menaces et les intimidations, ces femmes restèrent courageusement à leur place pour assister les malades, en se confiant à Dieu. Que leur témoignage héroïque, jusqu'à l'effusion du sang, donne force et espérance à ceux qui aujourd'hui sont persécutés en raison de leur foi chrétienne. Et nous savons qu'ils sont nombreux". Enfin, le Saint-Père a évoqué l'inauguration, vendredi dernier, à Brazzaville, capitale de la République du Congo, des Onzièmes Jeux africains, auxquels participent des milliers d'athlètes de tout le continent. "Je souhaite que cette grande fête du sport contribue à la paix, à la fraternité et au développement de tous les pays d'Afrique".
Audience aux Cellules paroissiales d'évangélisation
Cité du Vatican, 5 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a rencontré ce matin plus de 5.000 membres des Cellules paroissiales d'évangélisation, provenant de diverses parties du monde et conduits par son fondateur, le prêtre italien Piergiorgio Perini. Le réseau, qui aide les curés à former leurs paroissiens à la mission évangélisatrice, a reçu son statut canonique le 15 avril dernier: Votre élan missionnaire exige avant tout, leur a-t-il dit, "d'écouter l'Esprit qui continue de parler à son Eglise et de la guider dans des voies peu fréquentées mais décisives. Restez donc ouverts à cette écoute et ne vous laissez pas décourager par la fatigue et les difficultés du moment. Telle est la condition pour demeurer fidèles au Seigneur tout en trouvant le moyen de surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin de l'évangélisation". Les cellules aident les paroisses "à devenir une famille dans laquelle se retrouve la riche et multiforme réalité de l'Eglise. Visiter les foyers et partager les attentes des gens...constitue une expérience d'évangélisation comme aux premiers temps de l'Eglise". Ce style de vie communautaire induit "d'accueillir chacun sans le juger et de lui offrir la présence de Dieu et l'affection des frères. Cette forme de mission par l'accueil constitue un des premiers signes de la communion dont nous devons témoigner". Puis le Saint-Père a salué la volonté de ses hôtes de constituer "de véritables communautés eucharistiques au sein desquelles rompre le pain en reconnaissant la présence réelle du Christ parmi vous... Vos statuts ayant été approuvés le dimanche de la Miséricorde, vous devrez témoigner de la tendresse du Père et de sa présence auprès de chacun, de qui est faible ou isolé.
Envoyé spécial en Bolivie
Cité du Vatican, 5 septembre 2015 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine du 22 août par laquelle le Saint-Père a nommé le Cardinal Fernando Sturla Berhouet, SDB, Archevêque de Montevideo (Uruguay), son Envoyé spécial au V Congrès eucharistique national de Bolivie (Tarija 16 - 20 septembre). Il sera accompagné de l'Abbé Diego Luis España González, Vicaire général du diocèse de Tarija, et de l'Abbé Pablo César Alcoba Miranda, Vicaire épiscopal de ce même diocèse.
Réforme du traitement des causes en nullité du mariage
Cité du Vatican, 7 septembre 2015 (VIS). Demain 8 septembre, à midi près la Salle de Presse seront présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC: ''Mitis Iudex Dominus Iesus'' et CCEO: ''Mitis et Misericors Iesus''). _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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| Sujet: Re: La Voix de Pape Francois Mar 8 Sep - 18:03 | |
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- ''Dominus Iesus Iudex Mitis'' et ''Mitis et Misericors Iesus'' - Présentation des Motu Proprio - Autres actes pontificaux
''Dominus Iesus Iudex Mitis'' et ''Mitis et Misericors Iesus''
Cité du Vatican, 8 septembre, 2015 (VIS). ''Dominus Iesus Iudex Mitis'' et ''Mitis et Misericors Iesus'' sont les deux Motu Proprio, publiés aujourd'hui, relatifs à la réforme de la procédure canonique pour les causes en nullité de mariage (droit canonique latin et droit canonique oriental).
Dans le premier, le Pape écrit que, ''Juge clément et Pasteur de nos âmes, le Seigneur Jésus a confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs le pouvoir des clefs, afin d'accomplir dans l'Eglise l'oeuvre de justice et de vérité. Ce pouvoir suprême de lier et de délier confirme et justifie les pasteurs des Eglises particulières dans lesquelles, devant le Seigneur, ils ont le droit et le devoir de juger les fidèles. Au long des siècles, l'Eglise a progressivement mieux compris les propos du Christ en matière matrimoniale, approfondissant la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage. Ainsi a-t-elle développé le système la nullité du mariage et discipliné la procédure judiciaire, de sorte que la discipline ecclésiastique a été de plus en plus conforme à la vérité de la foi professée. Tout cela s'est fait sous le sceau de la loi suprême qu'est le salut des âmes... Conscient de cela, j'ai décidé d'entreprendre la réforme de la nullité du mariage et nommé à cette fin un groupe d'experts, éminents pour leur doctrine juridique, leur prudence pastorale et leur expérience judiciaire. Sous la direction du Doyen de la Rote Romaine ils ont rédigé un projet de loi de réforme, dans le respect du principe de l'indissolubilité du mariage... Ce groupe a élaboré un cadre qui, après mûre réflexion et avec l'aide d'autres experts, a produit le présent Motu Proprio. Aujourd'hui comme hier, le salut des âmes est le but final des institutions, des lois et du droit qui permettent à l'Evêque de Rome d'offrir aux autres évêques cette réforme. En effet ils partagent avec lui la charge de l'Eglise, qui est de sauvegarder l'unité de la foi et de la discipline sur le mariage, fondement de la famille chrétienne. L'action réformatrice est soutenue par un grand nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, et qui sont souvent éloignés physiquement comme moralement des structures juridiques de l'Eglise. La charité et la miséricorde exigent que l'Eglise soit comme une mère face à ses enfants considérés séparés. En ce sens, je réponds à la plupart de mes frères évêques, réunis au récent Synode extraordinaire, qui ont demandé des procédures plus rapides et plus abordables. En conformités à ces attentes, j'ai décidé de fixer Motu Proprio de nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale, qui favorisent un procédure simple et rapide...de manière à atteindre le c?ur de la clarification attendue par des fidèles...opprimés par le doute. En cela j'ai suivi les traces de mes prédécesseurs, qui voulaient que la cause de nullité matrimoniale soit traitée d'une manière légale mais non administrative...qui respecte le besoin absolu de défendre la vérité du lien sacré en garantissant l'ordre judiciaire".
Le pape décrit ci-dessous quelques critères de base qui ont guidé sa réforme:
Une sentence unique de nullité, exécutive sans plus de recours au double appel, qui permette aux parties de contracter un nouveau mariage canonique. Pour ce, la certitude morale doit suffire au premier juge.
Le juge unique reste un ecclésiastique sous la responsabilité de son évêque diocésain. Ce dernier doivent veiller à ce qu'il n'y ait aucun laxisme.
Dans son Eglise, l'évêque est chef et berger, et pour cela juge parmi les fidèles qui lui ont été confiés. Qu'il soit grand ou modeste, dans chaque diocèse l'évêque sera garant du changement et fera en sorte que les structures ne soient pas complètement déléguées aux services de sa curie, notamment la fonction judiciaire en matière matrimoniale.
Le procès en nullité sera plus bref. On aura recours à une procédure longue que dans les cas où l'invalidité n'est pas étayée par des arguments évidents. Ceci dit il faut éviter que le procès abrégé mette en péril le principe de l'indissolubilité du mariage. C'est précisément pourquoi le juge doit être l'évêque qui, en raison de sa charge pastorale est avec le Successeur de Pierre le principal garant de l'unité catholique en matière de foi et de discipline.
Le recours à l'instance métropolitaine, qui est justifié par la tradition et la logique, a été au cours des siècles une caractéristique de la synodalité de l'Eglise.
La responsabilité des conférences épiscopales doit être principalement soutenue par l'ardeur apostolique. Il faut atteindre les fidèles dispersés afin de partager leur conversion dans le respect absolu du droit des évêques à organiser le pouvoir judiciaire dans les Eglises particulières... Dans la mesure du possible, les conférences épiscopales devront fournir une indemnisation juste et digne aux opérateurs des tribunaux et garantir la gratuité des procès, parce que l'Eglise doit se montrer maternelle, fidèle et généreux, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes.
Le recours au siège apostolique demeure, avec sa cour ordinaire qu'est la Rote Romaine, dans le respect d'un très ancien principe juridique qui renforce le lien entre le Successeur de Pierre et les Eglises particulières. Il faut toutefois discipliner et contrôler la discipline de l'appel, pour contenir tout abus des droits. Et ce pour le salut des âmes.
Le droit propre de la Rote Romaine sera adaptée dès que possible et dans les limites nécessaires aux règles nouvelles.
Le Pape décrète et établit que dans le livre VII du code de Droit canonique (partie III, titre I, chapitre I) les canons 1671 à 1691 sont intégralement remplacé par les nouvelles règles.
Puis le Pape indique que la spécificité des Eglises orientales a induit à publier séparément les règles disciplinaires nouvelles. Dans le Motu Proprio ''Mitis et Misercors Iesus'' destiné aux Eglises orientales, il rappelle que Jean-Paul II a promulgué le code oriental: ''Depuis le début de la codification canonique, les Papes ont tenu à promulguer deux codes, un pour l'Eglise latine et l'autre pour les Eglises catholiques orientales, ce qui montre clairement qu'ils voulaient" que, animé par un seul Esprit, l'Eglise respire "avec ses deux poumons. L'Orient et l'Occident sont unis dans la charité du Christ, comme un seul c?ur est constitué de deux ventricules. Suivant la même voie, tenant compte de la spécificité ecclésiale et de la disciplinaire particulière des Eglises orientales, j'ai également décidé...de réformer les règles de procédure matrimoniale dans le code canonique oriental.
Enfin le Saint-Père souligne l'importance du ministère de l'évêque, qui selon l'enseignement des pères orientaux est juge et médecin parce que l'homme, tombé et blessé, cause du péché originel et des péchés personnels...doit être soigné...avec des médicaments de la pénitence. Dieu lui obtient la guérison et le pardon, ainsi que la réconciliation avec l'Eglise. Constitué par l'Esprit comme figure du Christ, l'évêque est avant tout ministre de la miséricorde divine.
Le recours au siège métropolitain, caractéristique de la synodalité des Eglises orientales, doit être soutenu et encouragé. C'est pourquoi le Pape destine aux Synodes des Eglises orientales les recommandations de ce Motu Proprio.
Il décrète et établit que, dans le Titre XXVI Chapitre I du code des canons des Eglises orientales, les canons 1357 à 1377 sont entièrement remplacés par les nouvelles normes.
Présentation des Motu Proprio
Cité du Vatican, 8 septembre 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC: ''Mitis Iudex Dominus Iesus'' et CCEO: ''Mitis et Misericors Iesus''). Y ont pris part Mgr.Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission, Mgr.Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre, Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr.Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission, et le P.Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Secrétaire.
Le Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité. Puis Mgr.Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Eglise... Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie. Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que l'enseignement de l'Eglise était connu et partagé. Mais des doutes fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé. C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".
Voici points forts de la réforme décidée par le Pape François:
L'évêque diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un ecclésiatique.
Dans les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination, celui d'être le juge de ses fidèles.
Le recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers, qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera rejeté a limine.
La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
Cette réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui soit cette fois stable et heureux.
La réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le renvoi devant la Signature Apostolique.
L'homme vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l'Eglise, il en sollicite justice et miséricorde.
Autres actes pontificaux
Cité du Vatican, 8 septembre (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Raymond Poisson, Evêque de Joliette (superficie 8.800, population 281.000, catholiques 256.000, prêtres 103, diacres 7, religieux 230), au Canada. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Saint-Jérôme (Canada), il succède à Mgr.Gilles Lussier, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. _________________ « Tu es grand, Seigneur, et louable hautement… Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose pas en Toi » (saint Augustin).
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